lundi 30 avril 2012

Pourquoi Montpellier ?

Et pourquoi pas, me rétorquerez-vous, et vous n'auriez pas tort non plus.

Oui, pourquoi Montpellier ? Non parce qu'il ne faut pas me raconter de blagues, cinq points à quatre journées de la fin, même si les Héraultais doivent encore aller à Rennes et recevoir Lille, c'est un écart qui n'est pas rattrapable. S'ils ont gagné à Toulouse, ils gagneront ailleurs. Pour moi, c'est plié, terminé, et ce n'est pas un mince exploit.

Alors, pourquoi Montpellier ? Essayons de sortir du simple "ils ont gagné plus que les autres, donc ils sont les plus forts", simpliste et symptomatique du journalisme d'aujourd'hui. Juger sur l'instant, analyser la surface, c'est le mieux qu'on puisse lire depuis notamment que le net domine désormais toute autre sorte de média, et les influencie en profondeur. Il faut faire court, simple, clair, et ne pas chercher à creuser ni chercher à comparer avec des précédents éventuels. Sinon, ça ennuie les gens. Dommage.

Une affaire française

Pourquoi Montpellier ? Comparons donc avec les précédents du même style. Depuis 15-20 ans, le championnat français s'est fait la spécialité de couronner des clubs improbables, et que rien n'avait préparé à un tel honneur. Difficile, aujourd'hui, d'imaginer un Hanovre, un Levante, un Parme ou un Aston Villa accrocher un titre à l'étranger, même si Wolfsburg, en 2009, fut une belle exception. Aujourd'hui, les Loups sont huitièmes, après avoir passé une bonne partie de la saison dans le bas du tableau... c'est aussi souvent le lot de ces clubs qui gagnent le titre presque par hasard, et qui n'ont pas vraiment les moyens ni la culture pour enchaîner derrière...

Donc en France, on aime ça, produire ces exceptions, ces incongruités, devant les présumés "gros". Ca colle parfaitement avec l'amour qu'on a en France depuis plus de deux siècles de faire rouler des têtes puissantes dans la sciure. On n'a pas trop aimé Hinault, Prost, Anquetil, Noah, Saint-Étienne, qui écrasaient les autres, on leur a préféré des Fignons (quoique), des Poulidors, des Alesi, des Leconte, des Nantes, ces losers magnifiques qui gagnaient de temps en temps, voire une fois ou deux, ce qui leur construisait une légende de revanchards et de battants magnifiques, du genre "vous voyez il est nul, mais il ne s'est jamais découragé, et il a été récompensé".

Qui sont ces prédécesseurs à Montpellier ? Ils furent sacrés lors de l'intermède entre la domination Marseillaise, conclue en 1993, et l'avènement de Lyon, en 2002. Durant ces 8 années, six équipes différentes furent sacrées, Nantes et Monaco remportant deux titres, mais jamais consécutivement, un peu comme maintenant, que Lyon a relâché sa domination. C'était la foire à celui qui était le moins nul, le plus opportuniste, celui qui terminait le mieux sa saison. Imaginez tout de même que la Ligue 1 a sacré en 2001 un FC Nantes qui alignait une attaque Vahirua-Moldovan, soutenue par des Da Rocha, Ziani, Carrière, Monterrubio... Dans les buts, Landreau, en défense, Armand, Gillet, Fabbri, Laspalles, au milieu, Berson ou Savinaud... tous de bons joueurs de Ligue 1, mais combien d'internationaux à plus de 10 sélections ? Cherchez pas, il y en avait un, Moldovan. Pour le reste, certains jouent encore, mais, hormis Landreau, aucun n'a réalisé la carrière qu'on attends d'un champion de France. Mais ils avaient dominé Lyon de 4 points, avant que ce dernier ne remporte ses 7 titres consécutifs. Lille était troisième, déjà, Paris 9e, Marseille 15e.

Durant cette période, rétrospectivement (parce que l'analyse en profondeur était déjà minimale à l'époque), on a l'impression que n'importe qui pouvait être champion. Et effectivement, n'importe qui l'était, ou presque. On a vu Nantes, qu'on peut cependant difficilement mettre dans la case des bizarrerie, puisqu'en 2001 les Canaris remportaient leur 8e titre de champion... mais c'était peut-être le plus mauvais champion nantais de l'histoire. En revanche, les titres d'Auxerre (96) et Lens (98) sont toujours aussi étonnant. Surtout quand on sait où ils en sont aujourd'hui, et ce qu'ils ont fait après ce titre...

Auxerre et Lens, presque normal

A l'époque, voir Auxerre remporter le titre était beaucoup moins étonnant que Montpellier aujourd'hui. Certes, c'était le premier titre de championnat de l'AJA, qui avait dominé en plus un PSG qui remportait cette année là la Coupe des Coupes, et qui alignait peut-être la meilleure équipe de son histoire (Raï, Loko, Dely Valdes, Djorkaeff en attaque). Un Auxerre qui réussissait l'exploit d'être champion en alignant dix défaites, un record absolu en Ligue 1, surtout dans un championnat à 18 clubs ! Soit une défaite tous les trois matches et demi... Dans ce domaine, les 4 poursuivants de l'AJA (le PSG, Monaco, Metz et Lens) avaient tous fait mieux, avec la palme pour Lens (7). Mais Auxerre, profitant déjà de la victoire à 3 points, n'avait fait que 6 matches nul, et gagné 22 fois...

Ce qui n'était pas étonnant dans cette affaire, c'est qu'Auxerre, en 1995/1996, était déjà une place forte du football français. Seize ans après son arrivée dans l'élite, l'AJA avait déjà remporté une Coupe de France, très récente (1994) et en gagnait une autre cette année là (1996) et elle avait surtout aligné 40 matches européens au moment du titre, au printemps 1996, dont une demi-finale de C3 en 1993. Sans parler des internationaux, confirmés eux, en tous cas qui ont aligné plus de 10 sélections, qui garnissaient son effectif (Blanc, Silvestre, West, Saïb, Lamouchi, Diomède, Guivarc'h, Laslandes...). Pas une équipe géniale, mais une équipe solide, très expérimentée et intelligente. Ce titre, après des années de construction minutieuse, était donc arrivé presque naturellement pour ce club, qui n'a cependant quasiment plus eu de génération équivalente, même si celle de Mexès, Boumsong et Cissé fut également prometteuse. Mais ce fut la dernière, et elle ne fut pas championne.

L'autre, c'est Lens, donc. Des Lensois qui, cette année là, dominaient... Metz, d'un cheveu (5 buts). Aujourd'hui, ces deux clubs illuminent le bas du tableau de Ligue 2 de leur nullité abyssale. A noter que si la victoire à 2 points avait été appliquée, c'était Metz qui était champion, les Lorrains ayant perdu 2 matches de mois que les Nordistes. Dur dur !

Comment Lens avait pu être champion cette année-là ? Comme en 1996, et cette année aussi, en profitant d'abord de l'échec des gros : Monaco, Marseille et Bordeaux 3e, 4e et 5e, mais à 9, 11 et 12 points ; le PSG 8e et Nantes, 11e. Ensuite, malgré peu d'internationaux confirmés (Smicer, Vairelles, Oruma, Drobnjak...), un effectif solide. Surtout, Lens avait un public exceptionnel et des infrastructures peut-être parmi les meilleures en France, déjà. Certes, tout cela est toujours là, alors que le Racing a du mal à assurer son maintien en Ligue 2... Mais Lens, hormis la saison précédente (13e) avait terminé 5e les deux années d'avant, et fréquentait l'Europe, à défaut d'y briller (8 matches entre 1995 et 1997). Bref, ils faisaient partie du peloton de clubs habitués du haut de tableau, alors pourquoi pas eux ? C'était la mode, à l'époque.

Montpellier, par hasard ?

Et là, pourquoi Montpellier ? Et oui, j'y reviens, parce que ça me dépasse. Lille, l'an dernier, n'était pas une surprise, même si c'était son premier titre depuis les années 40. Le LOSC a construit un projet cohérent depuis sa remontée en 2000, en améliorant ses infrastructures, en garantissant la continuité du staff, en investissant intelligemment sur de jeunes espoirs français et étrangers. Et ça payait, avant même le titre de 2011, avec 24 matches de Ligue des Champions et 42 de C3 ! Un client, quoi.

A Montpellier, rien de tout ça. Un public assez classique, chaud car méridional et jeune, mais pas plus qu'à Nice, dans un stade qui n'a rien d'exceptionnel. Deux petits matches européens disputés en 13 ans, à savoir le tour préliminaire de Ligue Europa perdu en août 2010 contre les terribles Hongrois de Gyor (0-1, 0-1, 3-4 tab). Une quatorzième place l'an dernier qui ne présageait en rien que la 5e de l'année précédente, pour la remontée du club, allait déboucher sur un tel succès cette saison. Et les internationaux ? Estrada (Chili), Belhanda (Maroc) et Utaka (Nigeria) sont les seuls à dépasser les 10 sélections pour leur pays. Et les Français ? Giroud devrait les atteindre relativement facilement, et Yanga Mbiwa, s'il confirme ce qu'on pense de lui, également. Mais pour l'instant, le premier est une promesse, le second un espoir, qui attends toujours sa première sélection.

Ceux qui tentent d'expliquer le succès de Montpellier cette année parlent de la continuité technique du club. Si René Girard n'est pourtant là que depuis 3 ans, depuis la remontée, ce qui n'est pas mal dans le football moderne mais qui n'a rien d'extraordinaire. Son centre de formation, peut-être le meilleur de France avec Rennes et Sochaux ? Ben justement, pourquoi Montpellier et pas les Bretons, qui ont des moyens plus conséquents, ou les Lionceaux, qui jouaient l'Europe en début de saison après leur belle 5e place l'année dernière ? Eux aussi construisent patiemment, changent rarement d'entraîneur, du moins quand ça gagne (Antonetti est là depuis 3 ans également), mais les deux sont encore loin d'un titre. Si on m'avait dit en début de saison qu'un de ces trois clubs allait créer une énorme surprise en remportant le titre grâce à des jeunes époustouflants et quelques grognards intelligents, je n'aurais pas parlé de Montpellier, sorry. J'aurais plus vu Rennes ou Sochaux, justement, même si le départ de Gillot pouvait faire craindre le pire pour les Lionceaux.

Alors, pourquoi Montpellier, plutôt qu'un autre ? Je ne sais pas, il n'y a pas de raisons objectives pour expliquer ça, sinon que seul le football français, décentralisé, régionaliste, ouvert à la performance de tous, est le seul à faire ça en Europe, voire dans le monde. C'est son charme, indéniable. C'est aussi sa faiblesse : le manque de régularité des gros à son sommet, et donc en Coupe d'Europe, lui coûte régulièrement des points UEFA. La période où Auxerre et Lens ont été champion est aussi celle de l'arrêt Bosman, qui a aussitôt vu le football français baisser. La grosse période lyonnaise a vu ses résultats s'améliorer, du moins en C1, puisque Lyon, grâce à son expérience et à l'argent accumulé dans la compétition, atteignait régulièrement les quarts de finale. Des résultats qui ont de nouveau chuté cette saison, maintenant que les champions de Ligue 1 différents se succèdent depuis quatre ans. Lille, cette année en Ligue des Champions ? Éliminé au premier tour, derrière l'Inter, le CSKA et Trabzonspor, malgré son expérience dans la compétition. Je ne doute pas qu'ils feront mieux l'année prochaine...

Ce titre, là encore, c'est surtout l'échec des gros. Du PSG, bien sûr, incapable de gagner à Nice, Auxerre, Nancy ou contre Bordeaux, malgré une volonté toujours renouvelée d'attaquer et de faire du jeu. Mais sa défense, pourtant renforcée cet hiver, a failli, plus que son attaque, contrairement à ce qu'on pourrait croire en lisant la presse depuis quatre mois. Mais aussi de Lyon, sans parler de Bordeaux ou Marseille... Seul Lille confirme ses performances de l'an passé. Et le LOSC semble carrément capable de passer le PSG, et même de chatouiller Montpellier. Mais les Héraultais seront champions, et ce sera mérité, nul doute à cela. Pourquoi ? Là vraiment, je sèche. Ils n'étaient pas programmés pour ça, du tout. Espérons qu'ils confirmeront, que ce ne soit pas le coup d'une année, juste comme ça, avant une 12e place l'année suivante et une descente dans les cinq ans... si c'est ça, je ne vois pas l'intérêt. La continuité, c'est ce qui manque au football français, sa versatilité, son défaut majeur, même s'il est profondément sympathique.

A plus tard !

samedi 28 avril 2012

Avant Quevilly...

Salut à tous,

Au milieu de cette 34e journée une nouvelle fois tronquée, et qui pourrait bien voir Montpellier acquérir un avantage sans doute définitif sur le PSG après sa victoire à Toulouse (0-1), et avant le déplacement très difficile du club parisien à Lille, demain soir, Lyon va devoir affronter le plus grand défi de sa saison : battre Quevilly lors de la finale de la Coupe de France, ce soir à Saint-Denis.

Pas simple pour Lyon ?

Oui, c'est bien un match très compliqué qui s'annonce pour le club lyonnais, qui avait, selon moi, sans doute une tâche plus aisée contre l'APOEL Nicosie, en Ligue des Champions, ou contre Marseille en finale de la Coupe de la Ligue. Leurs cousins olympiens restaient sur douze matches sans victoires (et en ont ajouté trois de plus depuis leur victoire au Stade de France...) et devaient être un adversaire plus prévisible pour les Lyonnais que les amateurs normands, moins surprenant.

Surtout, les clubs provenant de divisions inférieurs, et parvenant en finale, phénomène assez fréquent en France, ce qui rend discutable le qualificatif de "surprise" dans ce domaine, ne se font jamais écharper  contre l'ogre à qui ils ont disputé la Coupe. Même les plus petits clubs, comme les Calaisiens, qui évoluaient un cran plus bas que Quevilly lorsqu'ils s'inclinèrent sur un penalty litigieux contre Nantes, en 2000 (2-1), après avoir ouvert le score, ont fait nettement mieux que résister. Voyons un peu comment se sont déroulé ces duels nettement déséquilibrés, sur le papier, et qui ont toujours vu le gros en baver... voire s'incliner. On va aussi s'intéresser à la suite des évènements pour ces équipes qui ont souvent payé chèrement leurs exploits.

Guingamp seule exception

En 2009, la dernière fois que deux clubs de Ligue 1 ne s'affrontaient pas en finale, Guingamp, 13e de Ligue 2, avait remporté le derby breton contre Rennes, un spécialiste des défaites contre des représentants des divisions inférieures, sur un doublé de l'actuel attaquant brésilien d'Ajaccio, Eduardo, et ce après avoir concédé l'ouverture du score de Bocanegra, à un peu plus de 20 minutes de la fin (2-1). Dans cette équipe, il y avait un certain Bakaray Koné, qui pourrait jouer ce soir avec Lyon. Trois mois plus tard, Guingamp se faisait atomiser deux fois par Hambourg lors du tour préliminaire de la Ligue Europe (1-5, 3-1) et descendaient en National à la fin de la saison. Ils sont actuellement bien au chaud au milieu du tableau de la Ligue 2 (12e).

En 2005, c'était Sedan, également pensionnaire de Ligue 2 (6e) qui défiait un spécialiste de la compétition, le Auxerre d'un Guy Roux qui s'apprêtait à passer la main. Benjani avait ouvert le score, mais le sous-côté Stéphane Noro égalisait sur une de ses spéciales, une frappe lointaine de 30 mètres en lucarne, à 25 minutes de la fin. Il fallut donc que Guy Roux fasse entrer Bonaventure Kalou, qui venait de jouer avec sa sélection la veille en Libye, pour débloquer la situation durant les arrêts de jeu (2-1). Après être monté en Ligue 1 l'année suivante, Sedan redescendait de suite, pour ne plus quitter la Ligue 2, jouant régulièrement la montée, en vain (4e en 2008, 5e l'année dernière et cette année).

L'année précédente, c'était le PSG, recordman des victoires dans la compétition depuis 30 ans (8 succès) et dauphin de Lyon en championnat que défiait Châteauroux, autre pensionnaire de Ligue 2 (11e). Là encore, le succès du club parisien fut très serré : le seul but de la tête de Pauleta, sur un corner de Fiorèse à la 65e minute, fut suffisant pour dominer les partenaires de Teddy Bertin, Jimmy Algérino ou Sébastien Roudet.  Qualifié malgré tout pour le tour préliminaire de la Coupe UEFA, les Berrichons n'allaient pas faire le poids contre Bruges (1-2, 4-0). Depuis sa 5e place en 2005, Châteauroux navigue entre la 7e et la 16e place en Ligue 2.

En 2001, Strasbourg, dernier de Ligue 1, et Amiens, deuxième de National, et qui allaient donc se retrouver l'année suivante en Ligue 2, livraient une des pires finales de l'histoire de la compétition, après deux heures sans but et une victoire aux tirs aux buts des Alsaciens (5-4). L'année suivante, Strasbourg remontait (2e), après avoir été dominé de peu par les Belges du Standard en Coupe UEFA (2-0, 2-2), et les Picards terminaient 12e. Aujourd'hui, le Racing évolue en CFA2 (2e derrière la deuxième réserve d'Auxerre), et Amiens a officialisé hier sa redescende en National, un an après sa remontée, après une large défaite à Nantes (5-0).

On a déjà évoqué l'épopée de Calais, qui lui évoluait au 4e rang national au moment d'affronter Nantes, qui allaient remporter le titre de champion l'année suivante. Sixième du groupe B de CFA cette saison là, les Nordistes allaient ensuite monter en National en 2001, ne remporter que 19 points et donc descendre en CFA, puis en CFA 2. Revenus en CFA en 2003, ils sont actuellement en CFA 2. Aucun des héros de l'époque n'a vraiment eu sa chance à un niveau supérieur, et son charismatique entraîneur, Ladislas Lozano, n'a pas réussi à percer dans le monde professionnel, après des passages au Wydad Casablanca, à Créteil, Reims - qu'il fit remonter en Ligue 2 en 2004, devant Brest et Dijon ! - ou au Qatar.

Nîmes, le précurseur

Enfin, évoquons l'épisode de Nîmes, en 1996. Pensionnaire du National (16e, et relégué !), avec dans ses rangs le futur Auxerrois et actuel Montpelliérain Cyril Jeunechamp, le vieux Christian Pérez et le futur attaquant de Rostock et Fribourg, Abder Ramdane, le club gardois ouvrait le score par belbey, servit par Ramdane à la 28e (0-1). Auxerre allait buter pendant 25 minutes sur la défense nîmoise avant que Laurent Blanc ne profite d'un cafouillage sur corner pour égaliser (1-1). A deux minutes de la fin, Laslandes crucifiait Philippe Sence, ancien gardien remplaçant de Bordeaux (2-1). Auxerre étant champion, Nîmes, qui évoluait au 4e échelon, allait disputer le premier tour de la défunte Coupe des Coupes, passer un tour contre le Honved Budapest (3-1, 2-1) avant de s'incliner au tour suivant contre les Suédois de Solna, malgré une victoire au match retour (3-1, 0-1) ! Aujourd'hui, Nîmes, après plusieurs allers et retours entre la Ligue 2 et le National, est en passe de remonter en Ligue 2, après sa descente de l'été dernier...

Voilà, on le voit, depuis vingt ans, les apparitions des clubs de niveau inférieurs sont relativement fréquentes, et jamais ridicules, puisqu'ils ne se sont jamais inclinés de plus d'un but d'écart, quand ils ont perdu (1 succès et un nul, également). Et je ne compte pas le succès de Gueugnon contre le PSG en 2000, en finale de la Coupe de la Ligue (2-0)...

Du coup, je pense qu'on peut être optimistes pour Quevilly, qui, s'il respectait la tradition, devrait embêter les Lyonnais jusqu'au bout. On l'espère en tous cas, pour le suspense !

A plus tard !

jeudi 26 avril 2012

Quand le Bayern veut quelque chose...

Salut à tous,

Vous savez quoi ? Je n'ai jamais été bon en pronostics. Au point que je me demande parfois si ma nullité dans ce domaine n'influe pas sur le résultat de certains matches. En tous cas, je me suis bien planté sur ces demi-finales. En même temps je n'en ai pas beaucoup vu qui avaient fait un autre pronostic... et comme j'avais prévu que le Bayern serait capable de bousculer le Real, je ne m'en sors pas si mal finalement...

Le Bayern a joué

Surtout, les deux confrontations se sont décidées sur absolument rien. Vous me direz, c'est souvent le cas quand le niveau est très élevé. Il n'empêche, prévoir que Messi et Ronaldo rateraient un tir au but chacun, que le Barça toucherait du bois une demi-douzaine de fois, que Chelsea marqueraient sur ses trois tirs cadrés... et que le Bayern serait à égalité avec le Real sur les deux matches, dont un de deux heures en Espagne, fallait y penser. Comme quoi, en cette fin de saison, le Bayern a clairement lâché la bride en championnat, en faisant souffler ses hommes forts, dans un seul objectif : disputer la finale de la Ligue des Champions sur sa pelouse, comme il l'avait annoncé. Compte tenu de la concurrence et de la versatilité de ce sport, on peut considérer que réaliser cet objectif, c'est vraiment très, très costaud. Comme quoi, le mental allemand, ce n'est pas qu'une légende.

J'ai savouré un plaisir immense hier : le Bayern a prouvé qu'en jouant, en ne misant pas tout sur une défense de fer et des contre-attaques, en ayant des ambitions autres que de ne sortir de sa surface de réparation qu'un seul joueur après l'autre, on peut bousculer, et même faire douter, un des deux meilleurs clubs du monde, un ogre qui avait massacré tout le monde sur sa pelouse dans la compétition. Le Bayern a montré qu'avec des moyens moindres que ceux de Chelsea, avec des joueurs offensifs pourtant au moins aussi brillants, il pouvait montrer 100 fois plus que le club londonien, qui avait biaisé le match contre Barcelone mardi soir en refusant tout jeu, jusqu'à la caricature. Pas sûr que le Bayern aurait été puni contre Barcelone, comme Chelsea avait peur de l'être. Par contre, Chelsea serait sûrement passé avec la même tactique et la même réussite contre le Real. Mais je l'ai dit, jouer de cette manière à ce niveau, face à des adversaires certes très forts mais qui n'ont pas forcément de plus gros moyens que vous, c'est vraiment mesquin.

Real, Barça, même combat

Pour les deux ogres espagnols, la chute est terrible. Sans doute ont-ils payé la tension extrême qui les accompagnait jusqu'au week-end dernier dans la quête du championnat, et de la gestion du Clasico de ce week-end. Si le Barça avait fait tourner quelques joueurs contre le Real, ce n'était pas le cas de Messi, qui exige de jouer tous les matches, comme Ronaldo d'ailleurs. On a vu qu'à un moment donné, même eux ne peuvent enchaîner indéfiniment des matches sans souffler sans le payer à un moment où à un autre. Comme quoi, ces extra-terrestres ont conservé quelques traces d'humanité en eux.

Le Real, lui, n'avait pas fait tourner au Camp Nou, et on a vu hier la différence avec un Bayern qui, on l'a vu, avait géré son effectif en championnat en faisant notamment souffler Ribéry, Robben ou Gomez, les trois buteurs des demi-finales contre Madrid. Même avant d'être battu à Dortmund, dans le match décisif pour le titre (1-0), Heynckes avait déjà commencé son turn-over, notamment avec le Français, remplaçant trois fois lors des quatre dernières journées. Pourtant, c'était l'équipe type qui s'était inclinée dans la Ruhr.

Même chose à Chelsea, qui n'a plus grand chose à jouer en championnat, hormis la qualification européenne, qui pourrait être réglée en cas de succès en finale contre le Bayern... sixième, Chelsea peut encore aller chercher Arsenal, quatrième à quatre points. D'ici à la finale, le 19 mai prochain, les Londoniens n'ont pas un calendrier forcément insurmontable : QPR, Newcastle, Liverpool deux fois - dont une en finale de la Cup - et Blackburn. Cinq matches en 29 jours, un seul contre un club européen, parfait pour faire tourner un effectif qui reste conséquent. Au Camp Nou, Essien, Torres, Bosingwa, Kalou, Malouda et Sturridge garnissaient le banc des Blues... de quoi faire baver d'envie les recruteurs du PSG...

Le Bayern favori ?

En finale, le Bayern est mon grand favori (oui, je tente quand même un pronostic, parce que c'est le jeu malgré tout). D'abord parce qu'il évoluera dans son stade, où peu d'équipes parviennent à s'en sortir en général. En Ligue des Champions, en tous cas, tout le monde s'y est incliné. Ensuite, parce que Chelsea comptera trois absents majeurs, suspendus, Terry, Ivanovic et Ramires. Soit les deux meilleurs défenseurs du club - et je ne parle pas de David Luiz, qui est blessé -, et Ramires, son meilleur joueur offensif avec Drogba, du moins sur la double confrontation avec les Catalans. Côté Bayern, il manquera également deux défenseurs, Badstuber, qui sera lui-aussi suspendu, et Van Buyten, blessé. A priori, les Allemands s'en sortent donc mieux que les Anglais. Et ils peuvent compter sur un compartiment offensif - Ribéry, Robben, Gomez, Kroos, Müller, voire Schweinsteiger - plus conséquent, et qui sert à autre chose qu'à presser les défenseurs adverses, voire de se transformer en défenseurs supplémentaires. Le jour où Robben concèdera un penalty, Neuer marquera des buts.

Et surtout, le Bayern est mon favori parce qu'il a montré autre chose que Chelsea lors de ces demi-finales, et mon petit cœur pur aime à penser que, dans la vie, les bonnes intentions sont toujours récompensées, même s'il est régulièrement déçu dans ce domaine. Même si Chelsea va sans doute rééditer sa tactique minimaliste qui lui a tant réussi contre Barcelone, je pense que le Bayern peut s'en sortir. Tout simplement parce que Chelsea ne peut pas toujours avoir une telle chance sur une période aussi longue. Et puis parce que le Bayern sera sans doute plus frais que Barcelone, puisqu'il fera sûrement tourner un maximum son effectif durant les deux dernières journées de Bundesliga, où il n'a plus rien à jouer, puisqu'il est déjà assuré de la deuxième place. Comme seul match à enjeu en un petit mois, les Bavarois n'auront que la finale de la Coupe d'Allemagne, contre Dortmund, une semaine avant le match contre Chelsea. Dans le même temps, les Anglais joueront deux matches supplémentaires, tous à enjeu. La fraîcheur pourrait donc bien jouer un rôle majeur dans cette confrontation qui aurait pourtant du, à la base, désigner le puissant club anglais comme favori.

Voilà, on verra dans moins d'un mois si je ne me couvre pas définitivement de ridicule en terme de pronostics ! A plus tard !

mercredi 25 avril 2012

Petit, tout petit Chelsea

Salut à tous,

Sur ce blog, depuis quelques mois, Dieu sait que j'essaie de garder un avis le plus objectif possible. Et c'est donc avec cet objectif difficilement réalisable mais indispensable que j'entame ce post.

Mauvais goût dans la bouche

Tous les amoureux du football doivent avoir un goût étrange dans la bouche. Même ceux, nombreux en France, qui espèrent toujours que David battent Goliath, ne peuvent que regretter que la meilleure équipe du monde ne soit pas en finale de la Ligue des Champions. On le sait, il n'y a jamais de doublé dans cette compétition tellement exigeante que même les gros clubs ne peuvent répéter deux fois le même exploit consécutivement, puisque ce n'est jamais arrivé depuis que la phase de poules est apparue, en 1991. Mais quand même, compte tenu de l'opposition faiblarde, on l'a encore vu ce soir, on espérait mieux. Tant pis, en finale il faudra se fader l'équipe la plus défensive de l'Histoire de la C1, peut-être depuis le Steaua Bucarest en 1986, qui sera en plus privée de trois titulaires majeurs, Terry, Ramires et Ivanovic. Tout ça pour ça... En même temps ça fait deux défenseurs en moins, ça fera pas de mal à cette équipe d'épiciers.

Alors certes, Barcelone tire la langue en ce moment, et notamment Messi, auteur, tout de même, d'une passe décisive encore ce soir. Rien de plus normal pour un joueur, et une équipe, qui jouent entre 60 et 70 matches par ans depuis plusieurs années, sans parler des matches internationaux. Mais quand on regardait les deux matches, il faudrait être d'une mauvaise foi maladive pour affirmer que Barcelone n'aurait pas mérité un petit peu mieux. Suffit de compter les tirs, les poteaux, la possession de balle... la définition même du hold-up. Et, jusqu'à preuve du contraire, les hold-up sont interdits, et donc répréhensibles. C'est du vol, quoi.

Ambition contre terreur

Barcelone méritait d'abord sur le plan des intentions. Une théorie circule comme quoi la seule manière de battre Barcelone, c'est de dresser les barbelés, serrer les dents et prier très fort. Ça a suffit pour la plus faible équipe de Chelsea depuis dix ans, qui fera pâle figure en finale. Soit. C'est surtout une preuve formidable que Barcelone n'a pas d'équivalent en Europe et dans le monde : même le Real Madrid ne fait pas naître une telle terreur chez ses adversaires, quels qu'ils soient, au point qu'ils se sentent obligé d'adopter les systèmes de jeu les plus primaires pour mettre en échec la plus belle équipe du monde. Quitte à faire fuir les amateurs de beau jeu, qui, je pense et je l'espère, sont encore nombreux dans notre pays.

Mais qu'on me dise que Chelsea était David face à Goliath, faites moi rire. Ou plutôt, ne me faites pas rire. Quand Quevilly affrontera Lyon, ce week-end en finale de la Coupe de France, on pardonnera sans sourciller que les semi-amateurs normands jouent derrière, en attendant des contres salvateurs. Même chose pour Nicosie contre Lyon, encore, ou le Real Madrid. C'est le jeu, c'est normal, qu'un club possédant un budget plus de 100 fois inférieur à son adversaire sacrifie à la règle du beau jeu pour atteindre un rêve inaccessible pour lui, gagner un trophée national. Si c'est le seul moyen... mais ça n'aurait pas du être celui d'un club comme Chelsea.

Que Chelsea, bien assis sur la pile de dollars douteux provenant de la fortune de Roman Abramovitch, ose utiliser les mêmes méthodes qu'un petit club amateur face à un gros club pro pour éliminer un autre club de la même sphère financière que lui, c'est très petit. C'est surtout un aveu de faiblesse terrible : oui, même avec, à vu de nez, plusieurs centaines de millions d'Euros de budget, on peut jouer comme des équipes qui n'auraient pas eu les moyens d'attirer des joueurs de ballons formidables comme Mata, Drogba, Ramires, Lampard, Kalou, Torres... et ne pas en avoir honte, en plus. Si c'était pour jouer avec 10 défenseurs, pourquoi mettre ces pianistes sur le terrain ? Vous me direz, ça a marché, même si utiliser Drogba en défenseur, ça a coûté un penalty (indiscutable) qui aurait du éliminer le club londonien, avec un peu moins de réussite.

Quand le PSG a arraché un succès difficile face à Marseille, les médias lui sont tombés dessus à bras raccourcis. M'est avis qu'ils auront beaucoup plus mansuétude pour Chelsea, demain, je ne sais pas pourquoi.

La solidarité par le béton

Chelsea a marqué sur ses trois tirs cadrés lors des deux matches, voilà la réalité. Côté Barcelone, ce serait difficile de compter les tirs, vu leur nombre. Je trouve que voir des demi-finales aussi déséquilibrées sur le terrain, entre deux équipes qui devraient pourtant être proches, puisque Chelsea investit de très grosses sommes sur le marché des transferts, tout comme son adversaire, c'est extrêmement triste. C'est aussi symptomatique d'un certain état d'esprit qu'on ne trouve finalement pas que dans les bureaux des entraîneurs de Ligue 1 : la fin justifie les moyens, quitte à bafouer le jeu de football en ne pensant qu'à défendre, détruire.

On parle d'exploit, de solidarité, de courage. Je rêve. Où est l'exploit ? Détruire est 10 fois plus aisé, en football comme en rugby, que construire, attaquer, élaborer une tactique, chercher des espaces dans des blocs regroupés. Solidarité ? Quand vous êtes tous derrière, les espaces sont minimes, la solidarité va donc de soit puisque chaque joueur n'est jamais éloigné des autres à plus de deux ou trois mètres... Courage, comme a osé affirmer le meilleur ami de Didier Drogba, Christian Jeanpierre ? Qu'est-ce qui est le plus courageux ? Aligner trois défenseurs et quatre attaquants, un cas unique à un tel niveau, ou jouer tous derrière comme un vulgaire promu sur le terrain du champion, en attendant un exploit individuel de l'unique attaquant de l'équipe ? Donner sa chance tous les ans à des jeunes talents, construire une identité de jeu qui inspire le monde du football comme rarement, privilégier le jeu, le collectif, la passe, l'offensive, à toute autre philosophie de jeu, et c'est des débutants à l'équipe pro, c'est autrement plus courageux et reluisant que le petit coup que vient de jouer Chelsea.

Et je n'ai pas parlé des autres moyens, moins légaux, employés par les Londoniens, à savoir la violence. Un rouge odieux, six jaunes, un attentat de Lampard... Une honte. je ne vois pas où je devrais me réjouir de la qualification des Blues, désolé.

L'exemple du Bayern

La semaine dernière, le Bayern Munich a battu le Real Madrid à la régulière (2-1). En jouant, en attaquant, en utilisant ses ailiers autrement que quand des seconds latéraux. Comme quoi, on peut gagner en ne crachant pas sur tous les fondamentaux du jeu, en ayant un plan de jeu équilibré, de l'ambition, de la déontologie, de la morale. Bref, tout ce qu'on est en droit d'attendre d'une demi-finale de Ligue des Champions entre deux clubs richissimes, sensés faire rêver des centaines de millions de téléspectateurs.

A demain, on devrait un peu plus se régaler. Munich est-il plus puissant, plus aisé que Chelsea ? Pas vraiment... Le Bayern se fera peut-être fesser par le Real, mais il pourra au moins regarder ses supporters, et eux-mêmes, les yeux dans les yeux. Le Bayern sait qu'il est inférieur au Real, comme Chelsea par rapport à Barcelone. Mais il respecte le jeu, la compétition, et décidera sans doute de jouer sa chance à la loyale. Un peu comme ça se faisait il y a 50-60 ans, quand les enjeux économiques n'influençaient pas encore les tableaux noirs.

A plus tard !

lundi 23 avril 2012

Montpellier, Paris et Lille au second tour

Salut à tous !

Allez, encore 5 journées, et c'est la quille... Pourtant, l'odeur si familières des vacances ne semble pas démotiver nos 500 acteurs de Ligue 1, qui, peut-être grâce à l'amélioration des terrains, ont retrouvé l'habileté devant le but qui les caractérisait avant la trêve. Avec 28 buts, la Ligue 1 a réalisé son deuxième meilleur score des matches retours, derrière la journée précédente (30). Sur les quatre dernières journées, on tourne à 2,7 buts par matches en Ligue 1. Dommage qu'avant ce mois "inspiré", on ait tourné à 2,32... malgré tout on est revenu à un taux plus présentable (2,5), qui pourrait s'améliorer si on maintient ce bon rythme.

Ça carbure en tête

Au classement, on notera que les 6 premiers actuels ont gagné, et que les 7 premiers ont creusé un tel écart (7 points entre Toulouse et Bordeaux, 8e) qu'on ne devrait plus les revoir. Mais même parmi ces leaders, les écarts ne sont pas minces. Cinq points entre le PSG et Lille (qui recevra les Parisiens la semaine prochaine, avec la possibilité de revenir à 2 longueurs en cas de succès...), et six entre Lille et Lyon. Du coup, le PSG, deuxième, compte 11 points d'avance sur Lyon, 4e, c'est-à-dire plus que Marseille, 10e, sur Sochaux, 19e (8 points)...

Montpellier a confirmé sa saison exceptionnelle à domicile : 15 succès, 1 nul et 1 défaite, seulement 9 buts encaissés. Seul le PSG domine les Héraultais au niveau des attaques à domicile (37 à 34), grâce à son large succès contre Sochaux (6-1). Il s'agit du premier 6-1 cette saison en Ligue 1, et c'est la deuxième fois qu'une équipe marque 6 buts dans un match, après le 6-2 de Rennes à... Sochaux, lors de la 7e journée. Avec 54 buts, les Lionceaux ne volent donc pas leur dernière place au niveau des défenses, même s'ils partagent cet "honneur" avec Dijon et Ajaccio. La dernière victoire par cinq buts d'écart du PSG remonte au 10 janvier 2010, en Coupe de France contre... Aubervilliers (5-0) ; le précédent 6-1 des Parisiens remonte au 8 janvier 2005, toujours en Coupe, à... Langueux ; et en Ligue 1, leur dernière victoire de ce type en Ligue 1 remonte à la saison précédente, le 7 février 2004 (6-1), et c'était contre... Montpellier ! Ljuboja et Pauleta avaient signé chacun un doublé... en fin de saison les Parisiens avaient terminé deuxièmes, et Montpellier, dernier. Une autre époque, comme on dit.

De son côté, Caen a pleinement confirmé son statut de plus mauvaise équipe à domicile, contre Saint-Etienne (1-4), avec cette 7e défaite en 17 matches sur sa pelouse. Seul Lorient (17) a moins marqué à domicile que Malherbe. L'ASSE, en revanche, est désormais 4e à l'extérieur avec 26 points, un de moins qu'à domicile, à deux points du PSG et Rennes, et à 4 de Lille, le leader. En revanche, les Nordistes, pourtant vainqueurs à Dijon (0-2), ont du céder leur statut de meilleure attaque au PSG (63 contre 62), devant Montpellier (60), qui reste leader des matches retours, mais avec seulement la quatrième attaque en 2012 (21), derrière Paris (32), Lille (29) et Lyon (22), et autant que Saint-Etienne et... Evian.

Evian étonne, Auxerre coule

La saison du promu est aussi étonnante que discrète médiatiquement. Si les Savoyards avaient bien débuté plutôt que bien terminé, on en aurait sûrement beaucoup plus parlé... sixièmes des matches retours, les hommes de Pablo Correa sont également sixièmes à l'extérieur (19 points), et possèdent la 5e attaque du championnat (48 buts) ! Surtout, ils sont bien installés à la 9e place, à un point de Bordeaux, 8e, et avec 4 points d'avance sur Marseille et Nancy, qui les suivent au classement. Et encore, Evian a perdu 7 points dans le dernier quart d'heure ! Avec 45 points, 12 de plus que le premier relégable, ils ont déjà assuré leur maintien, ou presque. En tous cas, posséder dans ses rangs quatre internationaux danois (Andersen, Wass, Poulsen et Kahlenberg), susceptibles de disputer le prochain Euro, ça peut aider, même si trois d'entre eux jouent dans les lignes défensives, qui ne sont pas le point fort du promu (15e défense avec 47 buts).

Dernier du classement, l'horloge tourne pour Auxerre, dernier à six points du premier non relégable. L'AJA n'a remporté que 5 matches cette saison, 1 seul lors des matches retours et aucun à l'extérieur, anomalie partagée avec Brest, lui aussi relégable. Et comme Auxerre est également 18e à domicile... la 32e saison d'affilée de l'AJA va donc probablement être la dernière de cette longue série, la deuxième en cours après celle du PSG, qui va donc reprendre le flambeau (39 saisons). Elle va surtout retrouver Nantes, Lens, Monaco ou Strasbourg dans la série des anciens champions tombés dans les étages inférieurs ces dernières années...

Hazard et Nene se rapprochent, Gomis toujours efficace

Au classement des buteurs, Giroud conserve la tête mais ne compte plus "que" quatre buts d'avance sur Hazard et Nene (16 buts), le Brésilien ayant rejoint le Belge à la deuxième place ce week-end. Le milieu offensif lillois reste sur 7 buts lors de ses 8 derniers matches, et partage également la tête des meilleurs buteurs en 2012 avec Nene, qui a dors et déjà signé la meilleure saison de sa carrière européenne, entamée à Majorque en 2003. Il signe également le meilleur total d'un Parisien depuis les 17 buts de Hoarau, en 2008/2009.

Derrière ça marque aussi, mais le retard n'est pas négligeable. Gomis, Lisandro et Aubameyang, auteur d'un doublé à Caen (1-4), comptent 13 buts chacun. Le Stéphanois, meilleur buteur à l'extérieur, à égalité avec Giroud (10), n'avait évidemment jamais atteint un pareil score, lui qui jusque là avait l'image d'un ailier rapide mais maladroit... une image datée, désormais. Pour l'Argentin, qui dispute sa 3e saison lyonnaise, il reste 4 journées pour faire mieux que ses 15, puis 17 buts des saisons précédentes. Enfin, pour Gomis, il s'agit de sa deuxième meilleure saison en carrière, derrière celle disputée en 2007/2008 avec Saint-Etienne (16 buts). Rappelons que le Lyonnais n'est plus titulaire avec Lyon... mais il marque toujours autant. Comme quoi, Rémi Garde n'est pas très différent de ces congénères de Ligue 1, qui préfèrent généralement des attaquants qui courent partout (Lacazette) que des buteurs véritables (Gomis). Une incongruité en Europe, une tradition en France. Sur une saison complète, Gomis marquerait 20 buts avec sa moyenne de buts par minutes (165). Lacazette, 11 et quelques (300). Rappelons que Gomis n'est plus passé sous la barre des dix buts en championnat depuis 7 ans maintenant, c'est le seul dans ce cas. Et s'il allait voir ailleurs en Europe si on aime les buteurs ? Je le lui souhaite, en tous cas.

Gros score des Sud-Américains ce week-end, avec 8 buts sur 28, donc 5 Brésiliens et 3 Argentins, qui ont pour une fois fait mieux que les Africains (6). En plus du but de Lisandro, le retour en forme de Pastore (10e but cette saison, quand même) et le 8e penalty de Fabian Monzon (Nice, contre Auxerre, 1-0), qui rejoint Nene et Hazard en tête de cet exercice, ont participé à ce "tango"... On notera aussi le premier but italien dans ce championnat, signé Thiago Motta (PSG), depuis celui de Fabio Grosso (Lyon) contre Lille, en octobre 2008 (2-2). De son côté, Jérémy Ménez (PSG), formé à Sochaux, a marqué le premier but d'un Parisien contre un de ses anciens clubs. Sa victime doubienne en a déjà encaissé 4, seul Auxerre et Rennes ont fait pire (5). Dure vie des clubs formateurs, qui voient ensuite leurs anciennes pousses leur prouver qu'ils ont fait du bon travail avec eux...

Lyon fort en fin de match

Voilà, sinon que dire... si on additionne les buts et les passes décisives dans le jeu, le PSG est très largement en tête (104) devant Montpellier (87) et Lille (86). Au pourcentage aussi, les Parisiens dominent (67,7 %) devant Nancy (65,6) et Sainté (60,9). Lille a plus de mal dans ce domaine (17e avec 43,3 %). Il faut dire que Eden Hazard est le meilleur buteur sur coups de pieds arrêtés (9 sur 16) et a adressé 5 de ses 13 passes décisives sur coup-franc ou corner, ce qui fait baisser la moyenne.

Belle performance de Lyon, qui a récupéré 3 points durant le dernier quart d'heure contre Lorient (3-2), une rareté cette saison. Du coup, l'OL récupère la première place (+8 points), devant Montpellier (+6). Et ce, grâce aux troisièmes buts personnels de Gomis et Lisandro dans le dernier quart d'heure. Enfin, Lille (1001) et Bordeaux (1012) deviennent les premiers clubs à dépasser les 1000 minutes passées en tête au score. Si on soustrait ce chiffre aux minutes passées à être mené, c'est Montpellier qui mène la dance (+610) devant Paris (+566) et Lille (+477). Bordeaux, 4e (+468) et Evian, encore (+403) créent la surprise.

Voilà, je vous laisse avec mon équipe type décisive !


A plus tard !

jeudi 19 avril 2012

Paris, Montpellier... et Lille

Salut à tous !

Même si la période tendrait plutôt à parler de la demi-finale très petitement gagnée hier par Chelsea contre Barcelone (1-0), il me faut tout de même vous fournir mon traditionnel post récapitulatif de la dernière journée de Ligue 1, terminée hier grâce aux bons offices de la Ligue, qui a découpé bien comme il faut cette 32e journée. Et cinq jours après son début, la voilà terminée.

Les buts en augmentation

D'abord un constat : pour la première fois lors de ces matches retours, on a atteint les 30 buts sur une journée. Alleluia ! Jusque là, on n'avait jamais dépassé les 26 buts, atteints trois fois. Rappelons que 26 buts, c'était exactement la moyenne des matches allers, durant lesquels on avait atteint ou dépassé cinq fois les 30 buts ! A moins d'une fin de saison canon, ça va être compliqué de faire aussi bien. Et en même temps, sur les trois dernières journées on tourne à 27 buts par matches, donc qui sait... en tous cas on est remonté à 2,49, après avoir frôlé les 2,46. Allez, encore un effort les gars !

Pour atteindre ce score "faramineux", on peut compter sur... les csc, qui ont été deux (Poulard, en faveur de Lille, et Bédimo, en faveur de Lorient), les buts européens, qui ont pour une fois été plus nombreux que les Sud-Américains (4 contre 1, dont deux Belges, le meilleur pays européen cette saison avec 16 buts), les moins de 21 ans, qui ont marqué 4 fois (dont les deux jeunes Belges de Lille, Hazard et Bruno), les tireurs de penalty (5, notamment le 7e personnel de Hazard, qui rejoint Nene en tête de la catégorie, et les troisièmes de Sagbo et Rémy), et les remplaçants, qui ont marqué 6 fois, notamment le 9e but d'un remplaçant d'Auxerre, qui mène la danse avec ce score, tandis que Lorient a marqué son 7e but dans la catégorie (Campbell) et Lille son 6e (Bruno). A noter que l'Auxerrois Le Tallec a marqué tous ses buts en sortant du banc (3).

Sur les matches retours, Hazard est toujours leader avec 8 buts, devant Giroud et Nene (7). Le Montpelliérain qui a donc atteint la barre symbolique des 20 buts, avec ce 8e but personnel dans le dernier quart d'heure, avec une bonne chance de viser les 24 ou 25 buts, la moyenne habituelle des meilleurs buteurs de Ligue 1. Mais il ne reste que six journées... Hazard (15) et Nene (14) sont toujours loin, mais ça a du mal à suivre derrière (Lisandro et Gomis, 12). A noter également que Bakaye Traoré, au matin du 24 mars dernier, était absent du classement des buteurs. En moins d'un mois, et quatre matches, il a marqué 5 fois, soit autant que sur toute la saison dernière. On peut se demander pourquoi il n'a pas prolongé à Nancy... mais on peut aussi le deviner aisément. En tous cas, les Lorrains vont pouvoir regretter de perdre ce talent gratuitement...

Un trio plutôt qu'un duo ?

Dans le détail de cette journée, à signaler le premier match nul de Caen à Marseille (1-1), après 9 défaites et 3 succès, que l'OM n'a plus gagné en Ligue 1 depuis la 21e journée, fin janvier à Rennes (1-2), que Nice, battu à Rennes (3-1), n'a plus gagné en Ille-et-Villaine depuis 1990, soit 14 matches, qu'Ajaccio a signé son 6e match sans succès en Ligue 1, que Montpellier n'a gagné qu'une fois en 9 visites à Lorient (5 défaites), et jamais en 5 matches de Ligue 1 (2 défaites), que Nancy est invaincu depuis 7 matches, que Bordeaux n'a plus gagné depuis 5 rencontres, et que Valenciennes, écrasé par Evian (0-3), n'avait plus connu une aussi large défaite depuis la visite de Lille, le 4 novembre 2006 (0-3). C'est donc sa première dans son nouveau stade.

Dans le duel entre Montpellier et le PSG, la différence se fait au nombre de matches nuls (6 et 10), et donc à la victoire à deux points, puisqu'avec cette dernière, dont je suis un fervent partisan, je le rappelle, les deux équipes seraient à égalité de points. Dans le même temps, les Héraultais ont encaissé leur 6e défaite de la saison, la 5e à l'extérieur, contre 4 pour le club parisien, qui a désormais un point d'avance sur Lille au classement des équipes à l'extérieur (28 à 27). Le LOSC qui a récupéré le statut de meilleure attaque (60) devant Montpellier (59) et Paris (57). Le quatrième se nomme Lyon, à 8 longueurs (49), devant... Evian-T-G (46). Pour les défenses, Toulouse est toujours en tête (28) devant Montpellier (31), Brest (32) et le PSG (34). Le trio de tête qui mène également la danse sur les matches retours, dans le même ordre (Montpellier, 29, PSG, 24, Lille, 23). La surprise vient de la présence de Nancy à la 5e place (22, comme Toulouse), tandis que Lyon (10e) et surtout Marseille (19e avec 10 points !) sont largués. Sur les cinq dernières journées, Marseille est dernier avec 2 points, derrière Brest (3), dans un classement dominé par Nancy (13), Lille (12) et Lyon (10). Avec 6 points et un seul succès, Paris n'est que 12e sur cette période.

Dans le dernier quart d'heure, le PSG a lâché deux points à Auxerre (1-1), et a donc laissé sa première place à son adversaire Montpelliérain (6 points récupérés), qui a marqué et encaissé un but contre Lorient en fin de match. Le club parisien est 4e avec 4 points, comme Toulouse et Saint-Étienne, avec toujours la meilleure attaque dans les 15 dernières minutes (19) mais avec la 8e défense (10 buts), soit autant que Lille et Sochaux, et plus que Brest, Marseille, Nice ou Valenciennes.

A la moyenne de buts par minutes, à noter l'excellente entrée du Lillois Gianni Bruno, qui a marqué son premier but en Ligue 1, et ce en 83 minutes de jeu. Pas facile de se faire de la place quand vous avez Sow, puis Roux, De Melo et Jelen dans les pattes... mais on devrait revoir le jeune Belge plus souvent dans les prochains mois. A noter également que Kevin Bérigaud, pour une fois titulaire, a marqué son 5e but de la saison en 684 minutes, soit un toutes les 137 minutes, mieux que Lisandro (147), Maïga (172), Gomis (175), Hazard (178) ou Rémy (179)... Rappelons que l'attaquant d'Evian, avant cette saison, n'avait jamais joué en Ligue 1, et ne compte qu'une seule saison de Ligue 2 dans les jambes (6 buts, 1 toutes les 409 minutes !)...

Le Rhin, sacrée frontière

Enfin, je continue de comparer les footballs allemands et français, et je constate une chose : il y a quasiment autant de 0-0 dans les deux championnats (6,88 % en France, 6,45 % en Allemagne). La différence ne se fait donc pas là, mais au niveau des 1-0 : ils sont en tête en France (17,81 %), devant les 1-1 (17,19) et les 2-1 (15,31). En Allemagne, ils sont devancés, certes de peu (15,05 %), par les 2-1 (15,77 %). Il y a également eu quatre 4-1 en Ligue 1, contre... 16 en Bundesliga, où on a joué 41 matches de moins. C'est ça, et aussi le nombre de matches à 4 buts ou plus (22,8 % en France, 33,33 % en Allemagne !) qui fait la différence entre un championnat fermé et ennuyeux (2,49), et un championnat ouvert et attractif (2,86).

Bref, je vous laisse avec mon équipe type décisive !



A plus tard !

mardi 17 avril 2012

Les choses sérieuses commencent !

Salut à tous,

On y est, places aux demi-finales de la Ligue des Champions ! Ça rigole plus là. Avec la "disparition" de Marseille, Nicosie ou même Benfica, sauf leurs respects, on a l'impression que les choses sérieuses commencent vraiment, avec ces deux très grosses affiches.

Bien sûr, il y manque peut-être un nom comme celui du Milan AC, que j'aurais bien vu à ce niveau, voire mieux, du moins avant que le club lombard ne connaisse son coup du mou récent. On a également du mal à comprendre comment Chelsea, et non un des Manchesters, qui sont nettement devant les Londoniens en Premier League, ou ce Bayern, dominé par Dortmund en Bundesliga, peuvent être présent à ce niveau. Et pourtant, ça choque moins que si les nommés dans le paragraphe précédent étaient passé. D'ailleurs, des quatre demi-finalistes, seul le Real Madrid est leader de son championnat. En même temps, ils sont deux Espagnols, qui peuvent encore tous deux gagner la Liga...

Les deux demi-finales se ressemblent. Les deux mastodontes espagnols dominent chacune d'entre elles de leur statut de grand favori pour la victoire finale, face à des outsiders qui sont loin d'être des victimes consentantes. Le Real, à mon avis (le match se déroule en ce moment, je vais essayer de ne pas me faire influencer par son déroulement...), risque de passer une soirée compliquée sur la pelouse d'un Bayern qui n'a plus en tête que la Ligue des Champions, dont la finale se déroulera sur sa pelouse, qui a bien fait tourner ses hommes forts durant les dernières semaines, notamment ses ailiers Ribéry et Robben, au détriment peut-être du championnat d'ailleurs, et qui a l'habitude de prendre le jeu à son compte dans son stade, quelque soit l'adversaire. De plus, le Real n'a jamais gagné à Munich, y concédant 8 défaites et un nul ! Mais c'était aussi le cas de Montpellier au moment d'aller à Marseille la semaine dernière... les statistiques sont faites pour être contredites. Mais le Bayern ne devrait pas être aussi conciliant que les Olympiens.

Côté Français, on peut se féliciter que deux de nos compatriotes vont se disputer une place en finale, Benzema et Ribéry. Deux éléments de notre compartiment offensif, ce qui n'était pas gagné vu le rendement de l'attaque des Bleus depuis six ans (pas plus d'1,5 but par match en moyenne depuis 2006). Espérons que ça les galvanise pour l'Euro !

Bref, on voit quand même mal ce Real se prendre les pieds dans cette demi-finale. Mais si un des deux Espagnols devait ne pas être au rendez-vous du Clasico qui se profile lors de la finale de la compétition, ce serait quand même lui. Parce qu'il est encore plus difficile d'imaginer Chelsea sortir le Barça, dans l'autre confrontation de la semaine.

Soyons clair, Chelsea est un grand club, et il n'a rien volé. Il a gagné 6 matches sur 10 en C1, ne s'inclinant que deux fois et inscrivant 21 buts. Personne n'est venu encore s'imposer à Stamford Bridge, tout le monde y a même perdu cette saison, encaissant plus de trois buts par matches en moyenne. Reste que les adversaires des Londoniens (Leverkusen, Genk et Valence en poule, puis Naples, battu en prolongations, et Benfica) ne font pas partie des clubs que l'on voyait atteindre les demi-finales cette saison. Son parcours, sinon facile, du moins sans accrocs, nous permet de relativiser quelque peu la présence des hommes de Di Matteo à ce niveau. Dans le même temps, Barcelone, son futur adversaire, s'est coltiné deux fois Milan, le Bayern a devancé City en poules, et si le Real a également eu un parcours peinard, il devance le Barça en championnat, ce qui suffit à le placer un peu au-dessus des Londoniens dans la hiérarchie de ces demi-finales...

Surtout, Chelsea n'est plus celui qui écrasait le football anglais, et quasiment l'Europe, de sa puissance financière, lorsque son prpriétaire dépensait plus de 100 millions d'euros dans le recrutement. Qui sont les stars de l'équipe d'Abramovich aujourd'hui ? Ivanovic, David Luiz, Mata ou Sturridge sont de bons jeunes, très prometteurs, mais ne sont pas encore les terreurs qu'ont été Terry, Cole, Lampard ou Drogba, même si ces derniers ont encore de beaux restes. Seul Cech reste l'immense gardien qu'il est, et Raul Meireles est une valeur sûre, quand Torres est un échec total, même s'il semble renaître un peu en ce moment. Quant à Essien ou Kalou, jadis des cadres de l'équipe, ils jouent plus les utilités qu'autre chose. Mais ne les enterrons pas de suite, tout de même, surtout que les anciens ont une revanche à prendre sur les Catalans, après la demi-finale retour de l'édition 2009, conclue par le but miraculeux d'Iniesta à la dernière minute (1-1), et le fameux "it's a fucking disgrace" de Drogba... Barcelone ne possède pas non plus un bilan fabuleux à Chelsea : 4 défaites, 1 nul et 1 victoire...

Voilà, je vois qu'à la pause, et comme je le sentais, le Bayern bouscule le Real, mené sur un but de Ribéry... Le Real n'a pas l'habitude d'être mené, on va vite voir sa réaction ! A plus tard !

dimanche 15 avril 2012

Le triplé pour Marseille

Salut à tous !

Alors, cette finale, vous avez kiffé ? Évidemment, si vous étiez supporters d'une des deux équipes, vous n'êtes pas concernés par l'avis général, qui est que ce fut une des pires démonstration de pousse-ballon sans ambition, sans la moindre maîtrise technique et avec le rythme d'une émission de Public Sénat, qu'on ait vu en France. Et pourtant, y a des précédents... Non, si vous étiez supporters, vous n'avez pas pu vous ennuyer, vous avez stressé, vibré... je ne sais pas quand vous avez vibré, à part sur la tête d'Amalfitano sur le poteau et le but à la 105e minute de Brandao, sans parler des fautes de Français de Xavier Gravelaine, mais ça a du vous arriver quand même. Je suspecte quand même quelques Lyonnais d'avoir baillé et de s'être lamenté devant la production "nicosienne" de leur équipe.

Étonnant d'ailleurs que cette purge conclue une édition qui a vu, à partir de l'entrée en campagne des clubs de Ligue 1, une moyenne de 3,24 buts par match (81 en 28) ! D'ailleurs, d'habitude, on marque beaucoup plus en Coupe de la Ligue (2,69 depuis 1994) qu'en Ligue 1, par exemple, où on dépasse rarement les 2,4, hormis cette saison. Voilà en tous cas qui dénote avec l'idée que les matches de Coupe de la Ligue ont aucun intérêt et sont ennuyeux... enfin, à part hier soir...

Marseille, une passion tardive

Voilà donc un premier trophée qui tombe. Au palmarès, l'OM rejoint Bordeaux et le PSG avec trois victoires, mais il est le premier à les remporter trois fois d'affilée. Seul Strasbourg suit derrière avec deux succès, dans un palmarès assez disparate finalement (11 vainqueurs différents en 18 éditions). Ce qui est intéressant avec cette compétition, du moins sur le plan du statisticien, c'est qu'en raison de son jeune âge, elle n'est pas faussée par des chiffres et des clubs improbables venus des années 30 ou 50, comme la Coupe de France. Dans le classement général, on n'y compte quasiment que des clubs "actuels", même si on y voit quand même quelques incongruités comme Gueugnon (vainqueur en 2000), Saint-Brieuc, Wasquehal, Sète ou Épinal. Quant à Cannes ou Strasbourg, ils ont, eux, quitté le monde professionnel il y a peu, et ne fréquentent déjà plus une compétition réservée, je le rappelle, aux clubs professionnels.

Si l'on compte les points (la victoire à deux) depuis la création de l'épreuve en 1995, et en excluant les tours qui ne concernaient pas la Ligue 1, le PSG mène la danse avec 64 points, devant Bordeaux (61), Monaco (58), Lyon (50) et Lens (49). Marseille, qui a donc rejoint les deux premiers nommés au nombre de victoires finales, est 7e avec 46 points. Pourquoi ? Parce qu'avant de se trouver une passion subite pour une compétition qu'il combattait, jusque là, en compagnie de ses confrères, les clubs puissants, le club phocéen avait tout simplement des résultats beaucoup plus médiocres que les Parisiens ou les Girondins, qui, même quand ils gagnaient, atteignaient régulièrement les tours finaux.

Ainsi, jusqu'à son fameux triplé, série en cours, Marseille n'avait atteint ou dépassé les quarts de finale que 4 fois (96, 98, 2003 et 2008) en 15 éditions, tout en ne faisant jamais
mieux que demi-finaliste. Dans le même temps, le PSG le faisait 7 fois, avec donc trois succès plus une finale à la clé, tout en atteignant également les demi-finales en 2011 ; pour Bordeaux, c'était tout ou rien entre 94 et 2005, puisque les Girondins faisaient soit au mieux huitième de finaliste, soit finaliste (97, 98) soit vainqueur (2002) avant de signer trois autres finales, dont deux succès (2007, 2009). Enfin, Lyon ne fait pas beaucoup mieux que Marseille avant 2009 (5 quarts de finale) mais en l'emportant quand même en 2001, et en atteignant la finale en 1996. Ceci explique cela, donc. Marseille en est à 12 succès consécutifs en Coupe de la Ligue, sur 22 au total, c'est-à-dire qu'il a pris 24 de ses 46 points durant les trois dernières années !

On peut aussi regarder le classement à la moyenne de points par matches. Là, le PSG et Bordeaux sont à égalité en tête, avec 1,33 points par match, devant Monaco (1,26), Lyon (1,25) et Marseille (1,24), qui a donc effectué un rapproché spectaculaire ces trois dernières années. A noter les très mauvais chiffres de Montpellier (1,03), Saint-Étienne (1), Rennes (0,97), Toulouse (0,92), Nantes, nettement plus à l'aise en Coupe de France durant la même période (0,87) et surtout Lille (0, 81, 9 victoires et 14 défaites) ! Ainsi, le LOSC n'a atteint que quatre fois les quarts de finale, son meilleur "score", dont trois fois lors des trois dernières années, les Nordistes bénéficiant de la nouvelle formule de l'épreuve, qui protège les clubs européens en les exemptant du premier tour...

Pauleta plane encore

Les buteurs, maintenant. Depuis 1994, on retrouve à peu près les mêmes attaquants qui ont brillé en Ligue 1 depuis 20 ans, comme le recordman, Pauleta (15), qui a bénéficié du fait qu'il ait joué dans les deux meilleurs clubs historiques de la compétition, Bordeaux (5 buts) et le PSG (10), son dauphin, Guivarc'h (13), puis Anderson (12), Luyindula (10), et Giuly (9). Sans parler de Caveglia, Maurice, Rémy, meilleur buteur de cette édition avec 4 buts (devant Jovial et Mounier, 3), et Wiltord, qui en sont à 8, Nonda (7), Drobnjak, Ljuboja, Maoulida, Moreira, Niang, Pagis, Piquionne, Pujol, Simone (6), etc. On y voit aussi d'autres joueurs moins connus ou moins habiles en Ligue 1, comme Compan, Fauré, Nouma (8), Brandao, Isabey (7) ou Becanovic, Pedretti, Samson, Vairelles (6)... Ça s'explique notamment parce que les clubs font souvent tourner leurs équipes dans la compétition, et que les clubs de Ligue 2 y ont aussi leur mot à dire, ce qui offre à des joueurs comme Fauré, Samson ou Compan, des expositions plus importantes. Ainsi, à 5 buts, on voit les noms de Darbelet ou Di Rocco apparaitre.

En revanche, les bons buteurs actuels sont moins présents. Si Rémy, on l'a vu, en est déjà à 8, Niang en a mis 6, ainsi que Pujol, Gomis en à 5, tout comme Djibrill Cissé et Gervinho, De Melo et Frau à 4, Giroud et Hazard à 3, ainsi que Lisandro, Diané, Gignac, Jovial et Montano, Nene, N.Roux, Erding, A.Ayew, Oliech, Aubameyang, Sow et Gameiro à 2, etc. Sans parler de Bastos (1) et Kembo, S.Camara, Hoarau, Maïga ou Sagbo (0). Logique : d'abord, ils ne sont pas en fin de carrière et peuvent donc encore marquer d'autres buts ; ensuite, ils tournent de plus en plus souvent et jouent moins, donc.

Voilà, je vous laisse et je vous retrouve pour le bilan de la 32e journée, qui se terminera mercredi ! A plus tard, donc !

mercredi 11 avril 2012

De la théorie du complot

Salut à tous,

Ce soir a lieu, comme vous le savez, le match en retard entre Montpellier et Marseille, qui offre aux Héraultais une occasion unique de compter trois points capitaux d'avance dans la course au titre, par rapport au PSG - à sept journées de la fin, ce serait un énorme avantage, et aux Marseillais de gagner enfin un match après 11 échecs consécutifs dans ce domaine. Au classement, l'OM passerait à la 8e place, maigre consolation, mais gagnerait peut-être aussi un peu de confiance en vue d'un match encore plus important pour lui, celui qui l'opposera à Lyon ce week-end, en finale de la Coupe de la Ligue. Si tant est, bien sûr, qu'en dehors du gain d'un trophée que lui seul ne gagne dans cette décennie, le club olympien soit réellement intéressé par la Ligue Europa, qui coûte cher, rapporte peu, intéresse encore moins (du moins en France, et notamment à Marseille) et qui bouffe de l'énergie et du temps. On peut supposer que si Montpellier avait disputé une compétition européenne cette saison, il ne serait peut-être pas aussi bien classé, mais on ne le saura jamais.

On l'a vu, l'intérêt sportif de ce match en retard est relatif pour les club phocéen. Son intérêt symbolique est double et contradictoire : renouer avec la victoire contre un candidat désormais assumé au titre, ou perdre et ainsi mettre plus qu'un bâton, une buche, un tronc dans les roues parisiennes. Autant que le dépit né de cet enchaînement incroyable de défaites, la solidarité avec leurs voisins montpelliérains, même si les rencontres entre les deux clubs sont souvent heurtées et riches en expulsions, et la haine envers l'ennemi jacobin parlent lorsque certains supporters affirment souhaiter la défaite de leurs favoris, ce soir.

Effacer 1999

Il y a en plus un antécédent à solder, une vieille affaire à régler, un compte à rendre : le fameux titre de 1999, soit-disant offert aux Bordelais de Feindouno par les Parisiens. Une blessure marseillaise qui ne se fermera - peut-être - que si elle est compensée par ce genre de monnaie rendue : une défaite assumée face à un concurrent du PSG pour le titre. Mais revenons plutôt sur cet épisode que les plus jeunes doivent avoir du mal à remettre.

Mai 1999. Le Bordeaux d'Elie Baup et le Marseille de Roland Courbis sont à la lutte pour le titre, très loin devant le troisième, Lyon, qui finira à 9 points du champion girondin. Avant la 32e journée, qui voit Marseille se déplacer au Parc des Princes, l'OM a deux points d'avance sur Bordeaux, à trois journées de la fin (il y avait 18 clubs en Ligue 1 à l'époque). Le titre lui semble promis, surtout que le PSG n'est que l'ombre de celui qui, trois ans plutôt, avait remporté la Coupe des Coupes, et se traîne à la 10e place, à 29 points des Olympiens. Algérino, Rabésandratana, Carotti, Goma, Aliou Cissé, Yanovski, Madar ou Adailton, soutenus, quand même, par Lama, Okocha ou Simone, défient donc en tremblant Blanc, Gallas, Luccin, Pirès, Ravanelli, l'ancien parisien Maurice ou Dugarry. Effectivement, vu comme ça il n'y a pas photo. Ça va être une boucherie.

Et effectivement, il n'y a pas photo, du moins pendant une heure, à l'issue de laquelle l'OM mène au score grâce à un but de Maurice, évidemment. Et là, les probables futurs champions commencent à chambrer sur le terrain, ils tentent des râteaux, des talonnades, ils tricotent. Piqués au vif, les Parisiens, brouillons, maladroits, se réveillent soudain dans les dix dernières minutes, et se mettent même à bien jouer : au terme d'une belle action collective, Simone égalise d'une superbe frappe. Puis, après que Luccin - futur parisien - se soit fait chiper la balle après avoir tenté trois talonnades d'affilée, Madar, déjà passeur sur le premier but, envoie Bruno Rodriguez, entré en jeu à la 60e, dribbler Porato et offrir un succès inespéré aux Parisiens (2-1). Comme je l'ai dit dans un post précédent, ça faisait 4 ans et 5 matches que le PSG n'avait pas battu le géant provençal. Dans le même temps, Bordeaux a gagné à Lens (2-4) : changement de leader.

Le cas Adailton


Deux journées plus tard, Marseille ira gagner à Nantes grâce à Pirès (0-1), et Bordeaux, toujours leader avec le même point d'avance, se déplace lui aussi à Paris. Cette fois, ce sont Ramé, Benarbia, Laslandes ou Wiltord qui sont en face, ce n'est pas mal non plus. L'ambiance au Parc est étrange : une partie des supporters parisiens soutiendront les Girondins, les autres ne diront pas grand chose. Sur le terrain, certains spécialistes affirment plus que jamais que les joueurs parisiens n'ont pas mis le pied, et laissé faire. Francis Llacer, joueur mythique, entré en jeu à la 32e à la place de l'international allemand Christian Wörns, a récemment affirmé qu'il n'était pas le seul à avoir eu quelques "absences" durant ce match. Pourtant, le scenario du match semble infirmer cette analyse.

C'est vrai, le marquage et surtout l'alignement de la défense parisienne est étrange sur les deux buts de Wiltord, le meilleur buteur du championnat. C'est vrai, certains parisiens marchent au moment ou le jeune Feindouno part crucifier Lama à la 89e minute. Rappelons quand même que les Parisiens, neuvièmes, n'avaient plus rien à jouer, et c'était la fin de la saison. En sortant du vestiaire, ils étaient tous en vacances. Je n'excuse pas, j'explique. Je ne suis pas sûr que d'autres équipes dans la même situation sportive auraient eu la lucidité suffisante pour fournir une défense exceptionnelle face à la meilleure attaque du championnat (66 buts, 10 de plus que les Marseillais) à la dernière minute de leur saison. Mais passe encore, ok ils auraient du être meilleurs en défense.

Le problème, ce qui ne colle pas avec ce scenario idéal pour entériner la trahison parisienne, c'est qu'ils sont quand même revenus deux fois au score dans ce match, inscrivant deux buts à Ulrich Ramé par Rodriguez, sur un centre rageur d'Algérino, puis par l'improbable Adailton, servi par Leroy. Vincent Duluc, dans l'Equipe, affirmait hier que le pauvre attaquant brésilien, qui sera ensuite une star en D2 italienne et actuellement... en Roumanie, après avoir été comparé à Romario au début de sa carrière, n'était pas au courant qu'il fallait "laisser gagner Bordeaux". Sûr qu'au moment de fêter son deuxième but de la saison en Championnat (en 12 matches), il avait été accueilli très froidement par les supporters, qui ne pouvaient décemment pas fêter le titre marseillais qui s'annonçait. Mais qu'il y ait eu une véritable consigne au sein de l'équipe, je n'y crois pas beaucoup. Après tout, Adailton n'avait pas dribblé toute l'équipe bordelaise avant de marquer, ni frappé de 40 mètres, non, il avait profité du travail de l'équipe derrière lui, et notamment de Leroy. Et face à des Bordelais qui avaient absolument besoin d'une victoire, ce ne devait pas être chose aisée, surtout si vous avez des consignes pour laisser gagner l'adversaire...


PSG-Bordeaux 1998-1999 par marcotige

Et puis même, après ? A la vue de la saison des trois équipes, une victoire de Bordeaux au Parc des Princes était des plus logiques. Comme Marseille, les Girondins avaient le meilleur bilan à l'extérieur, avec 30 buts marqués en 17 déplacements (28 points chacun au total). A l'inverse, Paris terminera avec le 12e bilan (sur 18, donc) à domicile, avec seulement 7 succès pour 6 défaites, 20 buts marqués et 15 encaissés, une misère. Il n'y avait donc rien d'incroyable à voir la meilleure équipe de France - ou, à la rigueur, une des deux meilleures - s'imposer au Parc des Princes, où 5 autres équipes l'avaient précédée.

Deschamps joue-t-il le jeu ?

Ce qui était illogique, en revanche, c'était de voir Marseille, la bête noire du PSG, s'y incliner ! Il est là, le nœud du problème, finalement. Contre les deux équipes, à deux semaines d'écart, le duo Jorge-Bergeroo, qui dirigeait l'équipe, avait aligné à peu près la même formation - ce que ne va pas faire Deschamps ce soir, puisqu'on devrait voir quelques remplaçants comme Kaboré, Gignac, A.Ayew ou Brandao être titularisés contre Montpellier - à savoir leur équipe type, ce qui ne valait pas grand chose face à ces deux équipes pleines de confiance. Mais au contraire de Bordeaux, qui est allé au bout de son match et a respecté un adversaire qui n'était pas ordinaire, Marseille, face au PSG, a cru que sa tâche allait être aisée, a baissé sa garde et a été puni. C'est là qu'il a perdu le titre de 1999, en perdant à Paris, et pas dans le vestiaire parisien, avant PSG-Bordeaux. Si Marseille avait fait le job contre le PSG, le but de Feindouno n'aurait eu aucune incidence, il aurait été pour la gloire, et l'OM n'aurait pas attendu 11 années de plus pour gagner un titre.

C'est un peu la même chose aujourd'hui, pour le PSG. Si le club parisien n'avait pas récemment lâché des points à Nice (0-0) contre Bordeaux (1-1) ou à Nancy (2-1), trois matches largement à sa portée, il regarderait le match de ce soir qu'avec un intérêt tout relatif, puisqu'il compterait 5 ou 7 points d'avance sur Montpellier. Je n'imagine pas Didier Deschamps, ni aucun de ses joueurs, se dire qu'il faut perdre ce match, histoire de faire perdre le titre au PSG. Anigo, encore... mais pas Deschamps.

Mais le fait d'aligner une équipe B, c'est un peu la même chose quand même, c'est dire à tout le monde, et notamment aux joueurs, qu'au fond ce match, ils s'en fichent, que le championnat ne les intéresse plus. Combien d'équipes en France oseraient aligner volontairement des remplaçants face au leader, quel qu’il soit ? On peut dire que sur ce plan là, le championnat est faussé, et la Ligue, en acceptant ce report, y porte une grande responsabilité. Si Montpellier l'emporte face à ces joueurs sortis du banc, en manque de rythme et de confiance, et s'il remporte le titre d'un ou deux points, les supporters parisiens porteront en eux pour des années l'idée que Marseille a triché, et leur a piqué le titre. Même si, là encore, il y aura des choses à redire.

A plus tard ! Et n'hésitez pas à réagir !

mardi 10 avril 2012

Les improbables héros parisiens du Clasico

Salut à tous,

Petit retour sur le Clasico de dimanche soir. Le but d'Alex, cette tête un peu molle qui rentrait grâce au poteau, m'a fait penser à ces buts marqués par des joueurs qui ont soit marqué le club par un passage éphémère mais réussi, comme Juan Pablo Sorin, ou d'autres qui le marquaient rarement des buts, ou encore d'autres qui, eux, sont restés un peu plus longtemps, sans jamais donner de regrets aux supporters parisiens au moment de leurs départs, comme Kalou, Mendy, Dhorasoo ou Boskovic. Retour sur ces buts décisifs qui ont changé des vies parisiennes... du moins provisoirement, pour certains.



On remarquera que ces buts improbables ont souvent eu lieu au Vélodrome, alors qu'à domicile c'était souvent les "stars" qui brillaient, comme Ronaldinho ou Pauleta.

A plus tard ! Et n'hésitez pas à réagir !