Bonjour à tous,
Après cette finale et cette victoire de Chelsea que je qualifierais sobrement de miraculeuse, et moins sobrement consternante sur le plan de la morale sportive, avec tout le respect que je dois à notre maître à tous, Christian Jeanpierre, fondateur et seul et unique membre du fan club de Didier Drogba, il est temps de tirer un bilan de cette 21e édition de la Ligue des Champions.
Chelsea, lauréat par défaut
D'abord, si on fait le compte et qu'on applique la victoire à deux points, bien plus pratique pour faire des statistiques, le nouveau champion d'Europe et sixième du championnat d'Angleterre (!) ne présente que le 4e bilan de la compétition avec 18 points, derrière le Real (21), le Barça (19) et le Bayern, qui compte le même nombre de points mais avec une différence de buts supérieure (+15 contre +13). En même temps, avec de telles conceptions tactiques, difficile d'avoir un bon goal average. Pourtant, grâce à l'efficacité que l'on a pu constater contre Barcelone, en demi-finales (1-0, 2-2), et hier soir, qui lui permet de marquer des buts à chaque occasion, voire même sans occasion comme hier, Chelsea a réussit à inscrire 25 buts cette saison en C1. Là encore, c'est le 4e bilan de la compétition, derrière les deux ogres espagnols (35) et le Bayern (26). Étrangement, malgré ses deux arrières gauches et son unique attaquant, parmi les quatre demi-finalistes, Chelsea est l'équipe qui a pris le plus de buts (12), contre 9 pour le Real, 10 pour le Barça et 11 pour le Bayern.
Si on a marqué 10 buts de moins que l'an passé, la moyenne de buts reste très élevée (2,76, contre 2,84 la saison dernière). Un score qui améliore encore la moyenne de buts depuis 1991, date de l'instauration des poules en C1, qui est de 2,63. Durant les deux dernières saisons, les premières de la nouvelle décennie, on en est pile à 700 buts en pile 250 matches, soit pile 2,8 buts par matches. Parmi les six grands championnats européens, seules la Bundesliga (2,86) et la Premier League (2,81) font mieux, la Liga n'étant pas très loin (2,76), contrairement à la Serie A (2,56). Rappelons qu'en Ligue 1 on se traîne à 2,49, qui est en plus un de nos meilleurs scores depuis 30 ans...
Chez les buteurs, c'est évidemment Lionel Messi qui remporte la palme (14 buts), le record de la compétition. A bientôt 25 ans, l'Argentin en est déjà à 51 buts dans la compétition... seul Raul (71) et van Nistelrooy (56) font mieux. Il devance Mario Gomez (Bayern), 13 fois buteur, et Ronaldo (10). Le premier Français se nomme Karim Benzema (Real, 7 buts), qui signe sa meilleure saison dans la compétition, et qui en est à 26 buts en C1. Depuis 1991, seuls Henry (50) et Trezeguet (29) ont fait mieux. Il pourrait donc s'emparer de la deuxième place dès l'année prochaine...
Barcelone s'échappe, la France stagne
Sur le bilan général, le Barça, longtemps à la lutte avec Manchester United dans le classement depuis 1991, a profité de la chute du club d'Alex Ferguson pour prendre le large : le club catalan est en tête avec 250 points pris en 178 matches, 102 succès et 30 défaites seulement, le meilleur total des six premiers. Arsenal, le sixième justement, a encaissé huit défaites de plus en ayant disputé 41 matches de moins. Surtout, le FC Barcelone a inscrit 352 buts (1,98 par matches), le meilleur total, juste devant le Real (348), qui est troisième avec 233 points, 11 de moins que United. Le Bayern, extrêmement régulier et qui aurait mérité mieux cette saison que d'être humilié de la sorte sur sa pelouse, est quatrième avec 204 points, devant Milan (182), Arsenal (162) et Chelsea (148), qui est passé devant la Juventus (146). Il faut dire que cette dernière a raté les deux dernières éditions, ainsi que deux autres lorsqu'elle fut rétrogradée, à la fin de la dernière décennie. Elle aura l'occasion de recoller au peloton l'année prochaine, même si tous les clubs devant elle seront également engagés dans la compétition...
Ce qui ne sera pas le cas de Lyon, meilleur club français depuis 1991, et de loin : 10e avec 125 points, il devance des clients comme l'Inter (124), Liverpool (101), l'Ajax (93) et le double champion d'Allemagne, Dortmund (68), qui n'a plus d'excuse pour ne pas faire mieux l'année prochaine que le Bayern, qu'il domine allègrement depuis deux saisons maintenant. Il faut descendre à la 26e place pour trouver le deuxième club français, Marseille (55 points), coincé entre Rosenborg et le Spartak Moscou, qui lui-même devance... Monaco (48 points). Le PSG, qui retrouvera la Ligue des champions après huit ans d'absence, est 35e, à égalité avec Bordeaux (38 points), à deux points d'Anderlecht. Si Montpellier débutera en C1 l'année prochaine, ce ne sera pas le cas de Lille, qui devra se dépêtrer des tours préliminaires pour retrouver les poules, ou le LOSC a récolté 22 points (50e), soit autant que Nantes. Avec également Auxerre (60e, 15 points) et Lens (64e, 12 points) dans ses rangs, la Ligue 2 aura vraiment fière allure l'an prochain...
Par pays, la France est l'éternelle cinquième, et contrairement au classement UEFA, elle n'est pas encore menacée par le Portugal ou les Pays-Bas, qui jusque là avaient moins de qualifiés qu'elle. Au bilan depuis 1991, la France a récolté 375 points, et est très loin de l'Espagne (742), l'Angleterre (708), l'Italie (623), et un peu moins loin de l'Allemagne (458), mais quand même. Sur cette saison aussi, la France est cinquième, avec 22 points pris en 24 matches. C'est la deuxième fois consécutive qu'elle ramène un bilan négatif (8 succès, 10 défaites) et la quatrième fois en cinq ans, signe d'une véritable chute des performances françaises, vu que la France a toujours un bilan positif depuis 1991 (146 succès, 130 défaites). Une avance obtenue grâce à des années 90 beaucoup plus positives que la quinzaine d'années qui a suivi. Mais à ce rythme, le bilan français sera devenu négatif à la fin de la décennie. En attendant, si avec ses 1,04 points par match elle est derrière l'Espagne et l'Angleterre (1,25), l'Italie (1,16) et l'Allemagne (1,08), elle devance encore le Portugal (0,98), les Pays-Bas (0,93) ou la Russie (0,79).
Sur la saison, l'Espagne remporte la palme (46 points, devant l'Angleterre, 42), après cinq saisons consécutives dominées par cette dernière. L'Italie suit avec 29 points, devant l'Allemagne (28), autant boostée par la saison du Bayern (18 points) que lestée par celle de Leverkusen (7) et surtout Dortmund (3), battu deux fois par Marseille, qui sera battu deux fois par le Bayern, qui sera battu trois fois par... Dortmund. Allez comprendre.
Voilà, sinon que dire... sur les deux dernières saisons, le bilan est très nettement dominé par les deux géants espagnols, qui ne se quittent pas (40 points, +1 but pour le Real). Chelsea, le troisième, est loin avec 31 points, devant le Bayern (30) et Manchester United, qui paie son élimination au premier tour (28). Marseille est 7e (18 points), et Lyon 12e (16), mais les deux clubs ne seront pas là l'année prochaine. L'instabilité en tête de la Ligue 1 n'en finira jamais de désavantager ses meilleurs clubs (qui en sont les premiers responsables) dans leur lutte avec les meilleurs.
A plus tard, pour la fin de la Ligue 1 notamment !
Après cette finale et cette victoire de Chelsea que je qualifierais sobrement de miraculeuse, et moins sobrement consternante sur le plan de la morale sportive, avec tout le respect que je dois à notre maître à tous, Christian Jeanpierre, fondateur et seul et unique membre du fan club de Didier Drogba, il est temps de tirer un bilan de cette 21e édition de la Ligue des Champions.
Chelsea, lauréat par défaut
D'abord, si on fait le compte et qu'on applique la victoire à deux points, bien plus pratique pour faire des statistiques, le nouveau champion d'Europe et sixième du championnat d'Angleterre (!) ne présente que le 4e bilan de la compétition avec 18 points, derrière le Real (21), le Barça (19) et le Bayern, qui compte le même nombre de points mais avec une différence de buts supérieure (+15 contre +13). En même temps, avec de telles conceptions tactiques, difficile d'avoir un bon goal average. Pourtant, grâce à l'efficacité que l'on a pu constater contre Barcelone, en demi-finales (1-0, 2-2), et hier soir, qui lui permet de marquer des buts à chaque occasion, voire même sans occasion comme hier, Chelsea a réussit à inscrire 25 buts cette saison en C1. Là encore, c'est le 4e bilan de la compétition, derrière les deux ogres espagnols (35) et le Bayern (26). Étrangement, malgré ses deux arrières gauches et son unique attaquant, parmi les quatre demi-finalistes, Chelsea est l'équipe qui a pris le plus de buts (12), contre 9 pour le Real, 10 pour le Barça et 11 pour le Bayern.
Si on a marqué 10 buts de moins que l'an passé, la moyenne de buts reste très élevée (2,76, contre 2,84 la saison dernière). Un score qui améliore encore la moyenne de buts depuis 1991, date de l'instauration des poules en C1, qui est de 2,63. Durant les deux dernières saisons, les premières de la nouvelle décennie, on en est pile à 700 buts en pile 250 matches, soit pile 2,8 buts par matches. Parmi les six grands championnats européens, seules la Bundesliga (2,86) et la Premier League (2,81) font mieux, la Liga n'étant pas très loin (2,76), contrairement à la Serie A (2,56). Rappelons qu'en Ligue 1 on se traîne à 2,49, qui est en plus un de nos meilleurs scores depuis 30 ans...
Chez les buteurs, c'est évidemment Lionel Messi qui remporte la palme (14 buts), le record de la compétition. A bientôt 25 ans, l'Argentin en est déjà à 51 buts dans la compétition... seul Raul (71) et van Nistelrooy (56) font mieux. Il devance Mario Gomez (Bayern), 13 fois buteur, et Ronaldo (10). Le premier Français se nomme Karim Benzema (Real, 7 buts), qui signe sa meilleure saison dans la compétition, et qui en est à 26 buts en C1. Depuis 1991, seuls Henry (50) et Trezeguet (29) ont fait mieux. Il pourrait donc s'emparer de la deuxième place dès l'année prochaine...
Barcelone s'échappe, la France stagne
Sur le bilan général, le Barça, longtemps à la lutte avec Manchester United dans le classement depuis 1991, a profité de la chute du club d'Alex Ferguson pour prendre le large : le club catalan est en tête avec 250 points pris en 178 matches, 102 succès et 30 défaites seulement, le meilleur total des six premiers. Arsenal, le sixième justement, a encaissé huit défaites de plus en ayant disputé 41 matches de moins. Surtout, le FC Barcelone a inscrit 352 buts (1,98 par matches), le meilleur total, juste devant le Real (348), qui est troisième avec 233 points, 11 de moins que United. Le Bayern, extrêmement régulier et qui aurait mérité mieux cette saison que d'être humilié de la sorte sur sa pelouse, est quatrième avec 204 points, devant Milan (182), Arsenal (162) et Chelsea (148), qui est passé devant la Juventus (146). Il faut dire que cette dernière a raté les deux dernières éditions, ainsi que deux autres lorsqu'elle fut rétrogradée, à la fin de la dernière décennie. Elle aura l'occasion de recoller au peloton l'année prochaine, même si tous les clubs devant elle seront également engagés dans la compétition...
Ce qui ne sera pas le cas de Lyon, meilleur club français depuis 1991, et de loin : 10e avec 125 points, il devance des clients comme l'Inter (124), Liverpool (101), l'Ajax (93) et le double champion d'Allemagne, Dortmund (68), qui n'a plus d'excuse pour ne pas faire mieux l'année prochaine que le Bayern, qu'il domine allègrement depuis deux saisons maintenant. Il faut descendre à la 26e place pour trouver le deuxième club français, Marseille (55 points), coincé entre Rosenborg et le Spartak Moscou, qui lui-même devance... Monaco (48 points). Le PSG, qui retrouvera la Ligue des champions après huit ans d'absence, est 35e, à égalité avec Bordeaux (38 points), à deux points d'Anderlecht. Si Montpellier débutera en C1 l'année prochaine, ce ne sera pas le cas de Lille, qui devra se dépêtrer des tours préliminaires pour retrouver les poules, ou le LOSC a récolté 22 points (50e), soit autant que Nantes. Avec également Auxerre (60e, 15 points) et Lens (64e, 12 points) dans ses rangs, la Ligue 2 aura vraiment fière allure l'an prochain...
Par pays, la France est l'éternelle cinquième, et contrairement au classement UEFA, elle n'est pas encore menacée par le Portugal ou les Pays-Bas, qui jusque là avaient moins de qualifiés qu'elle. Au bilan depuis 1991, la France a récolté 375 points, et est très loin de l'Espagne (742), l'Angleterre (708), l'Italie (623), et un peu moins loin de l'Allemagne (458), mais quand même. Sur cette saison aussi, la France est cinquième, avec 22 points pris en 24 matches. C'est la deuxième fois consécutive qu'elle ramène un bilan négatif (8 succès, 10 défaites) et la quatrième fois en cinq ans, signe d'une véritable chute des performances françaises, vu que la France a toujours un bilan positif depuis 1991 (146 succès, 130 défaites). Une avance obtenue grâce à des années 90 beaucoup plus positives que la quinzaine d'années qui a suivi. Mais à ce rythme, le bilan français sera devenu négatif à la fin de la décennie. En attendant, si avec ses 1,04 points par match elle est derrière l'Espagne et l'Angleterre (1,25), l'Italie (1,16) et l'Allemagne (1,08), elle devance encore le Portugal (0,98), les Pays-Bas (0,93) ou la Russie (0,79).
Sur la saison, l'Espagne remporte la palme (46 points, devant l'Angleterre, 42), après cinq saisons consécutives dominées par cette dernière. L'Italie suit avec 29 points, devant l'Allemagne (28), autant boostée par la saison du Bayern (18 points) que lestée par celle de Leverkusen (7) et surtout Dortmund (3), battu deux fois par Marseille, qui sera battu deux fois par le Bayern, qui sera battu trois fois par... Dortmund. Allez comprendre.
Voilà, sinon que dire... sur les deux dernières saisons, le bilan est très nettement dominé par les deux géants espagnols, qui ne se quittent pas (40 points, +1 but pour le Real). Chelsea, le troisième, est loin avec 31 points, devant le Bayern (30) et Manchester United, qui paie son élimination au premier tour (28). Marseille est 7e (18 points), et Lyon 12e (16), mais les deux clubs ne seront pas là l'année prochaine. L'instabilité en tête de la Ligue 1 n'en finira jamais de désavantager ses meilleurs clubs (qui en sont les premiers responsables) dans leur lutte avec les meilleurs.
A plus tard, pour la fin de la Ligue 1 notamment !
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