Salut à tous,
Ce soir, Marseille fait face au plus grand défi de sa saison, et ce dans les pires conditions possibles. Le club phocéen ne gagne plus depuis plus deux mois et huit matches consécutifs, toutes compétitions confondues, depuis la victoire contre l'Inter Milan, au match aller du tour précédent en fait, et doit faire avec la suspension de son gardien et capitaine, Steve Mandanda, ainsi que la blessure de son meilleur défenseur, Souleymane Diawara, et peut-être de son meilleur attaquant, Loïc Rémy. Manquerait plus que son meilleur milieu, Benoît Cheyrou, se blesse en allant promener son chien, et ce serait la totale. En tous cas, face à un Bayern très au-dessus du lot en ce moment, tout ces pépins semblent rédhibitoires pour une qualification éventuelle, sachant que même au complet, l'équipe provençale n'aurait pas été favorite face à ce qui est pourtant son double allemand. Ou du moins son modèle.
Et pourtant, selon moi, il y a des raisons d'espérer. Pour la qualification, je ne sais pas, parce qu'à domicile le Bayern est difficilement prenable, et capable de dominer n'importe qui, parfois dans des proportions sidérantes. Mais pour ce soir en tous cas, y a moyen de faire un résultat qui n'assurera pas forcément à l'OM une place en demi-finale, mais pourra peut-être le requinquer, le relancer dans sa course à l'Europe en championnat.
D'abord, Marseille est également très solide à domicile : cette saison, sont venus perdre au Vélodrome Dortmund, et pas qu'un peu (3-0), le même club qui domine le Bayern de cinq points en championnat, s'il vous plait ; le PSG (3-0), Lille (2-0) et l'Inter Milan, on l'a vu (1-0). C'est vrai, en phase de poule de la Ligue des Champions, Arsenal et l'Olympiakos étaient venus s'imposer au Vélodrome (0-1), mais quand même, ça prouve que dans les très grands matches, face à des adversaires extrêmement redoutables, Marseille est capable de s'imposer. Rappelons que durant les 15 dernières années, Chelsea est venu perdre deux fois boulevard Michelet (1-0), en février 2000 et en décembre 2010 ; Manchester United est venu y concéder un nul en février 2011 (0-0) après y avoir perdu en octobre 1999 (1-0). Alors bien sûr, là encore il y a aussi eu des échecs, comme les deux visites de Liverpool (0-4, 1-2) et celles du Milan AC en septembre 2009 (1-2) et du Real Madrid deux mois plus tard (1-3), mais l'essentiel est dit : Marseille sait gagner face aux gros. Surtout que, malgré sa grande forme actuelle et ses ambitions continentales, le Bayern n'est pas le Milan ou le Real. Ce n'était pas un bon tirage, mais ce n'était pas le pire.
Dortmund, on l'a vu, est venu perdre largement à Marseille, et le champion d'Allemagne ressemble beaucoup à son dauphin bavarois : une force offensive extrêmement impressionnante, façon teutonne, mais aussi une défense qui, si on ne peut pas la considérer comme poreuse, n'est pas impassable. Comparée à l'attaque du Bayern, constituée de deux des meilleurs ailiers du monde, Robben et Ribéry, et un des meilleurs attaquants mondiaux, Gomez, eux-mêmes assistés par des clients comme Müller, Kroos ou Schweinsteiger, s'il est remis, la défense ferait presque peine à voir. D'abord, Daniel van Buyten, qui aurait pu tout autant que Ribéry effectuer un retour triomphal dans la cité phocéenne, est blessé. Ensuite, la charnière actuelle, composée certes de deux internationaux allemands, Boateng et Badstuber, ne présente pas les meilleures garanties. On a vu lors du dernier Allemagne-France (1-2) que le second, remarquable gaucher relanceur, n'est pas forcément le meilleur défenseur du monde, notamment lorsqu'on joue vite dans son dos. Le premier nommé, lui, est régulièrement aligné sur le côté droit, a souvent des moments d'absence et des manques tactiques à ce poste, sans parler du manque d'automatismes avec son partenaire. Rappelons cependant que malgré cela le Bayern n'a pris que 6 buts lors de ses 13 derniers matches... peut-être parce qu'il possède aussi un des tous meilleurs gardiens de la planète, et le plus cher de l'Histoire aussi (25 millions d'euros), Manuel Neuer. Lui, il va falloir le battre.
Sur les côtés, si Lahm reste impressionnant sur son aile (gauche, en général, même si je le trouve meilleur à droite), il l'est surtout par sa percussion et ses qualités offensives. Même chose pour Rafinha, côté droit. Le Brésilien est une vieille connaissance du football européen... pas forcément un client au niveau du reste de ses coéquipiers. Remis en confiance par son but à Nice (1-1), Ayew peut lui faire des misères.
Surtout, le club bavarois n'est pas non plus fabuleux à l'extérieur. En Bundesliga, il est troisième à ce classement spécifique, à sept points de Dortmund et à un de Moenchengladbach. Il a déjà perdu quatre fois en déplacement, contre deux pour le leader actuel du championnat, encaissant 13 buts en autant de rencontres, contre 9 en 14 matches pour Dortmund, et 8 en 13 pour l'autre Borussia, la grosse surprise de la saison. Le Bayern s'est certes incliné à Leverkusen (2-0) et à Moenchengladbach (3-1), mais aussi, en première partie de saison, à Hanovre (2-1) et Mayence (3-2), tout au mieux des candidats à la Ligue Europa. Il s'est également incliné en Ligue des Champions à Manchester City (2-0) après avoir gagné à Villarreal, qui a perdu tous ses matches (0-2) et ramené un nul de Naples (1-1), et a surtout perdu au tour précédent à Bâle (1-0), qui n'était pourtant pas un foudre de guerre, vu la raclée que le club suisse a pris au retour (6-0). Bref, bien bloqué, le Bayern, peu sécurisé derrière, peut perdre à peu près n'importe où. Il n'est pas complètement le rouleau compresseur qu'on présente partout, même s'il y ressemble un peu ces derniers temps.
En fait, cette opposition me rappelle celle entre l'Allemagne et la France, en février dernier. Tous les observateurs, moi le premier, redoutaient une débâcle tricolore, les Bleus manquant trop, selon nous, de sûreté défensive et d'efficacité offensive pour faire douter sur sa pelouse une des meilleures équipes du monde, impressionnante lors des éliminatoires de l'Euro (10 matches, 10 victoires, +27 de différence de but) dans un groupe pas si facile (Turquie, Belgique, Autriche...). Et pourtant, les Bleus, privés de Rémy et Benzema, l'ont emporté tout à fait logiquement. Aurait-ce été la même chose lors d'un match officiel, avec un enjeu au bout ? Certes, les Allemands ont plus de mal que nous pour se mobiliser lors d'un match amical, notre grande spécialité, mais un Allemagne-France est toujours disputé.
On saura ce soir si j'avais raison d'y croire ! Le Bayern reste favori de cette confrontation, du moins celle de ce soir, mais il est prenable, c'est une certitude.
A plus tard !
Ce soir, Marseille fait face au plus grand défi de sa saison, et ce dans les pires conditions possibles. Le club phocéen ne gagne plus depuis plus deux mois et huit matches consécutifs, toutes compétitions confondues, depuis la victoire contre l'Inter Milan, au match aller du tour précédent en fait, et doit faire avec la suspension de son gardien et capitaine, Steve Mandanda, ainsi que la blessure de son meilleur défenseur, Souleymane Diawara, et peut-être de son meilleur attaquant, Loïc Rémy. Manquerait plus que son meilleur milieu, Benoît Cheyrou, se blesse en allant promener son chien, et ce serait la totale. En tous cas, face à un Bayern très au-dessus du lot en ce moment, tout ces pépins semblent rédhibitoires pour une qualification éventuelle, sachant que même au complet, l'équipe provençale n'aurait pas été favorite face à ce qui est pourtant son double allemand. Ou du moins son modèle.
Et pourtant, selon moi, il y a des raisons d'espérer. Pour la qualification, je ne sais pas, parce qu'à domicile le Bayern est difficilement prenable, et capable de dominer n'importe qui, parfois dans des proportions sidérantes. Mais pour ce soir en tous cas, y a moyen de faire un résultat qui n'assurera pas forcément à l'OM une place en demi-finale, mais pourra peut-être le requinquer, le relancer dans sa course à l'Europe en championnat.
D'abord, Marseille est également très solide à domicile : cette saison, sont venus perdre au Vélodrome Dortmund, et pas qu'un peu (3-0), le même club qui domine le Bayern de cinq points en championnat, s'il vous plait ; le PSG (3-0), Lille (2-0) et l'Inter Milan, on l'a vu (1-0). C'est vrai, en phase de poule de la Ligue des Champions, Arsenal et l'Olympiakos étaient venus s'imposer au Vélodrome (0-1), mais quand même, ça prouve que dans les très grands matches, face à des adversaires extrêmement redoutables, Marseille est capable de s'imposer. Rappelons que durant les 15 dernières années, Chelsea est venu perdre deux fois boulevard Michelet (1-0), en février 2000 et en décembre 2010 ; Manchester United est venu y concéder un nul en février 2011 (0-0) après y avoir perdu en octobre 1999 (1-0). Alors bien sûr, là encore il y a aussi eu des échecs, comme les deux visites de Liverpool (0-4, 1-2) et celles du Milan AC en septembre 2009 (1-2) et du Real Madrid deux mois plus tard (1-3), mais l'essentiel est dit : Marseille sait gagner face aux gros. Surtout que, malgré sa grande forme actuelle et ses ambitions continentales, le Bayern n'est pas le Milan ou le Real. Ce n'était pas un bon tirage, mais ce n'était pas le pire.
Dortmund, on l'a vu, est venu perdre largement à Marseille, et le champion d'Allemagne ressemble beaucoup à son dauphin bavarois : une force offensive extrêmement impressionnante, façon teutonne, mais aussi une défense qui, si on ne peut pas la considérer comme poreuse, n'est pas impassable. Comparée à l'attaque du Bayern, constituée de deux des meilleurs ailiers du monde, Robben et Ribéry, et un des meilleurs attaquants mondiaux, Gomez, eux-mêmes assistés par des clients comme Müller, Kroos ou Schweinsteiger, s'il est remis, la défense ferait presque peine à voir. D'abord, Daniel van Buyten, qui aurait pu tout autant que Ribéry effectuer un retour triomphal dans la cité phocéenne, est blessé. Ensuite, la charnière actuelle, composée certes de deux internationaux allemands, Boateng et Badstuber, ne présente pas les meilleures garanties. On a vu lors du dernier Allemagne-France (1-2) que le second, remarquable gaucher relanceur, n'est pas forcément le meilleur défenseur du monde, notamment lorsqu'on joue vite dans son dos. Le premier nommé, lui, est régulièrement aligné sur le côté droit, a souvent des moments d'absence et des manques tactiques à ce poste, sans parler du manque d'automatismes avec son partenaire. Rappelons cependant que malgré cela le Bayern n'a pris que 6 buts lors de ses 13 derniers matches... peut-être parce qu'il possède aussi un des tous meilleurs gardiens de la planète, et le plus cher de l'Histoire aussi (25 millions d'euros), Manuel Neuer. Lui, il va falloir le battre.
Sur les côtés, si Lahm reste impressionnant sur son aile (gauche, en général, même si je le trouve meilleur à droite), il l'est surtout par sa percussion et ses qualités offensives. Même chose pour Rafinha, côté droit. Le Brésilien est une vieille connaissance du football européen... pas forcément un client au niveau du reste de ses coéquipiers. Remis en confiance par son but à Nice (1-1), Ayew peut lui faire des misères.
Surtout, le club bavarois n'est pas non plus fabuleux à l'extérieur. En Bundesliga, il est troisième à ce classement spécifique, à sept points de Dortmund et à un de Moenchengladbach. Il a déjà perdu quatre fois en déplacement, contre deux pour le leader actuel du championnat, encaissant 13 buts en autant de rencontres, contre 9 en 14 matches pour Dortmund, et 8 en 13 pour l'autre Borussia, la grosse surprise de la saison. Le Bayern s'est certes incliné à Leverkusen (2-0) et à Moenchengladbach (3-1), mais aussi, en première partie de saison, à Hanovre (2-1) et Mayence (3-2), tout au mieux des candidats à la Ligue Europa. Il s'est également incliné en Ligue des Champions à Manchester City (2-0) après avoir gagné à Villarreal, qui a perdu tous ses matches (0-2) et ramené un nul de Naples (1-1), et a surtout perdu au tour précédent à Bâle (1-0), qui n'était pourtant pas un foudre de guerre, vu la raclée que le club suisse a pris au retour (6-0). Bref, bien bloqué, le Bayern, peu sécurisé derrière, peut perdre à peu près n'importe où. Il n'est pas complètement le rouleau compresseur qu'on présente partout, même s'il y ressemble un peu ces derniers temps.
En fait, cette opposition me rappelle celle entre l'Allemagne et la France, en février dernier. Tous les observateurs, moi le premier, redoutaient une débâcle tricolore, les Bleus manquant trop, selon nous, de sûreté défensive et d'efficacité offensive pour faire douter sur sa pelouse une des meilleures équipes du monde, impressionnante lors des éliminatoires de l'Euro (10 matches, 10 victoires, +27 de différence de but) dans un groupe pas si facile (Turquie, Belgique, Autriche...). Et pourtant, les Bleus, privés de Rémy et Benzema, l'ont emporté tout à fait logiquement. Aurait-ce été la même chose lors d'un match officiel, avec un enjeu au bout ? Certes, les Allemands ont plus de mal que nous pour se mobiliser lors d'un match amical, notre grande spécialité, mais un Allemagne-France est toujours disputé.
On saura ce soir si j'avais raison d'y croire ! Le Bayern reste favori de cette confrontation, du moins celle de ce soir, mais il est prenable, c'est une certitude.
A plus tard !
Et bien moi, je pense que Marseille va se faire manger : sur le terrain, et surtout, en tribune. Les supporteurs ont de la voix mais ne vont peut être pas la porter bien haute vu les tensions qui existent. Mon avis d'amateur ne pèse pas bien lourd mais le foot a cela de bon, peu importe l'adversaire, cela se joue sur le terrain et celui du vélodrome, est miné en ce moment. je ne pourrais pas voir le match malheureusement (ou heureusement!) mais je ne parierai pas un bath thaïlandais sur les supporteurs marseillais derrière son équipe pendant 90 minutes...
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