Salut à tous,
Ah le charme de la Coupe... ceux qui aiment ça sont gâtés cette année. Et notamment cette semaine, avec les qualifications de Quevilly puis du Gazelec d'Ajaccio face à deux gros morceaux du championnat. L'autre surprise étant la victoire plutôt heureuse de Lyon à Paris (1-3), qui n'en finit plus d'encaisser des buts. Pour un entraîneur défensif, il en prend pas mal, Ancelotti, faut l'avouer. En tous cas, pour la première fois depuis 2002, le PSG ne disputera pas de finale de Coupe nationale lors d'une année paire. Pour Lyon, le retour à une tactique beaucoup plus minimaliste, un peu étriquée mais diablement plus efficace, semble payer. Comme quoi, Puel n'avait pas faux sur tout... à moins que son éviction ne soit due à d'autres critères...
En attendant, on va donc avoir des demi-finales à la fois très déséquilibrée - sur le papier - et très excitantes. Mais évidemment, Rennes, très irrégulier mais aussi très solide à l'extérieur, à l'image de sa victoire à Valenciennes ce soir (1-3), ne peut évidemment pas se permettre de négliger cette équipe d'Ajaccio, qui a battu à la régulière des Montpelliérains qui ont manifestement besoin de souffler. C'est toujours comme ça : comme le fait qu'on soit toujours le con de quelqu'un, on est aussi toujours le petit de quelqu'un. Au Parc des Princes, le mois dernier, Montpellier était le "petit", et Paris le gros. Et l'histoire de David a bien failli fonctionner. A Ajaccio en revanche, les rôles étaient inversés : les Héraultais étaient les gros à abattre, et le Gazelec le "petit" qui n'a rien à perdre. Et c'est évidemment dans ces cas-là - et notamment en France - que ce genre d'exploits surviennent. Mais c'est pas facile de passer du statut de petit club qui fait la nique aux gros au sommet de la Ligue 1, à celui de gros club professionnel à la merci d'un petit club affamé de chair professionnelle fraîche.
Et effectivement, elle était bien fraîche, cette équipe montpelliéraine, trop fraîche même. Malgré quelques tauliers à l'expérience fournie (Jeunechamp, Pitau), et plusieurs titulaires, dont Giroud ou Yanga-Mbiwa, pas les premiers à lever le pied, elle a été mangée dans les duels, ce qui ne lui ressemble pas vraiment. Le but corse - heureux, lui aussi - est anecdotique, il sanctionne surtout une équipe qui n'a tout simplement pas réussi à se mettre dans le sens du match. L'état d'esprit dans ce genre de rencontre, c'est ce qu'il y a de plus difficile à mettre en place pour un club professionnel, et de plus facile pour un club amateur. Même si ça ne suffit pas toujours, sinon on aurait des clubs amateurs en finale tous les ans...
La défaite de Marseille à Caen, contre Quevilly, résulte d'autres causes, selon moi. Bien sûr, les Normands ont été survoltés, et la plupart d'entre eux peuvent en plus s'appuyer sur l'expérience du parcours de leur club il y a deux ans, au même stade de la compétition. Et ce alors qu'ils se trainent en championnat, ne gagnant plus un match depuis trois mois... mais du côté marseillais, je n'ai pas le sentiment qu'il y ait eu un problème d'état d'esprit, pour preuve les deux égalisations successives de Rémy. Le problème est plus profond, ils sont dans une spirale de défaites qui, au bout d'un moment, empêche de bien faire, par peur de mal faire. Si le fond de jeu marseillais est actuellement aussi faible, et sa défense aussi friable, c'est que ces mêmes joueurs qui ont tout gagné pendant trois mois, qui sont en quart de finale de la Ligue des Champions, et qui ne sont donc pas devenus mauvais d'un seul coup, n'osent plus tenter, par peur de rater. Et quand ils tentent ils n'y croient tellement pas qu'ils le font sans conviction, avec la certitude que ça va pas marcher. Il suffira d'un seul succès pour que ça reparte, j'en suis convaincu. Je crois aussi que l'odeur des grands matches, contre le Bayern, Paris, Lyon en finale de la Coupe de la Ligue, pourrait bien les changer. C'est du classique : regardez les Girondins en 96, qui avaient atteint la finale de la Coupe de l'UEFA tout en terminant 16e du championnat, avec dans leurs rangs la triplette Lizarazu-Zidane-Dugarry...
N'empêche, quand on voit les buts... des deuxièmes ballons mal maîtrisés, des boulettes du gardien, des absences au marquage... on les sent perturbés, déconcentrés. Quand on voit que l'autre double buteur du match, avec Rémy, Johan Christophe Ayina, est un ancien réserviste à Guingamp et à Paris, qui était au chômage de l'été dernier jusqu'à cet hiver et pour qui c'était seulement le quatrième match avec Quevilly, avec aucune titularisation à la clé, faut effectivement se poser quelques questions.
Bref, Rennes devra se méfier, tout comme Lyon, qui ira défier le Gazelec d'Ajaccio. C'est d'ailleurs dommage pour ces deux clubs, qui doivent d'une certaine manière se partager la place médiatique de l'habituelle surprise de la Coupe, alors qu'ils devraient chacun être le héros unique de cette saison de Coupe de France. Espace médiatique qui, en plus, est fortement réduit cette année en raison des évènements de Toulouse, qui fagocitent tout le reste de l'info, nationale ou internationale...
A mon avis, vous voulez que je vous dise, je crois qu'il y aura une surprise sur un des deux matches. Je ne sais pas lequel, mais à mon avis on aura un petit club en finale, qui devrait ravir les amateurs de la Coupe pendant quelques semaines. On aura droit aux habituels boulangers, étudiants, postiers, qui s'entraînent qu'une ou deux fois par semaine... ces clubs qui sont eux-mêmes les gros de quelqu'un. Après tout, le Gazélec est bien deuxième du National, et Quevilly est 16e... pour nous, il n'y a pas de différence entre ces deux clubs, mais pour eux il y en a une, de taille : 18 points, et 31 buts de différence, et des confrontations en championnat qui ont logiquement tourné en faveur des Courses (0-0, 3-0, le 6 mars dernier). S'ils passent tous les deux, on aura quand même un favori, et un gros et un petit.
A plus tard !
Ah le charme de la Coupe... ceux qui aiment ça sont gâtés cette année. Et notamment cette semaine, avec les qualifications de Quevilly puis du Gazelec d'Ajaccio face à deux gros morceaux du championnat. L'autre surprise étant la victoire plutôt heureuse de Lyon à Paris (1-3), qui n'en finit plus d'encaisser des buts. Pour un entraîneur défensif, il en prend pas mal, Ancelotti, faut l'avouer. En tous cas, pour la première fois depuis 2002, le PSG ne disputera pas de finale de Coupe nationale lors d'une année paire. Pour Lyon, le retour à une tactique beaucoup plus minimaliste, un peu étriquée mais diablement plus efficace, semble payer. Comme quoi, Puel n'avait pas faux sur tout... à moins que son éviction ne soit due à d'autres critères...
En attendant, on va donc avoir des demi-finales à la fois très déséquilibrée - sur le papier - et très excitantes. Mais évidemment, Rennes, très irrégulier mais aussi très solide à l'extérieur, à l'image de sa victoire à Valenciennes ce soir (1-3), ne peut évidemment pas se permettre de négliger cette équipe d'Ajaccio, qui a battu à la régulière des Montpelliérains qui ont manifestement besoin de souffler. C'est toujours comme ça : comme le fait qu'on soit toujours le con de quelqu'un, on est aussi toujours le petit de quelqu'un. Au Parc des Princes, le mois dernier, Montpellier était le "petit", et Paris le gros. Et l'histoire de David a bien failli fonctionner. A Ajaccio en revanche, les rôles étaient inversés : les Héraultais étaient les gros à abattre, et le Gazelec le "petit" qui n'a rien à perdre. Et c'est évidemment dans ces cas-là - et notamment en France - que ce genre d'exploits surviennent. Mais c'est pas facile de passer du statut de petit club qui fait la nique aux gros au sommet de la Ligue 1, à celui de gros club professionnel à la merci d'un petit club affamé de chair professionnelle fraîche.
Et effectivement, elle était bien fraîche, cette équipe montpelliéraine, trop fraîche même. Malgré quelques tauliers à l'expérience fournie (Jeunechamp, Pitau), et plusieurs titulaires, dont Giroud ou Yanga-Mbiwa, pas les premiers à lever le pied, elle a été mangée dans les duels, ce qui ne lui ressemble pas vraiment. Le but corse - heureux, lui aussi - est anecdotique, il sanctionne surtout une équipe qui n'a tout simplement pas réussi à se mettre dans le sens du match. L'état d'esprit dans ce genre de rencontre, c'est ce qu'il y a de plus difficile à mettre en place pour un club professionnel, et de plus facile pour un club amateur. Même si ça ne suffit pas toujours, sinon on aurait des clubs amateurs en finale tous les ans...
La défaite de Marseille à Caen, contre Quevilly, résulte d'autres causes, selon moi. Bien sûr, les Normands ont été survoltés, et la plupart d'entre eux peuvent en plus s'appuyer sur l'expérience du parcours de leur club il y a deux ans, au même stade de la compétition. Et ce alors qu'ils se trainent en championnat, ne gagnant plus un match depuis trois mois... mais du côté marseillais, je n'ai pas le sentiment qu'il y ait eu un problème d'état d'esprit, pour preuve les deux égalisations successives de Rémy. Le problème est plus profond, ils sont dans une spirale de défaites qui, au bout d'un moment, empêche de bien faire, par peur de mal faire. Si le fond de jeu marseillais est actuellement aussi faible, et sa défense aussi friable, c'est que ces mêmes joueurs qui ont tout gagné pendant trois mois, qui sont en quart de finale de la Ligue des Champions, et qui ne sont donc pas devenus mauvais d'un seul coup, n'osent plus tenter, par peur de rater. Et quand ils tentent ils n'y croient tellement pas qu'ils le font sans conviction, avec la certitude que ça va pas marcher. Il suffira d'un seul succès pour que ça reparte, j'en suis convaincu. Je crois aussi que l'odeur des grands matches, contre le Bayern, Paris, Lyon en finale de la Coupe de la Ligue, pourrait bien les changer. C'est du classique : regardez les Girondins en 96, qui avaient atteint la finale de la Coupe de l'UEFA tout en terminant 16e du championnat, avec dans leurs rangs la triplette Lizarazu-Zidane-Dugarry...
N'empêche, quand on voit les buts... des deuxièmes ballons mal maîtrisés, des boulettes du gardien, des absences au marquage... on les sent perturbés, déconcentrés. Quand on voit que l'autre double buteur du match, avec Rémy, Johan Christophe Ayina, est un ancien réserviste à Guingamp et à Paris, qui était au chômage de l'été dernier jusqu'à cet hiver et pour qui c'était seulement le quatrième match avec Quevilly, avec aucune titularisation à la clé, faut effectivement se poser quelques questions.
Bref, Rennes devra se méfier, tout comme Lyon, qui ira défier le Gazelec d'Ajaccio. C'est d'ailleurs dommage pour ces deux clubs, qui doivent d'une certaine manière se partager la place médiatique de l'habituelle surprise de la Coupe, alors qu'ils devraient chacun être le héros unique de cette saison de Coupe de France. Espace médiatique qui, en plus, est fortement réduit cette année en raison des évènements de Toulouse, qui fagocitent tout le reste de l'info, nationale ou internationale...
A mon avis, vous voulez que je vous dise, je crois qu'il y aura une surprise sur un des deux matches. Je ne sais pas lequel, mais à mon avis on aura un petit club en finale, qui devrait ravir les amateurs de la Coupe pendant quelques semaines. On aura droit aux habituels boulangers, étudiants, postiers, qui s'entraînent qu'une ou deux fois par semaine... ces clubs qui sont eux-mêmes les gros de quelqu'un. Après tout, le Gazélec est bien deuxième du National, et Quevilly est 16e... pour nous, il n'y a pas de différence entre ces deux clubs, mais pour eux il y en a une, de taille : 18 points, et 31 buts de différence, et des confrontations en championnat qui ont logiquement tourné en faveur des Courses (0-0, 3-0, le 6 mars dernier). S'ils passent tous les deux, on aura quand même un favori, et un gros et un petit.
A plus tard !
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