dimanche 30 septembre 2012

Champion de France, mode d'emploi

Salut à tous !

Désolé de m'immiscer en plein milieu de cette trépidante septième journée de Ligue 1, qui s'achève ce soir avec les matches de Bordeaux, Marseille et Lyon qui devraient nous permettre d'y voir plus clair à propos du podium à une semaine du Clasico, penchons nous un peu sur ces étranges entités, rares mais qui passent très régulièrement une fois par an, les Champions de France.

Aucun Champion à plus de 10 titres

On en compte 75 pour l'instant depuis 1932 (je compte le titre retiré à Marseille en 1993 pour plus de commodités), avec l'intermède de la Guerre (1939-1945), répartis en 19 clubs, de Saint-Étienne (10) à l'Olympique Lillois, Auxerre, Roubaix-Tourcoing, Lens, le Racing, Strasbourg et le dernier en date, Montpellier (1), soit une moyenne de moins de 4 par équipe (3,94). Pour info, la moyenne en Bundesliga est de 4,08 (en seulement 39 saisons !), de 4,91 en Angleterre (23 champions différents !), de 6,75 en Italie et de... 9 en Espagne ! Il faut dire que le Real et le Barça ont remporté 53 des 81 titres espagnols, et que seulement sept autres équipes ont osé leur piquer leur jouet, la dernière fois en 2004 (Valence)... Bref, une nouvelle
preuve de la difficulté de nos grands clubs d'affirmer sur de très longues périodes leurs dominations, dans un espèce de relais permanent, qui participe au suspense mais nuit aussi à leur compétitivité en Europe.

Ce qui m'intéresse, c'est ce qui différencie un bon champion d'un champion moyen, ou d'un champion médiocre, par défaut en quelque sorte. On peut toujours gloser sur la qualité mythique du jeu nantais, de la solidité plus froide des Verts des années 70, etc... mais le moyen le plus objectif, selon moi, ce sont les chiffres.

Six victoires sur dix

Pour cela, il faut une nouvelle fois comparer les époques, qui sont très différentes, et découper tout cela en décennies. En moyenne, un champion de France remporte environ 60 % de ses matches, chiffres qui atteignait quasiment les 64 % dans les années 30, mais pas forcément parce qu'il y était marqué énormément de buts (2,5 pour les champions d'avant-guerre), puisqu'on tombait à 59,48 dans les années 50, où les champions étaient également très efficace, malgré une baisse significative (2,23). Surtout, encore aujourd'hui, ce chiffre de 60 % ne bouge pas, puisque c'est la moyenne des deux premiers champions de notre décennie actuelle, ainsi que la précédente, alors que les buts sont nettement moins nombreux, y compris pour les champions (1,74 dans les années 2000, 1,79 pour Lille et Montpellier).

La révolution, qui eut lieu dans les années 60, décennie funèbre qui vit la disparition des cinq attaquants et l'apparition du libéro et du Catenaccio, concerne les matches nuls et les défaites. De 1932 à 1957, et hormis à de rares occasions (Sochaux 1938, Marseille 1948, Bordeaux 1950, Lille 1954), le champion comptait presque toujours plus de défaites que de nuls. Ainsi, le premier d'entre eux, l'Olympique Lillois, ancêtre du LOSC avant sa fusion avec Fives, n'en avait signé aucun en 18 matches ! D'une manière générale, les champions des années 30 ne comptaient que 15,46 % de nuls contre 20,6 % de défaites. Pour ceux des 40's, les chiffres se rapprochèrent (19 contre 20,1) ainsi que dans les années 50 (19,5 contre 21), mais toujours avec un avantage pour les défaites. Un phénomène aisément explicable, dont j'ai, je crois, déjà parlé ici : plus y a de buts, et moins y a de matches nuls, forcément, même si la victoire à trois points n'a absolument rien changé à long terme dans ce domaine.

Il faut attendre les années 60, et ses premières véritables mesures tactiques en faveur d'un football moins romantique, plus fermé, pour voir, comme par hasard, le rapport s'inverser. Même si la chute des buts pour le champion est relative (de 2,23 à 2,13), elle l'est nettement pour le reste du championnat, qui passe de 3.3 buts par matches dans les années 50 à 2,96
lors de la décennie suivante. Ça parait peu comme ça, mais c'est quand même la première décennie ou l'on passe sous la barre des trois buts par match, et ce lors de 4 saisons... Bref, dans le même temps, le rapport s'inverse : dans les années 60, les nuls concerneront 20,3 %, contre 18,13 pour les défaites. Et cet écart deviendra un gouffre dans les années 70 (23,7 contre 16), les années 80 (26,84 % contre 14,2), et ainsi de suite (24,73/15,7 dans les années 90, 22,6 contre 16,7 dans les années 2000, 26,3 contre 13,16 dans les années 2010).

Des Champions moins offensifs, mais moins solides aussi

Au niveau des buts, un champion marque en moyenne 2 buts par match, et en encaisse un. Des chiffres quasi ronds qui sont cependant variables suivant les époques, là encore. On l'a vu, les champions des années 30 et 40 carburaient au super (2,52 puis 2,42), ainsi que ceux des années 50 (2,23) et même 60 (2,13). Même si on reste au-dessus de la barre des 2 buts, la chute de la moyenne est cependant régulière et nette. La bascule se situe dans les années 1970 (1,98) et surtout les années 80 (1,75), que l'on peut véritablement considérer comme la décennie dans laquelle se révèle vraiment le football moderne. Ainsi, on peut considérer que les tactiques employées aujourd'hui n'ont que très peu évolué depuis 30 ans, alors que beaucoup d'équipes évoluaient encore à 4 attaquants dans les années 70, une aberration aujourd'hui.

Les années 90 verront la chute se briser, mais très légèrement (1,78) avant une nouvelle rechute dans les années 2000 (1,75). Depuis deux saisons dans la présente décennie, on assiste à une légère amélioration (1,79), mais rien de révolutionnaire... Sauf si le futur champion marque deux buts par matches, ce qui n'est plus arrivé depuis Monaco en 2000, et avant cela depuis Nantes en 1983 (!), on passera cette saison sous la barre des deux buts par match pour les champions depuis 1932. Triste, mais inévitable !

Au niveau des buts encaissés, la chute est forcément réelle, là aussi. La moyenne historique est de 1,006 (!) mais elle était de 1,32 dans les années 30 (2 par match pour Sète en 1934, une moyenne de relégable aujourd'hui !), de 1,31 dans les années 40, 1,18 dans les années 50 et de 1,093 dans les années 60. Sochaux 1938 est le premier champion à prendre moins d'un but par match (0,87), puis vint Lille 1954 (0,65, personne n'a fait mieux jusqu'au PSG 1994, 0,58 !) avant les cinq derniers champions des années 60. Dans les années 70, on tourne à 0,99 buts encaissés, puis 0,79 dans les années 80, 0,83 dans les années 90, 0,86 dans les années 2000 et 0,92 pour Lille et Montpellier. Une légère remontée appréciable... il n'empêche que le dernier champion à compter plus d'un but encaissé par match date de
2003 (Lyon) et avant lui Nantes (2001). Ça fera donc bientôt dix ans que ce n'est plus arrivé, mais on avait fait mieux entre Strasbourg 1979 et Bordeaux 1999 (21 saisons d'affilée !).

Saint-Étienne, le plus fort

Bref, revenons à notre question initiale, qui a initié ce post : qu'est-ce qu'un bon champion ? Sur une saison à 20 clubs et donc 38 matches, ça donne une moyenne générale de 23 victoires, 8 nuls et 7 nuls environ, 76 buts pour et 38 contre. Les plus proches de ce rapport (60/23/17) ces dernières années ont été Marseille 2010 (60,5/23,7/15,8) et... Bordeaux 84 (60,5/21/18,4). Le principe d'une moyenne est d'être une synthèse, pas une généralité, ni une majorité.

Pour les records, le champion ayant le plus gagné de matches est le premier d'entre eux, Lille (77,8 %). On n'est d'ailleurs passé au-dessus des 70 % que quatre fois, avec donc Lille 1933, Sochaux 1935 (73,3) et les Verts 35 ans plus tard (70,6 en 1969, 73,53 en 1970). Depuis, les plus gros chiffres atteints sont pour Nantes 1980 (68,4) et, récemment, de 64,7 % pour Bordeaux 1999 et 65,8 pour Lyon 2006 et Montpellier, l'année dernière. A l'inverse, les pires chiffres sont à chercher dans notre époque moderne, puisque, même si le plus bas chiffre date de 1976 (Saint-Étienne, 47,4 !), on est passé sous les 60 % à 14 reprises depuis 1986, soit plus d'une fois sur deux. Ainsi, le LOSC 2011 plafonne à 55,3 %, le Lyon 2003 à 50, Nantes 1995 à 55,3, et Monaco 1988 et Marseille 1989 à 52,6.

Chez les matches nuls, si récemment Lille 2011, Lyon 2005 et Bordeaux 1987 ont fait fort (34,2 %), , ils ne font pas mieux que Saint-Étienne 1976 (39,5) et surtout Nantes 1995 (42,1), qui, il faut le dire, n'avait perdu qu'une seule fois, autre record. En revanche, et hormis le LOSC en 1954 (38,24), de 1932 à 1964 (32,35, Nantes 1965), personne ne dépassera les 27 %, le record le plus bas, on l'a vu, étant pour l'Olympique Lillois lors de la première saison de l'Histoire (0 %). Suivent quatre équipes à 11,7 % (Reims 1949, 1953 et 1958, Nice 1952), puis Roubaix-Tourcoing 1947, Monaco 1961 et Nantes 1980 (13,16) et quatre équipes à 13,33, toutes avant guerre (Sochaux 1935, le Racing 1936, Marseille 1937 et Sète 1939). Ces dernières années, les chiffres les plus faibles sont pour Montpellier, l'année dernière, et Lyon 2004 et 2008 (18,4), devancés par Lyon 2002 et Bordeaux 1999 (17,65). A la jointure des années 1990 et 2000, Auxerre 1996 (15,79), Lens 1998 (14,71) et Monaco 2000 et Nantes 2001 (14,71) firent également très fort.

Chez les défaites, seulement trois équipes ont atteint les dix : Nice 1951 et Reims 1962 (11),
et Auxerre 1996 (10). Le Gym qui faisait encore plus fort que Reims, sacré en 38 journée (28,95 %), puisqu'il totalisait 32,35 % de défaites en 34 journées. Pour Auxerre, ça signifiait également 26,32 de défaites, un rapport énorme de plus d'une défaite toutes les quatre journées, contre une sur six en moyenne... L'AJA qui postule donc pour le titre de plus mauvais champion de l'Histoire. Pour trancher cette question, le mieux c'est quand même la moyenne de points non ? Promis après j'arrête...

Avec la victoire à deux points, la moyenne moyenne d'un champion de France est de 1,43 points par matches. Et ce, avec une pointe haute à 1,45 dans les années 1980 (1,44 dans les années 2000, 1,47 dans les années 2010), et une basse à 1,38 dans les années 50, décennie où le pourcentage de victoires passe sous les 60 % pour la première fois (ce sera également le cas dans les années 80 et 90) et le taux de défaites à 21, un record. Ces dernières années, Montpellier, Lyon 2007 et 2005 (1,5), Lyon 2006 (1,55) ont atteint ou dépassé les 1,5, et ce pour la première fois depuis Nantes 1995 (1,53) et le PSG 1994 (1,55). Mais le record absolu se nomme Saint-Étienne, version 1970 (1,64), juste après une autre année exceptionnelle des Verts (1,56). Durant deux saisons, l'ASSE ne perd que 8 matches, en gagne 49 (sur 68 !), inscrit 158 buts (2,32) et n'en encaisse que 56 (0,82). Durant la saison 1969-70, les Verts gagnent 25 matches sur 34, n'en perdent que 3, inscrivent 88 buts (2,59) et en encaisse 30. Allez, on le tient notre meilleur champion, même si les résultats des clubs français en Coupe d'Europe étaient des plus médiocres... si l'on compare avec une période où les clubs français brillaient, alors Nantes et le PSG, au milieu des années 90, remportent la mise, sachant que Marseille, durant sa grande période européenne, de 1989 à 1993, n'a jamais dépassé les 1,45 points par matches...

Le plus mauvais ? Il y a des cas, c'est sûr... le pire chiffre est pour Nice en 1951 (1,21), avec ses 18 succès en 34 matches, ses 5 nuls et ses 11 défaites ! Ajoutez-y ses 73 buts pour et surtout ses 46 buts encaissés... seulement huit équipes ont signé moins de 1,3 points par matches, dont sept sur huit avant 1966, une avant la guerre (Marseille 1937), trois dans les années 50 (Nice 1951 et 1956, Reims 1955), trois dans les années 60 (Reims 1962, Saint-Étienne 1964 et Nantes 1965) et enfin... Lyon, en 2003 (1,29) !

Bon j'ai dis que je m'arrêtais mais... allez, encore une stat intéressante, le classement par équipes ! Si on regarde les clubs qui ont gagné au moins deux titres, celle qui recueille la meilleure moyenne de points est Sochaux, lors de ses deux titres d'avant-guerre (1,53), devant le PSG, deux titres également, mais nettement plus récents (1,51). Suivent Nantes (8 titres, 1,473), Bordeaux (6 titres, 1,468), Saint-Étienne (10 titres, 1,45), Lyon (7 titres, 1,44), Marseille (10 titres, 1,42), Monaco (7 titres, 1,405), Reims (6 titres, 1,396), le LOSC (3 titres, 1,39), Sète (2 titres, 1,36) et enfin Nice (2 titres, 1,33). Les "anciens" champions, hormis Sochaux, sont donc à la peine à la moyenne de points, à une époque où les joueurs restaient souvent toute leur carrière dans leur club, où les transferts étaient donc rares et donc, les effectifs plus équilibrés, les meilleurs joueurs n'allant pas systématiquement dans les meilleurs clubs, comme aujourd'hui.

Voilà, merci de m'avoir lu jusqu'au bout ! A plus tard !

vendredi 28 septembre 2012

Verts contre Champagne

Salut à tous,

Après l'intermède très productive de la Coupe de la Ligue (36 buts en 10 matches !), avalanche qui s'explique avant tout par le nombre de "remplaçants" alignés, animés par le fait qu'ils doivent profiter de cette occasion pour se montrer, mais aussi forcément moins bons que les titulaires, notamment dans le secteur défensif, retour au championnat ce week-end. Avec un duel qui sent bon l'ORTF : Saint-Étienne-Reims.

Le dernier match en Ligue 1 entre les deux équipes date de 1979, donc un peu après la disparition de l'ORTF (1974), et les deux clubs n'ont finalement pas été au top vraiment en même temps. Les Champenois ont remporté leurs six titres de champions de 1949 à 1962, les Verts prenant presque immédiatement le relais (10 titres de 1957 à 1981). Leur véritable duel eu donc lieu à la jonction entre les années 50 et 60, juste avant l'avènement d'un troisième club qui allait changer la donne et, finalement, remplacer Reims comme adversaire des Verts : le FC Nantes, promu en 1963. Puis vint Marseille au début des 70's...

Historiquement, l'ASSE domine les débats, toutes compétitions confondues : 28 succès, 19 nuls et 20 défaites. En Ligue 1, le rapport est le même : 24 victoires, 16 nuls et 17 défaites. Les deux derniers duels entre les deux équipes eurent lieu en D2, il y a dix ans : victoire de Reims (1-0) après un nul dans la Loire (0-0). Mais le Stade allait terminer dernier de Ligue 2, et les Verts, neuvièmes, une saison 2002-2003 dominée par Toulouse, le Mans et Metz. En Ligue 1, le dernier match (vieux de 33 ans, donc) était remporté par les Verts en Champagne (1-0) sur un but de Bernard Lacombe, après une autre victoire de l'ASSE, à Geoffroy-Guichard (2-0) sur des buts de Santini et Rocheteau. Les Verts terminaient troisième, derrière des improbables Strasbourgeois et le FC Nantes, Reims encore une fois dernier. Un Stade qui a finalement connu autant de saisons dans l'élite qu'en Ligue 2 (30), avec la présente... L'ASSE en compte quatre fois moins (60 contre 15).

Par ailleurs, les deux équipes ne se sont affrontées qu'une seule fois en finale de Coupe de France, et c'était en... 1977. Alors au top (5e) et peuplés d'internationaux, les Verts l'avaient courtement emporté (2-1) sur des rémois moins brillants (11e)...

A noter que les Verts sont invaincus à domicile contre Reims depuis 15 matches, soit depuis 1959, pile durant la période de frottement entre leurs palmarès définie un peu plus haut. Entre 1956 et l'avènement de Saint-Étienne, et la "chute" de Reims, en 1962, le bilan est le suivant : 4 succès de

chaque côté et 4 nuls. Un bilan terriblement équilibré, donc. Durant cette période de six années, Reims terminera en moyenne 2,17ème, avec trois titres à la clé, et Sainté... 8e, et un seul titre. Après celui de 1957, l'ASSE allait en effet terminer 7e, 6e, 12e, 5e et... 17e, l'année du dernier titre rémois ! Du coup, les Verts ont du mérite de présenter un bilan équilibré face à une équipe qui a terminé cinq fois sur six devant eux...

Dans le duel entre anciens (Reims) et nouveaux (Saint-Étienne) le duel était donc équilibré, mais l'expérience primait au classement. Guidés par Kopa et Fontaine, auteur de 9 buts en 7 matches contre les Verts avec Reims, les Rémois n'ont véritablement chuté qu'avec le départ de ce dernier, en 1962 sur blessure. Après une deuxième place en 1963 (derrière le Monaco d'Hidalgo), le Stade terminait 17e en 1964, remontait en 1966 pour redescendre une nouvelle fois un an plus tard (19e), pour trois nouvelles années en Ligue 2. Imaginez le choc pour les supporters rémois, qui voyaient leur équipe gagner un titre sur deux depuis une douzaine d'années, et qui la voyait soudain s'effondrer, devenant une équipe médiocre après avoir tutoyé le Real Madrid deux fois en finale de la Coupe des Champions ! Et imaginez aujourd'hui le retentissement médiatique si ça arrivait à une de nos grosses équipes d'aujourd'hui... les supporters ravageraient le centre d'entraînement, les médias tourneraient en boucle sur le sujet... je n'ai pas fait de revue de presse, mais ça a du être un peu plus calme pour Reims... Après tout, c'était le sport.

Pour les Verts en revanche, la chute rémoise a complètement changé la donne. Dix-septième en 1962, Saint-Étienne remontait en 1963... pour remporter immédiatement le titre 1964, le deuxième de son Histoire ! Après deux saisons moyennes (7e et 5e), coïncidant avec l'arrivée de Nantes, l'ASSE renouait avec les sommets en remportant les quatre titres entre 1966 et 1970. Marseille remportera les deux suivants, puis à nouveau Nantes en 1973, avant que les Verts ne mettent à nouveau la main sur le titre entre 1973 et 1976. La suite sera moins glorieuses, avec des classements d'honneur (5e, 7e puis deux fois 3e) avant le dernier titre, en 1981. Un an plus tard, l'affaire de la caisse noire explosait, et l'ASSE disparaissait des radars pour le titre avec pour meilleure performance une 4e place en 1988 (avec un Patrice Garande à 17 buts) ou une 5e place, vingt ans plus tard, en 2008.

Si les deux équipes ont marqué l'Histoire du football français, leurs grandes périodes, voisines, diffèrent quand même un peu trop pour considérer qu'ils s'agit d'une affiche mythique. Pour preuve, la difficulté de trouver des photos anciennes avec les deux équipes dessus ! PSG-OM, Nantes-Saint-Etienne, Reims-Racing... là d'accord. Reims, c'est l'ORTF, mais surtout le noir et blanc, la raie sur le côté, les noms fleurant bon la Pologne et le Maghreb, et des duels autrement plus âpres avec Nice, Nîmes ou le Racing de Paris. Saint-Étienne, c'est l'apparition de la couleur, les rouflaquettes, les cheveux longs, les maillots trop petits, et des duels avec Marseille et Nantes hauts en couleur. C'est aussi et surtout l'avènement des transferts, après que Raymond Kopa et ses collègues aient obtenu le contrat à temps. A l'époque ça ressemblait à une lutte contre l'esclavage, les joueurs n'ayant que rarement l'occasion de connaître plus d'un club dans leur carrière... comme quoi, il n'y a pas qu'aujourd'hui que les joueurs font grève... Bref, les transferts des Stéphanois Bereta, Bosquier ou Keita à Marseille, déjà, avaient fait grand bruit à l'époque. Enfin, grand bruit... il n'y avait pas 150 émissions de talk comme aujourd'hui pour répéter indéfiniment les mêmes âneries... époque bénie !

Comme je l'ai déjà dit ici, le football français marche par phase, ce sont rarement les mêmes équipes qui dominent en même temps, contrairement à chez nos voisins, où des clubs centenaires monopolisent les titres depuis des lustres. On peut se réjouir de ce renouvellement perpétuel, mais avouez que si Reims et Saint-Étienne avaient pu être au top en même temps, ça nous aurait quand même offert beaucoup de duels appétissants non ? Et surtout, que c'était difficile et injuste de voir ces deux clubs végéter à l'étage inférieur, voire plus bas pour Reims, durant des années. Et comme c'est sympathique de revoir aujourd'hui ces deux équipes s'affronter, même pour une place dans le ventre mou. En tous cas ça fait plaisir à nos parents... ou nos grand-parents.

A plus tard !

lundi 24 septembre 2012

Premier bilan de Ligue 1

Salut à tous !

Six journées de championnat sont passés, soit près d'un sixième du championnat déjà, et je crois qu'il est temps d'effectuer un premier bilan de ce début de saison.

Premier constat : les gros bras "historiques" (Marseille, Lyon, Paris, Bordeaux... et même Saint-Étienne et Reims...) sont là, ceux plus récents (Lille, Montpellier, Rennes...) le sont moins. Toulouse est à sa sempiternelle 7e place, entre la zone Europe et le ventre mou, tandis que Lorient, Brest, Valenciennes, Nice ou Ajaccio, malgré ses deux points de malus et qui évoluerait autrement au niveau de VA, réalisent des débuts de saison qui font mentir les pronostics. Pour Nancy et Troyes en revanche, ça sent déjà le roussi. Mais on en est qu'au
début, rappelons nous que l'année dernière, à la même époque, Lyon était leader et Ajaccio déjà bien décroché en queue de classement, en compagnie notamment de... Marseille !

Dans le détail, après une première journée qui avait pourtant vu 7 équipes sur 10 s'incliner à domicile, il reste encore 9 équipes invaincues sur leurs pelouses, dont Lyon et Marseille, qui ont gagné tous leurs matches chez eux (3), mais aussi Brest ou Ajaccio. En revanche, trois équipes n'ont pas gagné à domicile : Troyes, qu'on attendait un peu, mais aussi Lille et Montpellier, candidats au premier quart du classement au moins. Le LOSC, notamment, semble avoir de grosses difficultés à assumer son nouveau - et magnifique - stade.

A l'extérieur, il ne reste que 7 équipes sans succès, dont Rennes ou Nice. Les gros, eux, ont tous gagné au moins une fois en déplacement, voire 2 pour le PSG et 3 (sur 3) pour Marseille, qui a en plus encaissé aucun but à l'extérieur (3 buts pour). Sept équipes sont invaincues à l'extérieur, ce qui est beaucoup, notamment toutes les équipes de tête, hormis Reims. Un adage personnel - et constaté depuis des années d'observation - dit que pour jouer le maintien, il faut être bon chez soi, et pour jouer le haut du tableau, il faut être bon à l'extérieur, ce qui se confirme encore une fois.

Lorient et Lyon comptent la meilleure attaque (12 chacun), le club breton se montrant aussi performant offensivement chez lui qu'à l'extérieur (6+6). Le PSG, qui a lui plus marqué hors de ses bases qu'au Parc (4+6), et Saint-Étienne, également équilibré dans ses chiffres (5+5), suivent à deux longueurs (10), devant Marseille (9) et le trio Lille-Nice-Reims (8). De son côté, Nancy (2 buts) est déjà décroché par Ajaccio (5) et Troyes et Evian (6). Marseille, de son côté, possède la meilleure défense (1) devant le PSG, qui a pris les deux tiers de ses buts (3) contre Lorient, lors de la première journée (2-2). Suivent quatre équipes à 5 buts, Bordeaux, Lyon, Reims et Valenciennes. Toulouse (7) et Brest (11), habituellement à l'aise défensivement, ont du mal à confirmer, le club breton côtoyant dans le bas du tableau des défenses son voisin rennais (11), Troyes (13) et surtout Bastia, qui vient d'encaisser 13 buts
en 4 matches (16 au total). Bastia est par ailleurs l'équipe qui a été le plus longtemps menée cette saison (370 minutes sur 540, soit plus de 68% du temps, près de 62 minutes par matches !).

Chez les buteurs, Zlatan Ibrahimovic a déjà fait le vide derrière lui. Je ne sais pas combien de temps il va marcher sur l'eau, on en saura plus quand il aura affronté les défenses Lyonnaises et surtout marseillaises, après avoir tout de même mis deux buts venus d'ailleurs à Lille (1-2). On peut prévoir que les autres équipes s'organiseront pour le mettre en échec, mais dans ce cas là il faudra aussi contrer Verratti, Ménez, Pastore, Nene, meilleur passeur du championnat (3) en seulement trois titularisations... Bordeaux y était parvenu, Bastia moins. Il faudra bien défendre, mais avec de bons défenseurs si possible. Derrière le Suédois, qui marque toutes les 64 minutes, monopolise 70 % du total parisien et a déjà marqué 4 fois en deux matches à l'extérieur, suivent à trois longueurs Alain Traoré (Lorient), Aubameyang (ASSE) et Ben Yedder (TFC). Le premier réitère son début de saison canon de l'an passé avec Auxerre, grâce notamment à une qualité de frappe que, peut-être, seul le Lyonnais Bastos égale, et grâce à deux coup-francs, une rareté en Ligue 1 (5 seulement cette saison). Le second confirme sa très bonne saison dernière (16 buts), tandis que le troisième étonne vraiment. Comme quoi, on peut sortir du futsal, sans formation professionnelle, ne pas forcément évoluer à son poste (en pointe plutôt qu'en soutien d'une pointe), et se montrer super efficace.

Derrière suivent à trois buts des habitués comme Gomis, Lisandro Lopez, Bastos, Pitroipa ou Gignac, oui oui, mais aussi Barbosa, qui reste sur sa lancée de la saison dernière malgré ses 36 ans, ou l'étonnant milieu défensif de Sochaux, Thierry Doubaï, passé par la Suisse et la réserve de l'Udinese...

Dans le comptage par pays, on assiste à une mini révolution : on en est qu'à la sixième journée, mais pour l'instant, notamment grâce aux chiffres d'Ibra, l'Europe domine légèrement l'Amérique du Sud (17 à 15), très loin derrière l'Afrique, qui compte autant de buts que ses deux poursuivants (32). En plus des sept buts suédois, on compte deux buts israéliens (Ben Basat, Brest), deux polonais, turcs et serbes, plus un but croate et un danois. Dans le même temps, le Brésil mène la danse (9) mais timidement, juste devant la Suède et le Burkina Faso de Traoré (7), et l'Argentine et la Côte d'Ivoire (6). Pas d'autres pays sud-américains pour dépasser l'Europe... pour l'instant. Mais les Gauchos ont suffisamment de ressources (Herrera, Cvitanich, Civelli, Monzon... en plus de Pastore ou Lisandro) pour inverser à nouveau la tendance. Il n'empêche que l'augmentation des buts européens indique en général une chose en Ligue 1 : la hausse de son niveau. On verra bien dans les prochaines semaines si cette tendance se confirme.

Autre tendance : le "vieillissement" des buteurs. Ainsi, le total des buts des moins de 21 ans est rachitique (5, 3,4 % du total), surtout comparé au total des plus de 31 ans (16, 11 %), portés par des papys comme Barbosa (3), Maoulida et Meriem (2), ou Giuly et Nivet (1), parmi les plus âgés. Chez les jeunes, seuls deux attaquants sur 5 ont marqué (J.Ayew et Bahebeck), un défenseur (Sidibé, Lille), un milieu (Eysseric, Nice) et... un gardien (Ahamada,
Toulouse) ! Il s'agit d'ailleurs du deuxième but seulement d'un gardien, hors penalties, après celui de Grégory Wimbée en 1996, avec Nancy contre lens (1-1). Le premier de la tête...

Si on additionne les buts et les passes, le PSG est, contrairement à ce que les commentaires du genre "ce n'est pas une équipe, mais une somme d'individualités", refrain déjà entendu l'année dernière, à tort, l'équipe qui marque le plus dans le jeu et sur passe décisive. Neuf de ses dix buts l'ont été de cette manière, et le club parisien compte dans ses rangs le meilleur passeur (Nene, 3), et deux autres à deux passes (Ménez et Verratti). Ce week-end à Bastia, les quatre buts parisiens l'ont été de cette manière, et c'était déjà le cas l'année dernière (48 passes décisives sur 74 buts, 65 %, meilleur total et taux de Ligue 1, notamment devant Montpellier, 50,7 %). Mais je suis bien conscient que ce genre de poncifs auront la vie dure encore longtemps. C'est bien connu, y a que les petits qui jouent collectif !

Marseille, leader impressionnant de la Ligue 1, l'est également dans le dernier quart d'heure (+6 points, 5 buts sur 9 au total, zéro encaissé). L'OM devance Brest (+5) et Bastia (+3). Lyon et le PSG sont à +1, Bordeaux à 0, Lille à -2 et Montpellier, dernier avec -4. L'année dernière, le champion de France était leader avec +11... dur dur le changement de saison. Six joueurs ont déjà marqué 2 fois dans le dernier quart d'heure, Maoulida (Bastia), Baysse (Brest), Traoré (Lorient), Lisandro, Ibrahimovic et Gignac.

Enfin, notons que Marseille et Bordeaux sont les seules équipes à n'avoir jamais été menée. Les débuts de saison sont souvent propices à ce genre de statistiques impressionnantes, mais après six journées, c'est quand même une sacrée performance, preuve d'un maîtrise énorme de leurs matches, même si Bordeaux  a déjà signé 4 nuls sur 6. Nancy, de son côté, a mené seulement 9 minutes, contre 233 à Lyon, le leader. Le PSG, quatrième, paie toujours son match contre Lorient (-85 minutes), le seul où il a été mené. Depuis, il a mené au score durant 216 minutes.

Voilà, n'hésitez pas à réagir ! A plus tard !

vendredi 21 septembre 2012

Semaine contrastée

Bonjour à tous,

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on vient de vivre une semaine européenne pour le moins instructive, bien qu'assez traditionnelle finalement. Quoique.

Historiquement, les clubs français prennent plus de "points" en Europa League qu'en Ligue des Champions. Pas énormément plus, mais si en général ils ont un bilan légèrement positif en fin de saison - ce qui n'est pas toujours le cas, comme l'année dernière (16 victoires, 16 défaites) ou l'année d'avant (17 victoires, 18 défaites), ce n'est pas grâce à nos résultats en C1. Ainsi, l'année dernière, Marseille, Lyon et Lille avaient accumulé 9 succès et 10 défaites en C1, contre 7 succès et 6 défaites en C3. Même chose l'année d'avant : 9 succès et 12 défaites en C1, 8 succès et 6 défaites en C3. Et cette année, c'est pour l'instant flagrant : 2 victoires, 3 défaites en C1, 4 succès à 0 en C3 (tour préliminaire inclus). Ce ne sont pas des différences énormes, mais bien réelles, et récurrentes depuis plusieurs années. Un écart qui s'explique évidemment par la différence de niveau entre les deux compétitions, mais aussi par le manque de véritables clubs leaders en Ligue 1, véritablement dominateurs en championnat et compétitifs face aux meilleurs clubs européens. Ce n'est pas nouveau, la Ligue 1 est un championnat homogène, où le suspense est souvent présent et les écarts rares. La seule fois qu'un club français a semblé capable de rivaliser avec les meilleurs ces dernières années, c'est quand Lyon écrasait le championnat... mais il était tout seul.

Malgré tout, nombreuses étaient les critiques - justifiées - adressées aux clubs français engagés en C3, pour leur manque d'investissement et d'intérêt dans une compétition certes fatigante, mais pour laquelle ils s'étaient battus l'année précédente. Paradoxalement, ce sont les clubs qui auraient préféré se qualifier en C1 plutôt qu'en C3 l'année passée, notamment Lyon et Marseille mais aussi, à un degré moindre, Bordeaux, qui ont semblé montrer un appétit supérieur pour les joutes sous-médiatisées et pourtant souvent féroces de l'Europa League. On aurait pu craindre que ces clubs, calibrés jusqu'à encore aujourd'hui, malgré leurs difficultés financières et l'affaiblissement présumé de leurs effectifs, pour la Ligue des Champions, de par leur histoire dans la compétition notamment, ne jouent pas le jeu, peu motivés par une compétition qui rapporte tellement moins que la C1, et qui est si peu valorisante sur le plan médiatique. Si Bordeaux avait mis 4-0 à Bruges en C1 - affiche crédible a priori - plutôt qu'en C3, ça aurait eu un tout autre retentissement. Équivalent, peut-être, à celui du large succès du PSG contre Kiev (4-1). Mais non, non seulement ils ont joué le jeu, alignant leurs équipes types ou presque, contrairement à leurs prédécesseurs qui préféraient donner du temps de jeu à leurs remplaçants face à des clubs portugais ou russes qui n'en demandaient pas tant, mais en plus ils ont fait le boulot, signant de très bons résultats.

Du coup, au lieu de légèrement rattraper les résultats français en C1, comme souvent, nos résultats en C3 les compensent carrément beaucoup. Sur cette semaine, on passe d'un bilan très moyen, voire mauvais en C1, à un bilan honorable de 3 succès, 1 nul et 2 défaites sur la semaine. Pas la panacée, mais c'est mieux que rien.

En fait, c'est plutôt la C1 qui gâche la C3. Que Montpellier s'incline face à Arsenal, c'était prévisible, même si on peut considérer que le Champion de France, au vu de sa prestation et de son nombre d'occasions nettes, méritait largement mieux que cette défaite (1-2). On savait cette défense londonienne prenable, même si elle est pour l'instant solide en championnat (1 but en 4 matches). Jenkinson et Gibbs sont jeunes et peu connus, et les joueurs qui composent sa charnière (Mertesacker, Koscielny, Djourou, Vermaelen...) sont de bons joueurs européens, mais loin d'être des cadors. Les petits gabarits montpelliérains en ont profité, notamment l'excellent Cabella, qui rappelle vraiment beaucoup Valbuena, en moins truqueur... mais ça n'a pas suffit, par manque d'expérience et de lucidité. Un constat classique à ce niveau pour un bizut, mais cruel quand même.

Que Paris batte Kiev, c'était attendu, même si ce n'était pas du tout cuit face à une équipe qui, sur le papier, est plutôt séduisante. Paradoxalement, alors qu'on l'attends plutôt sur son potentiel offensif exceptionnel, et malgré l'importance de l'écart au tableau d'affichage, c'est bel et bien par la qualité de son bloc défensif que le club parisien a fait la différence, et ce dans les deux surfaces. Défensivement, le PSG a étouffé son adversaire, livrant le pauvre Ideye Brown à lui-même, et ne concédant quasiment aucune occasion, si ce n'est sur ce but un peu casquette comme seul le PSG semble capable d'en prendre, encore. La charnière Alex-Thiago Silva a été aussi solide que prévu, bien protégée il est vrai par le gros travail des trois milieux défensifs, Chantôme, Matuidi et l'exceptionnel Verratti, dont on n'a pas fini d'entendre parler. On pouvait s'étonner du montant du transfert élevé pour un jeune joueur inconnu n'ayant jamais évolué en Serie A (11 millions). On pouvait aussi s'étonner de voir qu'il avait été présélectionné pour l'Euro avec l'Italie ! Mais quand on le voit jouer, on comprends tout, et notamment pourquoi son ancien club, Pescara, est monté au printemps dernier, et pourquoi il est en grande difficulté cette saison en Serie A...

Mais si le PSG a fait la différence, c'est aussi grâce à ses défenseurs, en plus de l'excellent match de Pastore et Ménez, qui n'ont pourtant été décisif qu'un minimum (le penalty pour Ménez, le dernier but pour l'Argentin). Les deux stoppeurs brésiliens ont marqué sur coup de pied arrêtés, et du pied, pas de la tête, et Jallet a été exceptionnel dans son couloir. La concurrence avec Van der Wiel va être féroce. Mais selon moi, il n'y a pas photo. Le latéral néerlandais a pour lui son transfert (6 millions), son salaire et sa carrière internationale (1 finale de Coupe du Monde). Mais il reste aussi sur un Euro d'une indigente faiblesse. J'ai du mal à l'imaginer passer devant un Jallet qui marche sur l'eau, et qui est surtout le capitaine du club ! En revanche, pour Sakho, pourtant très bon depuis la reprise... il va lui falloir se battre pour écarter un des deux Brésiliens ! Son avantage ? Son âge, par rapport à Alex notamment (22 contre 30).

Bref, ces deux résultats étaient plutôt attendus. Mais celui de Lille, en revanche... on marche sur la tête. Certes, les clubs français ont l'habitude, depuis 10-15 ans, d'avoir des résultats moyens en C1. Mais je n'ai pas le souvenir d'une équipe française humiliée de la sorte sur sa pelouse face au club présumé le plus faible de sa poule (1-3). Le LOSC avait déjà manqué le coche l'an passé, en ne parvenant pas à battre Trabzonspor au Stadium Nord, ce qui lui aurait permit de se qualifier pour les huitièmes (0-0). Comme quoi, le changement de stade n'a pas changé grand chose, je dirais même au contraire, vu le bilan du club dans sa nouvelle enceinte si ardemment réclamée (1 succès, 1 nul, 2 défaites). Avec la perte de Hazard et malgré l'arrivée de Kalou, le LOSC a beaucoup perdu en percussion offensive, mais ce n'est pas de la faute du trio offensif lillois si les Lillois prennent des buts aussi idiots en ce moment, comme à Troyes en championnat (1-1), et contre Borisov, si ? Des cadres comme Debuchy ou même Mavuba, pourtant excellent en sélection, marchent à côté de leurs pompes en ce moment. En tous cas, en un match, Lille a perdu une grande partie de ses chances de se qualifier. Comment les imaginer prendre au moins 4 points contre Valence et le Bayern, et gagner à Borisov, dans leur état de forme actuel et vu leur historique dans la compétition ? Perdre contre le "petit" dans une poule resserrée, c'est presque toujours rédhibitoire.  Le LOSC va même devoir se surpasser pour accrocher la troisième place, qui lui semblait assurée. C'est vraiment du gâchis...

Heureusement, donc, les anciens habitués de la petite musique du mardi et mercredi ont respecté leurs statuts en Ligue Europa. Bordeaux n'a pas tremblé face à une équipe brugeoise que j'attendais quand même à un autre niveau, notamment sur le plan de la gnac (4-0). J'ai regardé le match, et je n'ai pas vu une seule occasion belge ! Bordeaux était bon, mais pas à ce point. Tant mieux pour les Girondins, qui peuvent réaliser de belles choses dans une poule à leur portée (Newcastle, Maritimo). Même chose pour Lyon, qui a eu du mal à concrétiser sa domination avant de faire la différence d'un coup, puis de trembler en fin de match contre le Sparta Prague (2-1). Si les Israeliens du Kiryat Shmona ne semblent pas très dangereux, ils ont quand même ramené un nul de Bilbao (1-1), ce que le PSG n'avait pas su faire l'an passer... Lyon est favori de ce groupe, mais attention à la chute de tension. La minceur de son effectif, notamment, me fait un peu peur.

Enfin, Marseille a eu très peur à Fenerbahce (2-2). Dominateur mais mené de deux buts, l'OM a su une nouvelle fois faire parler son excellent état d'esprit actuel pour s'en sortir. André Ayew est dénigré, mais c'est encore celui qui sauve perpétuellement son club, notamment en Coupe d'Europe, comme avec son doublé contre Eskisehispor en tour préliminaire (3-0), contre l'Inter (1-0) ou Dortmund deux fois l'année dernière. C'est selon moi un des derniers joueurs de niveau international du club phocéen, avec Mandanda, Valbuena, Rémy et N'Koulou, et son départ, très probable en fin de saison, fera du mal aux Phocéens. En tous cas, Marseille peut voir venir dans sa poule (Moenchengladbach, Limassol).

Voilà, espérons que la prochaine fois, les résultats français seront tous bons ! A plus tard !

mardi 18 septembre 2012

L'Europe, enfin !

Bonjour à tous !

C'est le grand soir pour les deux meilleures équipes de Ligue 1 de la saison passée : Montpellier, champion en titre en souffrance en championnat (16e) et le PSG, dauphin en progrès (4e), débutent leurs saisons en Ligue des Champions. Pour eux, mais aussi pour nous, amateurs de football de haut niveau, l'impatience est importante aujourd'hui, à l'heure de se mesurer au gratin du football européen.

Avec les réceptions respectives d'Arsenal et du Dynamo Kiev, on ne touche pas encore le top du top, mais on en est pas loin quand même. Il s'agit en tous cas de deux très grands noms, habitués aux honneurs européens, plus ou moins lointains. Si Arsenal, depuis 5 ou 6 ans, notamment sa finale de Ligue des Champions en 2006 contre Barcelone (1-2 au Stade de France), ne parvient plus vraiment à rivaliser avec les deux clubs de Manchester ou Chelsea en Angleterre, il reste un résident régulier du fameux "Big Four", et son armada offensive, même amputée d'un aussi grand talent que celui de Van Persie, demeure un gros danger pour une défense montpelliéraine qui a déjà encaissé 7 buts en championnat, dont 3 à Reims ce week-end. Sans parler de Giroud, qui continuera de se demander s'il n'a pas visé un peu haut en venant à Arsenal en s'asseyant sur le banc, le talent de Podolski, Gervinho, Cazorla ou Walcott peut faire craindre le pire pour le champion de France.

Mais ce dernier peut aussi se dire que, s'il a raté son début de saison local, il peut se transcender en Ligue des Champions, ce qui arrive souvent pour ces "petits clubs" invités à la grande table européenne. Regardez Auxerre, qui avait raté son entame en championnat il
y a deux ans, après avoir surpris en terminant troisième de Ligue 1. L'AJA était tombée dans une poule infernale (Real, Milan, Ajax) et avait été logiquement éliminée, et dominée deux fois par les deux mastodontes du groupe (notamment à Milan, 2-0, sur un doublé d'un certain... Ibrahimovic, qui avait aussi marqué au retour, 0-2). Mais elle n'avait pas non plus démérité, accrochant longtemps le Real à l'Abbé-Deschamps (0-1) et battant l'Ajax à la régulière (2-1), malgré la présence de Luis Suarez dans les rangs bataves. A cet instant, Auxerre était treizième de Ligue 1, dans laquelle elle terminera finalement 9e.

Même chose pour Lille en 2005. Surprenant troisième, le LOSC était tombé dans la poule de Manchester, Benfica et Villarreal, excusez du peu. Tout en terminant 10e de Ligue 1en 2006, il avait dominé United au Stade de France (1-0), après l'avoir accroché à Old Trafford (0-0), ainsi que Villarreal et Benfica, également au SDF (0-0), et terminé avec 6 points au compteur de cette poule pour le moins compliquée. Bon, dans ces deux exemples, le club français avait quand même été éliminé, mais avec les honneurs.

Cette différence des performances en Ligue 1 et en Ligue des Champions s'explique aisément par la difficulté de gérer l'entrée dans cette arène ultra médiatisée pour des clubs - et des joueurs - qui n'y sont pas forcément habitués. Montpellier cette saison, Auxerre en 2010 ou Lille en 2005 n'étaient pas vraiment des clubs programmés pour digérer ce changement brutal de sphère médiatico-sportive, du moins pas encore. Et, paradoxalement, ce n'était pas durant leurs matches européens qu'ils avaient semblé tétanisés, mais en Ligue 1, là où justement leur changement de statut est le plus difficile à encaisser. Montpellier, comme ses prédécesseurs, se retrouve confronté pour la première fois à des équipes et des joueurs sur-motivés, à l'image du promu rémois ce week-end, et doit lui-même conserver une motivation aussi forte que la saison passée, quand il surfait sur une vague de réussite euphorisante, dans une saison qui plus est pas encombrée par les fatigues européennes. Difficile de tout donner sans réfléchir sur la pelouse de Reims, à quatre jours du premier match de votre carrière en Ligue des Champions, qui plus est contre Arsenal.

Alors évidemment, les médias ont déjà trouvé les bouc-émissaires de ce début raté, et notamment Daniel Congré, mais surtout le successeur d'Olivier Giroud, Emmanuel Herrera, qui réunissait déjà des doutes avant même d'avoir porté le maillot héraultais. Succéder au chouchou des médias et de l'opinion quand vous êtes complètement inconnu, et qui plus est étranger, ce n'est pas simple. Et comme l'ancien buteur de l'Union Espanola possède pour l'instant les mêmes stats que le néo gunner (6 matches officiels, 3 buts, dont 2 en championnat), et qu'il ne peut donc pas être attaqué sur ce plan, on le cherche plutôt sur son activité dans le jeu, ses connections avec ses coéquipiers. Comme si elles pouvaient apparaître miraculeusement en quelques semaines d'entraînement... Giroud non plus n'a pas cassé la baraque dès ses débuts à Montpellier, en 2010 : en provenance de Tours, en Ligue 2, il n'avait marqué que 2 fois lors de ses 8 premiers matches, et 7 fois durant ses 23 premiers matches. Pas de quoi faire le fier, donc. Et à moins de s'appeler Van Persie ou Ibrahimovic, ce n'est jamais facile pour un avant-centre de briller d'entrée dans un nouveau club, tout comme Congré en défense... les débuts de l'Argentin sont donc pour l'instant honnêtes, voire positifs. Et puis ce n'est pas sa faute si la défense montpelliéraine a été hors-sujet à Reims, si ?

Montpellier a donc tout à fait ses chances de bousculer Arsenal, surtout devant son public. Le PSG aussi, évidemment, même si son absence de huit longues années à ce niveau en ferait presque un bizut, s'il ne comptait pas derrière lui 40 matches de Ligue des Champions (19 succès, 7 nuls, 14 défaites). Mais son changement de statut financier, pour sa part, en fait le favori de cette poule particulièrement piégeuse. Avant de défier le redoutable FC Porto, contre qui les clubs français brillent très rarement (7 succès, 3 nuls et 3 défaites en faveur du club portugais depuis le début des années 2000) et le Dinamo Zagreb, qui ne sera probablement pas aussi gentil que contre Lyon il y a moins d'un an (1-7, et qualification miraculeuse de l'OL), il faudra que le PSG négocie très bien ce premier match contre le Dynamo Kiev, contre qui il compte deux succès lors de la Ligue des Champions 94/95 (1-0, 2-1) mais aussi une élimination nettement plus récente en quart de finale de la Ligue Europa 2008/2009 (0-0, 0-3). L'enjeu ? Écarter un des deux autres candidats déclarés à la
qualification, avec Porto. Si le club parisien domine Kiev, il pourra se concentrer sur Zagreb tout en ayant une pression limitée contre Porto.

Tout le monde prédit une qualification aisée du PSG, voire mieux, et notamment une victoire tranquille ce soir, mais c'est mal connaître la Ligue des Champions et surtout le football ukrainien, en plein boom économique et qui a déjà fournit un vainqueur de Ligue Europa, le Shakhtar Donetsk, en 2009 contre le Werder Brême (2-1 a.p.). Les Ukrainiens pourront compter sur une vieille connaissance de la Ligue 1, Ideye Brown, auteur de 11 buts en 13 matches officiels avec le club ukrainien cette saison, dont un contre Moenchengladbach en tour préliminaire (3-1, 1-2), mais aussi sur Taye Taiwo, prêté par Milan, Niko Krancjar et des internationaux ukrainiens comme Oleg Gusev ou Artem Milevskiy. Bref, peu de chance que le PSG se balade face à une équipe pareille. La chute pourrait même être très lourde si le club parisien prenait à la légère ce match et ne se montrait pas efficace. Et si, également, Thiago Silva, qui débutera enfin ce soir sous ses nouvelles couleurs, se retrouve hors de forme, comme on peut le craindre après deux mois sans jouer... Une défaite pourrait déjà grandement compromettre les chances parisiennes de voir le printemps européen, du moins sur ce versant de l'Europe. Mais rappelons tout de même qu'un autre mastodonte financier, Manchester City, n'avait pas passé les poules l'an dernier, dans un groupe il est vrai beaucoup plus relevé (Bayern, Naples, Villarreal). Il n'avait pas sombré dans la crise pour autant... on ne construit pas un grand club européen en quelques semaines, ni en 14 mois.

Voilà, en espérant que la saison des clubs français en C1 soit aussi bonne que la saison passée (deux qualifiés) ! On en reparle demain !

mercredi 12 septembre 2012

Les Bleus font le plein

Salut à tous !

Comme vous, je ne peux que me réjouir du carton plein réalisé par les Bleus dans ce début d'éliminatoires pour la Coupe du Monde qui s'annonçait pour le moins piégeux. Surtout quand vous changez de sélectionneur, et qu'il apporte avec lui de nouveaux éléments, ou qu'il en recycle d'autres. Bref, il est rare qu'une équipe modifiée d'un tiers soit immédiatement opérationnelle, et capable de faire le job face à des équipes aussi solides, à défaut d'être géniales, que la Finlande et le Belarus.

Dans un groupe où la deuxième place lui semble d'ors et déjà promise, derrière une Espagne qui paraît évoluer quasiment une division au-dessus, on l'a vu à l'Euro, la France devra faire partie, au moins, des meilleurs deuxièmes. Pour ce faire, mais aussi pour titiller le plus longtemps possible des Espagnols toujours à l'aise en éliminatoires, mais qui ne se sont pas baladés ce soir en Géorgie (0-1, sur un but tardif de Soldado), les Bleus n'ont pas le choix : ils doivent faire le plein contre les autres équipes. Si c'est le cas, quelque soient leurs résultats contre les champions du Monde et double champions d'Europe (!), ils seront au moins en barrage. Après...

Ce n'était pas facile, il a fallu (ré)intégrer des nouveaux, régénérer cette équipe tout en comptant sur quelques anciens pour assurer le relai. Deschamps l'a plutôt bien fait, malgré son idée d’absolument aligner Giroud, dont le statut de coqueluche nationale commence à prendre du plomb dans l'aile au fur et à mesure que ses manques, à l'épreuve du haut
niveau, commencent à se voir un peu trop (lenteur, manque de mobilité, maladresse). En tous cas il a rempli le début de son contrat. Après l'Espagne en octobre, les prochains matches de ce groupe auront lieu l'année prochaine, avec la réception de la Géorgie puis de l'Espagne, encore, avant deux déplacements compliqués en Géorgie et au Belarus, puis la réception finale, et peut-être décisive, de la Finlande. Il y aura aussi des matches amicaux qui n'en auront que le nom, contre le Japon et l'Allemagne, et en Italie... ou comment risquer de saper le moral d'une équipe en affrontant des équipes à risques... mais il fallait bien remplir les trous causés par un groupe à 5 équipes au lieu de 6.

En changeant de patron, cette équipe n'a pourtant pas tant changé que cela, du moins dans son impression visuelle, et ses défauts, notamment sur le plan offensif. Au vu de ces deux matches, Ribéry reste indispensable à cette équipe. Il fut le seul à vraiment percuter en Scandinavie, pas toujours avec réussite, mais c'est la loi du genre pour ce type de joueurs. Et avec un but et deux passes décisives contre le Belarus, il a prouvé qu'il était enfin devenu décisif (11 buts et 12 passes en 67 sélections). Ménez, lui, a perdu des points en voulant faire plaisir à cette France qui lui reproche son individualisme. Il a voulu jouer trop simple, trop collectif, et a finalement perdu son jeu. Si on veut un joueur qui ne percute pas et se contente de donner son ballon dès qu'il en reçoit un, il faut faire jouer un autre joueur. Il reste selon moi la meilleure solution sur un des côtés, avec Ribéry, mais il va devoir faire contre la marée de l'opinion, qui est forte en ce moment. Valbuena peut le menacer, mais aussi Loïc Rémy, si ce dernier se débarrasse enfin de ses soucis physiques.

Benzema, lui, n'a également pas changé : mal placé dans la surface, il ne sent pas les coups, n'a pas de réussite dans ses frappes et, pour tout dire, m'inquiète un peu. Dans le potentiel, il n'a pas d'équivalent, mais ses chiffres depuis deux ans sont faméliques, du moins en ce qui concerne les buts (7 en 25 sélections). En revanche, il totalise 9 passes décisives sur la même période ! Dans sa jeunesse on le comparait à un Zidane un peu plus avancé sur le terrain...  peut-être son avenir se situe-t-il en effet au poste de numéro 10, adjoint à une pointe dans un 4-2-3-1, sachant que Gourcuff ou Nasri ont échoué au poste de meneur de jeu. En tous cas, Higuain l'a mangé au Real, et cette saison s'annonce compliqué pour l'ancien Lyonnais.

Problème, passer en 4-2-3-1 avec Benzema en 10, ça signifierait soit la disparition de Mavuba, soit de Diaby. Et les deux ont montré durant ces derniers jours à quel point ils pouvaient être très précieux à l’Équipe de France... à moins que Cabaye, un peu juste
physiquement, ne disparaisse lui aussi. Sans parler de la bonne impression laissée par Etienne Capoue, auteur d'un vrai but d'attaquant contre le Belarus. Sur cette action on peut d'ailleurs constater que le milieu défensif toulousain a mieux senti le coup que l'avant-centre du Real Madrid...

Pourquoi Mavuba sortirait-il de l'équipe en 4-2-3-1 ? Parce qu'il n'est pas bon dans ce système, on l'a vu contre l'Uruguay, mais aussi à Lille. Il n'est jamais meilleur qu'en pointe basse d'un milieu à trois, derrière deux relayeurs. C'est d'ailleurs également le poste de Capoue à Toulouse, mais ce dernier est un peu plus polyvalent que son aîné, avec des aptitudes offensives supérieures. Mais les deux brillent par une très grosse qualité de passe vers l'avant, et ça, ça ne peut faire que du bien aux Bleus.

L'autre grosse satisfaction, c'est bien sûr la défense. Sur ces deux matches, les erreurs des deux quasi débutants de l'axe ont été très rares, notamment la faute de Yanga-Mbiwa sur le penalty biélorusse. Lui et Sakho, qui ne se connaissaient pas avant la semaine dernière, ont livré une performance collective et individuelle de premier plan. Bien placés, puissants, intelligents, bons relanceurs... d'accord, ce n'était pas Messi en face, loin de là, mais des débuts internationaux, surtout pour des défenseurs, c'est toujours délicat. Là, ils ont pu apprendre à se connaître, et mettre une sacrée pression sur Rami, Mexès et Koscielny, les trois titulaires habituels. Notamment pour les deux premiers, à la peine en Ukraine.

On peut également citer le très bon match de Jallet côté droit, à comparer à celui, assez mauvais, de Réveillère en Finlande. Le capitaine parisien semble désormais bien placé pour disputer la place de remplaçant de Debuchy à Bakary Sagna. A gauche, on a beaucoup vu Evra, avec toujours quelques absences défensives et un côté un peu brouillon offensivement. Mais il est là, et est présent. Mais Clichy reste mieux qu'une alternative.

Toujours en reculant sur le terrain (oui je fais comme ça moi), Hugo Lloris a livré deux matches énormes, avec des arrêts de mammouth plus un penalty stoppé, qui ont prouvé que peu de gardiens dans le monde possédaient ses talents. A part Brad Friedel, (41 ans), peut-être... Je n'ai rien contre André Vilas Boas, mais on ne peut que souhaiter qu'il ne fasse pas de vieux os, s'il place Lloris sur le banc à Tottenham. Après ce qu'il a déclaré sur les deux hommes, on le voit mal changer d'avis et mettre Lloris titulaire... on peut donc s'inquiéter, même si le manque de rythme est sans doute moins important physiquement pour un gardien. Le manque de repères, en revanche, c'est plus problématique...

Voilà pour ces impressions qui me sont forcément personnelles, n'hésitez pas à me donner votre avis !

A plus tard !