Salut à tous,
La Ligue des Champions reprend cette semaine, et dès ce soir nous connaîtrons les premiers pour les quarts de finale, déjà. Benfica ou Zenit St-Petersburg ? Arsenal ou Milan ? Dors et déjà, la première affiche citée prouve une chose : contrairement à ce que l'on dit, la Ligue des Champions n'est pas forcément réservée aux mêmes clubs, qui s'affronteraient en vase clos, excluant le reste de leurs congénères, contraints et forcés de se mesurer à l'étage d'en dessous, en Ligue Europa. Pour preuve, cette année les grands favoris de cette dernière viennent tous deux de Manchester, City et United.
Contrairement à beaucoup, je ne suis pas vraiment nostalgique de l'ancienne mouture de la C1. Certes, je ne suis pas spécialement pour le fait de qualifier des clubs qui ne sont pas champions de leurs pays, où alors il serait bon de changer le nom de la compétition. En Basket on parle d'Euroligue, c'est parfait, ça ne parle pas de champions, ça suggère simplement un championnat des meilleurs clubs européens. Mais la Ligue des Champions qui ne regroupe pas que des champions, ça m'intrigue presque autant que le Dakar qui passe par le Chili, vous voyez. A moins qu'à propos de ces "champions", on élargit sa signification à l'idée qu'ils sont des champions parce qu'ils sont très très forts. Il n'empêche, le troisième ou le quatrième de certains championnats, voire le deuxième, n'ont rien à faire dans cette compétition, à part écarter les petits pays du gâteau.
Bref, en revanche la phase de poule me plait bien. Ça sélectionne beaucoup plus efficacement, ça donne plus de matches intéressants, mais ça n'empêche pas certaines surprises quand même. Demandez aux Lyonnais ce que ça fait de devoir affronter des Chypriotes à ce stade de la compétition... pour perturber, ça doit bien perturber. Ressentir la même sensation que si on recevait Luzenac en Coupe de France, alors qu'on devrait plutôt flipper de se prendre sa traditionnelle fessée du mois de mars contre un grand club, ça change pas mal la donne au moment de se mettre dans les meilleures conditions mentales. mais ça risque fort de changer au prochain tour.
Avant d'aller plus loin, et sachant que je vais parler chiffres pour illustrer un peu l'histoire de cette compétition, je vous informe que depuis toujours, en statistiques, j'utilise la victoire à deux points. Cette dernière est beaucoup plus équilibrée que sa cousine à trois points, qui en lâche dans la nature dès qu'il y a match nul, et qui permet à une équipe comptant un succès et deux défaites d'avoir autant de points qu'une équipe ayant signé trois nuls. Elle permet surtout de récompenser trois fois plus une équipe qui gagne petitement 1-0 que celle ayant cherché à attaquer et gagner, et qui signe un 4-4, par exemple. Je ne vois pas où est la justice là-dedans. Enfin, la victoire à trois points n'a absolument pas influé sur le taux de buts par matches, au contraire : le pullulement des 1-0 a été accentué dans le foot. Ça a conforté la dictature de la victoire, quitte à gagner sur un coup de pied arrêté avant de fermer boutique, au détriment du spectacle. Bref, elle a fait de Pablo Correa ou d'Alain Casanova des stars.
La Ligue des Champions à poules existe depuis 1991, et est donc sur le point d'achever sa 21e saison. Il y a eu trois phases : la première ne comportait que des champions, qui ressortaient de deux tours préliminaires (fatals à Marseille en 1991, contre Sion...) pour se voir repartir en deux poules, qui qualifiaient soit pour la finale, soit pour des demi-finales. Puis il y a eu la période boursouflée, avec deux tours de poule, à l'image de la Coupe du Monde entre 1974 et 1982. Aujourd'hui il faut 15 matches pour gagner la C1, il en fallait 19 à l'époque, soit l'équivalent d'un demi championnat... et enfin celle que l'on connait aujourd'hui, beaucoup plus équilibrée. Inutile de dire que les clubs ayant brillé durant la seconde période sont avantagés, même si elle fut assez brève, aux alentours de l'an 2000.
Hors tours préliminaires, et en comptant cette saison, les deux clubs ayant pris le plus de points depuis 1991 se nomment Barcelone et Manchester United (244) et le Real Madrid (224). United ayant été sorti prématurément à l'automne dernier par le FC Bâle (!), Barcelone, vainqueur à Leverkusen à l'aller (1-3), s'est emparé de la première place à la différence de buts (+172 contre +146) et devrait creuser un écart important durant les prochains tours... suivent le Bayern (195), Milan (181) et Arsenal (160). Et le premier Français, me direz vous ? Non, il n'est pas 145e, comme on pourrait le croire si on considère la Ligue 1 comme l'équivalent de la L2 Bulgare. Il s'agit de Lyon, qui est dixième (125 points), tout simplement, coincé entre Porto (140) et Chelsea (138), d'un côté, et l'Inter (122), Liverpool (101) et le FC Valence (100) de l'autre. Pas mal non ? Douze saisons d'affilée de Ligue des Champions, et neuf huitièmes de finale consécutifs, même sans victoire, même avec une seule demi-finale dans l'affaire, ça paie plus qu'une victoire et pas grand chose derrière, n'est-ce pas amis marseillais, dont le club favori est certes le deuxième français le mieux classé (25e avec 55 points), mais qui côtoie Galatasaray, Rosenborg, Benfica ou le Spartak Moscou. Suivent le PSG (35e) et Bordeaux (36e), puis Nantes et Lille (49e et 50e). Il faut ensuite descendre à la 60e place pour trouver Auxerre et ses 15 points, entre Sturm Graz et Boavista...
Dans le même temps, les Espagnols, on l'a vu, sont deux dans les trois premiers, mais derrière Valence, 13e, il faut descendre 31 places plus bas pour trouver le 4e espagnol, l'Atletico Madrid. Ce n'est pas nouveau, la Ligue 1 est le championnat le plus compact et le plus indécis d'Europe. Les Italiens sont quatre dans les 20 premiers, les Anglais trois et l'Allemagne, un seul.
Par pays, sans surprise l'Espagne est en tête (728 points) devant l'Angleterre (696) et l'Italie (620). L'Allemagne (449) est devant la France, cinquième (375), qui elle-même devance le Portugal (239), les Pays-Bas (212) puis, loin derrière, la Grèce (153). Vous vous dites que le nombre de clubs qualifiés fausse ce classement, mais c'est le même à la moyenne de points par matches, donc... à part l'Ukraine, qui passe devant la Grèce. Cette saison confirme par ailleurs la chute de l'Angleterre, qui a déjà perdu 7 de ses 26 matches, contre 11 succès, quand l'Espagne en a certes perdu 8 (merci Villarreal et ses six défaites en poule...) mais qui en a gagné 14. Pour l'instant, la France est conforme à ses chiffres habituels, avec une légère avance (8 succès, 6 défaites). Mais évidemment, ça se gâtera quand Lyon et Marseille tomberont... s'ils tombent.
Enfin, chez les buteurs, Raul est toujours en tête avec ses 71 buts, et peut voir venir puisque ses poursuivants, van Nistelrooy (56), Henry (50), Shevchenko (48) et même Inzaghi, pourtant toujours Milanais (47) sont très loin et plus vraiment concernés par cette compétition. Le buteur espagnol a toujours marqué au moins deux buts par saison en Ligue des Champions entre 1997 et 2011, avec une pointe à 9 en 2003 et à 10 en 2000... Du coup, Lionel Messi, déjà sixième (à 24 ans !) avec 43 buts, peut espérer rapidement s'installer dans les cinq premiers. Le buteur catalan, qui dispute sa septième saison dans l'élite européenne, tourne à plus de six buts par saison en moyenne, et en est déjà à sept cette année... si on enlève ses deux premières saisons, où il n'avait marqué qu'une fois à chaque fois, on monte à 8,2 buts en moyenne. Et celle-ci n'est pas terminée...
Chez les Français, derrière Henry, le meilleur est Trezeguet (13e, 29 buts). Suivent ensuite Benzema (25e, 23 buts), Anelka (29e, 20 buts), puis... Papin (46e). Ce dernier fut le premier meilleur buteur historique de la compétition, puisque ses 16 buts se répartissent en quatre saisons, les quatre premières... Chez les joueurs français susceptibles de briller encore en C1, on note les bons chiffres de Bafé Gomis et Ribéry (9 buts chacun), Malouda (8), Gourcuff (6) ou Nasri (5).
Bref, l'avantage des chiffres, c'est qu'ils bougent tout le temps ! On pourra faire un vrai bilan à la fin de la saison. Mais mettons une petite pièce sur le Real et le Milan pour la victoire finale, sachant que personne ne fait de doublés en Ligue des Champions.
A plus tard !
La Ligue des Champions reprend cette semaine, et dès ce soir nous connaîtrons les premiers pour les quarts de finale, déjà. Benfica ou Zenit St-Petersburg ? Arsenal ou Milan ? Dors et déjà, la première affiche citée prouve une chose : contrairement à ce que l'on dit, la Ligue des Champions n'est pas forcément réservée aux mêmes clubs, qui s'affronteraient en vase clos, excluant le reste de leurs congénères, contraints et forcés de se mesurer à l'étage d'en dessous, en Ligue Europa. Pour preuve, cette année les grands favoris de cette dernière viennent tous deux de Manchester, City et United.
Contrairement à beaucoup, je ne suis pas vraiment nostalgique de l'ancienne mouture de la C1. Certes, je ne suis pas spécialement pour le fait de qualifier des clubs qui ne sont pas champions de leurs pays, où alors il serait bon de changer le nom de la compétition. En Basket on parle d'Euroligue, c'est parfait, ça ne parle pas de champions, ça suggère simplement un championnat des meilleurs clubs européens. Mais la Ligue des Champions qui ne regroupe pas que des champions, ça m'intrigue presque autant que le Dakar qui passe par le Chili, vous voyez. A moins qu'à propos de ces "champions", on élargit sa signification à l'idée qu'ils sont des champions parce qu'ils sont très très forts. Il n'empêche, le troisième ou le quatrième de certains championnats, voire le deuxième, n'ont rien à faire dans cette compétition, à part écarter les petits pays du gâteau.
Bref, en revanche la phase de poule me plait bien. Ça sélectionne beaucoup plus efficacement, ça donne plus de matches intéressants, mais ça n'empêche pas certaines surprises quand même. Demandez aux Lyonnais ce que ça fait de devoir affronter des Chypriotes à ce stade de la compétition... pour perturber, ça doit bien perturber. Ressentir la même sensation que si on recevait Luzenac en Coupe de France, alors qu'on devrait plutôt flipper de se prendre sa traditionnelle fessée du mois de mars contre un grand club, ça change pas mal la donne au moment de se mettre dans les meilleures conditions mentales. mais ça risque fort de changer au prochain tour.
Avant d'aller plus loin, et sachant que je vais parler chiffres pour illustrer un peu l'histoire de cette compétition, je vous informe que depuis toujours, en statistiques, j'utilise la victoire à deux points. Cette dernière est beaucoup plus équilibrée que sa cousine à trois points, qui en lâche dans la nature dès qu'il y a match nul, et qui permet à une équipe comptant un succès et deux défaites d'avoir autant de points qu'une équipe ayant signé trois nuls. Elle permet surtout de récompenser trois fois plus une équipe qui gagne petitement 1-0 que celle ayant cherché à attaquer et gagner, et qui signe un 4-4, par exemple. Je ne vois pas où est la justice là-dedans. Enfin, la victoire à trois points n'a absolument pas influé sur le taux de buts par matches, au contraire : le pullulement des 1-0 a été accentué dans le foot. Ça a conforté la dictature de la victoire, quitte à gagner sur un coup de pied arrêté avant de fermer boutique, au détriment du spectacle. Bref, elle a fait de Pablo Correa ou d'Alain Casanova des stars.
La Ligue des Champions à poules existe depuis 1991, et est donc sur le point d'achever sa 21e saison. Il y a eu trois phases : la première ne comportait que des champions, qui ressortaient de deux tours préliminaires (fatals à Marseille en 1991, contre Sion...) pour se voir repartir en deux poules, qui qualifiaient soit pour la finale, soit pour des demi-finales. Puis il y a eu la période boursouflée, avec deux tours de poule, à l'image de la Coupe du Monde entre 1974 et 1982. Aujourd'hui il faut 15 matches pour gagner la C1, il en fallait 19 à l'époque, soit l'équivalent d'un demi championnat... et enfin celle que l'on connait aujourd'hui, beaucoup plus équilibrée. Inutile de dire que les clubs ayant brillé durant la seconde période sont avantagés, même si elle fut assez brève, aux alentours de l'an 2000.
Hors tours préliminaires, et en comptant cette saison, les deux clubs ayant pris le plus de points depuis 1991 se nomment Barcelone et Manchester United (244) et le Real Madrid (224). United ayant été sorti prématurément à l'automne dernier par le FC Bâle (!), Barcelone, vainqueur à Leverkusen à l'aller (1-3), s'est emparé de la première place à la différence de buts (+172 contre +146) et devrait creuser un écart important durant les prochains tours... suivent le Bayern (195), Milan (181) et Arsenal (160). Et le premier Français, me direz vous ? Non, il n'est pas 145e, comme on pourrait le croire si on considère la Ligue 1 comme l'équivalent de la L2 Bulgare. Il s'agit de Lyon, qui est dixième (125 points), tout simplement, coincé entre Porto (140) et Chelsea (138), d'un côté, et l'Inter (122), Liverpool (101) et le FC Valence (100) de l'autre. Pas mal non ? Douze saisons d'affilée de Ligue des Champions, et neuf huitièmes de finale consécutifs, même sans victoire, même avec une seule demi-finale dans l'affaire, ça paie plus qu'une victoire et pas grand chose derrière, n'est-ce pas amis marseillais, dont le club favori est certes le deuxième français le mieux classé (25e avec 55 points), mais qui côtoie Galatasaray, Rosenborg, Benfica ou le Spartak Moscou. Suivent le PSG (35e) et Bordeaux (36e), puis Nantes et Lille (49e et 50e). Il faut ensuite descendre à la 60e place pour trouver Auxerre et ses 15 points, entre Sturm Graz et Boavista...
Dans le même temps, les Espagnols, on l'a vu, sont deux dans les trois premiers, mais derrière Valence, 13e, il faut descendre 31 places plus bas pour trouver le 4e espagnol, l'Atletico Madrid. Ce n'est pas nouveau, la Ligue 1 est le championnat le plus compact et le plus indécis d'Europe. Les Italiens sont quatre dans les 20 premiers, les Anglais trois et l'Allemagne, un seul.
Par pays, sans surprise l'Espagne est en tête (728 points) devant l'Angleterre (696) et l'Italie (620). L'Allemagne (449) est devant la France, cinquième (375), qui elle-même devance le Portugal (239), les Pays-Bas (212) puis, loin derrière, la Grèce (153). Vous vous dites que le nombre de clubs qualifiés fausse ce classement, mais c'est le même à la moyenne de points par matches, donc... à part l'Ukraine, qui passe devant la Grèce. Cette saison confirme par ailleurs la chute de l'Angleterre, qui a déjà perdu 7 de ses 26 matches, contre 11 succès, quand l'Espagne en a certes perdu 8 (merci Villarreal et ses six défaites en poule...) mais qui en a gagné 14. Pour l'instant, la France est conforme à ses chiffres habituels, avec une légère avance (8 succès, 6 défaites). Mais évidemment, ça se gâtera quand Lyon et Marseille tomberont... s'ils tombent.
Enfin, chez les buteurs, Raul est toujours en tête avec ses 71 buts, et peut voir venir puisque ses poursuivants, van Nistelrooy (56), Henry (50), Shevchenko (48) et même Inzaghi, pourtant toujours Milanais (47) sont très loin et plus vraiment concernés par cette compétition. Le buteur espagnol a toujours marqué au moins deux buts par saison en Ligue des Champions entre 1997 et 2011, avec une pointe à 9 en 2003 et à 10 en 2000... Du coup, Lionel Messi, déjà sixième (à 24 ans !) avec 43 buts, peut espérer rapidement s'installer dans les cinq premiers. Le buteur catalan, qui dispute sa septième saison dans l'élite européenne, tourne à plus de six buts par saison en moyenne, et en est déjà à sept cette année... si on enlève ses deux premières saisons, où il n'avait marqué qu'une fois à chaque fois, on monte à 8,2 buts en moyenne. Et celle-ci n'est pas terminée...
Chez les Français, derrière Henry, le meilleur est Trezeguet (13e, 29 buts). Suivent ensuite Benzema (25e, 23 buts), Anelka (29e, 20 buts), puis... Papin (46e). Ce dernier fut le premier meilleur buteur historique de la compétition, puisque ses 16 buts se répartissent en quatre saisons, les quatre premières... Chez les joueurs français susceptibles de briller encore en C1, on note les bons chiffres de Bafé Gomis et Ribéry (9 buts chacun), Malouda (8), Gourcuff (6) ou Nasri (5).
Bref, l'avantage des chiffres, c'est qu'ils bougent tout le temps ! On pourra faire un vrai bilan à la fin de la saison. Mais mettons une petite pièce sur le Real et le Milan pour la victoire finale, sachant que personne ne fait de doublés en Ligue des Champions.
A plus tard !
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