mardi 29 mai 2012

Une liste composite

Bonjour à tous,

C'est la dernière ligne droite avant l'Euro. Sauf blessure, on sait qui seront les 23 garçons qui tenteront de faire passer un premier tour à la France pour la première fois depuis 2006, et la finale mondiale obtenue par les Bleus. A noter que sur les 23 joueurs retenus à l'époque par Raymond Domenech, seuls Alou Diarra, Franck Ribéry et Florent Malouda sont toujours là. On aurait pu aussi avoir Landreau, Saha, Givet, Trezeguet, Chimbonda, Silvestre, Henry, Wiltord, Boumsong, Govou et surtout Abidal, qui jouent toujours...

Roulement des listes

Par rapport au dernier Mondial, en Afrique du Sud, il reste 10 joueurs, dont les trois gardiens (Lloris, Mandanda, Carrasso, Réveillère, Evra, Clichy, Diarra, Ribéry, Malouda, Valbuena). Soit 50 % des joueurs de champs renouvelés ! Un turn over énorme, dû notamment aux défections de Sagna, Abidal et Diaby, à la "placardisation" de Toulalan, Cissé ou Gallas, aux retraites internationales de Henry ou Anelka (qui lui était de toutes façons touché par la catégorie précédente) et à la baisse de niveau de Planus, Gourcuff, Govou, Gignac et Squillaci. Cette liste ne date que de deux ans, mais on a l'impression qu'elle en fait 5 fois plus... qui se souvient que Squillaci ou Gignac étaient à la Coupe du Monde ?

Entre 2008 et 2010, le taux de renouvellement était à peine supérieur, avec seulement 11 joueurs choisis pour les deux compétitions. C'est dire si, depuis la fin de l'ère Zidane, les sélectionneurs, Domenech et Blanc, tâtonnent, par obligation plus qu'autre chose. Forcément, quand personne ne s'impose à chaque poste à cause d'un creux générationnel classique, ça mouline pas mal. Regardez les sélections entre 1987 et 1991, ou avant, entre 1960 et 1980, et vous comprendrez.

Quinze clubs concernés, la Ligue 1 en force

Revenons à notre liste de ce matin. D'abord, elle est relativement jeune (26,74 ans), plus jeune que ses devancières. Seulement six trentenaires y prennent place, avec un "doyen" pas très vieux (Réveillère, 32), un très jeune (M'Vila, 21) et 15 joueurs âgés de 24 à 27 ans. Un groupe très homogène, donc.

Comptons ensuite par clubs : 3 Marseillais, 2 joueurs de City, Lyon, Newcastle et du PSG, et 12 joueurs provenant d'un seul club. Soit 15 équipes représentées, seulement 10 à l'étranger, 1,53 joueur par club. On ne pourra donc pas compter sur les automatismes de joueurs évoluant dans le même club, comme à la grande époque marseillaise, par exemple, même si on peut quand même évoquer la complicité entre Ben Arfa et Benzema, formés à Lyon en même temps, et bien sûr le quatuor champion d'Europe des moins de 17 ans en 2004, avec ces derniers plus Ménez et Nasri. En même temps ça ne veut pas forcément dire grand chose, vu qu'en 2010 seulement 11 clubs étaient représentés, dont Lyon, Arsenal et Bordeaux, qui comptaient 4 représentants chacun, alors que le champion de l'époque, Marseille, n'en comptait que deux. Soit moins que cette année, malgré la 10e place de l'OM en championnat... Il y avait également 11 clubs en 2008, 12 en 2006, 13 en 2004 et 2000, 15 en 2002 et 1998... comme quoi ça n'a pas une grande incidence, au final. Quand même, c'est la première fois depuis 2002 qu'aucun club n'émarge à plus de 3 représentants, et ce n'est que la troisième fois que ça arrive avec 1998 !

Quelques petits chiffres sur l'histoire des listes françaises pour les grands tournois. Il y en a eu 18 depuis la Guerre, dont 9 consécutives depuis 1996, série en cours. Surprise, le club le plus représenté est Bordeaux (34) devant Monaco (30) et Lyon (29, dont 21 à partir de 2002), ces trois là devançant Marseille (27) et le PSG (20). Puis vient le premier club étranger, Arsenal (19), juste devant Reims (18) et Chelsea (17). Saint-Étienne et Nantes, qui se sont tiré la bourre à l'époque où la France se qualifiait rarement, les années 60 et 70, suivent avec 16 et 15 joueurs, et ne devancent Auxerre que d'un cheveu (14). Mathieu Debuchy est le premier Lillois appelé depuis 1958, Mexès le premier joueur du Milan depuis 1998 et Giroud le premier Montpelliérain depuis 1996. Quant à Manchester City, Rennes et le FC Valence, il s'agit de leur première citation dans une liste française !

Sept ça suffit ?

Analysons à présent cette liste. Il est effectivement étonnant de constater qu'il y a plus de gardiens que d'attaquants véritables, mais Blanc n'a jamais caché qu'il préférait évoluer à une seule pointe, et qu'une troisième (Gomis ? Cissé ?) n'aurait pas été très utile. Ensuite, Ménez peut rendre service à ce poste, et puis surtout il est moins grave de se retrouver sans attaquant que sans gardien. Et puis les oranges ne se couperont pas toutes seules...

Le cas épineux concerne évidemment la défense. Une liste de 7 joueurs défensifs n'est pas forcément gênante en soit, si les latéraux ou certains milieux peuvent dépanner dans l'axe. Par exemple, ils n'étaient que 6 en 2000 à être spécifiquement des défenseurs, latéraux inclus. Mais Thuram, supposé latéral droit, était également un central exceptionnel, et puis Karembeu et Petit, classés au milieu, avaient aussi des références en défense, notamment le second, qui avait débuté à ce poste et terminé la finale de la Coupe du Monde 1998 dans l'axe, après l'expulsion de Desailly, ce qui ne l'avait pas empêché de marquer en contre dans les arrêts de jeu... Dans la liste actuelle, qui peut revendiquer une telle polyvalence ? Aucun des latéraux n'a la moindre expérience dans l'axe, sans parler des qualités physiques requises.

On cite Alou Diarra, qui peut dépanner dans l'axe. Ah bon ? Je ne me souviens pas l'avoir beaucoup vu évoluer à ce poste dans sa carrière... à moins qu'il s'agisse de considérer qu'un grand noir soit forcément un bon défenseur central, ce qui relève alors du racisme... après tout, Vieira ou Diaby sont également grands et noirs, avec des rôles plutôt défensifs, et personne n'auraient pensé les placer dans l'axe... Et même si c'était le cas, ça fait un peu juste. Imaginons qu'on se retrouve qualifié en quart contre l'Espagne ou l'Italie avec une charnière Koscielny-Diarra, qu'auraient-on à espérer d'un tel match ? L'inexpérience internationale associée à l'inexpérience du poste... L'absence d'Abidal est vraiment problématique, mais elle existe, et elle nous met dans l'obligation presque absolue de ne pas perdre nos titulaires dans l'axe, qui en plus sont loin de présenter les meilleures garanties. Avec les suspensions, sans parler des éventuelles blessures, ça tiendrait presque de la gageure.

Embouteillage au milieu

Du coup, avec une défense déplumée et une attaque réduite à deux unités, ça laisse donc la place à 11 milieux, rien que ça ! Oui parce que je ne mets pas les milieux offensifs chez les attaquants, je ne suis pas un sélectionneur obligé de faire croire qu'il est offensif et mettant dans la même case tous les joueurs offensifs. M'Vila, Cabaye, Diarra, Matuidi et sans doute Malouda se disputeront les deux places de milieux défensifs, et Martin, Nasri, Valbuena, Ben Arfa, Ménez et Ribéry les trois plus offensives, chargées de fournir Benzema en bons ballons. Faudra que ce dernier les mettent dedans, pas comme depuis 2 ans, mais c'est un autre sujet.

Certains considèrent qu'il faut associer Benzema et Giroud. L'association séduit, les deux joueurs semblent complémentaires sur le papier, mais aucune grande nation au monde ne joue plus avec deux attaquants, et si Blanc a pris deux pointes, ce n'est pas pour les faire jouer toutes les deux, quitte à se priver de solutions dans ce domaine. Je l'ai dit, la seule autre alternative à ces deux joueurs se nomme Ménez... S'il cède à la pression médiatique, comme il l'a fait pour Gourcuff, il lui faudra alors associer aux deux attaquants deux milieux excentrés, sans doute Ribéry et puis... qui ? Nasri évolue à gauche à City, Ménez peut évoluer des deux côtés, Valbuena est meilleur à droite, tout comme Ben Arfa. En revanche, ça condamnerait Martin à jouer les utilités, soit sur le banc soit en milieu axial, dans un système très offensif avec une seule pointe défensive. Blanc faisait ça à Bordeaux, mais c'était en Ligue 1. Et Diarra était un monstre, à l'époque.

Mais s'il reste sur son idée, il aura toujours le même dilemme sur les côtés, mais avec un joueur axial en plus à choisir. Admettons que M'Vila et Cabaye soient déjà des titulaires. Ca pourrait être Nasri ou Martin, les deux possédant des caractéristiques similaires, même si le premier a plus d'expérience et est plus offensif. En tous cas, la France évoluerais alors dans un système hybride, entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1, qu'elle connait bien puisque Blanc l'aligne régulièrement depuis deux ans. Les journalistes, qui ont besoin de cases bien définies pour réfléchir, n'ont toujours pas réussi à l'analyser, mais c'est pourtant simple : au milieu, il y a une pointe basse (M'Vila), un joueur un peu plus offensif (Cabaye) et un encore plus offensif (Nasri ou Martin). Soit un triangle, mais renversé, en quelques sortes.

En tous cas, quand on regarde cette liste, on ne peut se dire qu'une chose : la victoire serait un miracle. les absences de Sagna, Kaboul, Abidal, Diaby et Rémy pèsent très lourd, en expérience et en qualité, sans parler de Sakho... A aucun poste, même celui d'avant-centre, on ne peut considérer qu'on possède le meilleur joueur d'Europe. Passer le premier tour serait déjà très bien... mais la France reste dans une période creuse, il va falloir attendre encore un peu avant de la revoir tutoyer les sommets. Pourquoi pas 2016 ?

A plus tard !

vendredi 25 mai 2012

La victoire des Gauchos

Bonjour à tous,

Penchons nous un peu sur un aspect du football français : son aptitude à attirer des footballeurs venus de tous les horizons, de tous les continents, et comment ces derniers se sont comportés sur les terrains de l'élite nationale. Il y en a pas mal à dire.

Depuis 1950, les joueurs étrangers ont marqué 18 499 buts, soit 31 % du total. Au vu des canons d'aujourd'hui (entre 46 et 60 % depuis 10 ans), ça paraît peu, mais il ne faut pas oublier que jusqu'en 1996 et l'arrêt Bosman, l'obligation était de ne pas posséder dans son effectif plus de trois étrangers, quelque soit leur provenance. Aujourd'hui, cette règle ne concerne plus que les joueurs non européens. Et un nombre conséquent des joueurs africains qui brillent en Ligue 1 aujourd'hui ont la double nationalité, ce qui les exclu de ce compte. Mais l'augmentation qu'on constate aujourd'hui a mis quelques années pour se mettre en place, c'était une nouvelle culture à intégrer, ainsi que des départs et des arrivées, aussi : en 1999-2000, on en était encore à 36 %. En 2006, on atteignait 60 %, un record, avant de retomber à 48 % aujourd'hui.

Autre constat, qui comptera dans l'analyse du tableau qui va suivre, on marque beaucoup moins de buts qu'avant. Jusque dans les années 70-80, on marquait allègrement 3 buts par matches, et parfois plus de 3,4. On a donc perdu quasiment un but par matches en 50 ans, ce qui influe sur les scores des différents joueurs et autres pays. Du coup, les buteurs étrangers de l'époque sont avantagés, même s'ils marquaient moins en proportion...

L'Argentine, très loin devant

A présent, regardons le classement final ci contre, qui concerne donc les saisons 1950-2012. Première surprise, la gagnant. je m'attendais à un pays européen, africain ou même au Brésil, leader incontesté des deux dernières saisons, mais pas à l'Argentine. Je me disais que, certes, les meilleurs attaquants de l'histoire du championnat de France, en tous cas les plus prolifiques, avaient été Onnis et Bianchi, qui avaient quasiment battu tous les records dans les années 70, mais qu'ils allaient être un peu seuls. Après tout, dans ce cas, pourquoi pas la Croatie de Skoblar ou le Mali de Salif Keita, auteurs de 44 et 42 buts en 1971, record de France ? Mais pour gagner ce classement, il ne fallait pas seulement avoir ponctuellement de grands buteurs, il en fallait surtout des moyens, et tout le temps. C'est ce qu'ont fait les Gauchos.

Il n'y eut donc pas que des buteurs argentins ultra réalistes, il y en a eu plein d'autres presqu'aussi réalistes mais moins connus, comme Angel Ramos par exemple. En 1976, les quatre premiers buteurs étrangers sont argentins : Bianchi, Onnis et le Messin Curioni trustent les trois premières places, un cas unique dans l'histoire, suivi à la 6e place du Marseillais Yazalde. Qui connait les deux derniers ? A eux quatre, ils ont marqué 110 buts, l'Argentine en comptabilisant 143 cette année, un record là aussi. Seule l'Argentine a d'ailleurs réussi à marquer 100 buts ou plus en une année, en 1976 donc, mais aussi en 1974 (118), 1975 (113) et 1978 (115). On le voit les années 1970 n'y ont vu que du blanc et bleu. D'ailleurs, les Argentins y ont inscrit838 buts, soit près de 38 % de leur total.

La victoire des Argentins, c'est donc avant tout celle de la régularité, puisqu'il n'existe que deux saisons où aucun joueur de ce pays n'a réussi à marquer en France, en 1971 et en 1994 et 1995. Durant les 4 années suivantes, on ne compta que 13 buts argentins, avant que les 5 dernières années ne rétablirent la tradition des bons buteurs argentins, avec notamment Lisandro (185 entre 2007 et 2012).

Le Brésil, maître depuis 20 ans

Pourtant, je l'ai dit, le Brésil domine les débats depuis 20 ans. Les Brésiliens ont dominé les années 1990 (257) et surtout les années 2000 (705) avec une facilité déconcertante. Ses dauphins, d'abord l'Algérie (147) puis le Sénégal (365) n'ont rien pu y faire. Et la jeune décennie que nous vivons semble confirmer cette tendance (115, contre 82 à l'Argentine), même s'il en faudra encore d'autre pour voir les deux géants sud-américains se retrouver à nouveau au coude à coude. Plus de 800 buts, c'est un écart énorme.

Le problème du Brésil, c'est qu'avant les années 90, il n'existe quasiment pas en France, malgré quelques piges d'inconnus dont je vous épargnerais le nom. Dans les années 80, l'Argentine était déjà devant (389) devant la Bosnie d'Halilhodzic, entre autres (303) et l'Allemagne d'Allofs (233). A noter le bon score anglais durant cette décennie (99), notamment en 1999, où elle ne trouva pas de concurrent à sa mesure (50) ! Hoddle, Waddle, Hateley ou Allen sévissaient en France à cette époque. Dans le même temps, le Brésil  n'était encore qu'un aimable pays peu connu en France, sinon pour ses exploits en Coupe du Monde, mais dont les ressortissants rechignaient manifestement à rejoindre ces pays si froids l'hiver, comme l'Angleterre ou la France. Un manque de moyen, peut-être aussi. Ainsi, durant cette décennie, seulement 34 brésiliens furent inscrits, soit  moins que la Slovénie (52) ou le Danemark (85). Un peu plus de trois buts par saison, contre plus de 25 durant la décennie suivante, ça fait un choc.

Le Brésil de Paulo Cesar ou du Nîmois Luizinho se portait un peu mieux dans les années 70 (102), mais pas de quoi concurrencer la toute puissance argentine, la Serbie (354), la Croatie (178) et le Mali et l'Algérie (156 et 155). A noter le très bon score du Luxembourg de Nico Braun (123), qui n'était déjà pas une grande équipe, mais un peu plus forte quand même qu'aujourd'hui, où elle a du mal à placer ne serait-ce qu'un joueur valable dans un championnat européen honnête...

Même chose dans les années 60, où le Brésil est encore anonyme (64). Dixième, il est devancé par l'Argentine, on l'a vu, l'Algérie (287), le Cameroun (179), la Serbie (159 et même la Suisse (75). Rebelote dans les années 50, avec 105 buts. Cette décennie est particulière, puisque c'est la seule dominée par un pays européen, et même deux : la Suède de Gunnar Andersson (408) et les Pays-Bas de Rijvers (326). L'Argentine suit quand même (285). Le fait que certaines colonies françaises ne soient pas encore indépendantes joue forcément dans les fait que les pays africains sont moins à la fête durant cette décennie, puisqu'ils sont comptés dans les buts français...

L'Europe en tête, mais...

Étudions maintenant ces chiffres par continent. Depuis 62 ans, l'Europe est en tête (7570 buts) devant l'Afrique (6623) et l'Amsud (4134), les trois autres continents se partageant 172 buts... Mais depuis 1996, soit la promulgation de l'arrêt Bosman, et hormis en 1998, les Africains dominent leurs concurrents. La courte avance du début (10 en 2001) s'est très vite transformée en écart gigantesque : 89 l'année suivante, 149 en 2005, 145 l'année dernière, 127 cette année... mais surtout, le dauphin a changé d'identité. Il était européen jusqu'en 2001, il est sud-américain depuis 2004. L'Europe, qui ne laissait que des miettes en 1951 (178 buts, contre 18 à l'Amsud et 7 à l'Afrique !) jusqu'en 1957, puis sans discontinuer de 1968 à 1995, n'est aujourd'hui que le troisième continent représenté en Ligue 1. Quelles sont les conséquences de l'arrêt Bosman ? Les championnats les plus riches, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne, voire l'Allemagne, rassemblent les meilleurs joueurs de la planètes, notamment les meilleurs néerlandais, Portugais, etc, et gardent leurs ressortissants. On l'a vu, les Anglais brillaient en France à la fin des années 80. L'arrivée de Joe Cole à Lille, cette année, fut présentée comme un évènement l'été dernier, alors que ça aurait été presque banal il y a 25 ans. Surtout, ses 4 buts furent les premiers buts anglais en Ligue 1 depuis... 1992.

Même chose pour les Allemands, 13e du classement général, mais qui n'ont plus marqué en France depuis les 4 buts de Bierhoff en 2002, et après la grande époque Völler-Klinsmann, au début des années 90 ; les Italiens, eux, nous ont envoyé Di Vaio et Vieri dans les années 2000, mais surtout Padovano, Simone et Ravanelli dans les années 90. Mais depuis 10 ans, les Italiens tournent à 1,5 buts par année en Ligue 1, notamment les 2 buts de Thiago Motta pour le PSG cette saison, qui faisaient suite au but de Fabio Grosso, il y a 4 ans. Enfin, l'Espagne, 24e du classement général, n'a jamais vu aucun de ses buteurs briller en Ligue 1, hormis les 10 buts de Morientes avec Monaco, en 2004. Mais on ne compte que 4 buts espagnols depuis 7 saisons en France, et 12 entre 1993 et 2003. Le Portugal, lui, a surtout bénéficié des 141 buts de Pauleta dans les années 2000, soit plus de la moitié du total lusitanien (242) !

Les Pays-Bas sont dans le même cas, même s'ils ont particulièrement brillé dans les années 50, on l'a vu. Deuxième pays européen au classement, la Hollande n'a cependant marqué que 15 buts depuis 1998, soit à peine 1 par an ! Une véritable misère. Finalement, seuls les pays provenant de l'ancienne Yougoslavie se sont montrés réguliers, et pas qu'un peu : si on additionnait tous leurs buts, il seraient deuxièmes avec 1949 buts ! Un division qui n'empêche pas la Serbie d'être le premier pays européen, même si elle ne tourne qu'à 6 buts par an depuis 11 ans. Même chose pour la Croatie, célèbre pour ses grands buteurs, qui n'a marqué que 14 fois en 8 ans... Dans les années 2000, seule la Belgique de Hazard s'en sort (29), derrière les deux Sud-Américains et 7 pays africains ! En deux ans, les anciens Yougoslaves n'ont marqué que 24 buts, soit autant que la Pologne ou le Burkina Faso. Dans les années 2000, leurs 165 buts ne les auraient porté qu'au 7e rang, derrière le Brésil, l'Argentine, le Portugal et 4 pays africains. Rassemblés dans les années 80, ils dominaient les débats (549 buts). Dans les années 70 ils auraient juste été dominé par l'Argentine (671), et par l'Argentine et l'Algérie dans les années 60.

Bref, la domination est européenne est une idée lointaine. A ce rythme, l'Afrique pourrait être devant dans 8 à 10 ans. Ce ne serait pas forcément un mal, ça montre aussi la progression du foot africain. Mais ça démontre surtout l'incapacité du football français à attirer de bons footballeurs européens, et les meilleurs sud-américains. Tant que ça durera, les succès européens de nos clubs resteront un doux rêves.

Voilà, je crois que je vous ai fait une belle tartine... je vous laisse !

mercredi 23 mai 2012

Les tableaux de Ligue 1

Salut,

Voilà, cette saison de Ligue 1 s'est terminée, avec le triomphe mérité de Montpellier, et la confirmation de la bonne fin de saison du PSG, qui a le malheur de finir deuxième avec un score (79 points) qui lui aurait permit de remporter plus de la moitié des titres des dix dernières années. C'est le duo de tête le plus performant depuis 1985 ! Et plutôt que de vous abrutir de texte, je vais me contenter de vous montrer quelques tableaux significatifs, qui illustrent cette saison riche en buts (2,52).

Tout d'abord, le classement à domicile, qui montre à quel point le champion a assis sa domination dans son antre, où il n'a perdu que 7 points et concédé 11 petits buts.



En revanche, le PSG l'emporte à l'extérieur, d'une courte tête, avec seulement trois défaites.



Les attaques, où là encore le PSG fait la loi, sauf à domicile, où Lille fait mieux. Personne n'avait fait mieux en Ligue 1 depuis 11 ans...



En défense en revanche, Montpellier est le maître, avec Toulouse, un habitué du genre. Là en revanche, le PSG a montré les limites de son jeu débridé, surtout dans un championnat aussi fermé.


C'est sur les matches retours que Montpellier a fait la différence, avec 8 points de plus qu'à l'aller. Le PSG, lui, est resté régulier avec le changement d'entraîneur (40 puis 39 points).


Passons aux buteurs, où les étrangers ont marqué plus de 48 %, moins que l'année dernière (53 %). Le Brésil l'emporte encore, l'Argentine s'installe, et l'Afrique domine toujours outrageusement, malgré l'incursion de la Belgique d'Hazard.


Enfin efficace, le Stéphanois Aubameyang l'a surtout été à l'extérieur, où il a marqué 11 de ses 16 buts, ce qui lui permet de devancer Giroud. Nene, en revanche, a surtout brillé à Paris.



Voilà un classement de joueurs qu'on pourrait fortement voir encore à l'oeuvre dans 10 ans : les moins de 21 ans. Depuis 20 ans, seul Benzema avait autant marqué à cet âge en une saison que Hazard. Mais sans les 9 penaltys... A noter l'absence totale de Parisiens, notamment.


Chez les défenseurs, les Lillois et les Niçois se sont signalés, l'Argentin de Nice Monzon, spécialiste des penaltys (7), partageant même le titre de meilleur buteur de son club avec Mounier.



Une des tares du championnat : la nullité des tireurs de coup-francs. Le seul spécialiste de ce nom est Grougi (Brest), qui est également le meilleur buteur breton pour la deuxième fois.



Hazard et Nene sont les deux meilleurs tireurs de penaltys (9 chacun), ce qui fait de leurs deux clubs les leaders dans ce domaine.



Nene a réalisé une grande phase retour, ce qui lui a permis de rejoindre en tête Giroud, qui lui a plus brillé à l'aller.



Montpellier est la meilleure équipe dans le dernier quart d'heure (+11 points), grâce notamment aux 9 buts de Giroud. A noter que Samassa et Le Tallec ont marqué tous leurs buts en fin de match.



Un classement qui me tient à coeur : comment les équipes ont mené leurs match. Il consiste à soustraire le total de minutes durant lesquelles elles ont mené à celui où elles ont été menées. A noter la grosse performance de Bordeaux, qui a été l'équipe qui a le plus mené. Montpellier, qui a gagné 11 matches sur le score de 1-0, a été la moins menée.



Autre petit plaisir personnel, le classement des buteurs à la minute. Ici, je n'ai retenu que les joueurs à plus de 3 buts et 1000 minutes. Ce qu'on constate, c'est que Giroud est devancé par Lisandro et Nene, qui ont moins joué que lui. Bon score également de Diabaté (Bordeaux), qui mériterait bien qu'un statut de joker, ou de Maïga, qui aura manqué à Sochaux lorsqu'il s'est exclu du groupe.



Enfin, les scores. Encore une victoire des 1-0, même si on constate une augmentation des scores à plus de 7 buts.



Voilà, je vous laisse, à plus tard !

dimanche 20 mai 2012

C1, le bilan

Bonjour à tous,

Après cette finale et cette victoire de Chelsea que je qualifierais sobrement de miraculeuse, et moins sobrement consternante sur le plan de la morale sportive, avec tout le respect que je dois à notre maître à tous, Christian Jeanpierre, fondateur et seul et unique membre du fan club de Didier Drogba, il est temps de tirer un bilan de cette 21e édition de la Ligue des Champions.

Chelsea, lauréat par défaut

D'abord, si on fait le compte et qu'on applique la victoire à deux points, bien plus pratique pour faire des statistiques, le nouveau champion d'Europe et sixième du championnat d'Angleterre (!) ne présente que le 4e bilan de la compétition avec 18 points, derrière le Real (21), le Barça (19) et le Bayern, qui compte le même nombre de points mais avec une différence de buts supérieure (+15 contre +13). En même temps, avec de telles conceptions tactiques, difficile d'avoir un bon goal average. Pourtant, grâce à l'efficacité que l'on a pu constater contre Barcelone, en demi-finales (1-0, 2-2), et hier soir, qui lui permet de marquer des buts à chaque occasion, voire même sans occasion comme hier, Chelsea a réussit à inscrire 25 buts cette saison en C1. Là encore, c'est le 4e bilan de la compétition, derrière les deux ogres espagnols (35) et le Bayern (26). Étrangement, malgré ses deux arrières gauches et son unique attaquant, parmi les quatre demi-finalistes, Chelsea est l'équipe qui a pris le plus de buts (12), contre 9 pour le Real, 10 pour le Barça et 11 pour le Bayern.

Si on a marqué 10 buts de moins que l'an passé, la moyenne de buts reste très élevée (2,76, contre 2,84 la saison dernière). Un score qui améliore encore la moyenne de buts depuis 1991, date de l'instauration des poules en C1, qui est de 2,63. Durant les deux dernières saisons, les premières de la nouvelle décennie, on en est pile à 700 buts en pile 250 matches, soit pile 2,8 buts par matches. Parmi les six grands championnats européens, seules la Bundesliga (2,86) et la Premier League (2,81) font mieux, la Liga n'étant pas très loin (2,76), contrairement à la Serie A (2,56). Rappelons qu'en Ligue 1 on se traîne à 2,49, qui est en plus un de nos meilleurs scores depuis 30 ans...

Chez les buteurs, c'est évidemment Lionel Messi qui remporte la palme (14 buts), le record de la compétition. A bientôt 25 ans, l'Argentin en est déjà à 51 buts dans la compétition... seul Raul (71) et van Nistelrooy (56) font mieux. Il devance Mario Gomez (Bayern), 13 fois buteur, et Ronaldo (10). Le premier Français se nomme Karim Benzema (Real, 7 buts), qui signe sa meilleure saison dans la compétition, et qui en est à 26 buts en C1. Depuis 1991, seuls Henry (50) et Trezeguet (29) ont fait mieux. Il pourrait donc s'emparer de la deuxième place dès l'année prochaine...

Barcelone s'échappe, la France stagne

Sur le bilan général, le Barça, longtemps à la lutte avec Manchester United dans le classement depuis 1991, a profité de la chute du club d'Alex Ferguson pour prendre le large : le club catalan est en tête avec 250 points pris en 178 matches, 102 succès et 30 défaites seulement, le meilleur total des six premiers. Arsenal, le sixième justement, a encaissé huit défaites de plus en ayant disputé 41 matches de moins. Surtout, le FC Barcelone a inscrit 352 buts (1,98 par matches), le meilleur total, juste devant le Real (348), qui est troisième avec 233 points, 11 de moins que United. Le Bayern, extrêmement régulier et qui aurait mérité mieux cette saison que d'être humilié de la sorte sur sa pelouse, est quatrième avec 204 points, devant Milan (182), Arsenal (162) et Chelsea (148), qui est passé devant la Juventus (146). Il faut dire que cette dernière a raté les deux dernières éditions, ainsi que deux autres lorsqu'elle fut rétrogradée, à la fin de la dernière décennie. Elle aura l'occasion de recoller au peloton l'année prochaine, même si tous les clubs devant elle seront également engagés dans la compétition...

Ce qui ne sera pas le cas de Lyon, meilleur club français depuis 1991, et de loin : 10e avec 125 points, il devance des clients comme l'Inter (124), Liverpool (101), l'Ajax (93) et le double champion d'Allemagne, Dortmund (68), qui n'a plus d'excuse pour ne pas faire mieux l'année prochaine que le Bayern, qu'il domine allègrement depuis deux saisons maintenant. Il faut descendre à la 26e place pour trouver le deuxième club français, Marseille (55 points), coincé entre Rosenborg et le Spartak Moscou, qui lui-même devance... Monaco (48 points). Le PSG, qui retrouvera la Ligue des champions après huit ans d'absence, est 35e, à égalité avec Bordeaux (38 points), à deux points d'Anderlecht. Si Montpellier débutera en C1 l'année prochaine, ce ne sera pas le cas de Lille, qui devra se dépêtrer des tours préliminaires pour retrouver les poules, ou le LOSC a récolté 22 points (50e), soit autant que Nantes. Avec également Auxerre (60e, 15 points) et Lens (64e, 12 points) dans ses rangs, la Ligue 2 aura vraiment fière allure l'an prochain...

Par pays, la France est l'éternelle cinquième, et contrairement au classement UEFA, elle n'est pas encore menacée par le Portugal ou les Pays-Bas, qui jusque là avaient moins de qualifiés qu'elle. Au bilan depuis 1991, la France a récolté 375 points, et est très loin de l'Espagne (742), l'Angleterre (708), l'Italie (623), et un peu moins loin de l'Allemagne (458), mais quand même. Sur cette saison aussi, la France est cinquième, avec 22 points pris en 24 matches. C'est la deuxième fois consécutive qu'elle ramène un bilan négatif (8 succès, 10 défaites) et la quatrième fois en cinq ans, signe d'une véritable chute des performances françaises, vu que la France a toujours un bilan positif depuis 1991 (146 succès, 130 défaites). Une avance obtenue grâce à des années 90 beaucoup plus positives que la quinzaine d'années qui a suivi. Mais à ce rythme, le bilan français sera devenu négatif à la fin de la décennie. En attendant, si avec ses 1,04 points par match elle est derrière l'Espagne et l'Angleterre (1,25), l'Italie (1,16) et l'Allemagne (1,08), elle devance encore le Portugal (0,98), les Pays-Bas (0,93) ou la Russie (0,79).

Sur la saison, l'Espagne remporte la palme (46 points, devant l'Angleterre, 42), après cinq saisons consécutives dominées par cette dernière. L'Italie suit avec 29 points, devant l'Allemagne (28), autant boostée par la saison du Bayern (18 points) que lestée par celle de Leverkusen (7) et surtout Dortmund (3), battu deux fois par Marseille, qui sera battu deux fois par le Bayern, qui sera battu trois fois par... Dortmund. Allez comprendre.

Voilà, sinon que dire... sur les deux dernières saisons, le bilan est très nettement dominé par les deux géants espagnols, qui ne se quittent pas (40 points, +1 but pour le Real). Chelsea, le troisième, est loin avec 31 points, devant le Bayern (30) et Manchester United, qui paie son élimination au premier tour (28). Marseille est 7e (18 points), et Lyon 12e (16), mais les deux clubs ne seront pas là l'année prochaine. L'instabilité en tête de la Ligue 1 n'en finira jamais de désavantager ses meilleurs clubs (qui en sont les premiers responsables) dans leur lutte avec les meilleurs.

A plus tard, pour la fin de la Ligue 1 notamment !

samedi 19 mai 2012

Qui derrière Mexès et Rami ?

Salut à tous,

La sélection très probable de Yanga Mbiwa pour l'Euro, à moins que Blanc ne choisisse de ne pas trancher entre ses joueurs offensifs en n'emmenant que 7 défenseurs en Ukraine, pose une question : sur qui pourra-ton compter dans cette zone clé du jeu, quand Philippe Mexès (30 ans), plus qu'Adil Rami (26), aura passé la main ? Suivant ce qui se passera l'Euro, par exemple s'il s'y comporte mieux que durant ses derniers matches à Milan, l'ancien Auxerrois pourrait sans doute continuer jusqu'à la Coupe du Monde au Brésil, dans deux ans, moins probablement pour l'Euro 2016. Il aura 34 ans, soit moins que Laurent Blanc à l'Euro 2000 (35) mais presque autant que Marcel Desailly au Mondial 2002, ce dernier poussant pourtant jusqu'à l'Euro 2004, qu'il avait vécu sur le banc, un peu avant ses 36 ans. Il n'y a donc pas vraiment de vérités, mais Mexès n'est pas spécialement un roc, il est même plutôt un habitué aux rubriques médicales, et il a débuté très jeune au haut niveau. Personnellement, j'ai du mal à l'imaginer à 34 ans encore titulaire en Bleu.

Adil Rami, lui, n'aura que 30 ans, et pourrait donc bien toujours être présent, surtout qu'il présente les caractéristiques inverses de son collègue : il est rarement blessé, puisqu'il tourne à plus de 30 matches de championnat par saison depuis quatre ans, même s'il a avoué une lassitude alors qu'il avait pourtant joué autant de matches l'année dernière avec Lille et les Bleus (58) que cette saison (59), et il a débuté très tard sa carrière professionnelle (en 2006-2007). S'il garde ce niveau et donc sa place en Équipe de France, qui l'accompagnera ?

Sakho déjà perdu ?

Il y a encore quelques semaines, la question ne se posait même pas. Mamadou Sakho, de part son statut de capitaine indéboulonnable du PSG à seulement 21 ans, était parti pour faire une grande carrière en Bleu. Aux yeux des journalistes, les quelques semaines récentes qui l'ont vu perdre ce statut aux yeux de Carlo Ancelotti, et au profit de joueurs comme Bisevac, Alex, voire Camara, suffisent à annuler ce brillant avenir. Évidemment, ça parait moins simpliste que ça, mais le jeune défenseur parisien va devoir faire un choix : soit il règle ce problème avec l'entraîneur italien, soit il exporte son énorme talent, selon moi, ailleurs, en l'occurrence à l'étranger, le seul endroit où on peut véritablement juger les qualités d'un défenseur central pour le très haut niveau.

Parce que c'est ça le problème, justement, c'est que de défenseurs centraux à l'étranger, on en a peu, comme on a d'ailleurs peu de défenseurs centraux de haut niveau, d'une manière générale. Regardez la carrière d'un Bruno N'Gotty, titulaire et impressionnant à Lyon, son club formateur (1987-1995) puis à Paris, où il remportera une Coupe des Coupes grâce à un des coup-francs dont il avait le secret (1995-1998) puis à Milan, où il jouera un peu moins (42 matches en 18 mois), avant un prêt à Venise (16 matches en 6 mois), puis un passage à Marseille (2000-2002), puis une fin de carrière en Angleterre. Ce joueur là, compte-tenu des canons que l'on a aujourd'hui, serait titulaire en Bleu, vu qu'on manque de certitudes à ce poste, même si Rami et Mexès sont bien en place. A l'époque, N'Gotty n'avait pourtant grappillé que six sélections entre 1994 et 1997. Pourquoi ? Parce qu'à l'époque Desailly et Blanc étaient déjà indiscutables en Équipe de France, sans parler de Thuram ou Djetou... Il y a 15 ans, la France avait la meilleure école de défenseurs du monde. Aujourd'hui, contrairement à ce que la polémique sur les quotas pourrait faire croire, on est faible de ce point de vue, et la charnière Rami-Mexès fait plus penser à un choix par défaut qu'autre chose. Dans un gros mois, on en saura plus sur sa véritable solidité à l'épreuve du très haut niveau, même si les deux joueurs sont déjà en place dans de grands clubs européens.

Kaboul et Koscielny, mieux que des remplaçants

Oui, à l'étranger on a Kaboul et Koscielny, 26 ans tous les deux, et qui seront donc peut-être candidats en 2014 et 2016. Les deux ont des profils diamétralement opposés, et seraient donc complémentaires à mon avis. Le premier, blessé pour l'Euro, est immense (1m90, 87 kgs), puissant, impressionnant de la tête et dans les duels, et ne manque même pas de vitesse et de qualité de relance, vu qu'il évolue parfois côté droit. L'autre, s'il ne manque pas de taille (1,86) est plus fin, et évolue plus dans l'anticipation et le placement. Et il marque plus que son collègue (3 buts contre 1 cette saison). Personnellement, je crois beaucoup en ces deux garçons, mais Kaboul n'est pas encore super médiatisé, vu que son club, Tottenham, ne fait pas parti du "big four" officiel, et Koscielny, lui, évolue à Arsenal, qui a encaissé 49 buts en championnat cette saison ! Il n'est pas le seul responsable, mais il n'a pas non plus encore rassuré cette défense.

Si on excepte Abidal, gravement malade et qui est plus appelé à jouer côté gauche (et qui, à bientôt 33 ans, n'est pas vraiment une solution d'avenir pour 2014 et 2016...), ce sont les seuls sélectionnables à ce poste à l'étranger. Le reste évolue donc en Ligue 1, où les seuls dangers offensifs dans l'axe se nomment Lisandro et Gomis à Lyon, Rémy à Marseille, le trident de milieux offensifs Nene-Pastore-Ménez à Paris, Giroud à Montpellier, Gouffran à Bordeaux, Aubameyang à Saint-Étienne... de bons joueurs, parfois de très bons, mais rien qui oblige à posséder un niveau Ligue des Champions chaque week-end pour s'en sortir. En revanche, évoluer en Liga ou en Premier League, et s'en sortir correctement, surtout face à Ronaldo et Messi, ça aide un peu plus. L'attaquant portugais, qui sera présent à l'Euro a priori, a marqué un seul but en deux matches contre Valence cette saison, c'est plutôt positif pour Rami, titulaire les deux fois...

La Ligue 1 riche en espoirs

En France, on a donc Mapou Yanga Mbiwa, 23 ans, dont on parle depuis un bon moment, notamment pour former la "garde noire" des Bleus dans quelques années avec Sakho... athlétique mais pas monstrueux (1m84, 77 kgs), il fait plus penser à Koscielny qu'à Kaboul, et la comparaison avec Desailly (1m83, 72 kgs) est logique. Mais il me semble plus technique, plus polyvalent que ce dernier, même s'il lui reste évidemment beaucoup à prouver.

Ensuite, derrière lui et Sakho ? Là il va falloir creuser parmi ceux qui n'ont pas encore été appelés. A moins qu'on redonne sa chance aux Bordelais Ciani (28 ans) et Planus (30 ans), ou à Jonathan Zebina (33 ans, Brest)... A noter que Zoumana Camara (33 ans), qui a piqué la place de titulaire à Sakho, à joué la Coupe des Confédérations 2001 avec les Bleus, alors qu'il évoluait à Marseille... Bref, notons le Caennais Heurtaux, 23 ans, qui n'aurait pas forcément éveillé mon attention s'il n'avait pas marqué 5 buts, dont deux contre le PSG, et surtout s'il n'avait pas déjà signé pour cet été à l'Udinese, qui disputera le tour préliminaire de la Ligue des Champions ! Il faudra donc surveiller comment le défenseur normand se comportera dans le Frioul... mais s'il s'impose, et que la charnière des Bleus a du mal à l'Euro, pourquoi pas l'appeler ? Il y a pire comme championnat pour juger un défenseur... n'empêche, le club caennais a encaissé 56 buts en championnat cette saison...

Attention à Kurt Zouma, le jeune prodige stéphanois (17 ans, 1m87, 85 kgs), à Nicolas Isimat-Mirin (20 ans, Valenciennes), surveillé par Lille pour succéder à Chedjou, et à Wesley Lautoa (24), qui est arrivé à Lorient cet hiver en provenance de Sedan, et dont le profil de gaucher puissant pourrait être intéressant s'il passe un cap. J'aime bien aussi les jeunes défenseurs sochaliens Mathieu Peybernes (21 ans) et Loïc Poujol (23), les Brestois Johan Martial (20), champion d'Europe des moins de 19 ans en 2010, et Paul Baysse (24), qui est polyvalent, et l'Auxerrois Willy Boly (21). En revanche, pour le Lillois Béria (29 ans dans 4 jours), trop polyvalent, le Toulousain Congré (27 ans), que les blessures ont rarement épargné, et le Nancéien Puygrenier (30), que j'aurais pourtant bien vu à ce niveau s'il n'avait pas perdu du temps dans des choix sportifs étranges, le train semble être passé. Mais on ne manque pas de candidats. Le problème, c'est qu'ils manquent pas mal d'expérience. On en saura un peu plus dans un ou deux ans, quand ces jeunes pousses auront migré dans des clubs ou des championnats plus exigeants. Ce serait pas mal pour l'Equipe de France, qui a besoin de relève dans ce secteur... comme dans d'autres.

A plus tard !

mercredi 16 mai 2012

Mon Equipe Type à moi

Salut à tous,

Lloris (Lyon) - Debuchy (Lille), Nkoulou (Marseille), Hilton (Montpellier), Bédimo (Montpellier) - Belhanda (Montpellier), Mavuba (Lille), Capoue (Toulouse), Hazard (Lille) - Giroud (Montpellier), Nene (PSG). Telle est l'équipe type que les joueurs de Ligue 1 ont désigné pour cette saison 2011-2012. Comme pour toutes listes - c'est la mode en ce moment - elle est un interminable sujet de discussion. Enfin, pas tant que ça en fait. Il y a plus de débats sur l'étrange sélection de Diarra et Gourcuff que sur cette équipe type. Comme tout bon fan de football, j'y apporterais quand même quelques retouches.

D'abord, une chose : je sais que c'est plus simple pour classer les votes et que cette équipe voit le jour, mais pourquoi un 4-4-2 ? Sachant qu'hormis Lorient, aucune équipe en France n'ose aligner deux véritables pointes, pour peur de... je sais pas quoi, d'ailleurs, c'est juste une tradition locale : pas trop d'attaquants, sinon danger. Imaginez, si à cause de cette prise de risque échevelée on prenait un but, il faudrait qu'on en marque un aussi ? Avec un autre attaquant ? Non mais depuis quand il faut des attaquants pour marquer des buts ? Ah bon, ok.

Bref, le 4-2-3-1 et le 4-5-1 - voire les improbables 5-4-1 ou 5-3-2, auxquels je ne m'y ferais jamais - sont beaucoup plus fréquents dans nos contrées. Un système à une seule pointe est donc beaucoup plus représentatif de ce qui se passe chaque week-end en Ligue 1. En même temps, l'attaquant associé à l'indiscutable Giroud est Nene, qui n'est pas vraiment une pointe. Mais il évolue quand même très haut avec Ancelotti, quasiment attaquant, puisqu'il n'y a plus de pointe au PSG. Ce qui ne lui empêche pas de s'être déjà assuré le titre de meilleure attaque de Ligue 1...

Pourquoi si peu de Parisiens ?

Dans mon équipe, je mettrais quand même Nene, qui a marqué autant de buts que Giroud. Mais les joueurs de Ligue 1 appelés à voter ne pouvaient pas le savoir, ça : on leur a demandé avant les dernières journées, qui ont notamment vu le Brésilien marquer 4 fois et deux passes décisives, ce qui aurait sans doute permit à Nene de s'inscrire dans la course au meilleur joueur, en compagnie de Belhanda, Hazard et Giroud. Ou à la place du premier nommé, qui est un excellent joueur mais qui n'a pas non plus des stats comparables aux trois autres (12 buts, 4 passes). Des joueurs comme Pastore (12 buts, 6 passes) ou Ménez (7 buts, 12 passes) font mieux que le nouveau chouchou des médias, avec Giroud et Hazard. Mais manifestement les bons chiffres des joueurs offensifs parisiens ne comptent pas quand ils ont coûté trop cher... étrange conception du sport, mais une conception tellement française en même temps...

A titre indicatif, l'an passé l'equipe UNFP était la suivante : S.Mandanda (Marseille) - Réveillère (Lyon), Rami (Lille), Sakho (PSG), Taiwo (Marseille) - M'Vila (Rennes) - Gervinho (Lille), Hazard (Lille), Nene (PSG) - Gameiro (Lorient), Sow (Lille). Il y avait donc deux Parisiens, le PSG ayant terminé 4e, contre 1 seul cette année... je suis désolé, mais y a un truc qui cloche.

Bref, dans mon équipe, qui sera quand même assez proche de celle formée par l'UNFP, j'y injecterais un peu plus de Parisiens. Un de plus, en fait. Ce n'est pas être trop parisien, si ? Qu'il y ait plus de Parisiens que de Marseillais et de Lyonnais, et autant que de Lillois, ce n'est pas non plus scandaleux, si ? En gros, je garderais la défense, qui ne me choque pas. A noter quand même que Hilton a été préféré à son compère de l'axe montpelliérain Yanga Mbiwa, pourtant sélectionné en Bleu. Ça veut dire que si le Brésilien avait été sélectionnable (ce qui doit être le cas d'ailleurs, vu qu'il n'a jamais joué avec la Seleçao et qu'il vit en France depuis plus de 8 ans, et en Europe depuis 11), il aurait été appelé par Laurent Blanc ? Peu probable, malgré son expérience indéniable. A la réflexion, je mettrais quand même Yanga Mbiwa à la place du Brésilien, qui est revenu à un bon niveau, mais quand même.

Ménez à la place de Capoue

Au milieu, j'enlèverais Capoue pour mettre un joueur plus offensif, dans un 4-5-1 avec une pointe défensive et deux relayeurs. Le milieu toulousain a fait une bonne saison, mais pas non plus exceptionnelle. Il est aussi passé par des phases un peu irrégulières, et sa nonchalance naturelle le dessert. Et puis la saison finalement moyenne de Toulouse, actuellement 8e, qui a une nouvelle fait fuir son public avec son jeu minimaliste à l'extrême, sa meilleure défense et sa 15 e attaque, ne joue pas non plus en sa faveur. Bref, Capoue ne m'a pas sauté aux yeux au point de le voir dans mon équipe type. Mavuba, en revanche... depuis deux saisons, il ne ferait presque une Makelele version Real. C'est-à-dire être presque le seul à abattre le boulot défensif au milieu à Lille, une équipe très offensive malgré le même système de jeu que Toulouse (!), et malgré l'aide de Balmont et Pedretti, tout en assurant une relance de qualité. Bref, Mavuba aurait mérité d'être appelé cette saison en Bleu, et bien sûr à l'Euro. Qui l'a dominé cette saison en Ligue 1 à son poste ? Matuidi a sorti une grosse saison. Mais Diarra ? M'Vila ? Sérieusement ? En tous cas pour moi il sera ma pointe défensive au milieu.

Comme annoncé, j'ajouterais un autre Parisien dans cette équipe, à la place du Toulousain, et ce serait Jérémy Ménez. Perso, j'ai toujours été un fan de ce joueur, parce que j'aime les dribbleurs, les joueurs qui prennent des risques, qui passent les lignes. Ce sont ces joueurs qui font venir les spectateurs au stade, pas les professionnels de la passe latérale qui pullulent en Ligue 1. Et il a démontré une régularité qui m'a moi même étonné. Les joueurs de ce type qui deviennent réguliers dans la performance sont les grands joueurs de leurs temps, sachant que la régularité n'est en général pas leur point fort. Il n'y a rien de plus difficile que de réussir des dribbles régulièrement. Et ses stats (voir plus haut) auraient du lui garantir une place dans cette équipe.

Voilà donc mon équipe à moi :

Lloris (Lyon) - Debuchy (Lille), Nkoulou (Marseille), Yanga Mbiwa (Montpellier), Bédimo (Montpellier) - Mavuba (Lille) - Ménez (PSG), Belhanda (Montpellier), Hazard (Lille), Nene (PSG) - Giroud (Montpellier). C'est pas mieux comme ça ? Franchement ? J'aurais pu mettre Pastore à la place de Belhanda... mais c'est ma concession à la campagne de presse qui encense actuellement l'excellent meneur marocain. Et puis il a sans doute été plus régulier, et peut-être plus influent dans le jeu que l'Argentin. On en parlera dans quelques années, les deux joueurs ayant le même age. Où en seront-ils à ce moment là ? La réponse serait assez instructive.

A plus tard !

mardi 15 mai 2012

26, v'là la liste

Salut à tous,

Voilà, on s'est rapproché encore un peu plus de la liste que tout le monde attends, de ceux qui seront choisis par le Président pour représenter la France lors des prochaines échéances du pays. Non, pas la liste des ministres dévoilée demain, mais celle que Laurent Blanc délivrera définitivement le 29 mai prochain. A trois noms près, si on excepte les éventuelles blessures (Sydney Govou se tient prêt, comme d'habitude), on l'a sous les yeux.

Voici les 26 joueurs appelés, par poste et par positionnement sur le terrain, de droite à gauche :

Lloris, Mandanda, Carrasso,

Debuchy, Réveillère, Rami, Mexès, Koscielny, Yanga-Mbiwa, Clichy, Evra,

Cabaye, Diarra, M'Vila, Matuidi, Malouda,

Ben Arfa, Valbuena, Gourcuff, Martin, Nasri, Ménez, Ribéry,

Rémy, Giroud, Benzema.

Belle équipe hein ? Sur le papier, comme ça, elle a l'air équilibrée. Onze joueurs "étrangers" pour 15 "locaux", soit une proportion de joueurs de Ligue 1 un peu supérieure à la moyenne depuis plusieurs années, mais elle devrait baisser dans deux semaines. Le plus étonnant, c'est que c'est Marseille qui compte le plus de sélectionnés dans cette liste (4) devant Lyon (3), soit deux équipes qui ont quand même très nettement moins brillé que Montpellier et le PSG, qui, avec deux représentants seulement, côtoient tout de même des équipes comme City et Newcastle, devant Lille (1 !). Comme quoi, la notion de groupe et le statut des joueurs sont prépondérants par rapport au prestations sportives des joueurs... Un joueur comme Mavuba, par exemple, peut s'estimer lésé par les choix de Blanc. Sincèrement, on peut s'inquiéter que l'actuel 10e de Ligue 1, derrière Evian-T-G, soit le socle de la sélection française pour le prochain Euro non ? Sur les 15 joueurs de Ligue 1 appelés, seuls 5 se sont qualifiés pour la prochaine C1.

Embouteillage au milieu

Bref, a priori, la défense est au complet, et ne nécessitera pas de retouche, à moins que Blanc ne prenne le risque de partir avec 7 défenseurs pour prendre un joueur offensif supplémentaire. Mais ça, c'est dans les cas où vous avez des défenseurs polyvalents, comme l'étaient Kaboul (droite et centre) et Abidal (gauche et centre), ou alors des milieux qui peuvent descendre d'un cran, comme Lassana Diarra. Mais ces trois là ne sont pas dans la liste, pour raisons diverses, et à part Matuidi, qui peut rendre service au poste de latéral gauche, tout comme Réveillère, et même si la surprise du chef Yanga Mbiwa a souvent rendu service sur les côtés en début de carrière, on a surtout affaire à des spécialistes. Il y a donc de grandes chances qu'on reste avec ces 8 là, ce qui permet de doubler les 4 postes. Et avec la déveine qui touche nos défenseurs actuellement, autant assurer le coup. Quitte à prendre un jeune nouveau, appelé à peu jouer de toutes façons, j'aurais plutôt pris un Varane, qui a moins joué mais quand il a joué, c'était parfois de la Ligue des Champions. Et affronter tous les jours à l'entraînement Ronaldo, Benzema ou Özil, ça forme vite à mon avis.

Les trois "perdants" devraient donc se situer au milieu, sachant qu'en pointe on ne frôle pas vraiment l'embouteillage, on y reviendra. Le choix - difficile, forcément - est aussi dépendant d'un critère, tactique celui-là : si Blanc joue en 4-5-1 avec une pointe défensive en deux relayeurs, pas de meneur de jeu, le choix sera donc à faire entre les offensifs centraux que sont Martin, Gourcuff et Nasri, sachant que ce dernier a une longueur d'avance par son statut en club, son club lui-même, et son passé récent en Bleu. Tout le monde l'a oublié, mais c'est lui qui qualifie la France en transformant son penalty contre la Bosnie, à un quart d'heure de la fin (1-1). Et surtout, il peut évoluer sur un côté. Les deux autres peuvent aussi évoluer plus bas que derrière l'attaquant de pointe, mais il y a embouteillage dans ce domaine.

Donc, si Blanc écarte le 4-2-3-1, et si on inclue Martin et Gourcuff, ça fait 7 candidats aux trois postes du milieu. Diarra, M'Vila et Matuidi pour la pointe défensive, et Matuidi, Cabaye, Malouda, Martin et Gourcuff pour les deux postes de relayeur. Diarra, malgré sa saison très compliquée à Marseille, a l'avantage d'être le seul à avoir un physique atypique dans cette liste, celui de costaud, bon de la tête. Chez les autres, seuls Gourcuff (1m85), Malouda (1m81) et M'Vila (1m82) dépassent les 1m75, et ces derniers ne sont pas vraiment des monstres physiques. Seule l'absence de concurrence garantit donc presque sa place à Diarra. Cabaye, lui, peut se reposer sur une saison très réussie à Newcastle, et de bonnes performances en Bleu durant ses 10 petites sélections. M'Vila, Malouda et Gourcuff, voire Martin, sont plus installés en Équipe de France, mais aucun, hormis le Rennais, ne peut se targuer d'un statut d'indiscutable. Il va falloir en virer deux ou trois dans cette liste... sauf si Blanc enlève un milieu offensif.

Rémy or not Rémy ?

Sur les ailes, les postes sont doublés. Ménez, qui peut évoluer à droite, semble le remplaçant naturel de Ribéry, voire mieux si le Munichois continue de décevoir à l'Euro. Ben Arfa, l'autre surprise de la liste, peut évoluer sur les deux ailes, mais a le plus souvent évolué à droite ou dans l'axe à Newcastle, et se retrouve en concurrence avec Valbuena et Rémy dans le couloir droit. Je ne crois pas trop à un retour du dernier nommé, blessé au moins trois semaines voire un mois - l'Euro débute dans 26 jours - ce qui libère une place. Du coup, les ailes sont au complet, et pas vraiment bondées. Même chose pour l'attaque, avec Benzema et Giroud, si on considère Rémy comme forfait quasi certain malheureusement. Malheureusement parce que pour moi le Marseillais était un indiscutable de cette équipe, à droite au moins, ne serait-ce que par son statut de meilleur buteur des Bleus en 2011 (3 buts). Toujours est-il que je trouve qu'on est un peu juste en pointe, puisqu'aucun des autres joueurs offensifs n'a de repères à ce poste tellement spécifique. Un peu Ménez, à la rigueur... mais vraiment en tirant les cheveux très fort. Un Djibrill Cissé aurait pu faire l'affaire, mais il est plus que jamais tricard, et ce pour des raisons de plus en plus obscures... à moins que Blanc ne l'appelle, lui ou un autre, en cas de forfait de Rémy, ce qui devra donc libérer une place supplémentaire au milieu...

Voilà, donc en gros je parierais sur deux départs au milieu, en plus de celui de Rémy, qui sera trop juste, au mieux, à moins d'un miracle. Si Rémy est apte, je ne vois qu'un duel entre Ben Arfa et Valbuena pour le remplacer dans l'hélicoptère du retour... ce qui serait cruel pour ces deux joueurs qui n'ont pas démérité cette saison. Pour les deux du milieu, je pense que Martin n'y sera pas, en raison du classement de son club et son manque d'expérience, même si son profil de tireur de coups de pied émérite aurait été utile... pour l'autre, ça se jouera entre Matuidi et Malouda à mon avis. Sur la forme sportive et le temps de jeu, ainsi que les progrès affiché en fin de saison, sans parler de la petite blessure ressentie ce week-end par le Londonien, j'aurais voté Matuidi, sans sourciller. Mais je crois que Blanc, déjà privé d'Abidal et Sagna, ne voudra pas se priver d'un autre de ses cadres, de son expérience surtout. Ce qui ferait un autre Parisien sur le flanc, après Gameiro, Hoarau et Sakho, sans parler de Jallet. Un seul Parisien dans le groupe (Ménez), soit moins que Marseille ou Lyon, et autant que Rennes, je crois que ce serait assez injuste compte tenu de ce que le PSG a montré cette saison, même s'il ne remportera pas le titre, tout comme Lille d'ailleurs. L'instabilité du groupe parisien, chamboulé deux fois cette année par les transferts, ne l'aura pas aidé. Ce sera surtout cruel pour Sakho et Matuidi, qui ne sont pas passés loin quand même.

Voici donc, selon moi, le liste que Blanc annoncera dans deux semaines :
Lloris, Mandanda, Carrasso,

Debuchy, Réveillère, Rami, Mexès, Koscielny, Yanga-Mbiwa, Clichy, Evra,

Cabaye, Diarra, M'Vila, Malouda,

Ben Arfa, Valbuena, Gourcuff, Nasri, Ménez, Ribéry,

Giroud, Benzema.

Voilà, sur ce je vous laisse ! A plus tard ! Et n'hésitez pas à réagir !

mercredi 9 mai 2012

Première salve bleue

Salut à tous,

Ce soir, à 18h, Laurent Blanc lance l'Euro des Bleus. On ne saura pas forcément qui ira à l'Euro, même si la plupart des joueurs nommés ce soir, qui évolueont tous à l'étranger, sont quasi sûrs d'y être, mais on saura qui n'ira pas. Et c'est bien le principe d'une sélection : ça sélectionne, ce qui signifie la mise de côté de joueurs qui n'auront, parfois, pas plus démérité que ceux choisis, mais qui n'ont pas été retenus pour des détails qui ne sont pas connus du grand public, comme la dynamique de groupe, ou les convictions techniques du sélectionneur. une chose est sûre, des joueurs seront déçus, mais leurs supporters également, et la liste de Blanc fera débat.

Une douzaine de joueurs


Combien de joueurs seront nommés ce soir ? Une douzaine, a priori. Même Blanc, d'après son interview d'aujourd'hui dans l'Equipe, ne sait pas - ou ne veut pas le dire - s'il s'agira d'une liste définitive ou de joueurs qui postuleront, ensuite, à la liste définitive. Mais a priori, 12 joueurs, ça correspond à peu près à la moitié de la liste finale (23 joueurs), ce qui correspond surtout à la proportion de joueurs sélectionnés en Bleu depuis plusieurs annés, à savoir la moitié. Si réservistes il y a, il ne seront pas nombreux, et ils seront surtout présents si Blanc sélectionne plus de 12 joueurs, genre 14.

Par poste, il y a déjà quelques certitudes qui s'annoncent : il n'y aura pas de gardiens, puisqu'aucun d'entre eux n'évolue à l'étranger, ce qui est dommageable d'ailleurs. Même si on n'est pas pressé de voir des talents quitter la Ligue 1, il serait intéressant de voir Lloris ou Mandanda tenter de s'imposer dans un grand club européen, au plus haut niveau. Ont-ils vraiment beaucoup à envier à De Gea (Manchester) ou Courtois (Atletico), sans parler de Valdes (Barcelone) ?

Incertitude en défense, désert au milieu
Cette liste devrait donc concerner que des joueurs de champ, et notamment de défenseurs. Hormis Sakho (PSG), pas sûr d'y être, Debuchy (Lille), en passe de s'imposer comme titulaire côté droit, et Réveillère (Lyon), son suppléant, qui peut rendre service à gauche, et sachant que Blanc ne semble pas enclin à donner sa chance à Jallet (PSG) et que Sagna (Arsenal) est blessé, tous les autres défenseurs devraient être concernés par la liste d'aujourd'hui. Les deux titulaires de l'axe, déjà. Y en a un qui tire la langue (Rami), l'autre qui souffre du contrecoup physique de son retour de blessure (Mexès) mais ils seront tous deux à l'Euro, et sans doute titulaires, sauf catastrophe lors du premier match contre l'Angleterre.

Derrière ces deux là, en revanche, le flou est de mise. On attendait Sakho, mais il est au placard à Paris, de façon inexplicable, vu que la défense parisienne n'est pas vraiment meilleure sans lui... Sinon, il y a Koscielny (Arsenal), qui a un vécu très mince avec les Bleus, qui est très bon dans le placement et la relance, beaucoup moins dans l'impact physique, et qui ne fait pas vraiment partie d'une défense sereine et efficace ; et Kaboul (Tottenham), son opposé absolu, puissant et physique, même s'il ne manque pas de vitesse. Tout dépend aussi du nombre de défenseurs qu'il prendra, surtout en l'absence d'Abidal, qui couvrait le côté gauche et l'axe, un profil rare chez les Bleus, hormis Sakho. Dans l'interview, Blanc insiste sur la notion de groupe, ce qui exclu la surprise Varane (Real). Je le vois quand même prendre Sakho, et Kaboul, qui peut dépanner à droite.

A gauche, avec l'absence très problématique d'Abidal, le débat se situera entre Evra, Clichy et Mathieu, qui jouent en ce moment mais qui n'ont pas réussi à s'imposer en Bleu, même si le premier a été capitaine, on s'en souvient. Le joueur de City est très performant en ce moment mais il a rarement brillé en Bleu, et Mathieu a très peu joué, mais sa polyvalence (milieu gauche ?) peut l'aider. A mon avis les trois seront appelés, mais un des trois quittera le groupe avant le 29 mai.

Au milieu, comme Blanc le dit, personne n'émerge. M'Vila a souvent déçu en Bleu, a stagné avec Rennes, mais le sélectionneur est un fan. Alou Diarra est quelconque avec Marseille, mais son profil, unique en l'absence de Diaby, le rend pourtant indipensable. Cabaye est bon avec Newcastle, et sa qualité technique lui garantie presque une place de titulaire, malgré son manque d'expérience internationale (10 sélections, 10 matches de C1). Tout dépend également si Blanc évolue à deux ou trois au milieu, avec un ou deux meneurs... Ce soir en tout, cas, l'ancien Lillois devrait être le seul appelé, puisque Lassana Diarra (Real Madrid) est hors du coup, avec Malouda, qui ne joue gère plus avec Chelsea mais qui est un cadre et qui peut rendre service à son nouveau poste de milieu relayeur.

Ben Arfa, seule surprise offensive ?
Chez les milieux offensifs, Nasri, peut convaincant en Bleu comme à Chelsea, et Ribéry, aussi performant avec le Bayern qu'insipide avec les Bleus, seront appelés de façon certaine. La question est de savoir si Ben Arfa est appelé. L'ailier de Newcastle, longtemps blessé, a mis du temps à s'imposer dans l'équipe type d'Alan Pardew, mais ses récentes performances sont flatteuses, et son profil est rare chez les Bleus. Surtout, sa présence dans la liste de cet après-midi ne serait pas bon signe pour les Marseillais Valbuena et Amalfitano, quelconques avec Marseille. Je suis plus confiant pour Ménez, intenable avec Paris depuis le début de l'année, meilleur passeur du championnat dans le jeu (11) et très bon lors de son entrée en Allemagne. Surtout, il peut jouer des deux côtés, ce qui peut être utile... On en saura plus dans une semaine pour Gourcuff et Martin, qui sont des opposés : l'un a un passé en Bleu et rejoue enfin dans un club du haut de tableau, l'autre est performant en Bleu et joue régulièrement avec Sochaux, qui joue le maintien. Si Nasri et Ben Arfa sont là ce soir, en plus de Ménez et Valbuena, qui peut jouer dans l'axe, l'un des deux restera probablement à la maison, même s'ils peuvent être appelés à évoluer plus bas.

Enfin en attaque, peu de suspense. Benzema sera appelé ce soir et, à part Cissé, c'est le seul à évoluer à l'étranger, mais l'attaquant de QPR, efficace, comme toujours, part pourtant de loin. Le suspense, qui concerne moins Giroud et Rémy que Gomis, sachant que Gameiro ou Hoarau ne jouent plus à Paris, dépend du nombre de milieux offensifs appelés... Blanc évoluera avec une seule pointe, dond il est inutile de prendre plus de trois pointes.

Je résume donc la liste qui, selon moi, sera rendue publique ce soir : Rami, Mexès, Kaboul, Koscielny (?), Evra, Clichy, Mathieu, Cabaye, Malouda, Nasri, Ribéry, Ben Arfa, Benzema. Douze ou treize, quoi. Bref, on en reparlera.

A plus tard !

vendredi 4 mai 2012

Qui veut de l'Euro ?

Salut à tous,

Avant la fin de ce championnat si palpitant, notamment en tête, revenons un peu sur cet Euro qui se rapproche sérieusement. Mine de rien, le match d'ouverture, Pologne-Grèce, aura lieu dans pile cinq semaines maintenant, le 8 juin prochain.

L'Euro ne passionne pas

A l'image de son affiche inaugurale, la compétition organisée conjointement par la Pologne et l'Ukraine est loin de déchaîner les passions. En temps normal, six mois avant on est abreuvé de publicités pour inciter les européens de venir supporter leurs équipes favorites, et accessoirement de visiter les deux pays, si possible. Je ne veux pas manquer de respect à ces deux nations, mais l'idée de passer une partie du mois de juin là-bas ne doit pas faire rêver grand monde. Et pourtant, elles ont une histoire, une culture, sans doutes des traditions qui devraient attirer du monde. Mais rappelons que l'on parle de supporters de foot, là, pas d'habitants de Saint-Germain-des-Prés. Et puis, la comparaison avec les JOs de Londres et la prochaine Coupe du Monde au Brésil, en 2014 est pour le moins difficile. De toutes façons, ces nations n'ont même pas essayé d'attirer les gens, malgré quelques affiches récentes en faveur de la Pologne. Pour l'Ukraine, en revanche, nada. Difficile dans ces conditions d'imaginer un délire populaire durant ces trois semaines de compétition. Les stades seront-ils pleins ? Le contraire serait triste mais au fond, peu importe : ce qui compte, c'est la compétition. Et celle-ci est plus ouverte que prévu.

L'Espagne a gagné les deux dernières compétitions, ce n'est un secret pour personne. Ce n'est que la troisième fois dans l'histoire, après la France en 98 et 2000, et la RFA, en 1972 et 1974, qu'une nation gagne l'Euro et la Coupe du Monde à la suite, quel que soit l'ordre, depuis 52 ans que le championnat d'Europe existe. En revanche, trois fois, ce n'est jamais arrivé, et je n'imagine pas que ça arrive. Pas uniquement parce que l'histoire se répète souvent, mais simplement le fait que malgré le statut de favori que ces deux résultats lui confèrent, mais aussi parce que je pense qu'elle pourrait bien tomber sur un os cette année. Sans doute pas au premier tour, même si son groupe (Italie, Irlande, Croatie) sera sans doute plus ardu que prévu, mais probablement vers les demi-finales, même si son quart de finale, contre la France, l'Angleterre, l'Ukraine ou la sous-estimée Suède, ne sera pas gagné d'avance. Au niveau du dernier carré, soit la Pologne, soit l'Allemagne, le Portugal ou les Pays-Bas, suivant le classement du groupe "de la mort", le B, pourraient bien faire trébucher le tenant du titre. D'ailleurs, c'est sans doute parmi ces trois dernières équipes que je désignerais volontiers mon favori.

Aura-t-on droit à une surprise ?

On peut toujours avoir droit à une surprise. Le Danemark en 1992, la Grèce en 2004, ont été plus qu'inattendus, ils ont interloqué. Surtout que, comme souvent lorsque des surprises surviennent, quelle que soit la compétition, les résultats n'ont pas suivi ensuite. Les Danois ne se qualifièrent pas pour la Coupe du Monde 1994, avant un huitième de finale contre le Brésil, en 1998 (3-2), et un quart de finale à l'Euro 2004 contre les Tchèques (3-0). De leur côté, depuis leur exploit portugais, marqué par un jeu défensif à la limite de la caricature et d'une réussite hallucinante sur coups de pied arrêtés, les Grecs ont disputé deux grandes compétitions. Bilan : 1 succès, 5 défaites, et donc aucune sortie de poule victorieuse.

Les surprises restent donc possible, et par définition elles sont difficilement prévisibles. Je nommerais malgré tout la Pologne, qui évoluera à domicile, dans une poule pas insurmontable (Russie, République Tchèque et... Grèce), et qui pourra compter, pour une fois, sur des attaquants de grande qualité, notamment Blaszczykowski et Lewandowski (Dortmund). Je citerais aussi la Suède d'Ibrahimovic, ce qui ne serait pas une bonne nouvelle pour nous puisqu'elle évoluera dans notre groupe, sauf si c'est l'Angleterre qui saute, bien sûr... Troisième attaque des éliminatoires avec 31 buts, après les Pays-Bas (37) et l'Allemagne (34), la Suède a finit deuxième de son groupe en gagnant tous ses matches... sauf ceux contre les Néerlandais (2 défaites) ! Alors certes, la Hongrie, la Finlande, la Moldavie et saint-Marin n'était pas les meilleurs opposants qui soient, mais étaient-ils tellement moins forts que la Bosnie, la Roumanie, la Biélorussie, l'Albanie et le Luxembourg, nos adversaires, contre qui on a marqué 15 fois en 10 matches ? Reste que si Ibrahimovic est un génie du football, il semble un petit peu seul quand même, du moins médiatiquement.

Les Pays-Bas et l'Allemagne favoris

Pour moi, si on évite les surprises, les favoris de l'Euro sont les Pays-Bas et l'Allemagne. Ces deux pays progressent très régulièrement depuis plusieurs années, se reposent sur des jeunes de plus en plus expérimentés, notamment en Ligue des Champions, et sont passé tout près du bol de sangria lors des dernières compétitions : finale mondiale en 2010, trois demi-finales et deux quarts de finale lors des cinq derniers Euros pour les Oranges, trois demi-finales et une finale lors des trois derniers Mondiaux, et une finale européenne en 2008 pour les Allemands. En gros, en dehors du quart de finale des Néerlandais en 2008, les deux équipes n'ont plus quitté le dernier carré depuis 2006. Ça va forcément payer, à un moment ou à un autre, ou alors l'injustice serait sévère.

Ajoutons-y le Portugal de Cristiano Ronaldo. Ce dernier, comme Messi, est condamné à gagner au moins une grande compétition internationale dans sa carrière, voire deux ou trois, pour définitivement asseoir son statut de légende du football. Hormis Platini, qui n'a finalement gagné que l'Euro 84 avec la France, Cruyff (deux finales) ou le Hongrois Puskas, toutes les autres grandes légendes ont en gagné deux ou plus, que ce soit Maradona, Pelé ou Beckenbauer. C'était tout près en 2004, lorsque Ronaldo, 19 ans, n'avait pas réussi à offrir à son pays, qui évoluait à domicile et contre la Grèce, qui n'avait encore jamais gagné le moindre match dans un tournoi, le premier trophée de sa carrière, malgré ses deux buts, dont un en demi-finale contre les Pays-Bas (2-1). Deux ans plus tard, lors du Mondial allemand, l'aventure se terminait en demi-finales contre la France (1-0). D'une manière générale, l'attaquant du Real Madrid brille peu lors des grands tournois (19 matches, 5 buts), un peu comme son ennemi barcelonais. A 27 ans, il serait temps de mettre les choses au clair dans ce domaine. Mais au terme d'une saison une nouvelle fois harassante (60 matches, 64 buts), celui qui devrait normalement être la grande attraction du tournoi pourrait bien une nouvelle fois décevoir, et le Portugal avec. S'il se met enfin au niveau, en revanche, cela pourrait marcher pour les Lusitaniens.

Et l'Espagne ? Elle s'est qualifié aisément, mais semble moins forte que prévu. par exemple, ce sera son troisième choix, Llorente, qui évoluera au poste d'avant-centre, au lieu de Villa, blessé, et Torres, qui revient bien mais peut-être un peu tard. Iniesta et Xavi seront toujours là, mais ils risquent d'être éreintés, notamment le second, 32 ans, qui tire la langue, même s'il n'avait jamais autant marqué dans sa carrière (14 buts). Silva sera là également, mais il manque toujours un milieu droit à cette équipe, ce qui ne l'a pas empêchée de gagner les deux derniers tournois. La défense semble être encore plus le point faible de cette équipe qu'avant. Puyol semble un peu cramé, les latéraux sont quelconques et seul Casillas reste au top. Bref, l'Espagne est toujours un favori, mais un troisième succès de sa part serait, selon moi, une surprise.

Les Bleus sans pression

Et la France ? Soyons réaliste, malgré son bon résultat en Allemagne (1-2), elle reste, au mieux, un outsider, donc une surprise possible. Qui sait ? Si Benzema, comme Ronaldo, devient enfin aussi efficace en Bleu (un but toutes les quatre heures en 2011 !) qu'avec le Real, tout comme Ribéry (Bayern), si la charnière Rami-Mexès, qui n'a pas encore eu l'occasion d'être mise à l'épreuve du très haut niveau international, tient le choc, si un patron (Cabaye ?) se révèle au milieu et que Lloris tient la baraque, on pourrait bien renouer avec un quart de finale, contre l'Espagne ou l'Italie, voire une demi-finale, après deux échecs successifs au premier tour. Pour tout vous dire, cette équipe me fait un peu penser à celle qui avait atteint les demi-finales en 1996, une équipe en reconstruction après le traumatisme de France-Bulgarie 1993. Les résultats nous en diront plus.

Voilà, et si je tentais un premier pronostic sur les quatre groupes ? Groupe A : Russie, Pologne ; Groupe B : Pays-Bas, Allemagne (élimination portugaise...) ; Groupe C : Espagne et Irlande (l'Italie saute) ; Groupe D : Suède, France (Angleterre out). Ce qui nous donnerait des quarts de finale Russie-Allemagne, Espagne-Suède, Pays-Bas-Pologne et Irlande-France, ce qui serait cocasse ; après, pour les demi-finales, ça devient compliqué à prévoir. Mais vous l'avez vu, les pronostics sont assez casse-gueule, surtout quand c'est moi qui les fait !

Allez, à plus tard !