tag:blogger.com,1999:blog-91562595898232401542024-02-22T03:03:07.953+01:00Le blogueur footGildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.comBlogger158125tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-48731878597897367502016-07-10T01:22:00.000+02:002016-07-10T01:22:03.280+02:00La finale des outsiders<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Alors, ça fait du bien non, cette finale qui se présente à nous ce soir ? Ce n’est pas parce que je vous ai oublié ces derniers jours que je ne vais pas me fendre d'un article pour parler un peu de ce match excitant, et qui pourrait sacrer championne d'Europe la génération la plus improbable de l'histoire de l'équipe de France... et aussi du Portugal.<br /><b><br />La défense en chantier</b><br /><br />En effet, on a l'impression qu'on s'apprête à assister à une finale entre deux outsiders de la compétition. Alors certes, on parlait de la France comme d'un possible vainqueur, mais surtout par rapport à sa bonne Coupe du Monde 2014 et à ses résultats amicaux plutôt emballants cette année, et surtout parce qu'elle allait évoluer à domicile, ce qui n'est pas un avantage négligeable, même si aucun pays organisateur n'a remporté son Euro depuis... 1984. Depuis, la RFA en 88, la Suède en 92, l'Angleterre en 96, les Pays-Bas en 2000 et le Portugal en 2004 avaient tous atteint au moins le dernier carré, voire la finale pour les partenaires de Luis Figo et du
jeune Ronaldo. Si ce n'est pas une garantie absolue de victoire, c'est
en tous cas un beau marche pied pour réussir un bon tournoi. Surtout
quand le calendrier est particulièrement favorable (un troisième de
groupe en huitièmes, puis forcément un deuxième en quart, une semaine de
repos avant les huitièmes puis les quarts...).<br /><br />En revanche, on pouvait douter de sa capacité à priver l'Espagne, tenant du titre, ou l'Allemagne, championne du monde, d'un nouveau triomphe, en raison des nombreuses absences qui ont marqué les dernières semaines de sa préparation. En effet, en plus de s'être privée de son meilleur attaquant (Benzema), elle a du enregistrer les forfaits de Debuchy, Varane, Zouma et Mathieu, ainsi que de la suspension préventive - à tort, une injustice flagrante pour ce garçon qui ne méritait pas un tel sort au vu des services rendus - de Sakho. Et ça, ce n'était qu'en défense, puisqu'il manque également au milieu Lassana Diarra, qui avait mis tout le monde d'accord au poste de sentinelle... qui de toutes façons n'existe apparemment plus dans cette équipe, désormais organisée dans un 4-2-3-1 dont plus personne ne voulait entendre parler il y a seulement quelques jours.<br /><br />Les Bleus sont donc partis avec un système défensif ravagé, après avoir finalement appelé en renforts Umtiti, qui était réserviste, et Rami, qui lui était en vacances, et qui a finalement entamé la compétition comme... titulaire, histoire de laisser Koscielny évoluer de son côté favori, le gauche. Et <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpaSRgGVwlcu-TelPyfo-qQHlbhveeV3JT_AZOCzP3R0mfzcV7aqHin5B3pz-cMoyLUjESesX-ILTKcM0QUGNcLVWrE3di0wmzWq1FleaIRYvQroby3eHVyZ0K7QlconkXSNoASnUfS6bw/s1600/Euro-2016-la-finale-ce-sera-France-Portugal-%2521.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="161" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpaSRgGVwlcu-TelPyfo-qQHlbhveeV3JT_AZOCzP3R0mfzcV7aqHin5B3pz-cMoyLUjESesX-ILTKcM0QUGNcLVWrE3di0wmzWq1FleaIRYvQroby3eHVyZ0K7QlconkXSNoASnUfS6bw/s320/Euro-2016-la-finale-ce-sera-France-Portugal-%2521.jpg" width="320" /></a>après des performances extrêmement inquiétantes sur le plan défensif, bizarrement rehaussées par une passe décisive contre l'Albanie (2-0) et une relance elle aussi décisive sur le deuxième but de Griezmann contre l'Irlande (2-1), il a du laisser sa place pour suspension en défense centrale. A qui ? A l'expérimenté Mangala, fort de ses 7 sélections, ses 30 matches de Ligue des Champions et ses 48 matches de Premier League, logiquement ? Ah non tiens, Deschamps fera finalement confiance à Umtiti, zéro sélections et 7 matches de C1 pour toute expérience internationale. Avec en plus le désavantage de faire changer Koscielny de côté. Côté pari risqué, ça se posait là.<br /><br />Et pourtant, après un premier match marqué par une timidité extrême, et pas seulement dans les relances, dans les duels aussi, le futur Barcelonais, que j'imaginais mal détrôner Mascherano dans la défense de Luis Enrique, a plus qu'assuré face à l'Allemagne, il a impressionné. Intraitable dans les duels, il a surtout brillé par ses montés et la qualité de ses relances. Bref, ce total bizut du haut niveau a sorti un match exactement comme il le fallait, et même plus. Complètement improbable.<br /><br /><b>Du 4-3-3 au 4-2-3-1</b><br /><br />D'une manière générale, la performance générale des Bleus est complètement illisible. Pendant trois ans et demi, à partir du fameux France-Ukraine de novembre 2013 (3-0), elle a évolué dans un système qui donnait satisfaction à tout le monde, du sélectionneur aux médias en passant par les joueurs, le 4-3-3. Face à l'Albanie, pour faire tourner et mettre Payet au cœur du jeu tout en faisant souffler Griezmann, Deschamps tente le 4-2-3-1 qui avait pourtant déjà échoué face à l'Albanie, un an plus tôt (0-1). Face au nouvel échec qui s'annonce, le sélectionneur repasse en 4-3-3 à la pause, la France joue mieux et fini par s'imposer (2-0). Oublié le 4-2-3-1 ? Que nenni. Face à l'Irlande, les Bleus piétinent face à une Irlande bien en place et qui mène à la pause (0-1). La Dèche repasse en 4-2-3-1 avec l'entrée de Coman, les Irlandais, qui ont eu trois jours de moins de récupération, se désagrègent défensivement, exactement comme ils l'avaient fait contre la Belgique en poule (0-3), et tout d'un coup tout le monde trouve le 4-2-3-1 génial. Allez comprendre.<br /><br />Du coup, Deschamps change encore de système de départ en conservant le 4-2-3-1 de la fin du match face aux Verts, mais avec Sissoko à la place de Coman. Je ne sais pas qui a trouvé que Sissoko, avec sa technique de terrassier, ferait un bon ailier, mais apparemment il a convaincu tout le monde. En fait d'ailier, il s'agit surtout d'un second latéral qui sécurise le couloir de Sagna, qui n'était pourtant pas le plus poreux des deux... je ne sais pas si vous me suivez, même moi j'ai du mal. Rassurez vous, c'est là que les essais se terminent. Mais avouez tout de même que cette multitude changements ne respire pas la maturité tactique ni la sérénité. Mais c'est passé. A chaque fois de façon ric-rac, hormis contre l'Islande, mais il n'y a que le résultat qui compte, parait-il.<br /><br /><b>La chance tourne</b><br /><br />C'est le point commun que la France partage avec son hôte de ce soir. Le Portugal, qui s'appuie peut-être sur sa plus faible génération sur le plan des individualités depuis 20 ans - suffit de revisionner ses matches des Euros 96, 2000 et 2004 pour s'en rendre compte -, qui s'est qualifié dans le groupe le moins difficile qui soit - Albanie, Danemark, Serbie, Arménie - et qui a franchit sa redoutable poule - Autriche, Hongrie, Islande - au prix de trois nuls et d'une troisième place miraculeuse, a bataillé ensuite pour éliminer des Croates pourtant favoris, après le pire match du tournoi sans doute (1-0 a.p.), puis une Pologne qui avait pourtant ouvert le score (1-1, 5-3 tab) et enfin des Gallois privés de leur passeur Ramsey (2-0). Un parcours du combattant qui forge un groupe, le rendant mentalement fort et presque invincible...<br /><br />La Selecao qui a eu deux phases dans cet Euro. Durant les trois matches de sa poule, elle a largement dominé ses adversaires, frappant 69 fois face à l'Islande (1-1), l'Autriche (0-0 et un penalty raté par Ronaldo) et la Hongrie, qui a mené à trois reprises sur trois tirs lointains, dont deux déviés, tandis que le Portugal égalisait à chaque fois sur trois buts superbes, dont un doublé de sa star (3-3). Bref, au premier tour, le Portugal était maudit, mais il a bien appris sa leçon. A partir des huitièmes, il s'est refermé sur lui-même. Carvalho écarté en défense, au profit de Fonte puis Alves, avec la blessure de Pepe, Moutinho mis sur le banc au profit du plus obscur Adrien Silva, il ne domine plus outrageusement - et vainement - et attend patiemment la première erreur de son adversaire, avec succès à chaque fois. Bref un profil cynique, bien dans l'heure du temps, à l'époque des Mourinho et autre Simeone, et surtout qui a permit de faire tourner la chance dans le bon sens. Depuis, le Portugal n'impressionne plus personne mais se qualifie à chaque fois, en donnant l'impression que rien ne peut lui arriver.<br /><br /><b>Deux blocs soudés</b><br /><br />Bref, deux équipes improbables, qui n'ont impressionné aucun observateur neutre, si l'on excepte la démonstration française face à l'Islande. Objectivement, hormis Griezmann et Ronaldo, et éventuellement Pogba ou Pepe, combien de joueurs de ces équipes pourraient se targuer d'être le meilleur d'Europe à son poste ? Il s'agit certes de collectifs soudés, à l'état d'esprit pour l'heure exemplaire, forgé dans la difficulté. Mais ce sont aussi deux équipes dont les défauts sautent aux yeux, la défense côté français, l'animation et l'efficacité offensive côté lusitanien, du moins jusque là (ne nous portons pas trop malheur non plus...). Deux équipes qui ont battu des équipes qui leur était indiscutablement supérieures sur le papier (l'Allemagne, qui a dominé la France tactiquement et techniquement, sans être aidée par la réussite ni les évènements, ou la Croatie pour le Portugal). Deux équipes qui ont signé des matches aux scenarii serrés et à la conclusion souvent tardive, dans un Euro il est vrai avare en scores larges.<br /><br />Un match plus indécis qu'il n'y paraît. La certitude qui semble habiter à la fois les médias et l'opinion que la finale est gagnée d'avance me fait très peur, parce que c'est exactement ce qu'espèrent les Portugais : que leur hôte les sous-estime. Ronaldo, pour qui c'est peut-être la dernière chance de remporter un trophée avec son pays, ne vise rien d'autre que la victoire, et il a pris l'habitude de réaliser ses objectifs durant sa longue carrière. Cette équipe va se laisser dominer, et à mon avis il ne faudra pas beaucoup d'occasions à son buteur pour crucifier des Bleus trop confiants.<br /><br />Espérons que cette jeune équipe, insouciante, un peu folle et si imprévisible, qui a eu la possession durant tout le tournoi avant de signer un match d'équipe de CFA 2 en Coupe de France face à un club pro, en demi-finale face à l'Allemagne, saura garder ses nerfs pour imposer son jeu et pourra compter, croisons les doigts, sur un nouveau grand match de sa nouvelle star, Antoine Griezmann. Ce serait le titre le plus improbable de notre histoire, encore une fois. Mais ça ne nous empêchera pas de le célébrer, s'il survient.<br /><br />Allez les Bleus ! Et à lundi !</span></i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpaSRgGVwlcu-TelPyfo-qQHlbhveeV3JT_AZOCzP3R0mfzcV7aqHin5B3pz-cMoyLUjESesX-ILTKcM0QUGNcLVWrE3di0wmzWq1FleaIRYvQroby3eHVyZ0K7QlconkXSNoASnUfS6bw/s1600/Euro-2016-la-finale-ce-sera-France-Portugal-%2521.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a></span></i></div>
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<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-39012375669538642932016-06-27T11:15:00.002+02:002016-06-27T11:44:11.962+02:00En route pour le quart !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Salut à tous !<br /><br />Après un intermède suite au match de la Suisse, que votre serviteur n'avait pas pu voir en entier et donc pas pu noter, revenons sur la performance des Bleus, hier après-midi face à des Irlandais accrocheurs mais limités, comme attendu. Des Verts qui avaient bénéficié de trois jours de récupération de moins, ce qui s'est senti à partir de l'heure de jeu. Les Bleus, étouffés et en manque de rythme (une semaine de repos, c'est pas un peu trop ?) on mis une mi temps et un changement tactique pour prendre la mesure d'Irlandais plus Italiens que Britanniques dans leur façon de gérer le temps... une victoire au final méritée, mais qui démontre que la France, dont tous les adversaires dans sa poule sont déjà rentrés chez eux, et qui n'a toujours pas rencontré un gros morceau, ne semble avoir de marge sur personne. Mais semble aussi posséder des joueurs capables également de battre n'importe qui.<br /><br /><b>Lloris (6) :</b> Encore un match difficile à noter pour le gardien des Spurs, qui n'a pas été inactif, n'a rien pu faire sur le penalty de Brady, sur lequel il a été pris à contrepied - au passage, de nombreux <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9l1cwrvHs5X2WnyM5hImuQkDHYAFyKuTihlLQQOgWIUPK6WywWFnTcsIrM_0THw4NYQcraeeu-CeenniSi_Smd0m28UYp1V7iaoUHJBVSTztN3xzqB3maEbTrdN_eJmTT5qJdN9VVSuSu/s1600/griezmann-e1466955343180.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="182" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9l1cwrvHs5X2WnyM5hImuQkDHYAFyKuTihlLQQOgWIUPK6WywWFnTcsIrM_0THw4NYQcraeeu-CeenniSi_Smd0m28UYp1V7iaoUHJBVSTztN3xzqB3maEbTrdN_eJmTT5qJdN9VVSuSu/s320/griezmann-e1466955343180.jpg" width="320" /></a>penaltys sont manqués dans cet Euro, hormis contre nous... - mais qui a vécu la seconde mi-temps de loin. Étonnant de voir combien il est si mal protégé par une défense en
grande difficulté, et combien il a si peu d'arrêts à effectuer
finalement...<br /><br /><b>Sagna (6) :</b> On pouvait avoir des craintes sachant qu'il n'a jamais brillé en Bleu et qu'il n'était sensé être que le remplaçant de Debuchy. Mais force est de constater que pour l'instant, Sagna réussit un Euro honnête. Lui ne fait pas d'erreur, il a plutôt bien tenu son couloir, et apporte son écot offensif, à l'image de son centre décisif pour Griezmann (58e), qui a soulagé tout le monde. Sa 5e passe décisive en Bleu, sa 2e de l'année, le troisième bilan pour un latéral droit français derrière Sagnol (12) et Thuram (7), et autant que Amoros, qui comptent tous plus de sélections que lui. Pas si mal pour quelqu'un qui n'apporte rien offensivement...<br /><br /><b>Rami (3) :</b> Un des deux gros problèmes de la France en défense. Déjà peu rassurant depuis le début de la compétition, il a probablement sorti son plus mauvais match de la compétition. Le rappelé de la dernière heure est d'abord à l'origine de la faute de Pogba sur Long dans la surface, qui provoquera le penalty irlandais (2e), puis à l'origine du carton qui privera Kanté du quart de finale (27e). En deuxième mi-temps, ses lacunes tactiques ont encore failli coûter très cher à la son équipe, même si c'est une de ses relances qui provoque le deuxième but. Lui même suspendu pour le prochain match, sa place sera mis en balance si son remplaçant, probablement Mangala, réussit une bonne performance...<br /><br /><b>Koscielny (5) :</b> Pas simple de devoir à la fois se coltiner des attaquants aussi accrocheurs que Long et Murphy, mais aussi de devoir couvrir et rattraper les erreurs de son partenaire dans l'axe... parfois bousculé, le Gunner a tenu bon et fait le job. Mais sa relance limitée rapporte peu à son équipe, qui peine à repartir de ses bases arrières.<br /><br /><b>Evra (4) :</b> Aussi indispensable par son état d'esprit et son expérience qu'inquiétant par ses déficiences défensives et son inutilité offensive. Problème, pour être un leader écouté, il faut a priori être irréprochable sur le terrain, ce que le joueur de la Juve n'est clairement pas. Dommage que Deschamps n'ait pas profité du match de la Suisse pour essayer Digne... trop tard maintenant, il va falloir faire avec lui.<br /><br /><b>Kanté (5) :</b> Son match le plus difficile de l'Euro. Peu aidé par ses partenaires qui n'évoluaient pas forcément à leur meilleure place, il a gratté beaucoup de ballons, comme à son habitude, mais a eu du mal à les bonifier dans la première relance, face au bloc irlandais. Suspendu pour le quart de finale, il manquera malgré tout clairement. Qui le remplacera, Cabaye poste pour poste ou Coman dans un 4-2-3-1 ? Voilà qui va occuper les médias pendant une semaine... et Deschamps aussi. <b>Coman (7)</b> qui a beaucoup apporté face à des adversaires certes fatigués, mais qu'il a su éreinter par ses dribbles et sa vitesse, sans pour autant se montrer décisif. L'ailier du Bayern a clairement dépassé Martial dans l'esprit du sélectionneur au poste de premier remplaçant offensif. Remplacé par <b>Sissoko </b>à la 93e.<br /><br /><b>Matuidi (6,5) :</b> Étrangement placé côté droit, un poste inédit pour lui, pour faire place à Pogba, droitier qui apparemment ne peut pas évoluer à droite du milieu, le Parisien a logiquement eu du mal à se situer et n'a jamais pu se mettre dans le sens du jeu. Replacé à gauche après les citrons, il a pu beaucoup plus apporter, dans le pressing et la verticalité, à l'image de cette frappe à la 55e, qui a su secouer le cocotier. Toujours indispensable malgré les errements tactiques de Deschamps, qui lui demande à peu près tout et son contraire depuis le 10 juin. <br /><br /><b>Pogba (5) :</b> Placé à son poste favori, axial gauche, comme à la Juve, il ne pouvait pas plus mal débuter son match avec cette faute idiote sur un Long pourtant pas forcément dangereux. Cette erreur de débutant plombe un match par ailleurs pas si raté que ça, loin de là. Sans doute désireux de se rattraper, il s'est montré très actif, puissant, il a créé des différences au milieu, mais n'a pas réussi à être décisif. Je veux bien qu'on ne l'aime pas, mais il faut aussi qu'on me dise qui montre autant de qualités au milieu dans ce groupe. Il lui manque juste de devenir décisif, comme Griezmann.<br /><br /><b>Griezmann (8) :</b> Ce dernier ne réalise pas dans le jeu un Euro meilleur que Pogba, mais lui se montre décisif, et c'est ce qu'on retiendra au final. Baladé côté droit en première période, il s'était montré un peu plus actif que lors de ses premiers matches, sans réussir à briller. Replacé dans l'axe, face à une défense moins attentive, il a su faire la différence, bien servi par Sagna et Giroud. Ça fait longtemps qu'on n'a pas pu compter sur un joueur aussi décisif dans les grands matches, alors savourons, et prions pour que ça dure une ou deux semaines de plus.<br /><br /><b>Payet (5,5) :</b> Il va pouvoir laisser la place de sauveur de la nation, qu'il occupait depuis quelques semaines, à l'attaquant de l'Atletico. Ca doit faire un moment qu'il n'avait pas traversé deux matches consécutifs sans être décisif, même s'il décale bien Sagn<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">a sur l'égalisation</span>. Le Hammer s'est une nouvelle fois beaucoup montré mais il n'a pas toujours réussi à impulser le bon tempo à son équipe et à trouver ses attaquants dans de bonnes conditions. Ses adversaires le surveillent de plus en plus, ce qui est logique.<br /><br /><b>Giroud (5,5) :</b> Comme d'habitude isolé dans cette équipe qui éprouve tant de difficulté dans le jeu, il a parfois manqué de promptitude et d'anticipation sur certaines situations, notamment en première mi-temps. Il n'a cette fois ci raté aucune occasion, vu qu'il n'en a pas eu à négocier. Malgré tout, son bilan est rehaussé par cette splendide remise de la tête en déséquilibre pour Griezmann sur le second but (61e), mais aussi par cette passe qui lance Griezmann, ce qui provoquera l'expulsion de Duffy (66e). Quand ils se trouvent, ce qui n'est pas aussi fréquent que ça, ces deux là peuvent faire mal. Remplacé à la 73e par <b>Gignac (5)</b>, qui aurait pu profiter des largesses de la défense irlandaise en fin de match mais qui a tout mis à côté ou sur le poteau. Dommage.<br /><br />Voilà, sur ce à plus tard !</span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-56297934222265298502016-06-23T11:21:00.001+02:002016-06-24T00:47:01.478+02:00Place aux huitièmes !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Salut à tous,<br /><br />Voilà le premier tour s'est terminé hier soir, en nous donnant enfin quelques émotions, du moins dans le groupe F, avec notamment la qualification surprise de l'Islande et le match fou - et riche en but, enfin ! - entre la Hongrie et le Portugal. Avant le début des huitièmes de finale, samedi, on va faire un petit bilan de ces 36 premiers matches. Il n'en reste plus que 15, déjà...<br /><br /><b>Un désert de buts</b><br /><br />D'abord, revenons rapidement sur ce qui, selon moi, caractérise vraiment cette 15e édition de l'Euro : le nombre absolument lamentable de buts. On en est à 69 buts en 36, soit 1,92 par rencontre, un but toutes les 46 minutes environ. Moins d'un but par mi-temps ! Vous allez me dire que c'est ma marotte et que ça reste un détail, mais pas du tout : parmi les 14 anciennes éditions, seuls les Euros 1968 (1,4), 1980 (1,93) - les deux se déroulant en Italie, étrangement - et 1996 (2,06) s'étaient approchés de nos chiffres actuels (1,92). Mais le premier ne comportait que 4 matches, le deuxième, 14, et le troisième, 31, des diviseurs moins représentatifs. Là, on est déjà à 36 matches, et hormis hier à Lyon, donc, on n'a pas eu droit à un seul match échevelé entre deux équipes
offensives, qui osent mettre un peu de côté l'obsession du bloc équipe
et de la défense à outrance. Ça a sûrement choqué les adeptes d'Aimé
Jacquet et de Mourinho, c'est peut-être logique que ce genre
d'évènements se raréfient à l'approche des sommets, mais ça fait du bien
quand même. Parce que le foot, ça reste les buts et non l'absence de
buts, désolé. Personne ne va au stade en rêvant d'un duel tactique entre
deux équipes bien en place.<br /><br />Lors de ces troisièmes matches de poule, on a ainsi une nouvelle fois touché le fond, avec 22 buts (1,83), comme lors de la première journée. Hier soir, pour la conclusion du trépidant groupe E (10 buts en 6 matches, seul le groupe C, celui de l'Allemagne, fait pire, avec 7 buts), on a failli avoir droit à deux 0-0 pour conclure. Les 0-0 qui sont finalement assez nombreux (4, soit 11,1 %) mais qui sont <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgawgzPJJD8Kvg23QFgSYkPF0qqnV__JBOrhq4Ms_KL0rf3m-h3YFgROvYalwvpJ7pGf61iaf44cElyi7Y-Buga1sbuDYEHnfZLp7tK3matLFtcO_csQ5IzfsZlF5JBuR1TIo2X9O8JOTRo/s1600/Sans+titre+1.bmp" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgawgzPJJD8Kvg23QFgSYkPF0qqnV__JBOrhq4Ms_KL0rf3m-h3YFgROvYalwvpJ7pGf61iaf44cElyi7Y-Buga1sbuDYEHnfZLp7tK3matLFtcO_csQ5IzfsZlF5JBuR1TIo2X9O8JOTRo/s320/Sans+titre+1.bmp" width="320" /></a>devancés par les 1-1 (5), les 2-1 et les 2-0 (6) et surtout les 1-0, évidemment (10, soit 27,8 %). 69 % de matches à deux buts ou moins... on s'est régalé, avouez le. Résultat, la moitié des équipes engagées ont marqué moins de 3 buts, trois d'entre elles - toutes éliminées, dieu merci - n'ont marqué qu'une fois, et l'Ukraine, elle, n'y est jamais parvenu. Qualifiée de justesse lors des barrages, elle restera l'anonyme de cet Euro.<br /><br />Les buts qui ont du mal à survenir avant la 30e minute (15,9 %), plutôt lors des quarts d'heure avant et après la pause (39,1 %) et évidemment en fin de match (28,9 %). Il vaut donc mieux être patient dans cet Euro...<br /><br /><b>Les Britanniques en force</b><br /><br />Ils étaient déjà nombreux - <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">4</span>, sur <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">5</span> au total - et les pays des iles Britanniques, dont certains étaient pourtant peu habitués à ce genre d'évènements, ont justifié leur présence en masse en se qualifiant toutes pour les huitièmes de finale. Au point que deux d'entre elles, qui disputent pourtant leur premier Euro, à savoir l'Irlande du Nord et le Pays de Galles, s'affronteront samedi au Parc des Princes pour une place en quart de finale ! Les Nord-Irlandais qui se qualifient d'extrême justesse, puisque ce sont les seuls des 16 qualifiés à passer ce tour avec 2 défaites au compteur... et les seuls, avec le Portugal, à n'avoir récolté que 3 points lors de ce premier tour. Merci au merveilleux et si lumineux système des 4 meilleurs 3es... vivement le prochain Euro.<br /><br />Si ce passage à 24 équipes a permis, logiquement, d'ouvrir la porte à de nombreuses nouvelles nations, qui se sont d'ailleurs toutes bien comportées, si ce n'est au niveau du jeu, puisqu'elles ont quasiment toutes passé leur temps dans les 16 mètres à défendre en attente d'un contre, au moins au niveau des résultats, 3 des 4 bizuts ayant passé le cut (Irlande du Nord, Pays de Galles et Islande, seule l'Albanie restant à quai), il aura surtout permis aux grosses équipes d'éviter une élimination précoce. Le passage à six poules leur a évité de s'affronter prématurément, déjà, et la qualification de 16 équipes sur 24 leur a évité de trop suer pour passer au tour suivant, notamment le Portugal, troisième de sa poule derrière les terribles Hongrois et Islandais (!) et sans gagner le moindre match... du coup, tous les gros sont là.<br /><br />Je dirais même plus : hormis ces mêmes lusitaniens, qui sont récompensés de leur "splendide" parcours en se retrouvant dans la partie de tableau la plus favorable, et de loin, avec pour seuls écueils leur prochain adversaire croate - la meilleure équipe de ce premier tour, selon moi, ce qui ne lui garantie rien - peut-être les Gallois de Bale en quart et éventuellement la Belgique, en demi-finale, tous les gros se retrouvent du m^me côté. La France, l'Espagne et l'Italie, qui elles se sont qualifiées avant même leur troisième match, se retrouve coincées ensemble dans le même tableau, en compagnie de l'Allemagne et de l'Angleterre... le charme des tableaux pré établis. On aura donc un finaliste surprise, face à un survivant, probablement un très gros mais qui aura du batailler pour arriver au Stade de France.<br /><br /><b>Le Real Madrid bien représenté, pas la Ligue 1</b><br /><br />On l'a vu, on a peu de buts mais on a quand même des buteurs en forme, avec déjà deux joueurs à 3 buts - Bale et Morata - suivis de 7 joueurs à 2 buts - Lukaku, Perisic, Payet, Dzsudzsak, Ronaldo, Nani et Stancu. Par clubs, le champion d'Europe, dont la victoire en C1, aidée par un parcours clément et une victoire heureuse aux tirs aux buts, justifie pourtant pleinement son rang, puisque ses pensionnaires ont déjà inscrit 7 buts, sachant qu'il manque Benzema dans le lot. Suivent trois équipes à 3 buts, l'Inter Milan et... deux équipes turques, le Fenerbahce et Bursaspor, 11e de son championnat ! Le premier profite des deux buts du Portugais Nani, et l'autre de ceux du Hongrois Dzsudzsak et de celui du Tchèque Necid. La Toto Super Lig qui se comporte particulièrement bien, puisqu'elle se classe 4e des championnats les plus représentés, avec 9 buts, soit plus que l'Allemagne (6) et derrière l'Angleterre (17), l'Espagne (12) et l'Italie (10) !<br /><br />Et le championnat de France me direz vous ? Rien, nada. Malgré 22 représentants - dont 5 gardiens -, soit le 8e contingent du lot, aucun d'entre eux n'a réussi à marquer. Ibrahimovic et Sigthorsson, malgré un temps de jeu conséquent, sont resté muets, tandis que Grosicki, Eder et surtout Batshuayi ont très peu joué... le seul joueur de Ligue 1 ayant brillé, finalement, c'est Subasic, le gardien croate, qui a stoppé le penalty de Ramos contre l'Espagne... malgré tout tout n'est pas perdu, ils sont encore 18 qualifiés pour les 8es, dont 5 gardiens, encore. A noter que dans le même temps, les championnats russes (3), suisses (2), écossais, hongrois, néerlandais, tchèques, suédois, et même chinois et qataris sont représentés dans le classement... il serait temps de rapidement réparer cette anomalie. Si c'en est bien une...<br /><br />Bonne nouvelle, on a également deux passeurs à 2 unités, Hazard (Belgique) et Ramsey (Galles). L'Euro est pauvre en buts, mais le taux de buts sur passes décisives dans le jeu est très élevé (71,6 %), ce qui est un gage de qualité de jeu. Si on cumule buts et passes, Bale et Morata sont rejoints en tête des joueurs les plus décisifs par Payet, Perisic, Ronaldo (2+1) et Ramsey (1+2). Par équipe, la Croatie, l'Espagne (5+4) et le Pays de Galles (6+3) sont les équipes qui se comportent le mieux, devant la Belgique, la France et le Portugal (4+4). <br /><br />Voilà, espérons que les matches à éliminations directes se montreront plus ébouriffants, mais ce n'est pas la tendance des derniers grands tournois (2,2 buts en 2014, 2,14 à l'Euro 2012...). En tous cas sur le papier ils sont alléchants. A plus tard !</span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgawgzPJJD8Kvg23QFgSYkPF0qqnV__JBOrhq4Ms_KL0rf3m-h3YFgROvYalwvpJ7pGf61iaf44cElyi7Y-Buga1sbuDYEHnfZLp7tK3matLFtcO_csQ5IzfsZlF5JBuR1TIo2X9O8JOTRo/s1600/Sans+titre+1.bmp" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a></span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-11011463434101853572016-06-16T11:34:00.001+02:002016-06-16T11:34:29.665+02:00Et à la fin, Payet marque (2)<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Salut à tous,<br /><br />Deuxième match et deuxième victoire quasi miraculeuse pour les Bleus, qui ont encore du attendre les derniers instants pour l'emporter. Ils ont certes réussi là où, face à des oppositions du même style, ultra défensives, à la limite de la caricature, le Portugal ou l'Angleterre, par exemple, avaient échoué. Mais ils ne pourront pas toujours compter sur une erreur de marquage de l'adversaire en fin de match.<br /><br /> Deschamps, écoutant une nouvelle fois un peu trop les médias, avait étrangement changé un système qu'il était pourtant sensé avoir travaillé durant deux années de matches amicaux, et même avant, au bout de seulement un match moyen de son équipe, et ça a failli lui coûter cher. Comme quoi, le sélectionneur, déjà obligé d'improviser en défense suite aux nombreuses défections, semble y avoir pris goût. Son retour au 4-3-3, dès la mi temps, lui a sauvé la mise, mais il serait judicieux que face à des oppositions plus relevées, dès dimanche contre la Suisse par exemple, il limite un peu plus ses petits essais... la compétition, ça ne sert pas à ça.<br /><br />Deuxième séance de notes de votre serviteur :<br /><br /><b>Lloris (5,5) :</b> Le gardien des Spurs auraient pu prendre une semaine de vacances supplémentaire, tant il n'a rien eu à faire, ou presque, durant les deux premiers matches des Bleus. Aucun arrêt à effectuer hier soir pour l'ancien Niçois, sauvé par son poteau en début </span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid6tsAfmZAIHGcuCHuIPg_sCp03jbj_atfYuw_SXHQvo-AA3cX2cFw2zdEJcZ27htuxeahbYUpEvljnJLxez7djpaX1YyxXJo3s5yDCjD1jhg0RF8bSPhHEggox1mm_JAuMjw1XwgiJcdj/s1600/foot.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid6tsAfmZAIHGcuCHuIPg_sCp03jbj_atfYuw_SXHQvo-AA3cX2cFw2zdEJcZ27htuxeahbYUpEvljnJLxez7djpaX1YyxXJo3s5yDCjD1jhg0RF8bSPhHEggox1mm_JAuMjw1XwgiJcdj/s320/foot.jpg" width="320" /></a></div>
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de seconde mi-temps malgré tout. Son tournoi n'a pas encore commencé malgré une défense qui le protège moyennement, espérons qu'il garde le rythme pour la suite.</div>
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<b>Sagna (5) :</b> Guère secoué dans son couloir, ou Lenjani l'a laissé tranquille, le Citizen n'en a pas vraiment profité pour apporter le surnombre et aider Coman à se débarrasser de ses deux cerbères habituels. Pour lui aussi, on attend de voir - avec un peu de crainte, je l'avoue - que l'opposition se corse pour avoir un avis plus tranché.</div>
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<b>Rami (5,5) :</b> Encore un match où certaines de ses interventions et surtout ses relances folkloriques n'ont pas rassuré les suiveurs des Bleus pour la suite de la compétition. La menace de Sadiku était pourtant relative... au final il sauve son match - et sa note - grâce à ce centre venu d'ailleurs qui offre le but de la victoire à Griezmann, suite à un corner (1-0, 90e). Un centre comme jamais, peut-être, Sagna n'en a fait en 59 sélections...</div>
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<b>Koscielny (5) :</b> Peu embêté par Sadiku, l'ancien Merlu a fait le job, sans en faire trop, ou même plus. On peut lui reprocher de ne pas avoir su apporter le surnombre quand le milieu français piétinait en première période... et la relance reste son talon d'Achille.</div>
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<b>Evra (4) :</b> Contrairement à son collègue de l'aile droite, lui n'a pas attendu de croiser des clients dans son couloir pour sérieusement inquiéter son monde. Auteur d'une grosse faute sur Lila juste avant la pause, avec un pied à auteur du visage qui aurait pu lui valoir un rouge mais qui ne lui couta même pas un jaune (!), le Turinois a souffert, et toutes les occasions albanaises sont venues de son côté. Du mieux en deuxième, quand la menace adverse se fut éteinte, mais il partait de tellement loin...</div>
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<b>Kanté (6) :</b> Dans le 4-2-3-1 expérimental - et foiré - de Deschamps, il eut du mal à avoir son rendement habituel, mais gratta son écot de ballons, même s'il parut parfois isolé. Replacé en sentinelle après l'entrée de Pogba, le champion d'Angleterre fut encore plus actif, et se présenta même plusieurs fois aux avant postes pour tenter sa chance, en vain. Comme c'est parti, il va falloir du courage à ses concurrents pour lui prendre sa place. Quels concurrents, d'ailleurs ?</div>
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<b>Matuidi (5) :</b> Le Parisien parut encore plus perturbé par le changement tactique de son sélectionneur. Depuis combien d'années Matuidi avait-il évolué à deux en milieu défensif ? Déjà brimé tactiquement contre la Roumanie, il fut privé de ses percées habituelles pour rester bien sagement en place afin de protéger sa défense. Lorsque le milieu repassa à trois, on le vit tout de suite beaucoup plus actif, et failli offrir un but à Coman en déviant un ballon dans le surface. Imprécis, parfois brouillon, il demeure malgré tout indispensable par son état d'esprit et sa propension au dépassement de fonction. Tant qu'on le brime pas trop... le faire souffler face à la Suisse ne serait par contre pas une idée désastreuse.</div>
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<b>Coman (5) :</b> Le plus jeune des deux ailiers titularisé par Deschamps s'en est sorti un peu mieux que son compère de l'aile gauche, mais malgré toute sa vitesse, sa technique, ses roulettes et son talent, il ne peut pas faire de miracles. Régulièrement opposé à deux adversaires et guère aidé par Sagna, il fit quelques différences et failli même marquer juste après la pause, mais face à ce genre d'oppositions, son profil est pour moi inutile, tant il ne peut prendre de la vitesse. Son remplaçant, <b>Griezmann </b>(68), trouva lui la faille en fin de match (90e), après avoir été très discret encore une fois. Mais lui aussi, il demeure indispensable par son efficacité et sa dangerosité.</div>
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<b>Payet (7,5) :</b> Moins flamboyant que face à la Roumanie, parfois empêtré dans l'axe sur-bondé de l'Albanie, le meneur de jeu des Bleus était sensé avoir plus de choix avec ces trois attaquants qui l'entouraient avant la pause, mais ça ne s'est pas vu. Paradoxalement, c'est avec la sortie de l'un d'entre eux qu'on l'a vu plus libéré. En faux ailier, il a pu plus apporter grâce au soutien de Pogba et Matuidi. Au-dessus techniquement, il ne s'est pas montré décisif, si ce n'est son but anecdotique de la 96e minute. Mais lui aussi aura du mal à perdre sa place d'ici à la fin du tournoi...</div>
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<b>Martial (4,5) :</b> Les commentaires sont sévères avec le Mancunien depuis hier. Lui qui n'évoluait pas à son poste de prédilection, rappelons le, il faisait face au latéral droit titulaire de Naples, Hysaj, auteur d'un match énorme défensivement, soutenu qui plus est par Lila, latéral droit du PAS Giannina, en Grèce, et n'a guère été aidé par Evra sur le plan offensif. Il n'a donc jamais pu faire de différences, même si son entente avec Payet me parut intéressante par séquences. Remplacé dès la pause par <b>Pogba (5)</b>, qu'on vit beaucoup, voulant manifestement se montrer, mais qui alterna le bon et le moins bon. Son jeu long reste un régal, mais il ne fait pas toujours les bons choix. A mon avis il se met trop de pression, ce qui le fait déjouer... Deschamps doit le conforter et l'inciter à jouer plus simple. On a vu malgré tout que l'Equipe de France joue mieux avec lui que sans, et qu'on n'a pas d'alternative véritable sur le banc, même si Cabaye et Schneiderlin n'ont toujours pas joué...</div>
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<b>Giroud (4,5) :</b> Comme face à la Roumanie, son jeu de tête avait manifestement besoin d'un petit réglage. Sauf que cette fois, il n'a pas pu faire faute sur le gardien pour marquer un but heureux et sauver son match, par ailleurs honorable sur le plan de la combativité. Mais il fut très difficilement trouvé par ses partenaires, et quand ce fut le cas, il mit tout à côté ou sur le poteau. Il n'aura pas toujours 5 occasions par matches pour marquer un but.</div>
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Voilà, à plus tard !</div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-6246381783150680852016-06-11T10:04:00.002+02:002016-06-11T10:05:13.571+02:00Et à la fin, Payet marque<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Salut à tous !<br /><br />Au lendemain de cette victoire des Bleus enfantée largement dans la douleur - logique pour une entrée en matière, pour une équipe relativement jeune - je vais me lancer à mon tour dans l'exercice si peu objectif de la notation des joueurs. Souhaitez moi bonne chance et soyez indulgents, merci...<br /><br /><b>Lloris (7) :</b> Ou l'art de réussir à noter un gardien lorsqu'il n'a (quasiment) rien eu à faire. Hormis cet arrêt réflexe étonnant à bout portant face à son futur bourreau sur penalty, Stancu, dès la 4e minute - mais est-ce lui qui a sorti un grand arrêt ou est-ce l'attaquant de Gençlerbirligi qui s'est manqué ? - et ce penalty où il ne peut rien, le capitaine des Bleus n'a eu qu'à gérer quelques dégagements. Cet arrêt, qui a permit aux Français de ne pas partir d'entrée avec un lourd handicap, lui garanti malgré tout une bonne note.<br /><b><br />Sagna (5,5) :</b> D'accord, ce n'est pas Dani Alves, même si on l'a parfois vu franchir la ligne médiane, au point de presque offrir un but à Griezmann en première mi-temps. Mais, même si les Roumains ont moins attaqué de son côté que de celui d'Evra, il a relativement bien </span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVpi0ELILLFSDxkvD43UB2U1eXieFPdx7tZo0FlB7l73cqjDYmcWp73sNLF0ukosdcZz5LmI1Qxlf_5dK2Fq38IK8ep9Jne0g3IOtz014K6UlVlEon10CUPZoRWB2D4FcLEmrQgXYRih7O/s1600/15227171-euro-2016-payet-etincelant-griezmann-decevant-5-choses-a-retenir-de-france-roumanie-2-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVpi0ELILLFSDxkvD43UB2U1eXieFPdx7tZo0FlB7l73cqjDYmcWp73sNLF0ukosdcZz5LmI1Qxlf_5dK2Fq38IK8ep9Jne0g3IOtz014K6UlVlEon10CUPZoRWB2D4FcLEmrQgXYRih7O/s320/15227171-euro-2016-payet-etincelant-griezmann-decevant-5-choses-a-retenir-de-france-roumanie-2-1.jpg" width="320" /></a></span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">bouclé son couloir, et c'est, je crois, pourquoi Deschamps lui fait confiance. A voir maintenant face à une adversité plus relevée...<br /><br /><b>Rami (4,5) :</b> Avec lui, on sait qu'il peut toujours se passer quelque chose, et ce n'est pas un compliment lorsqu'on parle d'un stoppeur. Malgré son expérience parmi de bons clubs des meilleurs championnats du monde (Valence, Milan, Séville...), malgré la Ligue Europa remportée cette saison, le Sévillan transpire la fébrilité et le potentiel comique de ses relances est indéniable. Du pur Rami, qui n'a pas fait d'erreur notable face à Florin Andone, le meilleur buteur de la... 2e division espagnole, mais qui, à mon avis, risque fort d'exploser en vol dès que le niveau s’élèvera. Comme en 2012.<br /><br /><b>Koscielny (5,5) :</b> Le désormais patron défensif des Bleus, puisqu'Evra n'y parvient pas, a fait le job dans l'axe, coincé entre les lacunes tactiques de Rami et les courants d'air pris par son latéral gauche. Problème, comme lui non plus n'excelle pas dans l'art de la relance, même s'il ne se prend pas pour un autre et prends moins risque que son collègue, le ballon a eu du mal à repartir proprement. C'est là aussi que Varane manque cruellement...<br /><br /><b>Evra (3) :</b> Le football nous réserve parfois des mystères insondables. Comment ce joueur, à 35 ans, a-t-il pu récemment prolonger avec un des meilleurs clubs du monde, la Juventus ? Comment a-t-il pu aligner plus de 10 ans dans les meilleurs clubs du monde depuis son arrivée à Manchester, en janvier 2006, avec de telles lacunes dans les duels, et un apport offensif aussi faible ? Quel est le point fort de ce joueur, hormis ses supposées qualités de leader de vestiaire ? Comme aucun autre latéral gauche n'a-t-il jamais pu le supplanter en sélection, avec un tel passif sportif et extra sportif ? En tous cas hier, Popa et Sapuranu se sont bien amusés dans son couloir, et il a concédé un penalty qui aurait pu avoir, déjà, de graves conséquences. Deschamps ne peut pas se satisfaire d'une telle performance qui déséquilibre à ce point son bloc...<br /><br /><b>Kanté (6,5) :</b> Ce garçon, qui signait hier sa 5e sélection seulement, découvre le haut niveau depuis un an et devrait disputer son premier match de Coupe d'Europe au printemps prochain, avec Leicester ou un autre club. Un véritable rêve, qui s'est perpétué hier, avec une performance solide à un poste qu'il ne découvre pourtant que depuis deux matches. La sentinelle des Bleus a certes eu du mal, parfois, à se défaire du pressing constant des Roumains, mal épaulé par ses partenaires du milieu, mais que de ballons grattés ! Une valeur sûre, déjà.<br /><br /><b>Pogba (4,5) :</b> Deschamps a manifestement demandé à ses deux pistons de plus défendre et donc moins attaquer pour mieux protéger sa défense si affaiblie par les absences, et ça s'est senti. Comme son partenaire parisien, il a semblé évoluer avec le frein à main. Il a parfois fallu le chercher sur le terrain pour savoir s'il était encore là, même si son jeu long, pour renverser le jeu, a souvent fait merveille et aéré un peu les débats. Dommage qu'on n'ait pas pu le voir plus sur le plan offensif, mais Zidane aussi avait été mauvais jusqu'en finale en 98...<br /><br /><b>Matuidi (5) :</b> Même constat que son collègue turinois. Toujours aussi accrocheur, il s'est moins porté vers l'avant qu'à l'ordinaire, même s'il aurait pu marquer dès les premières minutes. Ce qui a sans doute privé ses attaquants, si isolés, de son soutien habituel. Son déchet technique lui a aussi, parfois fait perdre quelques ballons, mais il demeure indispensable dans l'état d'esprit, et on sait qu'il peut marquer à tout moment...<br /><br /><b>Griezmann (4) :</b> Une nouvelle victime de la plaie actuelle des grands tournois, le syndrome "saison longue en Ligue des Champions". Comment peut-on espérer briller en juin quand on vient de signer 54 matches de haute lutte, entre le championnat d'Espagne et la C1, et qu'on n'a pas pu suivre la même préparation que ses partenaires à cause de la finale tardive de la Ligue des Champions ? Cette dernière vampirise les énergies des meilleurs joueurs de la planète, les performances moyennes de Messi et Ronaldo depuis 10 ans dans les grands tournois en est la meilleure preuve. Malgré sa performance fantomatique, le Madrilène aurait pu marquer deux fois avant la pause, avec un peu plus de réussite, et sûrement obtenir un 7 ou un 8. Comme quoi...<br /><br /><b>Payet (9) :</b> Voilà un joueur qui n'a pas été embêté par les matches européens cette saison - 38 au total avec West Ham -, et ça se voit. Le seul à se dépêtrer avec une aisance folle du pressing constant des Roumains tout au long du match, à offrir des solutions à ses partenaires, à jouer verticalement. Quelle technique, quelle vista ! Où était ce Payet (29 ans) durant les 10 premières années de sa carrière ? Après ce but offert à Giroud (58e) et ce but splendide du gauche (89), l'ancien Marseillais se présente désormais comme une possible révélation de cet Euro. Dommage qu'il n'ait pas tenté plus souvent sa chance avant cet exploit, alors qu'il en a eu, selon moi, plusieurs fois l'opportunité. Il devient un habitué des buts tardifs et décisifs. Pourvu que ça dure !<br /><br /><b>Giroud (7) :</b> Sans ce but, offert par Payet et aussi pas mal par le gardien roumain, nettement fautif sur sa sortie qui n'en était pas vraiment une, il aurait selon moi manqué son match. Peu trouvé dans le jeu, il a manqué deux têtes en première mi-temps qui auraient pu soulager son équipe plus tôt dans le match. Son abnégation est indéniable, il empile les buts depuis le printemps avec les Bleus, et son intérim de Benzema est pour l'instant parfaitement réussi, mais il ne pourra pas continuer à briller dans cet Euro sans un peu plus de soutien offensif, puisqu'il ne pourra jamais marquer tout seul. Espérons que la réussite ne le quitte pas !<br /><br />Voilà, vivement la suite à présent ! A plus tard !</span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-17999381453844844162016-06-06T20:59:00.000+02:002016-06-24T00:47:29.749+02:00A l'heure de l'Euro<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Salut à tous,</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">A quatre jours du début de l'Euro, et si on se lançait dans un petit briefing de ce qui nous attends en ce mois de juin lumineux et apaisé ?</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><b>Le nivellement par le bas</b></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Tout d'abord, on peut constater que grâce à Michel Platini, qui a permit à quasiment un pays européen sur deux de se qualifier sur l'Euro (24 sur 54...), on va pouvoir savourer quelques belles affiches qui ne nous auraient, d'ordinaire, pas vraiment mobilisé pour les regarder à la base : Albanie-Roumanie, Slovaquie-Pays de Galles, Irlande du Nord-Pologne, Islande-Hongrie... des "affiches" entre troisièmes couteaux européens qui vont certes pouvoir prendre un peu d'expérience, mais dont la présence me fait sérieusement douter du niveau général de cet Euro. Le championnat d'Europe qu'on prétend souvent de meilleur niveau que la Coupe du Monde, à tort à mon avis, ben là c'est sûr, ça va vraiment être moins bien. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ce genre d'affiches, d'ailleurs, vont plus souvent se répéter que ce qu'on pourrait appeler des "chocs" : à part Belgique-Italie dans le groupe E, je n'en vois aucun. Et encore, l'émergence de la Belgique est très récente, puisqu'elle n'avait plus participé à l'Euro depuis </span></i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3BrNpT_xO_tmGypOmK9SN3_m1i2bunc2cV_OlXYb4higKv8wdW43PKRCD-7-ZR4Q-4fKbwrX374VGXfbtR-O6Qs2dPfvmN8cGFQc-CfaL4tiHh8WyVmEnNWHOmDu52hVSBB9WpFDzB4tN/s1600/euro+2016__0.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3BrNpT_xO_tmGypOmK9SN3_m1i2bunc2cV_OlXYb4higKv8wdW43PKRCD-7-ZR4Q-4fKbwrX374VGXfbtR-O6Qs2dPfvmN8cGFQc-CfaL4tiHh8WyVmEnNWHOmDu52hVSBB9WpFDzB4tN/s320/euro+2016__0.png" width="320" /></a></i></div>
<i>qu'elle l'avait organisé avec les Pays-bas en 2000... en revanche, je me rappelle qu'on s'était un peu plus régalé en termes de gros matches au premier tour en 2012 : Allemagne, Portugal et Pays-Bas dans le groupe B, Espagne-Italie dans le C, Angleterre-France dans le D... ça avait une autre tronche. Merci Platoche, et bonne retraite.</i><br />
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Le pire, c'est que ce vaste élargissement va certes permettre à 4 pays de disputer leur 1er Euro (Galles, Irlande du Nord, Albanie et Islande), et même pour les deux derniers leur tout premier tournoi, mais ça n'a même pas garanti à la compétition de pouvoir compter sur tous ses habitués, dont des anciens vainqueurs, les Pays-bas, le Danemark ou la Grèce, mais aussi la Serbie, l’Écosse, seule équipe des iles britanniques à ne pas avoir passé le cut... Bref, le résultat de cette réforme a certes grandement aidé Platini à se faire élire et réélire à la tête de l'UEFA grâce aux votes des petites pays, mais pas vraiment à nous promettre un mois de football de haute volée. </span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Et je ne vous parle pas de la conséquence directe de cet agrandissement de 16 à 24 : les 4 meilleurs troisièmes se qualifieront - ce qui permettra à des équipes ayant perdu deux fois de se qualifier avec un seul succès... - et seront versés en huitièmes selon une méthode complètement incompréhensible, quand avant les deux premiers se qualifiaient, point. Attention aux migraines, prévoyez de l'aspirine. </span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">En même temps on risque fort de voire des buts, ce qui reste l'essentiel en football. Mais le nombre de buts ne mesure pas le niveau d'une compétition : le championnat européen le plus riche en buts est le Luxembourg (3,32), devant Malte (3,19).</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><b>La France faussement à l'abri</b></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Commençons par le groupe A, celui de la France, et qui ne nous fait tellement pas rêver qu'il nous donne l'impression d'une formalité. Roumanie, Albanie, Suisse... ça ressemble à un groupe de qualifications - c'est le cas de toutes les poules - mais non, c'est bien une poule d'Euro. Il sera donc apparemment facile de battre à Saint-Denis la Roumanie, qui n'a encaissé que 2 buts en 10 matches éliminatoires, soit le meilleur chiffre tous groupes confondus. Alors certes, face aux terribles attaquants de l'Irlande du Nord, vainqueur du groupe, de la Hongrie, de la Finlande, des Iles Féroé et de la Grèce, bonne dernière (!), c'est une performance à relativiser, surtout qu'en trois matches préparatoires elle en a déjà encaissé 6 en 3 rencontres, dont 4 contre l'Ukraine (3-4). Mais vu qu' elle en marqué 9 dans le même temps... au final, cette équipe, menée par le jeune milieu offensif du Steaua Stanciu (23 ans, 5 sélections, 4 buts) ou l'ancien Nantais Keserü ne paie pas de mine mais les hommes de Deschamps auraient torts de se croire à l'abri.</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Même chose pour l'Albanie, totalement bizut à ce niveau, et qui ne compte pour ainsi dire aucun joueur véritablement marquant. Son capitaine Lorik Cana, bientôt 33 ans, pourrait être celui là mais il sort d'une saison compliquée à Nantes. Attention tout de même à Armando Sadiku, auteur de 12 buts avec le FC Zürich et Vaduz en championnat de Suisse... plus sérieusement, les Bleus faisaient moins les malins il y a un an, lorsqu'ils concédaient une défaite assez honteuse à Elbasan (1-0), la seule de leur Histoire face à cet adversaire, qui les avait déjà tenu en échec à l'aller, en novembre 2014 à Rennes (1-1)... une chose est sure, il faudra faire mieux.</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Enfin, notre plus sérieux adversaire, à priori, se nomme la Suisse. Un adversaire que nous avions certes éparpillé façon puzzle au dernier Mondial (5-2), un évènement qui se répète souvent puisque depuis juin 2004 et un premier duel déjà en notre faveur (3-1), les deux équipes se sont affrontées deux fois en Coupe du Monde (2006 et 2014) ainsi que lors des éliminatoires pour le Mondial allemand. Hormis ces deux succès déjà évoqués, les Helvètes nous ont souvent tenu en échec, deux fois lors de ces fameux éliminatoires, mais aussi en Allemagne, en 2006 (0-0). Alors certes, la Suisse ne nous a plus battu depuis un match amical en 1992 (2-1) mais elle s'est aisément qualifiée pour cet Euro, deuxième derrière une Angleterre impériale mais avec une nette avance sur la Slovénie et avec 24 buts inscrits en 10 matches, seuls les Polonais (33) et les Anglais (31) ont fait mieux. Alors attention à cette jeune équipe, emmenée par quelques talents comme Dzemaili, Xhaka, Shaqiri, Mehmedi ou Embolo...</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Je ne dis pas que dans un système où vous avez deux chances sur 3 de vous qualifier la France est en danger, mais ne pas finir premier de cette poule pourrait lui poser des problèmes ensuite... </span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><b>Les Gallois défient l'Angleterre</b></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Le groupe B n'est certes pas d'un chic fo, mais paraît être un des plus relevés. L'Angleterre, meilleure équipe des éliminatoires avec un 10 sur 10 et 31 buts marqués pour seulement 3 encaissés, font figures de favoris. Alors oui, comme souvent depuis l'arrêt Bosman, rares sont ses éléments étant titulaires dans les meilleurs clubs du pays (Hart à City, Cahill à Cheslea, Carrick et Rooney à Manchester, Wilshere à Arsenal...), mais plutôt chez des "seconds couteaux" (Alli et Kane à Tottenham, Clyne, Lallana, Milner, Sturridge et Barkley à Liverpool, Vardy et Drinkwater à Leicester...). Mais sur le papier le talent est là, et le duel, samedi à Marseille avec la Russie, deuxième dans son groupe derrière l'Autriche mais devant la Suède) s'annonce être le seul écueil sur leur route pour les huitièmes. Les deux équipes qui ne se sont affrontées que deux fois, lors des éliminatoires de l'Euro 2008, avec à la clé une victoire chacun... mais les Russes peuvent compter sur une grosse génération qui brille souvent en Ligue des Champions, notamment Shatov et le buteur Dzyuba (27 ans, 1m94, 88 kilos), auteur de 30 buts cette saisons dont 6 en C1 et 7 en sélection. Un poète.</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Derrière ce beau monde, deux outsiders à ne pas négliger. La Slovaquie n'est désormais plus le parent pauvre de l'ancienne Tchécoslovaquie, elle a prouvé, avec son 8e de finale lors du Mondial 2010, ainsi que lors des éliminatoires, où elle n'a terminé qu'à 5 points du leader espagnol et devant l'Ukraine, qu'elle était désormais plus que compétitive, au moins autant que les Tchèques. Son milieu offensif, Valdimir Weiss, a ainsi terminé deuxième passeur des éliminatoires, avec 6 unités. Peu de grands noms, si ce n'est Skrtel (Liverpool) mais un groupe solide. Enfin, que dire du Pays de Galles ? Qualifié directement derrière la Belgique et devant la Bosnie, il est une des grandes surprises du plateau. Hormis Gareth Bale, aucun joueur de renom, si ce n'est Ramsey (Arsenal) et Williams (Swansea)... composée de beaucoup de joueurs évoluant dans les divisions inférieures en Angleterre, l'équipe de Chris Coleman jouera son gros match - et pourquoi pas sa qualification - contre le grand ennemi anglais, le 16 à Lens. Le Pays de Galles n'a plus battu son voisin depuis 1984, et a concédé contre celui-ci 66 défaites pour 14 succès en 101 matches...</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><b>L'Allemagne grande favorite</b></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Au sein du groupe C, derrière l'Allemagne championne du monde, qu'on imagine mal trébucher, on retrouve les deux co organisateurs du dernier Euro, la Pologne et l'Ukraine. Là encore, chez ces deux équipes, rien de génial mais du solide. Mais elles ne sont pas dénuées de talent : Lewandowski sera certes moins bien entouré qu'au Bayern, mais tous les espoirs de son pays reposeront sur lui qui a marqué 44 fois cette saison, dont 9 en C1, et qui a terminé en tête des buteurs lors des éliminatoires avec 13 buts en 10 matches ! La question est, est-ce que Grosicki, Wszolek ou Milik vont réussir à le mettre dans de bonnes conditions... chez les Ukrainiens, c'est un peu l'inverse. Particulièrement bien outillés sur les côtés, avec le duo Yarmolenko-Konoplyanka pour marquer mais aussi pour servir, les hommes de Fomenko le sont beaucoup moins en pointe, avec aucun joueur de calibre international. Troisième de son groupe de qualification derrière l'Espagne et la Slovaquie, elle a du s'arracher pour sortir la Slovénie lors des barrages (2-0, 1-1).</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Pour l'Allemagne en revanche, même si l'absence de Marco Reus, comme au Brésil, posera un problème, le talent est partout. En défense (Neuer, Hummels, Boateng...), au milieu (Götze, Kroos, Özil...) et bien sûr en attaque, avec Müller ou Gomez. Alors oui, la Mannschaft n'a pas brillé depuis son sacre brésilien : qualification pas si aisée malgré la première place devant la Pologne, déjà, avec 2 défaites à la clé, en Pologne (2-0) et en Irlande (1-0), qui l'avait tenue en échec à l'aller (1-1) mais aussi une récente face à la Slovaquie, en amical (1-3). Pour se qualifier ça devrait le faire, ensuite... </span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Dernier membre du quatuor, l'Irlande du Nord risque fort de compter les points et d'arbitrer tout ça. Elle qui joue son premier Euro et qui n'avait plus disputé de grand tournoi depuis sa troisième et dernière Coupe du Monde, en 1986, l'Ulster ne compte, on peut le dire, sur aucun joueur connu dans son effectif, si ce n'est Jonny Evans (WBA) ou Steven Davis (Southampton). Une équipe évidemment riche en joueurs évoluant en Angleterre, dans différentes divisions, ou en Écosse, pour le buteur Josh Magennis (10 buts avec Kilmarnock). Alors oui, cette formation a terminé devant la Roumanie et la Hongrie en éliminatoires... mais c'est une des plus grosses cotes du tournoi. Et une garantie de belle ambiance dans les stades.</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><b>L'Espagne tient à son double titre</b></span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Comme l'Allemagne, la Roja, double tenante du titre, semble à l'abri de toute mésaventure dans le groupe D. Alors c'est vrai que la Croatie, la Turquie et la République Tchèque ne manquent pas de talent. Mais les premiers ne l'ont battue qu'une fois en 5 confrontations, la première, en 1994, même chose pour les Turcs dont l'unique succès face à l'Espagne remonte à 1954, quand les Tchèques, leur premier adversaire le 13 à Toulouse, n'ont encore jamais réussi cet exploit, en 4 duels... les hommes de Del Bosque qui restent certes sur un très gros échec au Brésil, mais qui n'ont pas tremblé en qualifications, avec 9 succès et un nul, et 3 buts encaissés, et comptent dans leurs rangs des éléments expérimentés (Casillas, Piqué, Ramos, Busquets, Fabregas, Iniesta, Silva...) mais aussi une nouvelle génération enthousiasmante, à l'image d'Isco, Koke, Morata ou Nolito, qui ont mis dehors le mythique Fernando Torres, buteur lors des deux dernières finales de l'Euro. Le seul point faible de cette équipe semble son gardien, si Casillas est conservé comme titulaire après sa saison médiocre avec Porto.</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Les trois autres membres de ce groupe C semblent en revanche assez proches. La Croatie parait malgré tout au dessous, si l'on observe son effectif classieux : Subasic, Kovacic, Modric, Rakitic, Perisic, Kalinic, Mandzukic... de quoi pratiquer un football très chic. Seule la défense paraît en dessous chez cette équipe qui s'est qualifiée de justesse, derrière l'Italie et avec un petit point d'avance sur la Norvège. Les Turcs et les Tchèques, eux, se connaissent très bien, puisqu'ils figuraient dans le même groupe. Les seconds l'avaient emporté, devant l'Islande, tandis que la Turquie s'était qualifiée en tant que meilleur troisième grâce à un but in extremis de Selcuk Inan contre l'Islande (1-0). Lors de leurs deux confrontations, les deux équipes s'étaient toutes deux imposées à l'extérieur (1-2 en Turquie, 0-2 en République Tchèque un an plus tard). Les retrouvailles, le 21 à Lens, devraient être intéressantes. Les Slaves qui pourront compter sur un effectif expérimenté, voire vieillissant (Kadlec, Hubnik, Sivok, Plasil, Rosicky, Lafata...), malgré quelques belles promesses, notamment Krejci (23 ans), le passeur du Sparta Prague. Chez les Turcs, qui se sont privés de Erding, le plus grand talent se nomme Calhanoglu, le tireur de coup-francs de Leverkusen. Il faudra aussi surveiller l'ancien buteur de Galatasaray, désormais exilé en Chine, Burak Yilmaz, et aussi plusieurs joueurs de grande valeur comme Can (Liverpool).</span></i></div>
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<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><b>Le duel belgo-italien</b><br /><br />Si les derniers matches - peut-être - disputés par Zlatan Ibrahimovic sur le seul français, avec sa sélection de Suède, seront très certainement scrutés à la loupe, le sel du groupe E sera également dans le duel entre deux nations majeures du football européen, la Belgique et l'Italie. Certes, la Belgique, quart de finaliste du dernier mondial, ne s'était plus qualifiée sur le terrain pour un Euro depuis 1984, organisé en France également, et l'Italie est privée de plusieurs joueurs d'importance, notamment Verratti ou Montolivo, mais il s'agira tout de même d'un duel entre le 1er et le 7e pays européen au classement FIFA, qui restent sur deux victoires chacune lors de leurs quatre derniers affrontements. Finaliste de la dernière édition, l'Italie, qui reste également sur un échec au 1er tour au Brésil, est diminuée, et devra jouer un grand tournoi sans Pirlo pour la première fois depuis le Mondial 2002, mais c'est généralement dans cette position de relative faiblesse, quand on ne l'attend pas, qu'elle est la plus efficace. Et si elle manque encore d'un buteur implacable comme elle en a eu souvent dans sa riche histoire, la Squadra Azzura n'est pas pour autant démunie : El Shaarawy, Immobile, Pellé ou Zaza savent marquer des buts. Et Chiellini, Barzagli et Bonucci, devant Buffon (38 ans), savent particulièrement bien défendre.<br /><br />Et que dire de la Belgique, riche d'une génération comme elle en a peut-être jamais connue ? Finaliste en 1980 en Italie contre la RFA (1-2), elle semble peut-être un peu lourde derrière, avec Alderweireld ou Vertonghen, et en l'absence de son capitaine, Kompany, mais son milieu et son attaque sont peut-être sans équivalents sur le plateau. Benteke, Lukaku ou Batshuayi, ce n'est pas mal pour choisir une pointe, qui se régalera peut-être des accélérations et des offrandes de Ferreira Carrasco, Hazard, Mertens, De Bruyne... sans parler de la présence physique de Fellaini et Witsel à la récupération et dans les deux surfaces ! Bref, si elle n'a pas brillé lors de ses matches amicaux, elle n'a pas tremblé dans son groupe de qualifications, qu'elle a remporté devant les Gallois et les Bosniens sans coups férir. Elle fait aujourd'hui partie des vrais favoris d'un tournoi qui se déroule à ses portes.<br /><br />Ces deux équipes devront cependant se défaire de deux équipes piégeuses, et c'est peut-être ce qui fait de ce groupe le plus relevé, peut-être. La Suède d'Ibra bien sûr, le grand Zlatan semble seul dans cette équipe, qualifiée péniblement lors des barrages face au voisin danois (2-1, 2-2), après avoir terminé derrière l'Autriche et la Russie, mais c'est relativement trompeur : Guidetti, Larsson, Kujovic ou Ekdal sont moins connus que le désormais ex Parisien, mais il ne manquent pas de ballon. Quant aux Irlandais, troisièmes de leur groupe derrière l'Allemagne et la Pologne et devant l’Écosse, et également passés par les barrages contre la Bosnie (1-1, 2-0), elle ne compte elle aussi qu'une seule star, le vieillissant Robbie Keane (35 ans), toujours redoutable avec les Los Angeles Galaxy. Mais le latéral droit Coleman ou les ailiers McClean et McGeady seront à surveiller.<br /><br /><b>Le Portugal devra gérer l'Autriche-Hongrie</b><br /><br />Encore une équipe dont le porte étendard semble éclipser le reste de son équipe. Le Portugal sans Ronaldo serait-il à cet Euro ? Et si oui, en serait-il un des favoris ? Très peu probable. Si Pepe, Moutinho ou Quaresma ne sont pas des inconnus, cette équipe, assez jeune, semble aussi en retrait sur le plan des individualités que prometteuse. Qualifiée devant l'Albanie, le Danemark et la Serbie, avec 7 succès et une défaite, la sélection lusitanienne s'est inclinée deux fois lors de ses duels avec la France (2-1, 1-0), et n'a marqué que 11 fois en 8 matches, dont 5 pour le buteur madrilène. Si ce dernier, comme souvent lors des grands tournois, ne brille pas et ne porte pas son équipe, elle aura du mal à exister. Même si l'opposition dans ce groupe F semble peu encline à lui barrer la route. <br /><br />Que ce soit l'Autriche, la Hongrie ou l'Islande, aucune de ces 3 nations n'a jamais passé un 1er tour lors d'un Euro avec poules. Ce sera donc une première pour une ou deux de ces équipes... les deux premières, au passé commun riche et mouvementé, se sont très souvent affrontées, avec un net avantage pour les seconds, grâce à leur génération fabuleuse des années 50 (66 succès contre 40). Et l'Autriche n'a plus battu sa voisine depuis 1996, en trois matches. Elles ne se sont d'ailleurs plus rencontrées depuis 2006... la Mannschaft, aisément qualifiée devant la Russie et la Suède, qui peut compter sur de bonnes sélections de jeunes depuis plusieurs années, et quelques joueurs remarquables comme Alaba, Fuchs, champion d'Angleterre avec Leicester, Harnik, Arnautovic ou Janko. La Hongrie semble plus en retrait niveau individualités, elle qu'on n'a plus vu lors d'un Euro depuis 1972 et lors d'un Mondial depuis 30 ans. Dominée par l'Irlande du Nord et la Roumanie dans son groupe, elle a d'ailleurs du écarter la Norvège en la battant deux fois (1-0, 2-1) pour rejoindre la France. On a beau chercher dans son effectif, difficile de trouver un joueur notable pour porter son équipe plus haut, mais qui sait ?<br /><br />Ce n'est cependant pas le cas de l'Islande, quatrième larron de ce groupe et évidemment bizut dans un grand tournoi. Dotée de la meilleure génération de son Histoire depuis plusieurs années maintenant, elle peut compter sur plusieurs joueurs évoluant notamment en Angleterre (Sigurdsson), en Suisse (Bjarnason), en France (Sigthorsson), en Allemagne (Finnbogason)... et pas forcément pour cirer le banc. Deuxième de son groupe derrière la République Tchèque et devant la Turquie et les Pays-bas, excusez du peu, la formation scandinave a notamment battu deux fois les Bataves (2-0, 1-0), troisièmes du dernier Mondial. Si on cherche une surprise possible dans cet Euro, mettons une petite pièce sur ces Islandais qui n'auront rien à perdre et tout à gagner.<br /><br />Voilà, sur ce à plus tard !</span></i></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-82547004975235424572016-05-30T11:14:00.002+02:002016-06-06T12:17:11.232+02:00Les chiffres de la Ligue 1<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,</span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Désolé du retard mais je vais pouvoir m'atteler au bilan de cette saison de Ligue 1 palpitante... à peu près à tous les niveaux. Et qui, comme souvent, s'est conclue lors de la dernière journée, voire les dernières minutes, notamment pour le sauvetage in extremis de Toulouse et la qualification de Lille en Ligue Europa, aux dépends de Stéphanois finalement punis de leur manque d'ambition dans le jeu. Ils devront donc cravacher très tôt cet été pour rejoindre les poules européennes...</span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>Paris explose les chiffres</b></span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i>D'abord, honneur au champion, désormais détenteur d'une bonne dizaine de records, rien que sur cette saison : le nombre de points (96), à domicile comme à l'extérieur (48), de victoires (30), notamment à l'extérieur (15), de buts encaissés (19), dont à l'extérieur (7), du plus grand écart avec le deuxième (31), de la plus grande différence de buts (+83), dont à l'extérieur encore (+36), la plus longue invincibilité (36), le champion le plus précoce (à 8 </i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSCGIJDsQJk84xCejvyY3ZB_kuQ5gz1cP24iOiMx33uN2y0PnSKp8RF5YbM2fPX18Th00qKTuP3FTsISlpjHqivPch2QdfJICl4TXYJJUBozI33Eo34BgEDdDVLqkuqpj61eGlnK50PRmk/s1600/4881984_6_d256_javier-pastore-et-ses-coequipiers-du_0038b8b2287376d0b08624ab8257b976.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSCGIJDsQJk84xCejvyY3ZB_kuQ5gz1cP24iOiMx33uN2y0PnSKp8RF5YbM2fPX18Th00qKTuP3FTsISlpjHqivPch2QdfJICl4TXYJJUBozI33Eo34BgEDdDVLqkuqpj61eGlnK50PRmk/s320/4881984_6_d256_javier-pastore-et-ses-coequipiers-du_0038b8b2287376d0b08624ab8257b976.jpg" width="320" /></a></span></div>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i>journées de la fin), la plus large victoire à l'extérieur de l'histoire (0-9 à Troyes)... le PSG qui échoue à 16 buts du record du nombre de buts détenus par son prédécesseur parisien dans l'élite, le Racing, en 59-60 (118 contre 102). C'est d'ailleurs la dernière fois qu'un club avait atteint la barre des 100 buts... C'est la quatrième marque de l'Histoire en France, derrière donc le Racing, mais aussi Reims la même année (109), et Lille en 1949 (102 mais en 34 matches)...</i></span><br />
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le PSG, leader depuis la deuxième journée, signe donc son 6e titre de champion, le 4e d'affilée, ce qui le place à la 6e place derrière l'ASSE (10), Marseille (9), Nantes (8), Monaco et Lyon (7), et à égalité avec Reims et Bordeaux. Il compte dans ses rangs le meilleur buteur (Ibrahimovic, 38 buts), mais aussi les deux meilleurs passeurs dans le jeu (Di Maria, 16, et Ibra, 13). Il a mené au score durant 1659 minutes, soit plus de 43 minutes par matches, et n'a été mené que durant 151 minutes, soit pas tout à fait 4 par matches... il n'a d'ailleurs été mené d'entrée que 5 fois cette saison, pour 2 défaites et un nul. A titre indicatif, l'an passé il avait concédé le 1er but à 9 reprises (5 succès, 2 défaites) et avait été mené 9 minutes par rencontres. Des chiffres déjà énormes, et multipliés par deux cette saison...</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le symbole le plus cruel sans doute pour cette Ligue 1 étant que Paris termine avec le double de points que son meilleur ennemi, Marseille, 13e avec 48 points... là encore, c'est évidemment inédit.</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Trente-et-un points derrière, Lyon finit in extremis deuxième, à égalité avec Monaco qui a pourtant occupé cette place quasiment toute la deuxième partie de saison, et qui comptait 10 points d'avance sur l'OL au soir de la 27e journée... un échec pour les Monégasques, même si ces derniers auraient terminé deuxièmes avec la victoire à 2 points. Ce qui aurait suffit au PSG, puisqu'avec ce barème il aurait réuni 66 points ! Lyon qui conserve donc sa 2e place mais avec 65 points seulement, soit 10 de moins que l'année dernière (!), le plus faible total depuis Marseille en 2006/07 (64), ce qui explique aussi l'écart avec le champion parisien. Monaco, encore troisième, fait aussi moins bien que l'an passé (65 contre 71), soit le plus mauvais total pour un troisième depuis... Lyon, en 2010/11 (64). Cela démontre un championnat extrêmement ramassé entre le 2e et le 19e (28 points), contrairement à l'an passé (45 points) ou l'année d'avant (51). D'ailleurs, depuis 10 ans, cet écart était en moyenne de 39,6 points avant cette saison...</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le PSG n'est pas le seul à avoir signé des records cette saison. Troyes, bon dernier et donc relégué, est le premier club à atteindre la trêve sans le moindre succès, et obtient le plus petit nombre de victoires de l'histoire (3), à égalité avec Reims 79, Lens 89, Nîmes 93 et Arles-Avignon 2011, sans parler de la pire défaite à domicile... les Aubois seront accompagnés par le Gazelec, au parcours plus qu'honorable compte tenu des moyens des Corses (37 points), et de Reims, qui retourne en Ligue 2 quatre ans après l'avoir quittée, et qui n'a pourtant été relégable que durant 4 journées, dont les 3 dernières... la faute aux Toulousains, qui ont figuré dans la zone rouge de la 12e à la... 37e journée, grâce à l'arrivée de Pascal Dupraz, avec qui ils ont pris 18 points lors des 10 dernières journées, soit presque la moitié de leur total final (40). Le jour de l'arrivée du technicien savoyard, le TFC comptait 10 points de retard sur les Rémois, et 6 sur le Gazelec, alors 18e. Une </span></i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">remontada</span><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"> tout simplement historique.</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Niveaux buts inscrits, on a plutôt eu droit à une bonne année... pour la Ligue 1. Avec 2,53 buts par match, grâce surtout à une très bonne phase retour (2,69, contre seulement 2,36 à la trêve), on fait un peu mieux que l'an passé (2,49, soit 13 buts de plus), moins bien qu'en 2013 (2,54) mais il s'agit du 2e meilleur score depuis les 2,57 de la saison 1999/00, sachant que depuis 20 ans la moyenne est de 2,36... mais c'est aussi dans la tendance des quatre dernières saisons, qui tournaient à 2,5. Une saison avec seulement 34 0-0 (8,9 %), comme l'an passé, et 95 matches à 4 buts ou plus (25 %), contre 91 il y a un an, 8 journées à 30 buts ou plus (7 en 2014/15) et 5 sous les 20 buts (contre 4 l'année dernière), satisfaisante donc... mais qui reste nettement en deçà des championnats voisins, comme toujours. La Serie A nous devance de peu (2,58, soit 19 buts de plus), mais la Premier League (2,7), la Liga (2,74) et bien sûr la Bundesliga (2,83), en revanche, font nettement mieux.</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>L'Empereur Zlatan</b></span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Qui est le meilleur buteur déjà ? Difficile d'échapper au grand suédois cette saison, lui qui a signé une saison digne d'une autre époque. Le recordman de buts pour le PSG (156 buts en 4 ans, contre 109 en 5 saisons pour Pauleta) a battu le record parisien sur un exercice, détenu par Carlos Bianchi depuis 38 ans (37). Surtout, il ne lui a fallu que 31 matches, et 2552 minutes, pour inscrire ses 38 buts, soit un toutes les 67 minutes ! A noter que le recordman sur une saison, Josip Skoblar, auteur de 44 buts en 36 matches en 1970/71, tournait à un but toutes les 74 minutes... Aucun joueur n'avait atteint les 30 buts en Ligue 1 depuis... lui-même, pour sa première saison, en 2012/13 (30), et avant lui depuis Papin, en 1989/90 (30), qui était lui-même le premier depuis Bianchi à réaliser cette performance. Ce n'est donc que la 4e fois que ça arrive depuis 40 ans !</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Meilleur buteur à domicile (22), à l'extérieur (16, devant Cavani, 10), meilleur ouvreur de scores (10, devant Germain, 9), dans le dernier 1/4 d'heure (9, devant Lacazette, 7), il a inscrit 27 buts du droit, 6 du gauche (seuls 4 joueurs font mieux que lui), 4 de la tête et... un de la poitrine, contre Nantes lors de la dernière journée (4-0). Tout cela lui permet donc de mettre son poursuivant, et prédécesseur au palmarès, Lacazette, à 17 unités (21), ce dernier ayant signé une très grosse phase retour (15, contre 23 pour le Suédois). Là encore, un tel écart est historique, le précédent record étant pour Papin en 1990 (+12). Il paraît que c'est parce que la Ligue 1 est facile, mais il est le seul à y parvenir donc il n'y a peut-être pas que ça...<br /><br /><b>L'année des révélations</b></span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i>Derrière le Parisien et le Lyonnais, Cavani signe son meilleur score dans sa carrière parisienne (19). En trois saisons contrastées, où l'Uruguayen a enchaîné les périodes euphoriques avec d'autres beaucoup plus compliquées, et souvent montré une faiblesse technique assez inquiétante, il n'a certes jamais retrouvé son efficacité napolitaine (104 buts en 3 saisons toutes compétitions confondues) mais avec 81 buts, tout de même, il est devenu le 6e buteur parisien de l'Histoire. Il devance un trio à 17 buts composé de deux joueurs plutôt attendus à ce niveau, Ben Yedder, qui signe donc sa 4e saison consécutive à 14 buts minimum et qui en a profité pour devenir le meilleur buteur toulousain de l'Histoire (63 buts), et Batshuayi, déjà auteur de 9 buts l'an passé en jouant remplaçant derrière Gignac, et qui a confirmé cette saison en doublant son score. Ils accompagnent un 3e larron plus inattendu, Ben Arfa, qui lui n'avait jamais dépassé les 6 buts en championnat depuis le début de sa carrière, sans parler du fait qu'il ne jouait pas vraiment attaquant. Belle performance du meneur niçois, qui aurait peut-être pu l'emmener à l'Euro...<br /><br />Derrière ces 6 joueurs, on a pu voir émerger plusieurs joueurs qu'on n'avait encore jamais vu à pareille fête : Germain (Nice, 14), Moukandjo (Lorient, 13), Delort (Caen, 12) et bien sûr le phénomène Dembelé (Rennes, 12). Sur les 25 dernières années, on n'avait pas vu un jeune débuter aussi fort en Ligue 1 depuis Trezeguet en 1997/98 (18)... si d'autres joueurs ont amélioré leurs stats habituelles (Braithwaite, 11, Rodelin et Di Maria, 10, Lucas et Grosicki, 9...) d'autres sont restés dans leurs standards habituels (Waris, 11, Diabaté, 10, Roux, 9, Briand, 7) quand d'autres se sont révélés également (Boufal, 11, Ndoye, 9, Cornet et Ghezzal, 8). Enfin, si certains ont déçu (Rolan et Sio, 7, Sala, 6, Benzia, 5, Sigthorsson, 3), d'autres, en peu de temps, ont montré de réelles qualités en vue de la prochaine saison (Eder, 6, Beric, 3).<br /><br /><b>Les tireurs de penalties en souffrance</b><br /><br />A noter que les milieux brillent toujours autant (37,32 %) et ont quasiment marqué autant du gauche que du droit (45 contre 43 %). Le nombre de buts d'internationaux français chute, malgré les performances de Lacazette et Ben Arfa (7,9 % contre 9,6 l'an passé). Mais Gignac et Payet sont partis et Fekir a été blessé... le nombre de buts sur coup-francs était déjà faible, il baisse encore (2,9 % contre 3,19), avec quatre joueurs seulement à 2 unités (S.Diallo, Larbi, Salibur et Lemar). Le spécialiste cette saison du penalty se nomme Fabinho (6), qui n'a raté aucune de ses tentatives. On tournait à 79 % de réussite l'an passé dans cet exercice, 73,3 l'année d'avant, cette saison on fait pire (70,9 %), même si les chiffres se sont amélioré après un début de saison cataclysmique (13 sur 26 lors des 9 premières journées). Cinq équipes (contre 7 l'an passé) ont réussi tous leurs tirs (Lorient, Nice, Lille, Troyes et Bastia) mais quatre obtiennent tout juste la moyenne et une n'y parvient pas (Rennes, 42,8 %). Monaco et Paris ont tourné à 75 %, il s'agit par ailleurs des deux équipes qui en ont obtenu le plus, avec Toulouse, qui en a raté la moitié. Bordeaux et Bastia n'en ont obtenu que deux. A noter que Ben Yedder en a raté 3 sur 5 (!), ce qui aurait pu couter cher à son club...<br /><br />Félicitations également à Claudio Beauvue, dont le passage à Lyon ne fera pas date mais qui aura réussi à marquer 3 de ses 5 buts contre ses anciens clubs, 2 fois contre Troyes, son club formateur, et un contre Guingamp. Cela reste malgré tout un exercice rare (3 %, 2,97 l'an passé), même si Reims a réussi à encaisser 4 buts de ses anciens pensionnaires, Monaco et Nantes, 3. Chez les buteurs venus du banc, le Rennais Grosicki a fait la loi (6 sur 9 buts), devant 6 joueurs à 3 buts (Benrahma, Batshuayi, Camara, Lucas, Siebatcheu et Roux). C'est Rennes qui a eu le banc le plus efficace (10) devant ceux de Lyon et Paris (9), puis ceux de Reims et Sainté (8). Celui de Nantes, en revanche, a sommeillé (1), derrière ceux de Caen, Guingamp, Lille et Troyes (2).<br /><br />Comme toujours, les gauchers sont nettement moins ambidextres que les droitiers. Il faut ainsi chercher les 4 buts de Ben Arfa pour trouver le premier gaucher au classement des buts du pied droit, à la 27e place, tandis que des droitiers, quant à eux, côtoient les meilleurs gauchers en tête de leur classement (Ben Yedder, 9, Ibrahimovic, 6, Batshuayi, 5, avec Ben Arfa, 13, Di Maria, 10, Ghezzal, 7...). De la tête, l'Angevin Ndoye domine les débats (5) devant 7 joueurs à 4 (Ibrahimovic, Diabaté, Rodelin, Camara, Germain, Cavani et Moukandjo). A la moyenne de buts par minute, derrière le monstre Ibra, Cavani n'est pas en reste (1 but toutes les 121 minutes), devant Lacazette (141), Diabaté, qui aurait sûrement eu une meilleure carrière sans toutes ses blessures (144), Waris (150) et Dembelé (161). A noter que Delort, porté aux nues dans les médias avec ses 12 buts, fait un peu moins bien que Lucas, pourtant raillé pour son inefficacité (261,5 contre 258,7)...<br /><br /><b>En vrac</b><br /><br />Enfin, chez les passeurs dans le jeu, derrière les deux leaders
parisiens, notons la présence du Monégasque Dirar, qui n'a pourtant pas
crevé l'écran cette saison (9). Il devance Batshuayi, beaucoup plus
collectif qu'on ne le décrit (8), Briand et Boudebouz, (7) et 8 joueurs à
6 passes, dont Matuidi, les Niçois Séri et Germain, ou le Nantais
Thomasson. Ce dernier représente l'équipe qui a le plus marqué sur une
passe dans le jeu (83,3 %), devant Guingamp (71,7) et le PSG (69,3), qui
lui a cumulé 70 passes dans le jeu, soit plus que le nombre total de
buts des 19 autres équipes... la moyenne générale se situant à 61,3 %.
Les mauvais élèves dans ce classement se nomment Angers, spécialiste des
coups de pied arrêtés (42,5), Reims (48,8) et l'ASSE (51,3). Monaco, de
son côté, fait à peine mieux (53,7).<br /><br />Lyon remporte pour sa part le classement dans le dernier quart d'heure, avec 10 points récupérés. Il avait fini deuxième avec 9 points de plus l'an passé, derrière Reims (10). Cette année, l'OL devance Rennes (+7) et Reims encore (+6), tandis que Toulouse parvient à se maintenir malgré 13 points égarés en fin de matches. Monaco en a perdu 7 et Lille 5. C'est Lyon qui a le plus marqué à partir de la 76e minute (25 sur 67 !) devant le PSG (20), qui lui n'en a encaissé que 4 mais qui a tout de même perdu 2 points. Le Gazelec n'a marqué que 4 fois en fin de match, tandis que Troyes et le TFC ont encaissé 17 buts. L'ESTAC qui n'a mené que durant 265 minutes, soit 7 par matches, et a été mené durant plus de 40 minutes par rencontre...<br /><br />Le nombre de buts étrangers reste le même (53,18 % contre 53,8 l'an passé), hors csc. Derrière la toute puissante Afrique, qui augmente encore ses chiffres (243 contre 209), L'Europe, qui devançait déjà l'Amérique du Sud de peu ses trois dernières saisons (138/130 l'an passé, 137/118 en 2014 et 102/99 en 2013), a cette fois considérablement augmenté son avance (143/102). Il s'agit de son meilleur chiffre depuis les 144 de 2004, qu'elle doit aux 39 buts de la Suède de qui-vous-savez, ainsi qu'aux 29 buts du Portugal de Bernardo Silva (7) et Eder (6), notamment. En face, le Brésil, qui avait du céder sa sempiternelle première place l'an passé à son voisin argentin (39 contre 38), juste devant l'Uruguay (33), a cette fois réussi à dompter un Sénégal qui lui a longtemps fait la nique (44 contre 39). L'Argentine a vu son capital fondre de 10 unités (29), l'Uruguay de 7 (26). <br /><br />Parmi les 5 "grands" championnats, si on compte les csc, la Ligue 1 possède le plus faible ratio de buts étrangers (51 %), avec l'Espagne, derrière l'Italie (54), l'Allemagne (59) et l'Angleterre (66 !). C'était à peu près les mêmes chiffres l'an passé (52 contre 55 pour l'Espagne, 56 pour l'Italie, 57 pour l'Allemagne et 65 pour l'Angleterre). Mais la répartition par continent est toute autre : il n'y a qu'en France ou l'Afrique domine les débats. L'Europe est très nettement en tête chez nos voisins anglais et Allemands, certes devant l'Afrique, elle est en tête de peu en Italie, devant l'Amérique du Sud, et dominée par cette dernière en Espagne. Dans tous ces pays, les joueurs français sont d'ailleurs très bien représentés (1ers en Espagne et en Angleterre, 2es en Italie, 3es en Allemagne !). Si on additionne les buts étrangers de ces 5 ligues, la France est deuxième (215) derrière l'Argentine (249) et devant le Brésil (213). Même si l'Espagne, 4e avec 209 buts, est un exemple inverse, comment s'étonner ensuite de la faiblesse de la Ligue 1 ?<br /><br />Allez, je vous laisse digérer tout ça ! A plus tard !</i></span></span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-82562890751650842962016-05-13T12:17:00.000+02:002016-05-13T12:17:37.972+02:00L'importance d'être constant<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Ca y est, elle est tombée. Bizarrement, je n'ai pas le souvenir d'une telle attente à propos d'une liste pour un grand tournoi en France, mais ma mémoire me fait peut-être défaut. Sans doute est-ce du à l'absence de certitudes - du moins chez les observateurs, les journalistes et les 67 millions de sélectionneurs en France - dans beaucoup de secteurs, notamment en défense et en attaque. Même chez les gardiens, le nom du troisième larron différait souvent suivant qu'on était fan de Costil ou d'Areola. En fait, au vu de la liste, un des rares Français à ne pas vraiment douter sur sa liste se nommait... Didier Deschamps, qui a renouvelé son groupe déjà appelé en mars contre les Pays-Bas et la Russie, et qui lui avait donné satisfaction. Et tant pis si sa liste de réservistes fait parfois plus envie que sa vraie liste...<br /><br />Chez les gardiens, la tendance est presque toujours à la stabilité. On voit rarement un sélectionneur changer ses billes au moment d'annoncer sa liste alors qu'il se tenait aux trois mêmes noms auparavant, tout simplement parce que le poste de gardien, s'il reste important, n'influence pas vraiment le jeu d'une équipe, même si les fans de Kevin Trapp pensent réellement qu'un gardien bon aux pieds y parvient, ce qui ne m'a jamais sauté aux yeux. Et surtout, il faudrait un réel cataclysme pour qu'un troisième gardien joue un match durant un tournoi... ça arrive quand même TRES rarement. Limite, on devrait arrêter d'en prendre trois pour prendre un joueur de champs supplémentaire... la preuve, en 2014</span></i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrH7LCJYD5Y5QUFkkB0liGWqwThvJmbQvTlHny4xW8JT4bZQEQngk7gu9eRRQp8WhM7Hop_0z8-nX3Fm3VBB70OJHgrHiiqhU7-mGLpSqZ7ucIHxkHrNVUHD7YzsXtWhyCpN98ytL_zbaT/s1600/175442-large.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrH7LCJYD5Y5QUFkkB0liGWqwThvJmbQvTlHny4xW8JT4bZQEQngk7gu9eRRQp8WhM7Hop_0z8-nX3Fm3VBB70OJHgrHiiqhU7-mGLpSqZ7ucIHxkHrNVUHD7YzsXtWhyCpN98ytL_zbaT/s320/175442-large.jpg" width="320" /></a></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i> Deschamps avait pris Landreau, quasi déjà à la retraite avec Bastia, beaucoup plus pour ses aptitudes à fédérer un groupe et faire le tampon entre les deux premiers gardiens, qu'à réellement récompenser le troisième meilleur portier du pays. Alphonse Aréola, sans parler de Stéphane Ruffier, est sans doute meilleur que Benoit Costil. Mais Deschamps doit considérer que Costil est le meilleur compromis entre un bon gardien de Ligue 1 et un bon coéquipier, qui ne l'embêtera pas pour jouer.<br /><br /><b>Une défense qui boite</b><br />La défense de ce groupe, déjà poreuse en mars contre les Pays-Bas (2-3) et la Russie (4-2) me fait très peur. Entre un Varane en difficulté cette saison à Madrid, un Koscielny selon moi un peu surcoté et qui a toujours provoqué beaucoup de penalties, un Evra qui va fêter ses 35 ans dans 2 jours, et un Sagna (33 ans) titulaire à City mais un peu juste pour le haut niveau selon moi, les titulaires n'apportent aucune garanties. Mais alors derrière... déjà il manque Mamadou Sakho, indispensable leader de ce groupe et toujours solide en Bleu. Pour moi, son absence est terrible, à tous les niveaux. Malgré ses états de service en Équipe de France il n'a pas la carte dans les médias, je ne sais pas trop pourquoi, mais son absence pèse lourd, que ce soit sur le terrain ou dans le vestiaire. On se retrouve dans l'axe avec deux gauchers exclusifs, un Mangala en grande difficulté à City et un Mathieu qui revient à peine de blessure. Si Varane se blesse, il ne faudrait pas que Koscielny prenne un de ses sempiternels cartons rouges ou on se retrouvera avec deux axiaux gauches en défense... Quant à Jallet, à peine titulaire à Lyon et qui n'est pas de la première jeunesse non plus (32 ans), et Digne, dont la seule perf a été de rester titulaire à Rome, il n'y a pas de quoi sauter au plafond non plus. Pourquoi ne pas prendre Sidibé, extrêmement performant avec Lille et qui peut couvrir les deux ailes, et Umtiti, à la place d'un Mathieu convalescent ? Je ne suis pas fan du défenseur lyonnais mais au moins il ne revient pas de blessure, lui... quitte à le priver de vacances, autant le prendre dans le groupe. La logique de groupe de Deschamps, encore.<br /><br />Au milieu, même chose, pas la moindre surprise. Et là encore, les réservistes semblent plus solides que certains titulaires, comme Rabiot vis à vis de Sissoko ou Cabaye. Sissoko, l'éternel couteau suisse de Deschamps et avant lui, de Blanc... mais qui sort d'une saison cataclysmique avec Newcastle, relégué en Championship... Un but et six passes au compteur. Piouf ! La logique de groupe a du bon, mais y a des limites quand même. Sérieusement, avec tous les ailiers qu'il a pris, Sissoko ne sert plus à rien pour couvrir le côté droit, puisque trois joueurs offensifs peuvent y jouer (Payet, Martial, Coman). Et dans l'axe, il y a une demi douzaine de joueurs meilleurs que lui. Ce garçon doit vraiment être un formidable camarade dans ce groupe pour pouvoir perpétuellement compter sur sa place en Équipe de France, quelque soit ses performances. Les autres joueurs, en revanche, étaient incontournables. Pogba, Diarra, Matuidi : il s'agit selon moi du seul endroit sur le terrain où Deschamps possède de solides certitudes. Surtout avec Kanté pour faire le nombre au cas où.<br /><br /><b>Une attaque sans buteurs</b><br />Et l'attaque... ça ne sert à rien de revenir sur l'absence de Benzema, dramatique selon moi. Un buteur d'une telle classe, doublé d'un passeur remarquable... ses (nombreux) détracteurs affirmeront que l'Equipe de France joue mieux sans lui, ça reste à prouver puisqu'il n'était pas là en mars, mais ils ne peuvent sérieusement pas affirmer que s'il n'y avait pas eu l'affaire avec Valbuena, personne n'aurait trouvé scandaleux que Deschamps le prenne dans sa liste... soyons sérieux. Donc il avait sa place, 100 fois à la place de Gignac et Giroud, en échec cette année à Arsenal. Mais, non content de ne pas pouvoir prendre Benzema, Deschamps se prive en plus du deuxième meilleur attaquant français du meilleur championnat du monde, la Liga : Kevin Gameiro. Pas d'automatisme avec les autres joueurs : pourquoi, Gignac en avait avant de revenir à l'automne dernier ? Pas de passé réel en Bleu ? Et Coman, il en avait ? Il compte 8 sélections et un but, elles datent mais elles existent. Sérieusement, est-ce que ses performances en Liga (16 buts) ou en Ligue Europa (9), dont il disputera la finale prochainement, ne valent pas largement plus celles de Gignac au Mexique (24 dont 13 en 2016), championnat que je connais un peu, qui n'est pas mauvais mais est très loin de valoir la Liga ? Si vous me dites oui, alors d'accord, difficile de discuter dans ces conditions.<br /><br />Les autres membres de la ligne d'attaque sont difficilement discutables, notamment Griezmann ou Martial, qui représentent beaucoup plus l'avenir que Payet, dont l'épanouissement très tardif m'interroge. Ce garçon a toujours eu du mal à s'imposer dans la difficulté, à Lille, dans l'ombre de Hazard, et à Marseille, dans celle de Valbuena. A chaque fois il s'y est imposé quand le titulaire qui le génait est parti, pas avant. Il lui a fallu aller à West Ham, club très moyen où il n'est pas gêné par la concurrence, pour se révéler. Reste à voir ce que ça donnera à un niveau supérieur... et on en vient à Ben Arfa. Je suis partagé, pour les mêmes raisons que Payet, à la différence que lui possède vraiment un bagage technique très au dessus du lot, et qu'à 17 ans on lui promettait déjà presque le Ballon d'Or, dont il ne s'est finalement jamais approché. Il réalise une immense saison avec Nice, mais ça reste Nice, où sa seule concurrence se nomme... Mathieu Bodmer, où il n'a pas joué de Coupe d'Europe et où on lui a donné des responsabilités qu'il n'avait jamais connu ailleurs. Qu'aurait-il apporté à ce groupe en tant que 6e ou 7e attaquant ? 10 minutes par ci par là ? Si Benzema et Gameiro avaient été là, on n'aurait peut-être jamais évoqué son nom. Ce n'est pas son absence qui affaiblit ce groupe, même si j'aurais aussi été favorable à sa présence, à la place d'un Coman encore très jeune et qui n'a du son temps de jeu exceptionnel au Bayern qu'aux blessures de Ribéry et Robben. Coman ne jouera sans doute pas non plus beaucoup, et il avait le temps d'être rappelé. Ben Arfa, plus tellement...<br /><br /><b>La Ligue 1 au piquet</b><br />Enfin, analysons un peu cette liste. Elle compte le plus grand nombre de joueurs évoluant à l'étranger (18 sur 23, soit 78,3 %) depuis 2002 (idem), un record pour une liste française pour un grand tournoi. Inutile de dire qu'on est loin des 50 % de joueurs de Ligue 1 souhaités par Frédéric Thiriez il y a quelques années, même si on y était dans les années 2000 (52,2 d'étrangers en 2006, 56,5 en 2008, 52,2 en 2010, 47,8 en 2012). Pour le Mondial 2014 déjà, le taux d'"étrangers" augmentait sérieusement (65,2). La Premier league compte 10 joueurs, comme en 2014, son meilleur total. Historiquement, l'Angleterre est largement au dessus des autres pays avec 74 représentants, soit presque la moitié du total des clubs étrangers (48,5 %). La Serie A, deuxième, est très loin (37), et ne compte que 3 joueurs cette année, un chiffre malgré tout en progrès puisqu'elle n'en comptait qu'un en 2014 et en 2012, et aucun en 2010. La Liga, elle, reste stable avec ses trois joueurs, un dans chacun de ses géants, comme en 2014, 2010 et 2008, et 2 en 2012.<br /><br /> Pas moins de 19 clubs sont représentés dans cette liste, contre 16 en 2014 et 17 en 2012. On est loin de l'hégémonie marseillaise de 92 (8 phocéens et seulement 9 clubs représentés) ou des 9 clubs représentés en 2010... un éparpillement qui s'explique notamment par la présence de 5 clubs qui n'avaient jamais figuré dans une liste jusque là : trois Anglais (Crystal Palace, Leicester, West Ham) plus l'Atletico Madrid et évidemment les Tigres de Gignac, premier club non européen jamais représenté en Bleu dans leur histoire. Par ailleurs, sur ces 19 clubs, 4 seulement comptent deux joueurs : Marseille, Arsenal, la Juve et Manchester City. Dans l'histoire de ces listes, depuis 1954, Bordeaux reste en tête avec 34 joueurs, devant un trio composé de Lyon, Marseille et Monaco (30). L'ASM qui n'a désormais plus été représentée dans une liste pour un grand tournoi depuis... 2006 ! Suivent ensuite Arsenal, premier club étranger, à égalité avec le PSG, qui ne compte qu'un représentant cette année, contre trois l'an passé. Mais les départs de Digne, Coman ou Cabaye font baisser ses chiffres. A moins que Rabiot...<br /><br />Cette liste pourrait en effet changer, comme en 2014 puisque trois réservistes avaient été rappelés suite à des blessures. En tous cas vivement le 10 juin !<br /><br />A plus tard !</i></span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-24056174446993573702016-04-14T10:45:00.003+02:002016-04-14T10:45:52.380+02:00Le Barça et Paris au purgatoire<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBVRp47ugf-MK_qYf4symR0CVXME4wUC3z54mTFjUuoWQB4HoVfm_yfHhZ-9FhqIhYou0ki944cUwxvmpLmzKm0EpPhQe2GkLrJaY2nC-bHf59nAkKgjMOOR7C946D5nMV2RDq8dQva4sd/s1600/Ligue-des-champions-Griezmann-et-l-Atletico-ejectent-le-Barca-du-dernier-carre_slider.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a>Salut à tous !<br /><br />C'est un blogueur à la fois navré par la performance et l'élimination du PSG et pas peu fier d'avoir eu tout bon à ses pronostiques sur ces quarts de finale qui entame ce post. <br /><br /><b>Des quarts très serrés</b><br />Alors certes, il ne fallait pas être grand clerc pour prédire les qualifications du Bayern, face à Benfica, et surtout du Real face à Wolfsburg, même si elles ont été beaucoup plus ardues que prévues. Mais celle de l'Atletico, elle n'était pas forcément évidente, surtout face au Barça. L'Histoire ne se répète pas toujours, mais là elle a bien bégayé, et à deux niveaux : les hommes incroyablement vaillants de Diego Simeone ont réédité leur performance d'il y a deux ans, lorsqu'ils avaient déjà sorti le Barça au même stade de la compétition, et à peu près de la même manière (1-1, 1-0) ; et la malédiction du tenant du titre en C1 a encore frappé, comme c'est le cas depuis le doublé des Milanais d'Arigo Sacchi, en 1989. A cette époque, avant l'arrêt Bosman, les grands joueurs étaient beaucoup mieux <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBVRp47ugf-MK_qYf4symR0CVXME4wUC3z54mTFjUuoWQB4HoVfm_yfHhZ-9FhqIhYou0ki944cUwxvmpLmzKm0EpPhQe2GkLrJaY2nC-bHf59nAkKgjMOOR7C946D5nMV2RDq8dQva4sd/s1600/Ligue-des-champions-Griezmann-et-l-Atletico-ejectent-le-Barca-du-dernier-carre_slider.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="236" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBVRp47ugf-MK_qYf4symR0CVXME4wUC3z54mTFjUuoWQB4HoVfm_yfHhZ-9FhqIhYou0ki944cUwxvmpLmzKm0EpPhQe2GkLrJaY2nC-bHf59nAkKgjMOOR7C946D5nMV2RDq8dQva4sd/s320/Ligue-des-champions-Griezmann-et-l-Atletico-ejectent-le-Barca-du-dernier-carre_slider.jpg" width="320" /></a>répartis et, paradoxalement, il y avait souvent un club dominant,
souvent dirigés par des entraîneurs de haut niveau, comme Sacchi ou,
avant lui, Trappatoni avec la Juve, qui avaient beaucoup plus d'impact
sur la performance de leur équipe, puisque les équipes étaient moins
fortes. Il y avait aussi une densité moins importante de très gros clubs
en C1 puisqu'il n'y avait qu'un représentant par pays, et non 4
Anglais, 4 Espagnols, 4 Allemands, 3 Italiens... il n'était pas rare de
retrouver des clubs néerlandais, belges ou provenant de l'est de
l'Europe dans les derniers tours. Du coup, conserver son titre était
beaucoup moins ardu. <br /><br />Désormais, les meilleurs clubs du monde sont tous extrêmement proches les uns des autres, se sont plus des sélections mondiales des plus grands joueurs actuels que des clubs à l'ancienne, et les matches se jouent donc sur des détails infimes, ce qui augmente très nettement la part de la réussite dans les résultats finaux. Le Barça est indiscutablement la meilleure équipe du monde, mais sur deux matches, face à des Matelassiers survoltés, il a sauté. Pour un but, un oubli sur Torres à l'aller. Un détail. Les quarts de finale d'avant l'arrêt Bosman étaient beaucoup moins équilibrés, aucun des quatre qualifiés n'a gagné ses deux matches, aucun ne semble au dessus du lot. Le Real passe sur un mur mal placé de Wolfsburg sur le coup-franc de Ronaldo. Paris a payé la blessure de Verratti dans les grandes largeurs. Des détails.<br /><br /><b>La Verratti dépendance</b><br />Oui, selon moi ça a tenu à ça, cette élimination qui fait hurler les médias comme si un enfant avait disparu. La blessure de Verratti, comme je l'avais dis lors de mon dernier post, a considérablement handicapé le PSG au Parc des Princes, puisqu'il devait faire le jeu et qu'il ne le fait jamais aussi bien qu'avec son génie italien. Sans lui, il perd 40 % de son pouvoir créatif, notamment dans l'avant-dernière passe, et Motta, son architecte tactique des dernières saisons, se retrouve livré à lui-même et à sa baisse physique du à son âge. Et il devait aussi faire le jeu au retour puisqu'il était éliminé au coup d'envoi, ce qui n'aurait pas été le cas s'il l'avait emporté à l'aller, comme contre Chelsea. Et comme Blanc, en recrutant Stambouli pour faire le nombre, s'est planté dans son plan B, il a été contraint d'improviser après la suspension de Matuidi. Trop affaibli au milieu, lui qui n'a jamais brillé par son génie tactique, notamment en cours de match, il nous a pondu un compo cataclysmique avec cette désormais fameuse défense à 5, qui a laissé l'initiative au milieu à City, et qui a encore plus isolé les deux attaquants. Un dispositif totalement inédit en quart de finale de C1, face à un adversaire malgré tout redoutable ? Une erreur de débutant, tout simplement, une erreur de jugement majeure, due à la panique. Le PSG jouait sa saison sur ce match, on le voit bien aux réactions délirantes des médias, malgré tous les records battus en championnat, Blanc le savait, et il a craqué sous la pression. Comme il l'avait fait à l'Euro 2012, lorsqu'il s'était s'agit d'affronter la grande Espagne en quart de finale, là aussi, et qu'il avait aligné Mathieu Debuchy au poste de milieu droit, devant Anthony Réveillère, pour contrer notamment les montées de Jordi Alba. Peine perdue, le futur latéral barcelonais avait offert le premier but à Xabi Alonso, auteur d'un doublé, suite à un débordement d'école dans son couloir, et la France, démunie offensivement, n'avait pas existé (0-2). On reproche souvent à Blanc de ne jamais rien tenter tactiquement, de trop tarder dans ses changements, mais c'est peut-être mieux ainsi : quand il improvise, c'est encore pire. Et je ne parle pas de la non titularisation de Lucas au profit d'un Cavani une nouvelle fois hors-sujet, alors que le Brésilien avait été si convaincant contre Chelsea... Là encore, incompréhensible.<br /><br />Alors oui il y a une Verratti dépendance, mais n'y a-t-il pas une Messi dépendance au barça ? Et Ronaldo au Real ? Et Griezmann à l'Atletico ? Enlevez son meilleur joueur à chaque équipe, et vous verrez la différence. <br /><br /><b>Paris trop diminué</b><br />Analyser cette élimination n'est donc pas une tâche facile parce que si City a eu des absences, avec Sterling et Kompany, Paris, notamment au match retour, n'a pas pu jouer avec ce qui a constitué son point fort pendant quatre ans, à savoir son milieu de terrain. Je serais le premier à hurler avec les loups si le PSG avait été éliminé avec sur le terrain son trio majeur, Verratti-Motta-Matuidi. En deuxième mi-temps, il évoluait avec Rabiot, Marquinhos et Di Maria au milieu... pas de mauvais joueurs, évidemment, mais qui n'avaient jamais joué ensemble dans ce secteur. Comment peut-on donc affirmer que le PSG a disputé sa qualification en pleine possession de ses moyens ? L'an passé déjà, il avait déjà du affronter le Barça au Camp Nou avec Rabiot et Cabaye au milieu... le club parisien avait pourtant tout fait cette année pour être débarrassé du championnat et arriver aux quarts de finale frais et dispo, et surtout au complet. Sans succès. Pastore aurait pu également aider s'il avait pu jouer plus régulièrement ces dernières semaines... difficile de ne pas affirmer que les attaquants parisiens, ainsi que Di Maria, n'auraient pas profité d'un milieu d'une meilleure qualité pour plus briller. <br /><br />Reste ces quatre quarts de finale d'affilée, performance inégalée par un club français, et qui place le PSG à la 6e place européenne sur la décennie actuelle au nombre de points pris, devant Arsenal, l'Atletico, la Juve... et loin devant City. Les perfs sur une saison après une série d'échecs c'est bien, la régularité sur quatre ans, c'est pas mal non plus, je crois.<br /><br /><b>L'Atletico favori ?</b><br />Quant à City, face à une adversité aussi faible, il n'a pas eu à forcer
son talent, en marquant sur son seul tir cadré au retour. Dominé dans la
possession et les occasions sur les deux matches, uniquement porté par
un De Bruyne qui va peut-être enfin être reconnu à sa juste valeur, le
club mancunien arrive presque par hasard en demi-finales. Ça ressemble
fortement à la chance d'un futur vainqueur, un peu comme Chelsea il y a 4
ans. Malgré tout, s'il y a un club qui m'a impressionné lors de ces quarts, c'est l'Atletico. Le futur vainqueur se dévoile souvent en quarts de finale, je mettrais donc bien une pièce sur les partenaires d'Antoine Griezmann, enfin brillant face au Barça. Surtout face à ce City là, un Bayern aussi faible derrière et un Real aussi inconstant, capable de perdre à Wolfsburg après avoir gagné le Clasico...<br /><br />Pour le tirage, on peut rêver d'une chose qui entraînera une autre : City rencontrerait le Bayern (ce qui obligerait Guardiola à éliminer son futur club...) et donc l'Atletico, le Real, pour un derby madrilène brûlant. Une chance sur trois, c'est pas mal.<br /><br /><b>Les Français toujours moyens</b><br />Pour finir, et comme souvent à cette période de l'année malheureusement, je vais revenir sur le bilan des clubs français en Coupe d'Europe cette saison. Pour la première fois depuis 2013, le bilan est légèrement positif (18 victoires, 17 défaites en 51 matches). Pas de quoi faire des bonds de cabri, mais c'est tout de même mieux que l'an dernier (14 v., 16 d. en 44 m.) et surtout qu'en 2014 (14 v., 21 d. en 40 m.). Reste que sur la décennie actuelle, le bilan est toujours mauvais (99 v., 105 d. en 277 m.). Cette saison, trois clubs sur six terminent avec un bilan positif (je ne compte pas les tours préliminaires avant barrages de C1 et C3) : Paris (6 v., 2 n., 2 d.), et les deux qualifiés pour les 16es en C3, Saint-Étienne (4 v., 4 n., 2 d.) et Marseille (4 v., 1 n., 3 d.). Monaco (2 v., 3 n., 3 d.) et surtout Lyon (1 v., 1 n., 4 d.) et Bordeaux (1 v., 4 n., 3 d.) plombent largement le bilan. Sur la décennie, à la victoire à 2 points of course, c'est le PSG qui est en tête à la moyenne de points (1,33). La nouveauté, c'est que pour la première fois de l'Histoire, le club parisien passe en tête au bilan général depuis le début des Coupes d'Europe, avec 240 points pris en 189 matches, devant Lyon (239 pts en 205 m.), Bordeaux (217/184), Marseille (208/190) et Monaco (178/163). Pas mal pour un club créé en 1970 et qui n'a commencé à fréquenter l'Europe qu'en 1982... à la moyenne de points, il n'est devancé que par Reims (1,29 contre 1,27), devant... Bastia (1,23), Bordeaux (1,18) et Strasbourg (1,17). Lyon suit avec 1,16, Marseille et Monaco sont 10e et 11e avec 1,09. <br /><br />Chez les pays adverses, à noter la performance des Italiens sur les années 2010 : en 20 matches contre des clubs français, ils en ont gagné 14 et perdu seulement 1 ! Les Anglais, en 8 matches cette saison, ne se sont pas baladés contre nos clubs (3 victoires, 2 défaites), et les Espagnols non plus d'ailleurs (4 v., 2 n., 2 d.) même si au final ils l'emportent. Le plus inquiétant restent nos "performances" contre les Belges (2 n., 2 d.) et les Suisses (1 v., 1 n., 2 d.)... mais aussi les Russes (2 n., 2 d.) et les Portugais (1 v., 1 d.), nos adversaires directs au classement UEFA. Dommage là aussi que Paris ne soit pas allé plus loin, la précieuse 5e place s'éloigne encore une fois. Mais les points UEFA ne devraient pas reposer sur leurs uniques épaules, normalement... la force des Portugais, c'est de pouvoir compter sur trois, voire quatre clubs compétitifs sur le plan européen. La Ligue 1 est loin d'être dans ce cas.<br /><br />A plus tard !</span></i></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-49023302296292320892016-04-05T13:12:00.002+02:002016-04-06T09:39:45.210+02:00Quatre quarts<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>Salut à tous !<br /><br />Nous y voici enfin, dans les derniers tours de Ligue des Champions. Après sept longs mois de compétition, de matches de poule parfois obscurs (vous vous souvenez du Astana-Galatasaray du 30 septembre dernier vous ? Moi non plus. Et après ça rigole sur la Ligue Europa...), plus des huitièmes plutôt déséquilibrés dans leur ensemble, et qui ont montré que la fracture entre les tous meilleurs clubs d'Europe et leurs poursuivants immédiats n'était pas près de se réduire, nous voici enfin dans les tours où sont réellement sensés s'affronter les meilleurs. Objectivement, hormis l'habituelle surprise, qui se nomme cette saison Wolfsburg, assez habile pour se faufiler dans un groupe homogène (PSV, Man U et CSKA) puis pour écarter en huitièmes un encore plus petit que lui, et de loin (la Gantoise), qui n'a pas sa place dans ce top huit européen ? Et surtout, qui manque-t-il à l'appel ? Arsenal, qui a eu la malchance de tomber sur le Barça en huitièmes, peut-être, ou la Juve, finaliste de la dernière édition écarté de justesse (2-2, 2-4 a.p.) par un Bayern chanceux au tour précédent. Surtout, le tirage très homogène de ces quarts de finale nous prive certes d'affiches véritablement tapageuses, hormis le duel des meilleurs ennemis du Real entre le Barça et l'Atletico, mais nous garantie presque à coup sûr des demi-finales de folie qui devraient opposer les trois présumés meilleurs clubs du monde, le Barça, le Real et le Bayern, au vainqueur de l'affiche entre les deux nouveaux riches du football européen, PSG-City. Sauf surprise, bien entendu, et elles ne sont pas rares à ce niveau de la compétition. Et si on se lançait dans quelques pronostiques ?<br /><br />Commençons par les matches de ce soir...<br /><br /><b>FC Barcelone-Atletico Madrid</b><br />Pour le coup, l'examen du bilan entre les deux formations espagnoles n'est pas très intéressant, puisqu'il est gigantesque, et noyé dans l'Histoire. Les deux clubs s'affrontent quasiment sans discontinuer depuis mars 1929, et évidemment le Barça domine les débats, mais pas tant que ça : certes il s'est le plus imposé, mais s'est aussi beaucoup incliné (88 </i></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiQoCDkC4aYh1VU8mLOrFajnYgnIUyaswi3CdD9gGzMKVfJcvQW63CrJgNsEm_0BHH67Po2VlVpuVj0zKYuI-G9Xy011hO4PQgzPzvHNX9GPPh3QcLBNiFLRsX3K0mLGjcVI3bo2lIpDy2/s1600/2606252.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiQoCDkC4aYh1VU8mLOrFajnYgnIUyaswi3CdD9gGzMKVfJcvQW63CrJgNsEm_0BHH67Po2VlVpuVj0zKYuI-G9Xy011hO4PQgzPzvHNX9GPPh3QcLBNiFLRsX3K0mLGjcVI3bo2lIpDy2/s320/2606252.jpg" width="320" /></a></i></span></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>victoires, 61 défaites) et l'Atletico est devant sur sa pelouse (44 succès, 32 défaites). Malgré tout, les Catalans restent sur six victoires d'affilée et n'ont plus perdu contre les Matelassiers depuis 7 matches et... les quarts de finale de la C1 2014, marquée par une élimination des hommes de Tata Martino sur un but de Koke, après un nul (1-1) au Camp Nou à l'aller. Deux ans tout pile donc, qui pourraient donc donner à réfléchir au successeur du technicien argentin et actuel sélectionneur de l'Albiceleste. Surtout que, comme il y a deux ans, l'Atletico reçoit au retour. Le Barça reste sur trois victoires consécutives à Madrid mais attention tout de même...<br /><br />Les hommes de Luis Enrique qui vont également devoir digérer un Clasico raté dans les grandes largeurs, alors que leur tendait les bras un succès presque aisé, à 11 contre 10, tandis que leur hôte de ce soir a récemment fait mordre la poussière aux hommes de Zidane (0-1), grâce à leur homme providentiel sur le plan offensif, Antoine Griezmann, 26 buts cette saison toutes compétitions confondues dont 24 avec son club, et 8 lors de ses 9 derniers matches. Seul bémol, il n'a plus marqué contre le Barça, qui le convoitait avant qu'il ne parte pour Madrid, depuis février 2014, et n'a marqué que 3 fois en 16 rencontres contre le géant catalan. Côté Barça, la MSN a semblé grippée ce week-end contre un Real survolté, mais totalise tout de même, toutes compétitions confondues, 107 buts, dont 43 pour Suarez et 37 pour Messi, sans parler de leurs 50 passes décisives... le meilleur trio offensif de l'Histoire, sans doute, mais qui ne peut exister complètement si le jeu du Barça est contré au milieu, on l'a vu ce week-end. Hors, le milieu de l'Atletico, constitué exclusivement de joueurs axiaux la plupart du temps (A.Fernandez, Gabi, Koke, Saul Niguez) est quasiment impassable cette saison. Aucun club n'a remporté la C1 deux fois de suite depuis le Milan AC, en 1989, soit avant la création de la Ligue des Champions. Et si cela se vérifiait encore cette semaine ? <b>Mon avis : l'Atletico passe à 55 %.<br /><br />Bayern Munich-Benfica Lisbonne</b><br />Sur le plan pur de l'Histoire du football, cette affiche fait rêver. Cinq Ligues des Champions, dont deux durant le présent siècle (2001, 2013), font face à deux trophées, qui ont malgré tout accumulé une épaisse couche de poussière (1961, 1962). Mais les Allemands totalisent 433 matches européens, dont 307 en C1, contre 392 et 226 pour les Portugais. Malgré cet impressionnant choc de pedigrees, le Bayern est largement favori de cette opposition. Même ses graves problèmes défensifs, dus à une avalanche de blessures en charnière centrale (Boateng, Badstuber, Benatia...) et qui ont bien failli lui couter la qualification contre la Juventus au tour précédent, pourraient bien ne pas peser dans la balance. Les bricolages de Guardiola dans l'axe (Kimmich, Alaba, Martinez...) devraient suffire face à une attaque lisboète certes en verve, Jonas comptant 32 buts cette saison toutes compétitions confondues, et son compère grec Mitroglou, 20. Mais ces deux derniers n'ont planté que deux buts chacun dans la compétition, contre le Galatasaray puis le Zenit pour le premier, contre Astana puis l'Atletico, tout de même, pour le second. Malgré leur forme actuelle (8 succès d'affilée toutes compétitions confondues, 52 buts inscrits en 18 matches en 2016), les leaders du championnat portugais vont avoir du mal à concurrencer un Bayern certes moins flamboyant depuis quelques semaines mais qui n'a perdu que trois fois cette saison, dont une seule fois en 2016, et qui a déjà marqué 102 buts en 41 matches ... même si la défense du Benfica se montre solide cette saison (32 buts en 41 matches, 9 en 8 matches en C1).<br /><br />Malgré leur longue carrière respective dans les compétitions européennes, il s'agit d'une affiche assez rare : il s'agira seulement du 7e match entre les deux clubs, le dernier datant de décembre 1995, en Coupe UEFA. Au final, le Bayern n'a jamais perdu contre Benfica (4 succès, 2 nuls, 16 buts pour, 4 contre). Difficile d'imaginer que la première victoire portugaise se produise cette année. <b>Mon avis : le Bayern passe à 70 %.<br /><br />Paris-SG-Manchester City</b><br />Le match le plus symbolique de notre époque, qui n'aurait pas pu arriver il y a 15-20 ans, entre deux clubs qui subissaient les brimades de clubs plus malins et souvent plus équipés qu'eux sur le plan local et n'existait plus sur le plan européen avant que de gros investisseurs venus du Golfe Persique, les Emirats d'abord à City, en 2008, puis le Qatar au PSG, trois ans plus tard, ne changent la donne. Depuis, le deuxième club de Manchester est devenu le premier, avec deux titres de champion, deux places de vice champion, une Cup et deux League Cups, ainsi que 5 participations consécutives en C1, tandis que le PSG vient de remporter avec deux mois d'avance son quatrième titre d'affilée, lui qui n'en comptait que deux jusque là, détient jusqu'à présent tous les trophées nationaux, et n'a raté aucun des quatre derniers quarts de finale de C1, ce qu'aucun club français n'avait jamais réussit à faire. Deux projets différents dans la mesure ou les Qataris, qui n'ont changé que deux fois d'entraîneur en presque cinq ans, jouent plus sur la stabilité quand l'effectif anglais est souvent bouleversé, mais des résultats relativement similaires, même si City ne figure que pour la première fois à ce stade de la compétition.<br /><br />Les deux clubs ne se sont affrontés qu'une fois, juste après l'arrivée des Emiratis dans le nord de l'Angleterre, durant la phase de poule de la Ligue Europa, et les Parisiens, futurs quarts de finaliste de l'épreuve contre Kiev (0-0, 0-3), après avoir éliminé Wolfsburg puis Braga, avaient ramené un bon nul de Manchester (0-0). City était encore loin de posséder un onze terrifiant (Ben Haïm, Ireland, Sturridge, Elano, Jô...) mais le PSG non plus (Bourillon, Sakho, Makelele, Pancrate, Rothen, Luyindula, Kezman, Giuly...). Aujourd'hui, le PSG est présenté comme le favori par les médias, mais l'absence de Pastore et surtout Verratti, et la méforme tenace de Motta, ainsi que les résultats en dents de scie depuis l'officialisation du titre, brouillent la vision qu'on pourrait avoir de la forme parisienne actuelle. Verratti avait véritablement porté le PSG contre Chelsea au Parc des Princes, et il manquera demain soir, et très sûrement mardi prochain... Rabiot avait donné le change au retour, mais c'était moins un match ou le PSG devait posséder le ballon et trouver des espaces dans des blocs renforcés, là ou Verratti est un des tous meilleurs au monde désormais. Son absence ne pourra pas ne pas être préjudiciable, et le club parisien devra trouver d'autres solutions, même si le bloc défensif mancunien n'est pas réputé infranchissable (53 buts en 48 matches, 9 en 8 matches en C1).<br /><br />Surtout en l'absence de leur gardien, Joe Hart, et leur défenseur et capitaine, Vincent Kompany. Mais Otamendi n'est pas un perdreau de l'année, et dans ce genre de matches sa grinta sera précieuse aux côtés de Mangala. Au milieu, Yaya Touré manquera mais là encore, Pellegrini a des solutions avec Navas qui est redoutable en contre par sa vitesse, un Silva qui se recentre et un De Bruyne sous-côté. Enfin, que dire d'Agüero ? David Luiz, en grande difficulté depuis deux semaines, va passer un nouveau vrai test face à un cador européen à son poste, après son échec de l'an passé face à Neymar et Suarez. Je continue à dire qu'il n'est pas un vrai défenseur, et que lorsque le niveau s'élève vraiment, il a de vrai lacunes dans le duel et sur le plan tactique. Espérons qu'il me donnera tort face au meilleur buteur mancunien (22 buts en 34 matches). <b>Mon avis : j'arrive pas à me décider. Tirs aux buts ?<br /><br />Wolfsburg-Real Madrid</b><br />Que dire de ce match digne de la phase de poule<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> ?</span> Que le Real Madrid a rarement la main froide quand il s'agit des tirages au sort, après la Roma au tour précédent. Comment imaginer que le Real se plante dans ce duel ? Une preuve du déséquilibre entre le huitième de Bundesliga et le 3e de Liga, récent vainqueur du Clasico : il s'agit de la première confrontation entre les deux formations. Wolfsburg qui ne gagne plus depuis trois rencontres et la qualification contre la Gantoise, dont une défaite terrible à Leverkusen ce week-end (3-0), une autre à Hoffenheim, probable futur relégué (1-0), et un nul à domicile contre Darmstadt (1-1), face à un Real qui reste sur six succès consécutifs et 48 buts marqués en 16 matches en 2016... un Real dont le duo Benzema-Ronaldo, qui a offert le Clasico aux socios madrilènes, a marqué 67 buts et distribué 15 passes décisives, dont 12 pour le Portugais, par ailleurs meilleur buteur de la compétition cette saison (13 buts en 8 matches), comme en 2015 (10 buts, comme Messi et Neymar), 2014 (17 buts !), 2013 (12) et 2008 (8) et meilleur buteur de l'Histoire de la C1 (91 buts en 127 matches)...<br /><br />Wolfsburg, qui vit une saison compliquée sur le plan national, ne compte aucun joueur à plus de 9 buts toutes compétitions confondues, mais 4 à au moins 8 buts, Draxler et Schürrle (8) et Dost et Kruse (9), ce dernier se chargeant souvent de la dernière passe (9). Mais la formation de Dieter Hecking, en bonne équipe allemande, prend vite l'eau derrière (50 buts en 39 matches, 8 en 8 rencontres en C1) et ça pourrait faire mal face à la BBC. Si Wolfsburg devait ne pas perdre ses deux matches, ce serait une des grosses surprises de ce tour. <b>Mon avis : le Real passe à 85 %.</b><br /><br />Vous n'êtes pas d'accord ? Vous voulez me mettre la misère dans les commentaires ? Allez-y, faites vous plaisir, ils sont là pour ça ! On en reparle dans une semaine !</i></span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-43058826971442131462016-03-11T12:07:00.002+01:002016-03-11T15:03:44.220+01:00Paris a changé de triangle<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>Salut à tous !<br /><br />Au surlendemain de la belle victoire parisienne à Stamford Bridge, qui lui garantit de disputer un quatrième quart de finale d'affilée en C1, un record pour un club français, revenons un peu sur ce match qui a confirmé que désormais, Paris boxait dans une nouvelle catégorie, même si ça ne lui garantit en aucune manière un chemin aisé pour la suite dans la compétition.<br /><br /><b>Un milieu en souffrance</b><br /><br />Cette rencontre porte un sérieux paradoxe qui rend très difficile à analyser la performance des triples champions de France. Depuis bientôt quatre ans, les arrivées de Thiago Motta et Verratti et de l'explosion de Matuidi, avec Ancelotti puis surtout Blanc sur le banc, tout le monde a enregistré depuis longtemps la cause de la très grosse domination des Parisiens lorsqu'ils s'imposent : un milieu de terrain souverain. Certes, il y a les coups d'éclat réguliers d'Ibrahimovic, l'efficacité irrégulière, elle, de Cavani ou les coups de génie éparses de Pastore, mais ce qui porte les Parisiens depuis que ce fameux triangle a été instauré, ce qui étouffe et fait courir sans fin leurs adversaires, c'est ce fameux milieu de terrain. Subtil mélange d'expérience internationale de haut niveau, alliée à une technique fine, une roublardise hors du commun et un sens tactique aiguisé (Motta), un mélange </i></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihCcx3pl4bmMkOM-BymFNhkEnjYX_FG-OqYC4CfpZrl3UjECiDPhWM2sVFd0jwzn-MMdC4YLi7ZvYAaMTF0dcHiSlLnrmAxqV771RP_LNH4hbQf4sWZlhNPDfasooAZXWTjtARzXpkMNZE/s1600/Chelsea-PSG-Rabiot-Mon-but-C%25E2%2580%2599est-le-plus-important-de-ma-carri%25C3%25A8re-534x307.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="183" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihCcx3pl4bmMkOM-BymFNhkEnjYX_FG-OqYC4CfpZrl3UjECiDPhWM2sVFd0jwzn-MMdC4YLi7ZvYAaMTF0dcHiSlLnrmAxqV771RP_LNH4hbQf4sWZlhNPDfasooAZXWTjtARzXpkMNZE/s320/Chelsea-PSG-Rabiot-Mon-but-C%25E2%2580%2599est-le-plus-important-de-ma-carri%25C3%25A8re-534x307.jpg" width="320" /></a></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>parfait de Pirlo, pour la technique inégalable, et de Gattuso, pour le côté chien sur le terrain (Verratti) et un "self made man" infatigable, à l'état d'esprit irréprochable, un gratteur de ballon et déclencheur de pressing comme il y en a peu, qui a su progresser de façon spectaculaire, notamment au contact d'Ancelotti, mais aussi de ses partenaires, pour devenir un des tous meilleurs "box to box" de la planète (Matuidi), ce triangle inversé, quand il est en forme, ne laisse que peu de chances à l'adversaire, depuis 2012, de s'organiser, élaborer son jeu, respirer, etc. <br /><br />Mais à Londres ce mercredi, Paris s'est imposé en patron, tout en perdant clairement la bataille du milieu. Hiddink, en vieux roublard du football mondial qui en a vu d'autres - il remportait une Coupe des Champions en 1988 avec le PSV Eindhoven, à <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">4</span>2 ans, alors que Laurent Blanc <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">était à 6 mois de débuter</span> en Équipe de France... comme joueur - connaissait, comme les autres techniciens qui affrontent actuellement le club parisien, que le point fort du PSG version Qatari était son milieu de terrain, mais que ce dernier était loin d'être royal en ce moment si on lui appliquait un traitement de choc à cet endroit précis, à savoir un harcèlement total, un pressing tout terrain. Ça fait un moment que Blanc, aidé par la vingtaine de points qu'il compte d'avance en championnat sur Monaco, fait tourner son effectif, et n'hésite pas à régulièrement titulariser au milieu des joueurs comme Rabiot, Stambouli, Pastore, voire même Nkunku le week-end dernier contre Montpellier. Si le premier nommé peut se montrer convaincant par séquences, sans jamais pouvoir faire oublier Verratti sur le plan technique - qui pourrait ? - les deux suivants ne sont clairement pas au niveau pour rendre l'entrejeu parisien aussi souverain que d'ordinaire. Stambouli a surtout fréquenté le banc à Tottenham l'an passé et est plus un défenseur avancé qu'un véritable premier relanceur, et Nkunku est un sérieux espoir de la formation parisienne, mais il n'a que 18 ans. Quant à Pastore, qui aurait pour moi sa place dans le onze de départ parisien, en attaque à la place de Lucas, ses blessures ont rendu sa saison quasi blanche, et ses perspectives de titularisation dans les grands matches, problématiques.<br /><br /><b>Rabiot, titulaire bis, Motta en déclin</b><br /><br />Ce turn over, mais aussi la blessure de Verratti depuis le début de l'année ont offert à Rabiot une exposition quasi inespérée, au point que le joueur formé au club compte, toutes compétitions confondues, plus de matches (32 matches, dont 19 en Ligue 1) que son concurrent italien (26/17). Même chose pour le temps de jeu : 2289 minutes pour le jeune parisien, dont 1260 en championnat, contre 1695 et 1031, soit l'équivalent de 11,5 matches entiers, pour le natif de Pescara ! Officiellement, <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">R</span>abiot fait donc partie de l'équipe type du PSG cette saison... dans les faits il semble encore très loin de l'Italien, quoiqu'en pense sa génitrice, mais ça montre combien Laurent Blanc compte sur lui pour l'avenir et même le présent. Son gros match à Madrid, malgré la défaite (1-0), alors qu'il avait remplacé Verratti après un quart d'heure de jeu, mais aussi son plus gros impact offensif (4 buts désormais cette saison) placent Rabiot comme une alternative plus que valable à un des deux relayeurs du milieu.<br /><br />Mercredi, le milieu parisien était bancal. Verratti, toujours blessé au pubis, probablement jusqu'aux quarts de finale d'ailleurs, manquait à l'appel, Matuidi, touché à la cuisse contre Montpellier, ne devait sa présence à Londres qu'à un miracle et au travail remarquable des kinés parisiens, et Motta n'est plus ce qu'il était ces dernières années. Jamais, depuis qu'il est arrivé à Paris, et malgré deux premières saisons très compliquées par les blessures, le joueur formé au Barça n'avait semblé aussi sensible au pressing adverse, voire même perfectible techniquement, un comble, que depuis quelques mois. Sans Verratti, son cadet de dix ans, pour le protéger par son abattage au milieu et sa sureté technique, l'international italien ressemble à une proie facile pour ses opposants du milieu de terrain, tant que ces derniers ne le lâchent pas dès qu'il touche le ballon. Avec un Matuidi sur une jambe, et que j'ai rarement vu faire autant de fautes dans un match en raison d'un retard certain au contact de l'adversaire, et un Rabiot certes talentueux mais perfectible dans la relance, notamment en première mi-temps, Motta s'est littéralement retrouvé livré à lui même, ce qui a provoqué plusieurs pertes de balles dommageables plein axe, dont une, certes suite à une passe trop forte et imprécise de Rabiot, a conduit à l'égalisation de Chelsea, signée Diego Costa (1-1, 27e). <br /><br />Le Brésilien de naissance s'est heureusement rattrapé en deuxième mi-temps, notamment par sa passe exceptionnelle pour Di Maria sur le but de Zlatan (1-2, 67e). Un coup de génie qui rappelle à quel point il n'a pas encore tout perdu, quand le pressing adverse se relâche un peu... Mais si Motta confirme sa méforme, comment ne pas imaginer dans le futur un nouveau
triangle, avec Verratti placé plus bas, et Matuidi associé à Rabiot ou
Pastore en relayeurs ? C'est encore trop tôt pour le dire, et se priver
de l'expérience de Motta est un pari risqué, mais n'insultons pas
l'avenir en imaginant cette perspective impossible... et difficile
d'imaginer le PSG ne pas chercher à remplacer ce dernier numériquement
(Pjanic ? Busquets ?) si ce dernier devait partir... Rabiot va devoir encore cravacher pour convaincre complètement.<br /><br /><b>Une défense solide</b><br /><br />Bref, sans Verratti pour colmater et fluidifier le milieu, sans un Matuidi en forme pour remporter les duels et porter le ballon vers l'avant, et avec un Motta moins souverain, le PSG, face à des cadors de la contre attaque et de la passe laser comme Fabregas et Willian, a logiquement souffert, notamment à partir du but londonien jusqu'à son deuxième but, qui a éteint tout suspense. Pourra-t-il s'en sortir face à un adversaire plus consistant encore ? Et comment s'en est-il sorti mercredi, privé de son principal point fort ? Surtout que sur le but de Costa, un autre de ses points forts, Thiago Silva, très solide par ailleurs, s'est troué dans son duel avec le buteur espagnol, qui s'est joué de lui comme d'un débutant. Alors sur quoi pouvait se reposer le groupe de Laurent Blanc ?<br /><br />Certes, Trapp a fait le job, même s'il a mal repoussé un tir de Costa juste avant la pause, sur lequel il est sauvé devant Pedro par un retour opportuniste de Marquinhos, toujours présent quand il s'agit de sauver le PSG. Mais il s'est montré solide sur le peu d'arrêt qu'il a eu à effectuer, notamment cette double intervention face à Willian et Pedro, deux minutes avant le but d'Ibrahimovic (65e). Que Sirigu n'ait pas été capable des mêmes gestes à sa place reste sérieusement à prouver - il en avait fait quelques uns il y a exactement un an au même endroit - mais Trapp, dans ces matches là où il ne peut pas se déconcentrer et sortir de son match à cause du manque d'activité sur sa cage, comme en Ligue 1 tous les week-end, ce qui a conduit à la demi douzaine de boulettes qu'il a commis depuis le début de la saison, et hormis à Madrid où il provoque le but de Nacho, se montre pour l'instant impeccable. Les prochaines échéances européennes nous en diront plus sur sa capacité à se montrer solide dans ces matches cruciaux.<br /><br />Les latéraux parisiens, quant à eux, ont eu un apport limité sur le plan offensif. Maxwell, logiquement, est un peu plus monté que Marquinhos, mais sans vraiment apporter un écot décisif sur ce plan. En revanche, défensivement, malgré une glissade en début de deuxième mi-temps, il est toujours irréprochable, malgré son âge et une probable retraite cet été. Quant à Marquinhos, il est un Thuram tout à fait potable, c'est-à-dire un axial pur qui fait le job côté droit, sans avoir le bagage technique pour apporter offensivement ce que pourrait apporter un véritable latéral droit, comme Van der Wiel, trop friable défensivement malheureusement, et surtout Aurier, mais avec lui le couloir est bouclé, et ce n'est pas un hasard si les Londoniens ont systématiquement cherché à passer dans l'axe. Mais s'ils ont su bien couvrir les errances de leur milieu de terrain, ce n'est pas sur eux que le PSG a véritablement pu compter pour remporter ce match sur le plan offensif.<br /><br /><b>Di Maria change tout</b><br /><br />Non, pour une fois, le point fort du PSG ça n'a été ni sa défense centrale - David Luiz s'est montré solide, sans plus - ni ses latéraux, et évidemment pas son milieu, on l'a vu. S'il a pu faire la différence, c'est surtout grâce à son trio offensif, sublimé par un Di Maria qui a été recruté pour faire la différence dans les grands matches européens, et qui s'est montré à la hauteur de cette double confrontation face au champion d'Angleterre - avec la même équipe que mercredi soir, hormis Terry -, vainqueur de la C1 en 2012. Passeur décisif à l'aller pour le but de la victoire signé Cavani, l'Argentin s'est montré décisif sur les deux buts parisiens, d'abord par sa passe délicieuse pour Ibrahimovic, sur le but d'un Rabiot parfait dans le dépassement de fonction offensif, seul petit défaut d'un Verratti qui n'a pas encore marqué cette saison (0-1, 16e), ensuite sur ce centre parfait pour Ibra, après une mise en orbite impeccable de Motta, en une touche, sur le deuxième but parisien. Deux buts quasi identiques, joués à 200 à l'heure, qui ont percé la défense londonienne comme si c'était écrit d'avance, sur deux actions placées qui plus est. Pas de contre attaque à la Ancelotti, non : des recherches d'espace intelligentes, exploitées par une maîtrise technique parfaite. La défense londonienne, prise dans son dos, n'y pouvait rien.<br /><br />Di Maria qui a su également soulager son milieu par son recentrage, comme Lucas, et le dézonnage d'Ibra. C'est ainsi qu'il a eu la vista pour décaler Ibrahimovic sur le but de Rabiot, et comme il avait su trouver Cavani pour son but à l'aller. Ca fait d'ailleurs plusieurs années que le PSG joue sans véritables ailiers, plutôt avec des attaquants de soutien qui repiquent dans l'axe dès que Zlatan dézonne, à la manière de la MSN du Barça. C'est sans doute à ce poste de faux ailier, vrai meneur, derrière les attaquants, que Di Maria risque de réussir sa première saison parisienne, si c'est le cas. On en saura plus au tour suivant... mais l'Argentin est sans doute le facteur qui a manqué au PSG l'an passé contre Chelsea pour faire la différence plus tôt...<br /><br />Lucas, quant à lui, a démontré qu'il avait peut-être enfin réussi à prendre la place de Cavani en attaque. Parce qu'il est meilleur techniquement, ce qui n'est pas difficile vu les carences de l'Uruguayen dans ce domaine, qu'il progresse plus vite que ses détracteurs ne semblent le noter, et que c'est plus son poste que celui de l'ex buteur napolitain. Décalé à gauche, ses recentrages font des dégâts terribles dans les défenses quand il arrive à prendre de la vitesse, ce qui reste le plus difficile à ce niveau. Mais comme à l'aller, ou une de ses accélérations avait provoqué le coup-franc victorieux d'Ibrahimovic, et comme lors d'autres belles perfs parisiennes à l'extérieur, comme à Valence il y a quelques années (1-2), le Brésilien a encore montré qu'il pouvait faire de sacrées différences dans ce types de matches, notamment en déplacement. Reste à confirmer, ce qui a toujours été un problème pour lui.<br /><br /><b>Ibrahimovic reste le boss</b><br /><br />De son côté, Ibrahimovic, buteur et passeur, son tarif habituel en Ligue 1 - rappelons qu'il est le meilleur buteur ET le meilleur passeur dans le jeu du championnat (23+10) - a su exporter ses talents au niveau européen. Si un passionné de football est passé à côté de l'info comme quoi il n'avait jamais marqué un but décisif lors d'un match retour en Coupe d'Europe, c'est qu<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">'</span>il ne lit jamais l’Équipe, vu que cette information figure tous les jours dans l'unique quotidien sportif français, ainsi que tous les soirs dans les débats de sa chaîne de télévision, sans parler des autres talk shows sportifs... les journalistes français, privés de ce si bon client qu'est Zlatan parce qu'il ne veut plus leur parler, lui font payer au quotidien cette anomalie qu fait de lui un des rares joueurs de ce calibre à n'avoir pas gagné la C1, malgré sa présence depuis 15 ans dans les effectifs des meilleurs clubs de la planète. Alors que Ryan Bertrand, vainqueur anecdotique de la Ligue des Champions avec Chelsea en 2012, et que tout le monde a oublié hormis sa famille et les supporters de Southampton, son club actuel, prouve surtout que c'est parfois une affaire d'opportunité, et qu'il n'y a pas que des joueurs d'exception qui gagnent ce trophée... et inversement. Ronaldo, le Brésilien, ne l'a pas gagné non plus, et ça ne fait pas de lui un joueur quelconque.<br /><br />Rappelons que le Suédois a inscrit la bagatelle de 46 buts en C1, ce qui fait de lui le 8e buteur de l'histoire de la C1 moderne, à égalité avec Benzema, dont neuf lors des phases finales de la compétition, qui comptent par définition moins de matches. Alors oui sa moyenne baisse un peu, mais ce n'est pas illogique vu que le niveau s'élève forcément. Dire qu'il n'a jamais été décisif lors d'un match à élimination européen, alors qu'il a signé un doublé à Arsenal avec Barcelone en 2010 (2-2), ou un doublé à Leverkusen avec le PSG il y a deux ans (0-4), c'est de la malhonnêteté intellectuelle, nourrie par la rancune des médias français envers lui. C'est aussi oublier qu'il n'est pas le seul dans cette équipe, Cavani ou Lavezzi non plus n'ont jamais su porter le PSG au-dessus des quarts de finale depuis trois ans... pas plus que sa défense, défaillante contre le Barça l'an passé. Mais bizarrement on ne lit pas tous les jours dans l'Equipe que Thiago Silva est un monstre... "en Ligue 1".<br /><br />Bref, il s'est montré largement à la hauteur ce mercredi, prouvant une nouvelle fois que son physique de déménageur - 1m95, 95 kgs - était doublé d'une technique exceptionnelle, notamment sur le but de Rabiot. Alors oui, le PSG a eu un passé avant le Qatar, et avant Zlatan. Mais des joueurs tels que lui, le PSG, et même le football français, n'en a peut-être jamais vu d'aussi fort sur son sol. Il y a eu de futurs grands joueurs qui ont joué en Ligue 1, mais ils ont souvent explosé une fois parti, comme Drogba par exemple. Mais qui ont su apporter le meilleur de leur talent à un club français au top de leur carrière, ça a été très rare. Alors goutons notre plaisir de pouvoir profiter de Zlatan et Di Maria tant qu'ils sont encore là...<br /><br />A plus tard, au tour suivant !</i></span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-39271412207209495572016-02-16T09:09:00.001+01:002016-02-16T09:13:29.940+01:00Saving private Aurier<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Salut à tous,<br /><br />Ça fait plus de 25 ans maintenant que je suis le foot de façon très régulière, voire intense, par le prisme notamment des statistiques. J'ai toujours été intéressé aussi par le fait de découvrir de jeunes joueurs, en essayant de leur prédire un grand avenir qu'ils ne traduisent malheureusement pas toujours complètement. Mais il arrive, parfois, que les faits me donnent raison. Honnêtement, quand un gamin devient titulaire à 17 ans au sein d'un club de Ligue 1, la marge d'erreur se réduit sérieusement, en général.<br /><br /><b>Trois gamins prometteurs</b><br /><br />Depuis une dizaine d'années, je suis plusieurs joueurs depuis le début de leurs carrières, et notamment trois spécifiques. Leur point commun ? Ils ont tous les trois commencé très jeune (17-18 ans, et même moins) à fréquenter le monde professionnel, sont aujourd'hui internationaux pour leur pays et ont tous les trois fréquenté le PSG, mais ça c'est un hasard total, vu que lorsque je les ai "découvert", ils évoluaient en province, et à des années lumières de pouvoir un jour évoluer dans la Capitale.<br /><br />Y en a deux que j'ai découvert lors de la même saison, il y a dix ans maintenant. Mevlut Erding était un jeune attaquant franco turc de 18 ans lorsque je l'ai vu faire sa première</span></i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX8UDBHZSQ2H9o3pm8YPCTddkLZupRBiwnP5k2NWQM-nBaB0YGYFEVLJo78BBSu-t7N452Didl26BYifcdQEUBVApBJyHiD_-gXwseOab7U7ZaW-FE1sXpfH2DbH7OefW4dQGZGDevMDOo/s1600/1104094842.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX8UDBHZSQ2H9o3pm8YPCTddkLZupRBiwnP5k2NWQM-nBaB0YGYFEVLJo78BBSu-t7N452Didl26BYifcdQEUBVApBJyHiD_-gXwseOab7U7ZaW-FE1sXpfH2DbH7OefW4dQGZGDevMDOo/s320/1104094842.jpg" width="320" /></a></span></i></div>
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> apparition à 5 minutes de la fin d'une improbable panouille footballistique, Ajaccio-Sochaux, en novembre 2005, lors d'un de mes premiers lives à Sport24, et inscrire son premier but lors des arrêts de jeu, celui de la victoire (0-1). J'ai suivi son évolution, pas très rapide au début, au sein du club doubiste, avant son explosion puis son transfert en 2009 au PSG, où il signera une excellente première saison (15 buts) avant que ça se gâte pour lui. Depuis, que ce soit à Rennes, à Sainté, Hanovre ou maintenant Guingamp, il semble avoir perdu la confiance qui faisait de lui un excellent buteur de Ligue 1. Sur lui j'ai eu du nez, mais comme pour beaucoup de joueurs ayant rejoint le PSG d'avant le Qatar, le passage dans la capitale, la pression médiatique, etc, l'ont plus desservi qu'autre chose. Mais il a encore le temps de bien finir, il n'a que 28 ans.<br /><br />La même année, à Troyes, débutait et s'imposait aisément un des piliers actuels du club parisien, à seulement 18 ans, Blaise Matuidi. Vous le savez, Blaise est un de mes chouchous. C'est un de ces joueurs qui ne sort pas d'un centre de formation prestigieux, même si celui de Troyes n'est pas non plus si nul que ça, et qui a su emprunter un chemin sage et régulier pour arriver au sommet : grand club européen, équipe nationale... qui aurait pu imaginer ça pour lui il y a quelques années ? A l'époque, Matuidi, qui n'avait joué que trois matches la saison précédente alors que son club évoluait en Ligue 2, s'était vite imposé au milieu du terrain du promu champenois, aux côtés de grognards comme Tourenne, Nivet et autres Amzine, grâce à des qualités de gratteur de ballon tout simplement hors du commun. Celui qu'on surnommera à Saint-Etienne "la pieuvre", en raison de l'élasticité de ses jambes qui lui permettaient de récupérer des ballons là ou personne ne semblait pouvoir le faire, ne possédait pas encore les qualités de percussion offensive qu'il a acquises ensuite au PSG, sous l'égide de Carlo Ancelotti. Mais s'il a disputé 31 matches cette année là en Ligue 1, dont 30 comme titulaire, et à seulement 18 ans, c'est parce qu'il était déjà un phénomène à son poste. Mais il ne brûlera pas les étapes comme beaucoup de jeunes le font depuis l'arrêt Bosman. Il n'ira dans le Forez qu'en 2007, puis à Paris, avec un statut de jeune international (3 sélections), qu'en 2011, juste avant la prise en main des Qataris. C'est d'ailleurs ce qui fait de lui un joueur à part : il s'agit du dernier représentant de l'effectif non formé au club à n'avoir pas été recruté par le Qatar. Mais il est indéboulonnable.<br /><br />Un autre l'était devenu cette saison à Paris, après n'avoir lui non plus cédé aux nombreuses sirènes qui accompagnent sa carrière depuis une demi douzaine d'années, en ayant lui aussi emprunté un chemin stable. Mais qui voit aujourd'hui sa trajectoire peut-être brisée pour une énorme connerie. Vous me voyez venir, il s'agit de <a href="http://www.footballdatabase.eu/football.joueurs.serge.aurier.81224.fr.html">Serge Aurier</a>. Un garçon que, comme ses deux compères, je suis depuis ses tous débuts, à Lens. Lui il fait encore plus fort question précocité puisque lorsqu'il a disputé son premier match, le 22 décembre 2009 au Stade Bollaert contre le Saint-Étienne de... Blaise Matuidi, il était à deux jours de fêter ses 17 ans. Et j'étais devant le match ce jour là, encore une fois chargé que j'étais de le commenter en ligne. Et j'ai été estomaqué par ce latéral droit puissant, culotté, costaud. Il n'a disputé que 7 matches cette saison là dans le club artésien, avant de s'y imposer dès la saison suivante comme un titulaire indiscutable, aux côté d'un autre phénomène de 17 ans formé à la Gaillette, Raphaël Varane, même si la descente sera au bout. Il entame la saison suivant en Ligue 2 avant de rejoindre Toulouse lors du mercato hivernal. Là-bas, il explose.<br /></span></i><br />
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><b>Aurier, l'ambivalent</b></span></i><i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /><br />Voyez-vous, les latéraux de haut niveau sont une denrée rares, parce qu'il s'agit d'un poste extrêmement ambivalent. Il faut à la fois réunir des qualités défensives, mais aussi offensives très spécifiques. Il y a des latéraux qui sont avant tout bons défensivement mais qui n'apportent pas grand chose devant, et vous avez l'inverse, des latéraux redoutables devant mais friables derrière, comme les Bréisliens, souvent. Le plus dur étant de trouver le latéral qui réunit les deux. C'est la cas de l'international ivoirien, né en Côte D'Ivoire avant de rejoindre la France à 11 ans mais qui, s'il avait choisit de jouer pour la France, comme il aurait pu le faire, aurait réglé le problème de savoir si on doit jouer avec Jallet, Sagna ou Debuchy à l'Euro... puis pour la prochaine décennie sans doute...<br /><br />C'est d'ailleurs pour cette alchimie technico-tactique extrêmement difficile à trouver que nombre de latéraux modernes sont soit des centraux décentrés - le plus célèbre d'entre eux étant Lilian Thuram, titulaire dans l'axe en club mais latéral en sélection - , et qui apportent donc avant tout sur le plan défensif, soit des ailiers ayant reculé à un moment de leur carrière, et qui, pour leur part, apportent plus offensivement que défensivement, logiquement. En Ligue 1 vous avez une tripotée d'exemples dans ce cas, Tabanou, Pied, Bessat... au PSG, aujourd'hui, avec l'exclusion d'Aurier, Blanc a le choix entre Marquinhos (premier profil) et Van der Wiel (deuxième profil), même si le Néerlandais n'a jamais joué au milieu, et est un véritable spécialiste du poste. Blanc n'a plus les deux en un seul joueur, et si c'est gérable en Ligue 1, ce sera plus compliqué en Ligue des Champions.<br /><br /><b>Le choix de Blanc</b><br /><br />A Toulouse, Aurier est devenu tellement fort qu'il évoluait même dans l'axe, tout en demeurant le meilleur joueur de son équipe avec Ben Yedder, au point, lors de sa dernière saison, d'aligner six buts et autant de passes décisives, ce qui faisait de lui le meilleur défenseur de Ligue 1 et le 18e joueur décisif du championnat. C'est lors de cette saison que je l'ai vu évoluer en vrai, et de très près, lors d'un Toulouse-PSG très intense (2-4). J'étais dans une latérale, dans les premiers rangs, et durant toute une mi-temps, à seulement quelques mètres de moi, je l'ai vu littéralement dévorer Maxwell dans son couloir, excusez du peu. Il lui a tout fait. Il l'a fait souffrir comme rarement un joueur avait du faire souffrir un des meilleurs latéraux gauches de la planète. C'était il y a pile deux ans, et à l'époque, alors que Blanc hésitait entre Jallet et Van der Wiel à droite, aucun d'entre eux ne prenant vraiment le dessus sur l'autre, je ne rêvais que d'une chose : que le PSG mise sur ce joueur incroyable, qui avait le potentiel pour devenir la référence mondiale à son poste.<br /><br />Et Blanc allait le faire. Malgré les doutes de sa direction, qui ne rêve que de stars confirmées et de paillettes, le Cévenol, qui avait aussi du remarquer la performance d'Aurier ce jour là, va insister pour le faire venir à Paris, malgré le fair-play financier, qui allait obliger le club parisien à chercher un prêt avec option d'achat... la première année du défenseur ivoirien n'allait pourtant pas donner raison au technicien parisien, dans un premier temps. Approximatif, timide, il va rater sa première saison parisienne, et les gens vont vite lui préférer Marquinhos, pourtant vraiment pas un spécialiste du poste, pour suppléer Van der Wiel dans le couloir droit. Mais le gain de la CAN avec son pays, il y a un an, et une préparation estivale exceptionnel durant laquelle il va tout emporter, vont régler la question.<br /><br />Oui, il s'agit bien du probable meilleur latéral droit du futur, et peut-être même actuel. La façon dont il occupe son couloir, le défend comme personne, l'anime avec une telle énergie, une telle conviction... la manière avec laquelle il avait dévoré Ronaldo à l'automne dernier, une de ses nombreuses victimes désormais... Dites moi qui aujourd'hui est meilleur que lui en Europe ? Sur qui le PSG va devoir miser pour le remplacer si, comme beaucoup le réclament et le subodorent, ils se séparent d'Aurier suite à sa vidéo infamante de samedi dernier ? Dani Alves, Lahm, Lischsteiner ? Pas vraiment des perdreaux de l'année... non, il n'y a personne meilleur que lui aujourd'hui à son poste. S'il devait partir, sur le plan sportif au moins, ce serait une énorme perte. Et à mon avis on le verra dès ce soir.<br /><br /><b>Une bombe sociale</b><br /><br />Alors oui, il n'y a pas que le terrain. Sa place dans le vestiaire est désormais fortement compromise, sans parler de la confiance manifestement perdue d'un entraîneur qui avait pourtant pris des risques pour le faire venir. S'il veut restaurer sa place à Paris, il va devoir déployer des trésors de diplomatie, d'humilité et d'intelligence dont on ne le soupçonne pas vraiment depuis que la France entière l'a vu à l’œuvre dans cette vidéo pitoyable, qui donne le hoquet à chaque fois qu'on la voit. Homophobie ordinaire, bêtise, vulgarité... je suis tombé d'un mur très haut dimanche matin, en découvrant la vidéo puis l'"affaire".<br /><br />C'est une vidéo privée, en tous cas filmée dans un cadre privée, même s'il est diffusée en ligne. Sûrement que nombre de ses congénères de son âge, et pas seulement dans le foot d'ailleurs, s'expriment de cette manière quand ils sont entre eux pour parler de collègues et de gens qu'ils côtoient... qui n'a pas critiqué son patron lors d'un diner, et dans un langag parfois fleuri ? Mais pour autant, comment peut-il imaginer qu'une telle vidéo, diffusée sur un réseau social, pourrait passer inaperçue ? Lui qui est un habitué de ce genre de médias, lui qui avait été suspendu trois matches par l'UEFA l'an passé, ce qui lui avait fait manquer les matches du printemps contre Chelsea et le Barça, après avoir insulté l'arbitre de PSG-Chelsea sur un autre réseau social, comment a-t-il pu être aussi stupide ? C'est difficilement concevable.<br /><br />Les dégâts sont effroyables sur le plan médiatique, et peut-être même sur le plan sportif, on en saura plus dès ce soir quant à savoir si le vestiaire parisien, aussi expérimenté soit-il, aura pu digérer en si peu de temps une telle bombe. Ce sont des professionnels, mais ce ne sont pas des robots, ce sont des hommes, et l'affaire ne pouvait pas tomber plus mal. Paris joue sa saison ce soir, tout simplement. S'il se plante contre Chelsea, il pourra toujours terminer invaincu en championnat avec 100 points et les deux coupes dans la poche, il aura raté sa saison, ce n'est pas compliqué. Et tout ça à cause d'une affaire lamentable, pathétique.<br /><br /><b>Le sauver</b><br /><br />Malgré tout ça, le PSG doit essayer de sauver le soldat Aurier. Pas parce que c'est un actif financier, comme j'ai pu l'entendre ici ou là. Ils vont perdre 20 millions dans la revente de Lavezzi, il s'annoncent prêts à en mettre 100 sur Ronaldo, qui vient de fêter ses 31 ans, et ils seraient chafouins de perdre les 30 qu'ils aurait pu ramasser sur la revente d'Aurier ? Fair-play financier ou pas, faut pas déconner. S'ils voulaient le virer, ils le feraient. Non, il faut le sauver parce que sportivement c'est un phénomène, irremplaçable, parce que mentalement et moralement, c'est un guerrier, quelqu'un sur qui on peut compter, et parce que c'est un jeune joueur de 23 ans, qui a fait une énorme connerie mais qui doit pouvoir être sauvé, qu'on ne doit pas détruire en un claquement de doigt, sur une décision prise sur le coup de l'émotion. <br /><br />Le licencier, ce serait détruire sa carrière, au moins une partie. Si c'est pour le retrouver dans quelques années dépressif dans un club russe de seconde zone, à courir le cachet aux Emirats ou en Chine, alors allons-y, virons le, mettons le en prison comme le réclame Guy Roux. On ne parle pas là d'un joueur confirmé et très expérimenté qui ferait perdre une finale de Coupe du Monde à son pays en infligeant un coup de boule là, non. On parle d'un jeune joueur qui a dérapé, mais qui peut encore être sauvé. Qui doit l'être, absolument. Et si on ne peut pas, et bien... tant pis pour lui. Mais il faut lui laisser une dernière chance. Ce n'est pas possible qu'un talent pareil soit sacrifié sur l'autel de la tendance actuelle à la réaction, la sévérité, la tolérance zéro, notamment envers les footeux, surtout quand ils viennent de banlieue et qu'ils ne possèdent pas un langage de salon parisien.<br /><br />Si Paris bat Chelsea dans un tel contexte, ce sera une sacrée perf, la preuve que ce groupe possède vraiment un mental hors du commun. Parce que le sport, ce ne sont pas que des muscles qui s'affrontent, ce sont surtout des cerveaux. Et ceux du PSG ne peuvent pas ne pas être perturbés.<br /><br />A plus tard.</span></i></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-26304854836722965062015-12-22T20:59:00.002+01:002015-12-27T01:56:35.316+01:00Bilan de la Ligue 1 à la trêve<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous !</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Comme tous les ans, nous nous retrouvons pour un bilan de demi saison de la Ligue 1. Et dieu sait que cette année, il y a des choses à dire, et pas des banales.<br /><br /><b>Paris seul au monde</b></span></i></div>
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<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></div>
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<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">D'abord, ce fameux record, que Laurent Blanc essaie de banaliser tout en s'en étant servi pour motiver ses joueurs lors du dernier match de l'année à Caen, remporté (0-3). 51 points pris après 19 journées, ça interpelle quelque peu. Lyon, au fait de sa gloire, en 2006-07, juste avant que sa domination ne s'étiole quelque peu, en avait remporté 50, mais il avait subit une défaite, à Rennes (1-0), en plus de ses deux nuls, avant de "s'écrouler", terminant champion mais quatrième des matches retours avec seulement 31 unités. L'OL </span></i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm207OJfrjLb2uA-Mdnls-mDsHEJm7VTCcWV71fRsEcav2cJbW3Hmx-qmI9SyO2qnAwiNlZK0wnktehFXQui4peKztZvatq0jxNxnSZucniR-Ovg4bQvpzMaxeVHv4aj6iIPMbHNwduyMC/s1600/Caen_PSG_Di_Maria.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm207OJfrjLb2uA-Mdnls-mDsHEJm7VTCcWV71fRsEcav2cJbW3Hmx-qmI9SyO2qnAwiNlZK0wnktehFXQui4peKztZvatq0jxNxnSZucniR-Ovg4bQvpzMaxeVHv4aj6iIPMbHNwduyMC/s320/Caen_PSG_Di_Maria.jpg" width="320" /></a></i></div>
<i>avait également marqué 39 fois (48 pour Paris) et encaissé 11 buts (contre 9). C'était à l'époque un record qu'on imaginait difficile à égaler, sauf par lui-même, dans un championnat aussi serré et difficile.</i><br />
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Neuf ans plus tard, c'est donc chose faite. 16 victoires, 3 nuls et un rythme qui permettrait au PSG d'atteindre un score de 102 points difficile à concevoir, vu que le maximum autorisé est de 114... ça sous-entend que le club parisien, lors de ces matches allers, a perdu un peu plus d'un point en moyenne tous les dix matches ! Il a également remporté près de la moitié de ses rencontres (9) par au moins trois buts d'écart, contre seulement cinq sur l'ensemble de la saison dernière ! Des chiffres effarants, surtout quand on mesure l'écart qui sépare les Parisiens du reste de la meute... Il y a un an, Lyon était deuxième derrière... Marseille, avec 39 points, et devant le PSG, crédité de 38 points. Il y a deux ans, Monaco talonnait le PSG avec 41 points. Cette saison, l'ASM, avec 32 points, est le plus mauvais deuxième à la trêve depuis... le Paris-SG, dauphin du futur champion lillois fin 2010, avec 31 points, à égalité avec Rennes et Lyon. En revanche, un tel écart après 19 journées (19 points), c'est du jamais vu, il efface des tablettes les 15 points d'avance de Lyon sur Lens fin 2006, encore. En revanche, il échoue à un but de la meilleure différence de buts à la trêve, propriété d'un autre club parisien, le Racing, en 1959-60 (+40). Un goal average qui se répercute sur celui des autres : aucune autre équipe ne dépasse +9 (Nice), alors que trois équipes, les trois relégables, dépassent les -10 et une atteint -25 (Troyes), Caen est quatrième avec -1 et les Verts sixièmes avec 0, et seulement 7 équipes ont un bilan de buts positif, contre 10 avec un bilan négatif. N'en jetez plus !<br /><br />Pour Troyes, la relégation parait inévitable : seule équipe de l'histoire à atteindre la trêve sans victoire, l'ESTAC compte 13 points de retard sur le maintien. Personne n'a pu rattraper un tel retard en Ligue 1. Avec 10 buts marqués, les Aubois, également pire défense de Ligue 1 (35), échouent à une longueur du record à mi championnat qui est de 9 (Lille en 1993 et Metz en 2010)...<br /><br />Évidemment, cette domination sans partage offre au PSG une pléthore de premières places dans divers classements : meilleure attaque (48), à domicile (27) comme à l'extérieur (21), meilleure défense (9), à l'extérieur (3 en 11 matches !) mais pas à domicile (6), puisque Angers (4) et Lille (5) le devancent. Le PSG, malgré seulement 8 rencontres disputées au Parc des Princes, est la meilleure équipe chez elle (22 points), devant Saint-Étienne (20 points en 10 matches) et Bastia et Bordeaux (18/10). Il l'est encore plus à l'extérieur, avec 29 points en 11 matches, devant Monaco (19/10), Rennes (17/10) et Nice et Angers (16/10 et 9). Lors des matches retours, le PSG recevra donc 11 fois sur 19...<br /><br /><b>Zlatan toujours là</b><br /><br />Autre secteur ou Paris domine, ce sont les classements individuels. Avec 15 buts, Zlatan Ibrahimovic, après l'intermède Lacazette la saison passée qui l'avait longtemps vu blessé, a repris la main sur le classement des buteurs, nettement devant le duo Moukandjo (Lorient)-Batshuayi (Marseille), auteurs de 11 réalisations. Son compère Cavani est quatrième avec 10 buts, ce qui lui garantit déjà une huitième saison d'affilée avec au moins 10 buts au compteur en championnat. Avec ce total, le Suédois (34 ans) égale son score à la trêve en 2013-14, qui l'avait
finalement vu marquer 26 fois, mais reste derrière la performance de sa
première saison (18, 30 au final). Cependant, rapporté à son temps de jeu, il signe pour l'instant sa meilleure saison, puisqu'il réussit à marquer toutes les 75 minutes en moyenne, contre environ 100 (99, puis 106 et 105) lors de ses trois premières années parisiennes ! De son côté, il s'agit de sa 10e saison d'affilée avec au moins... 14 buts inscrits en championnat. Par ailleurs, il confirme que malgré sa taille (1m95), il se sert avant tout de ses pieds, et surtout du droit : ce dernier a frappé 14 fois sur 15, dont 5 penalties et un seul en dehors de la surface, pour un but de la tête, et aucun du gauche. Seulement deux d'entre eux ont servi à ouvrir le score, trois ont été inscrits dans le dernier quart d'heure, et six ont été marqués à l'extérieur, meilleur total.<br /><br />Derrière ce quatuor, la concurrence tire la langue. Les premiers poursuivants, les deux niçois Germain et Ben Arfa, sont à trois longueurs (7), devant six joueurs, les révélations Delort (Caen), Larbi (Gazelec), et Ninga (Montpellier), les habitués Lacazette, en net retrait par rapport à l'an passé, et Braithwaite (Toulouse), le Danois n'étant plus qu'à une longueur de son record toulousain (7) et à trois de son total en carrière, et enfin la "surprise" Di Maria (PSG), qui a déjà égalé son record de buts en une saison, signé deux fois avec le Real Madrid, en 2011 et 2013... l'Argentin, meilleur passeur du championnat dans le jeu (7, devant Ibrahimovic, 6, et Dirar, 5) est d'ordinaire plus doué pour servir que pour recevoir.<br /><br />Les buts des -21 ont légèrement baissé (14 % contre 15,8 l'an passé) mais restent toujours largement devant ceux des plus de 31 (9,6), pourtant emmenés par le meilleur buteur du championnat. Mais derrière Ibra, quatre joueurs comptent seulement trois buts, Danic (Bastia), Plasil (Bordeaux), Féret (Caen) et Camara (Montpellier)... seuls 17 joueurs de plus 31 ans ont marqué en Ligue 1, contre 37 de moins de 21 ! Ces derniers sont menés par le Lillois Benzia (4), et 7 joueurs à 3 buts, dont Crivelli, N'Koudou, Siebatcheu... attention aux petits nouveaux Romain (Bastia), Ounas (Bordeaux), Koziello (Nice) ou Dembelé (Rennes), tous buteurs deux fois, et qui promettent beaucoup. On en reparle dans quelques années...<br /><br />Autre signe de la baisse de niveau et d'expérience de la Ligue 1, le nombre de buts de joueurs ayant joué en Bleu au moins une fois (7,5 %, contre 9,6 l'an passé). Heureusement que Ben Arfa, Cabella ou Diarra sont revenus en Ligue 1 pour gonfler ce chiffre... toujours aussi peu de coup-francs inscrits (13, soit 2,9 %...), un chiffre également en baisse (3,2 en 2014-15). Celui des "revanchards", ces joueurs qui marquent contre leurs anciens clubs, est lui légèrement en hausse (3,2 contre 2,97). La palme à Beauvue (OL) et Sio (Rennes), qui l'ont fait deux fois, et à Bastia, Monaco, Nantes et Reims, qui ont subit également deux fois les foudres d'anciens de leurs ouailles... Côté remplaçants, le meilleur d'entre eux est le Rennais Grosicki (4) devant l'éternel Souleymane Camara, qui côtoie Lucas (PSG) et Siebatcheu (Reims), qui comptent trois buts. C'est le PSG qui compte là encore le meilleur banc (8) devant Reims et Rennes (5). Trois équipes n'ont pas encore vu leurs remplaçants marquer, Angers, Guingamp et Nantes, 3 des 6 plus mauvaises attaques de Ligue 1. Enfin, le meilleur "gaucher" est Di Maria (6) devant Alessandrini (Marseille) et Ben Arfa, 5, et Fekir et... Cavani, 4. Côté buts de la tête, c'est logiquement l'angevin Ndoye qui mène (4), en compagnie de Moukandjo, devant un spécialiste, Privat (Guingamp, 19 buts de la tête sur 31 en Ligue 1) et Germain, qui fait honneur à son père Bruno, illustre buteur à répétition de la tête il y a une vingtaine d'années...<br /><br /><b>L'Europe confirme son renouveau</b><br /><br />Si le nombre de buts étrangers a légèrement baissé (49,77 % contre 53,8 l'an passé), les rapports de force demeurent les mêmes, du moins à propos des continents. Derrière la surpuissante Afrique, toujours intouchable (106 sur 217 buts étrangers), l'Europe confirme son léger redressement, aperçu l'an passé et reste devant l'Amérique du Sud (64 contre 45), avec même un écart plus grand, puisque la saison dernière elle n'avait devancé cette dernière que de 8 petites unités (138 contre 130)... la renaissance de Zlatan, plus les buts belges, portugais, danois ou polonais ont permit cette avance, tandis que la baisse de régime du Brésil, en tête, certes, mais à égalité avec le Cameroun (18), et de l'Argentine (14) ont confirmé que les footballeurs sud-américains sont de moins en moins nombreux en Ligue 1. Neuf des 14 buts argentins ont été marqués par des Parisiens, ainsi que 10 des 12 buts uruguayens... seuls les Brésiliens sont un peu plus répartis (5 buts du PSG sur 18).<br /><br />Chez les passeurs, derrière Di Maria, Ibra et Dirar, on trouve quelques belles surprises avec le jeune bordelais Crivelli, accompagné du soit-disant individualiste Batshuayi et du Niçois Séri (4). Au classement combiné buts+passes, Ibrahimovic est évidemment en tête (15+6), devant le buteur marseillais (11+4), Moukandjo (11+2) et Di Maria (6+7) et enfin Cavani (10+2). Au pourcentage par équipe, c'est Nantes, plus mauvaise attaque (14) du championnat derrière Troyes (10) qui mène, avec 84,6 % de buts marqués sur passe décisive dans le jeu, devant ses voisins de l'ouest Rennes (79,2) et Guingamp (76,5). Lyon (56,5) et Paris (56,2) sont très loin, mais devant Troyes (40), le dernier, qui suit Angers (47), spécialiste des coups de pied arrêtés.<br /><br />Dans un championnat où on ne gagne plus que 38,9 % de ses matches à domicile (47,6 l'an passé), contre 29,4 % de succès à l'extérieur, où une seule équipe n'a pas encore perdu chez elle, vous savez qui, et où la moitié des équipes n'ont pas gagné plus de trois fois dans leur stade, il n'est pas étonnant de constater l'importance des buts inscrits à l'extérieur (44,10 % !). Une moyenne de buts assez nettement en baisse par rapport à l'an passé (2,36 contre 2,49). On a ainsi déjà eu droit à cinq journées sous les 20 buts, dont les deux premières, la dernière, ainsi que la 16e, qui est descendu à 13 unités (!), contre seulement deux cas à la même époque il y a un an, et seulement quatre sur toute la saison ! Encore une fois, ce ne sont pas vraiment les 0-0 qui font la différence, puisque la hausse de ces derniers est très relative (9,47 % contre 8,94 l'an passé). Ni même les 1-0, en légère baisse cette saison (20 % contre 21,3). Mais les 2-1 étaient nettement plus nombreux (15,5 % contre 13,7), tout comme les 3-1 (7,1 contre 4,21), par exemple. D'une manière générale, la Ligue 1, qui aime à se compter, sans raison valable, dans les "cinq grands championnats", reste à la traîne de ses voisins dans ce domaine : on tourne à 2,54 en Italie, 2,56 en Espagne, 2,66 en Angleterre, et 2,82 en Allemagne. Ça fait rêver, mais on a l'habitude.<br /><br /><b>Divers chiffres...</b><br /><br />Enfin, notons que le PSG a ouvert le score 15 fois, l'emportant à 14 reprises dans ce contexte, seul Caen, qui l'a emporté lors de ses 9 ouvertures du score, faisant mieux. La deuxième équipe ayant le plus ouvert le score est... Toulouse, qui a pourtant réussi l'exploit de ne s'imposer que deux fois... seul Troyes, qui a marqué deux fois le premier sans l'emporter, fait pire. Paris a concédé trois fois le premier but, avec deux succès et un nul au final. Huit équipes ne se sont jamais imposées après l'ouverture du score adverse, dont les Verts, Lyon ou Marseille. Logique, dans un championnat où on ne l'emporte que dans 10,5 % des cas après avoir pris le premier but... en revanche quand on ouvre le score on l'emporte dans plus de 65 % des cas ! Par ailleurs, Lyon est la meilleure équipe du dernier quart d'heure avec 5 points récupérés, devant Caen et Guingamp (3), quand Toulouse ferme la marche avec 11 points égarés, qui lui permettraient de fréquenter la 7e place s'ils étaient toujours là... malgré deux points perdus en fin de match (contre Bordeaux, 2-2), c'est Paris qui a malgré tout marqué le plus dans le dernier quart d'heure (12), devant Lyon (9) et Lorient et Bordeaux (8). Le LOSC, lui, n'a jamais craqué en fin de match (0 but) mais n'a marqué que 3 fois... seuls le Gazelec et Toulouse font pire (1).<br /><br />Lors de cette première partie de saison, le leader incontesté a mené durant 892 minutes, soit presque 47 minutes par matches. Personne ne fait évidemment mieux, y compris Nice, son dauphin dans ce domaine (33,8), tandis que Troyes ferme la marche avec 63 minutes en tête... le PSG qui n'a été mené que durant 49 minutes, contre 232 à Angers et 280 à Monaco. A noter les "performances" de Marseille, 14e de ce classement avec 467 minutes (24,6) et surtout Lyon, 18e avec 520 minutes (27,4), soit presque un tiers du temps ! Seuls le Gazelec (525) et Troyes (728) font pire...<br /><br />Revenons enfin sur une stat qui a défrayé la chronique cette saison : les penalties ratés. Après cette 19e journée où les 2 penalties tirés ont été stoppés, on tourne à 62,5 % de réussite. Un chiffre rachitique, à comparer aux deux précédentes saisons, l'an passé (79 %) et 2014 (73,3), qui n'étaient déjà pas fameuses. Si cinq équipes ont réussi toutes leurs tentatives (mais une seule en a tiré plus d'un, Lorient, 5), trois les ont toutes ratés, Bordeaux (1), Guingamp (2) et surtout Rennes (4 !). Les Bretons qui n'avaient déjà pas brillé l'an passé (1 sur 3) ni même il y a deux ans (2 sur 4)... au bout d'un moment, ce n'est plus un hasard.<br /><br />Je vous laisse digérer tout ça ! A plus tard !</span></i></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-38539444238817523832015-11-20T17:43:00.000+01:002015-11-20T17:45:45.389+01:00Le bilan des Bleus 2015<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Salut à tous !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Je sais que la mode ces derniers jours, suite aux terribles évènements de Paris de vendredi dernier, c'est de dire que les résultats de foot sont pas très importants, et c'est vrai que c'est dérisoire. Mais le dérisoire nous est souvent indispensable. Parlons un peu de foot, histoire de parler d'autre chose.<br /><br /><b>Une saison courte et mitigée</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ce mardi s'est donc terminée, dans une étrange mais réjouissante ambiance de fraternité entre deux vieux ennemis historiques que sont la France et l'Angleterre, la saison 2015 des Bleus. Leur saison la plus "courte" en terme de matches joués (10) depuis 1997 (8). C'est vrai que c'est une habitude de jouer moins de matches durant les années impaires, dépourvues de tournois estivaux auxquels notre sélection est abonnée sans discontinuer depuis le ratage de France-Bulgarie en 1993. Mais ils en ont quand même moins fait qu'en 2013 (12), 2011 (13), etc.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Une saison ramassée, donc, mais également dépourvue de matches nuls, pour la première fois depuis 2003. Sauf qu'il y a 12 ans, la bande de Thierry Henry, 11 fois buteur à l'époque, et un an seulement après le désastre asiatique, avait gagné 13 fois pour une seule défaite...</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-wbl-1xaFs4cRK-vpLLz4_PAKQlJsKJUr-zjqXrQWh0Hsw3aBTagYHO3Lz2aWf_XS-NF8Gquy3LXis7fDhTMYlxypCzz3Cz2eJ-TzrCbh57ZvJ861nwqqggBXfT9xWRNXdks-A2CWTntU/s1600/Angleterre-France-la-Marseillaise-reprise-par-tout-Wembley.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-wbl-1xaFs4cRK-vpLLz4_PAKQlJsKJUr-zjqXrQWh0Hsw3aBTagYHO3Lz2aWf_XS-NF8Gquy3LXis7fDhTMYlxypCzz3Cz2eJ-TzrCbh57ZvJ861nwqqggBXfT9xWRNXdks-A2CWTntU/s320/Angleterre-France-la-Marseillaise-reprise-par-tout-Wembley.jpg" width="320" /></a></span></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> cette année, le bilan est nettement moins bon, alors que la France a signé sa meilleure série de victoires sous la magistrature Deschamps (5). Avec 6 succès pour 4 défaites, les Bleus obtiennent une moyenne très... moyenne, puisque depuis 1904 ils en sont à 1,1675 points par matches... mais sur les 25 dernières années, où là la moyenne est de 1,44, il s'agit malgré tout de sa 5e plus mauvaise moyenne. Ça confirme surtout à quel point les matches amicaux ne réussissent pas à Didier Deschamps : sur les 28 matches amicaux qu'il a dirigé, il n'a rapporté que 1,25 points, contre 1,4 sur ses 15 matches de compétitions. Vivement que la compétition commence, donc...<br /><br />Didier Deschamps qui, à la moyenne de points par matches (victoire à deux points, of course), dans la galerie des sélectionneurs depuis 1964, figure toujours en milieu de tableau, à la huitième place, juste derrière Michel Hidalgo (1,307 contre 1,302) et nettement devant Gérard Houiller (1,25). Il est évidemment loin du leader sans doute éternel, Jacques Santini (1,71...), mais aussi Aimé Jacquet (1,58), son prédécesseur Laurent Blanc (1,44), et même le prédécesseur de ce dernier, le si haïs Raymond Domenech (1,34). Blanc a pourtant du travailler dans les mêmes conditions, même si lui n'a pas eu à tenter de motiver ses joueurs pour des matches amicaux, et sans l'aide d'une génération Varane-Pogba-Griezmann si prometteuse. Et Domenech, on se le rappelle même si personne ne lui donne ce crédit, a du assumer une des tâches les plus difficiles possibles, c'est-à-dire gérer la fin de la génération Thuram-Zidane, rien que ça. Mais étrangement, Deschamps passe entre les gouttes médiatiques. Espérons que le retour des matches à enjeu révèlent réellement le niveau de son équipe.<br /><br /><b>Une défense qui inquiète, Giroud prend la relève</b></span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Questions buts marqués, la France a certes fait beaucoup moins bien que l'excellente saison passée (2,27), mais, avec 1,7 buts par match, reste dans les eaux hautes de la moyenne sur les dix saisons précédentes (1,53). Elle n'a d'ailleurs terminé que deux matches sans marquer, en Albanie et en Angleterre. Question buts encaissés, en revanche, c'est la douche froide : avec 1,2 buts par matches, elle fait presque deux fois moins bien que depuis 2005 (0,69) ! L'an passé, la France n'avait encaissé que 7 buts en 15 matches (0,47)... elle n'a signé que 4 "clean sheets", et encaissé trois buts contre le Brésil et quatre contre son voisin belge... la faute notamment à des ailes défensives pas encore sécurisées, et une charnière souvent changée à cause des blessures, puisque Raphaël Varane, qui a joué les dix matches, a été associé à Koscielny (5 fois), Sakho (3) et Mangala (2). Pour l'instant, aucun ne semble indispensable.</span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Question buteurs, Olivier Giroud (4 buts) réussit l'exploit de terminer meilleur buteur des Bleus... malgré son statut de remplaçant de Karim Benzema, qui lui n'a pas confirmé son excellente année 2014 (7 buts), en marquant 2 buts seulement... mais en 4 matches, contre 10 pour son concurrent londonien (5 titularisations). Au final, ce dernier l'emporte légèrement au temps (1 but toutes les 118 minutes pour Giroud, 136 pour Benzema). Matuidi et Valbuena ont également marqué deux fois, Varane, Cabaye, Payet, Lacazette, Griezmann, Fekir et Gignac, une fois. Chez les passeurs, Anthony Martial, s'il n'a pas encore réussi à marquer en Bleu, réussit une entrée spectaculaire en Équipe de France puisqu'il remporte haut la main le titre de meilleur passeur grâce à ses trois offrandes, la première pour Benzema contre l'Arménie (4-0), et les deux autres pour Giroud, face au Danemark (1-2) et l'Allemagne (2-0). Et ce en seulement six sélections, dont trois titularisations...</span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Au nombre de matches, trois joueurs ont disputé les 10 rencontres françaises en 2015, Giroud, Griezmann et Varane, mais seul ce dernier les a débutées ET disputées dans leur intégralité. Le Gunner, pour sa part, a été 5 fois remplaçant, et le Madrilène, deux fois. Derrière, Matuidi et Sagna sont à 9 matches, Schneiderlin et Valbuena à 8, Lloris et Sissoko à 7... Deschamps a fait débuter 5 joueurs en Bleu, Martial se taillant la part du lion (6), devant Fekir (5), Coman, Ntep et Zouma (2). L'an passé, avec 5 matches de plus, il en avait fait débuter autant, Griezmann (14) en tête. Notons quand même les incroyables retours de Lassana Diarra, cinq ans après son dernier match en Bleu, de Hatem Ben Arfa, qui lui a attendu un peu plus de trois ans, et enfin d'André-Pierre Gignac, qui lui avait quasiment signé la fin de sa carrière internationale en allant signer dans le méconnu et sous-coté championnat mexicain durant l'été... faire du neuf avec du vieux, c'est de l'expérience en plus, et ça ne peut pas faire de mal à cette équipe encore en devenir, et pour qui l'Euro risque d'arriver un peu trop tôt.<br /><br /><b>Lyon, et la Premier League</b></span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Par ailleurs, la nette domination des clubs étrangers représentés en Bleu se poursuit, ce qui ne doit pas plaire à Frédéric Thiriez, qui avait pour objectif il y a quelques années de placer 50 % de joueurs de Ligue 1 en Équipe de France. Ce qui était d'ailleurs le cas au début de la décennie d'ailleurs, en 2010 (51 %), 2011 (52) et 2012 (54). Mais dès la saison suivante, les chiffres de la Ligue 1 ont nettement chuté (33 %), une tendance qui s'est confirmée depuis deux ans (30 % en 2014 et 2015). Mauvais signe pour le championnat de France, certes, mais très bon pour notre sélection qui, rappelons le, a gagné une Coupe du Monde une année ou seulement 31,3 % de ses joueurs évoluaient en France, un chiffre qui n'a cessé de baisser jusqu'à frôler les 20 % en 2001 et 2002, avant de remonter aux alentours de 50 % à la fin de la dernière décennie... tandis que ses résultats baissaient furieusement. L'expérience que nos joueurs acquièrent à l'étranger, dans des championnats de bien meilleur niveau et où la pression est toute autre, est indispensable à la qualité de notre sélection, il faut s'y faire : la Ligue 1 est en deuxième division européenne. Par pays, la Premier League est largement en tête (65), devant l'Espagne (25). Depuis l'arrêt Bosman, en 1995, 30,5 % des joueurs sélectionnés évoluaient en Angleterre, contre 39 pour la Ligue 1...</span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Et pourtant, c'est bien un club français qui l'emporte, Lyon (18). Le dauphin du PSG, qui lui a vu sa fréquentation en Bleu nettement baisser (10 contre 33 en 2014, meilleur total), après les départs de Cabaye et Digne, Kurzawa disparaissant des listes, et se résumer à la seule présence de Blaise Matuidi, a ainsi vu quasiment tous ses titulaires français fréquenter Clairefontaine en 2015 : Valbuena (8, dont 4 pour Lyon), Fekir et Lacazette (5), Jallet (3) et même Gonalons (1). Suivent six clubs étrangers, l’inoxydable Arsenal (16), le Real (14), Manchester United (12), juste devant son voisin citizen (11), et enfin l'Atletico et la Juve, accompagnés par le PSG, donc (10). Marseille, pour sa part, est à 9. A noter les premiers sélectionnés pour le Crystal Palace de Cabaye (5), le retour du Nice de Ben Arfa en Bleu, 5 ans après la sélection de Loïc Rémy, et les débuts étranges dans ce classement du premier club non européen de l'Histoire de l’Équipe de France, les Mexicains des Tigres UANL, représentés par Gignac. </span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">2015 a également vu la série des Bleus contre les Anglais (4 succès deux nuls), entamée en 1999 avec le fameux doublé d'Anelka à Wembley (0-2), se terminer dans le même lieu... ou presque. Plus grave, ils ont subit leur première défaite contre l'Albanie (1-0), après 4 succès et un nul. En revanche, ils on mis fin à la série de 5 matches sans succès contre l'Espagne (1-0), après un nul et quatre défaites. Par ailleurs, ils n'ont plus perdu contre le Portugal depuis 1975, soit dix succès consécutifs...<br /><br />Vivement l'Euro à présent. Souhaitons qu'il se déroule dans des conditions parfaites, sportivement et surtout sécuritairement. Et si on pouvait le gagner, ça ferait une belle cerise sur le gâteau.<br /><br />A plus tard !</span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-2829591535440836252015-06-01T01:48:00.002+02:002015-06-03T16:10:30.602+02:00Le bilan chiffré de la Ligue 1<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Allez, alors que la saison vient de se terminer avant un interminable tunnel de deux mois, avant de remettre tous les compteurs à zéro, il est temps d'effectuer un bilan détaillé et chiffré de la Ligue 1 2014-15.<br /><br /><b>Paris en approche au palmarès</b><br /><br />Le PSG remporte donc son cinquième titre de champion de France, son troisième d'affilée. Le club parisien est certes encore en retard sur les meilleurs - Saint-Étienne, 10 titres, Marseille, 9, Nantes, 8... - mais son histoire est évidemment beaucoup plus récentes que celle de ses glorieux prédécesseurs. Depuis 1974, date de sa montée au sein de l'élite - qu'il n'a plus quitté depuis, personne n'est plus ancien en Ligue 1 - le Paris-SG n'est pourtant devancé, en terme de titres de champion, que par Lyon et son septennat victorieux, lors de la dernière décennie. Dans le même temps, Nantes, Monaco, Bordeaux et Marseille font aussi</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTd2OfpOiPeF1FmaJn09JXXO0hJQp8HlfUV-o6mXDECSXlN9870Cx12vCpdpF6mJb8qQZmYIfANnhyphenhyphen2cwjY000k5AsaAnhw_RZaM9Es101P-VQlvzUV-Kho7kz0j6RJ286txx5EH_ChY8Q/s1600/url.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTd2OfpOiPeF1FmaJn09JXXO0hJQp8HlfUV-o6mXDECSXlN9870Cx12vCpdpF6mJb8qQZmYIfANnhyphenhyphen2cwjY000k5AsaAnhw_RZaM9Es101P-VQlvzUV-Kho7kz0j6RJ286txx5EH_ChY8Q/s320/url.jpg" width="320" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">bien que les Parisiens, qui n'ont donc pas à rougir de leur jeune mais déjà très fourni palmarès, par ailleurs riche de 9 Coupes de France - le recordman marseillais en est à 10 - et 5 Coupes de la Ligue, record de la compétition... personne ne fait aussi bien depuis 41 ans.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Avec 83 points et autant de buts inscrits, le PSG fait un peu moins bien que l'an passé, lors duquel il avait battu le record de points pris, que ce soit à 3 points ou rapporté à deux, sachant que seuls les Verts de 1970, qui évoluaient dans un championnat à 18 clubs, les devançaient à la moyenne de points (1,65 points contre 1,63). Il avait également battu le record du nombre de victoires (27, 24 cette saison), même s'il avait été battu par trois équipes au pourcentage de succès (71 %). Enfin, les 84 buts inscrits étaient le meilleur chiffre depuis Marseille, en 1971 (94), et personne n'avait signé une meilleure différence de buts (+ 61) depuis Reims 1960 (+ 63). Bref, des chiffres assez difficiles à battre, même si 89 points est un score régulièrement dépassé en Liga, par exemple, ou cette saison le Barça (94) et le Real (92) font mieux... Mais le PSG, avec ses 83 points, comme lors de son premier titre de la décennie, reste au-dessus de la moyenne des dix derniers champions de Ligue 1 (81,1).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Son titre, le PSG l'a construit en 2015, où il a pris 45 points, soit six de mieux que Monaco (8 buts encaissés seulement en 2015), 9 de plus que Lyon et 17 de plus que Marseille, qui était pourtant champion d'automne (41) avec 2 points d'avance sur Lyon et 3 sur Paris. Le PSG a notamment beaucoup plus marqué après la trêve (51) qu'avant (32 !), gagné plus de matches (14 contre 10) mais aussi encaissé plus de buts (23 contre 13)... à son rythme des matches retours sur toute la saison (2,37 contre 2 lors des matches allers), le club entraîné par Laurent Blanc aurait été le premier à atteindre les 90 points en Ligue 1.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Une défense gruyère</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Le PSG qui a pourtant perdu autant de matches que la saison dernière (3), il faut donc chercher vers les matches nuls pour expliquer le nombre de points en baisse. Trois matches nuls en plus, six points en moins, ça colle. Mais pourquoi plus de nuls, sachant que le PSG en a réalisé plus (11) que la moyenne générale, qui est d'ailleurs exceptionnellement basse cette saison (8,8, 10,8 l'an passé) ? Le chiffre qui fait tâche pour le champion c'est cette défense (36 buts encaissé, quatrième bilan, à 10 unités de Monaco) qui lui a couté, notamment en première partie de saison, de perdre de nombreux points après avoir ouvert le score (73 % de succès, 83,3 l'an passé, Marseille est à 86,3 et la moyenne générale à 72,5). Paris est, avec Monaco, l'équipe qui a le plus ouvert le score (26) mais pas celle qui l'a le plus emporté dans ce cas (Monaco, 20, contre 19 pour Paris). Le PSG, qui a encaissé 13 buts de </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkeY85oRDgwyvHpzrFZNMIAsvTG0FBUPraRnY0xLo9_ZvqU5vBu81HDxJXUFIylcMDImGdW_hd3p7VepxHSoJ7ghs-QWir07dlWTNMauDCi8I2qOLn1bTqE2hXTUUGsL8Hhg9Wu9IDIA4G/s1600/dl.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkeY85oRDgwyvHpzrFZNMIAsvTG0FBUPraRnY0xLo9_ZvqU5vBu81HDxJXUFIylcMDImGdW_hd3p7VepxHSoJ7ghs-QWir07dlWTNMauDCi8I2qOLn1bTqE2hXTUUGsL8Hhg9Wu9IDIA4G/s320/dl.jpg" width="320" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">plus que l'an passé, a réalisé 13 "clean sheet" cette saison, contre 19 l'an passé ! C'est pourtant dans ce secteur que le club parisien avait le plus recruté l'été dernier, et pas pour des clopinettes...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Dans les attaques, Marseille suit le PSG à 7 unités (76), devant Lyon (72) et les surprenants Caennais (54), qui devancent Monaco et les Verts (51). Nantes, plus mauvaise attaque du championnat, égale le pire score de son histoire (29) qui datait de 2006/07, date de sa première descente en Ligue 2... les deux promus relégués, Lens et Metz, font mieux que les Canaris (32 et 31). Niveau défenses, Saint-Étienne suit Monaco à 4 longueurs (30), devant son voisin Lyonnais (33), le PSG (36) et Montpellier (39), Marseille et ses 42 buts, comme Rennes, et Lille, pointant à la 7e place. En revanche, la pire défense, Reims (66), ne descend pas, ce qui est très rare, pas plus que la 19e, Toulouse (64). Les trois de devant, en revanche, Metz et Lens (61) et l'ETG (62), eux, n'y coupent pas.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Malgré tout, le PSG est demeuré la seule équipe invaincue à domicile, une première depuis Bordeaux en 2008/09, et avec 49 points sur ses terres, réalise le meilleur bilan d'une équipe chez elle depuis Montpellier en 2011/12 (50). Il devance Lyon (45) et le trio ASSE, Marseille et Bordeaux (41). C'est Lens et ses 19 points qui ferment la marche à "domicile", puisqu'ils ont l'excuse d'avoir évolué toute la saison à Amiens. Les Parisiens sont cependant battus à l'extérieur par Monaco (38 pts contre 34), l'ASM ayant pris plus de points en déplacement qu'en recevant (33), seule équipe dans ce cas. Lyon est troisième (30), devant Marseille et les Verts (28). A l'extérieur, le bonnet d'âne est pour Metz (8 points, seulement 5 buts marqués).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Deuxième du championnat, Lyon peut mesurer son exceptionnelle performance par un chiffre : 31. C'est le nombre de buts marqués par ses joueurs de moins de 21 ans cette saison (Fekir, Njie, Tolisso...). Seul Monaco (Martial, Silva, Carrasco...) a suivit la cadence (27), Lille suivant loin derrière (18) devant Marseille (14). Le PSG, meilleur club des plus de 31 ans (23), n'en est qu'à 6 chez les jeunes, dont 4 pour Rabiot et 2 pour Marquinhos.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">L'avènement de Lacazette</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Chez les buteurs justement, on a assisté à un putch d'Alexandre Lacazette, qui glane là son premier titre avec ses 27 buts, dont 24 du droit. A 24 ans - il les a fêté après la clôture du championnat, le 28 mai -, le premier Lyonnais à être sacré meilleur buteur depuis Karim Benzema en 2008 est aussi le plus jeune depuis André-Pierre Gignac, sacré à 23 ans avec Toulouse en 2009. Après les deux saisons de domination d'Ibrahimovic, il s'agit du premier français à l'emporter depuis Olivier Giroud, co meilleur buteur avec Montpellier en 2012 avec le Parisien Nenê (21 buts). Meilleur buteur à l'extérieur (13), Lacazette, qui bat le record d'un attaquant lyonnais, établit en 1969 par André Guy (25), est enfin le premier buteur "formé au club" depuis Benzema, toujours en 2008, preuve de l'immense qualité de la </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZPQtJaBhsS8zyjrQMMRI1XBIgoLFtdkY-Z802a2v236NGgxoVOcIIAv9YdJANRTkrq9hIq7O24oGcD985LuL_zv3aVtyQmG6IZXPJwsVR6HJEjGGyUkuQXxk_uqnXQ7v5A77w3W_IgwAl/s1600/lac.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZPQtJaBhsS8zyjrQMMRI1XBIgoLFtdkY-Z802a2v236NGgxoVOcIIAv9YdJANRTkrq9hIq7O24oGcD985LuL_zv3aVtyQmG6IZXPJwsVR6HJEjGGyUkuQXxk_uqnXQ7v5A77w3W_IgwAl/s320/lac.jpg" width="320" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">formation lyonnaise depuis un moment.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Le buteur rhodanien, qui a évidemment établit son record personnel après ses 15 buts de l'an passé, devance le Marseillais Gignac (21) qui, en neuf saisons au sein de l'élite, ne parvient à atteindre la vingtaine que pour la deuxième fois, après son titre toulousain de 2009, mais qui dépasse la douzaine pour la troisième fois d'affilée avec son club de cœur. Il faut noter que si on retirait les penalties du total des joueurs - il en a mis deux, contre 8 pour Lacazette et Ibrahimovic - il serait à égalité avec le Lyonnais. Le Suédois du PSG qui doit donc céder son double titre, avant tout en raison de ses absences, pour blessure ou autre : il compte 9 matches et 937 minutes de jeu de moins que son jeune adversaire, avec qui il partage d'ailleurs la même moyenne de buts par minutes (un but toutes les 105 minutes). Chez les buteurs à au moins 1000 minutes jouées, personne ne fait mieux, le Stéphanois Gradel (129) devançant ensuite Diabaté (Bordeaux, 134,4), Cavani (146,1) et Gignac (147).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Les révélations Gradel, Beauvue et Batshuayi</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">A noter la belle perf des surprenants Gradel, meilleur buteur en 2015 (13), et Beauvue (Guingamp), 17 buts chacun, ainsi que Rolan (Bordeaux, 15). Duhamel, qui a d'abord joué pour Caen (6 buts) puis Evian (4) s'est donc montré plus efficace face au but que pour son choix de carrière, ce qui est pas mal pour une première saison dans l'élite, à 30 ans. Il faut également saluer le fameux quintuplé du Niçois Carlos Eduardo sur la pelouse de Guingamp, fin octobre (2-7). Ce jour là, le joueur prêté par Porto a inscrit la moitié de son total final...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Gignac et Gradel qui remportent le titre de meilleurs "ouvreurs de score", avec 9 unités chacun, devant Lacazette (8) et Beauvue (7). Lucas est le premier Parisien (6), devant Cavani et Ibra (5). A noter que Lens et Metz ont ouvert 6 fois le score chacun... de son côté, Jordan Ayew est le meilleur "revanchard" de la saison, avec ses 3 buts marqués contre son ancien club, Marseille. Suivant Mandanne, Gignac, Bodmer et Rabiot, pour son doublé contre Toulouse, à qui il avait été prêté il y a deux ans... le TFC qui a concentré le plus de buts d'anciens joueurs (5), devant Marseille et Rennes (3). Lyon et le PSG sont à 1, ainsi que Monaco ou l'ASSE.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Le Marseillais Batshuayi, lui, est le meilleur remplaçant de la saison (6 buts sur 9 sorti du banc) devant Moukandjo (Reims, 4). Ces deux clubs remportent logiquement la mise (14 et 12) devant Caen et Monaco (9). Le PSG n'a eut que 5 buts venus du banc, et Lyon, 4. Mauvaise note à Guingamp (1)... le meilleur gaucher est Fekir (10), devant Silva (Monaco) et Mounier (Montpellier, 8), et le meilleur buteur de la tête est Gignac (7), qui devance le</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjEMQKexphqMqhOlHWIbuPi2HJFiX-bXa3-ykYcwIQgHLoAuZfFsK5TVSFphvzE_EhN3gRqoWbBxsKNI4D4Sx_mLZdYDmiXlyltI4joV53vcy4UdqRRSCkZKIJsmHouzBCaK8lTgFNW-Ar/s1600/bat.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><img border="0" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjEMQKexphqMqhOlHWIbuPi2HJFiX-bXa3-ykYcwIQgHLoAuZfFsK5TVSFphvzE_EhN3gRqoWbBxsKNI4D4Sx_mLZdYDmiXlyltI4joV53vcy4UdqRRSCkZKIJsmHouzBCaK8lTgFNW-Ar/s320/bat.jpg" width="320" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">spécialiste Beauvue (6) et le meilleur défenseur buteur de Ligue 1 (6 buts), le Rémois Mandi (5). Enfin, en 2015, Gradel, auteur de 13 de ses 17 buts après les fêtes, et une CAN dont il fut vainqueur avec la Côte D'Ivoire (!), devance le trio Beauvue, Cavani et Ibrahimovic, 11 buts chacun. Suivent Rolan et Lacazette (10), qui a donc faiblit après la trêve. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Les Argentins en tête</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Déjà vainqueur en 2013 après plus d'une décennie de domination brésilienne, l'Argentine, grâce à une grosse dernière journée (4 buts), s'adjuge un nouveau titre de pays le plus représenté au classement des buteurs de Ligue 1, elle qui est déjà le pays le plus prolifique dans l'histoire du championnat de France (2331 buts), devant le Brésil, 1506). Ce dernier est également le deuxième cette saison, à une petite unité des Gauchos (39 contre 38). Le troisième est l'Uruguay (33), mais pourtant l'Amérique du Sud n'est, comme l'an passé, que troisième avec 130 buts, derrière l'implacable Afrique (209) et l'Europe, qui confirme son renouveau (138). Les étrangers qui ont un peu moins marqué cette saison (53,8 contre 55,5 en 2013-14). A noter cette année les premiers but en Ligue 1 du Mozambique (Mexer, 4), ainsi que du Bélarus (Krivets) et Madagascar (Nomenjanahary, 1).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Avec ses 5 passes décisives dans le jeu, Lacazette est le joueur le plus décisif cette saison (27+5) devant Ibrahimovic (19+6) et Gignac (21+2). Les meilleurs passeurs qui succèdent à Zlatan (14 l'an passé) sont son coéquipier Pastore et le Marseillais Payet (11 chacun). Ils devancent Hamouma (ASSE, 8) et Njie (Lyon) et Pléa (Nice, 7). Étrangement, c'est Toulouse qui signe le meilleur pourcentage de buts marqués sur une passe décisive dans le jeu (69 %) devant Lyon (68,1) et Bordeaux (67,4). Paris est à 61,2 et Marseille 18e, à 50,7, sachant que Nantes, bon dernier, est à 38,5 et que la moyenne générale est de 58,2. Nantes n'a signé que 10 passes décisives, dont 2 pour Gakpé et Bammou...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">En bref</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Pour finir, on l'a déjà évoqué tout à l'heure, en Ligue 1 quand vous ouvrez le score, vous avez 72,5 % de chances de l'emporter, et 81,15 % de chances de ne pas perdre, puisque seulement 11,85 % des équipes ayant concédé l'ouverture du score ont réussi à l'emporter. Dans ce domaine, le champion l'a fait 5 fois (sur 9), Lyon 3 fois sur 11 et Bordeaux 4 fois sur 16. Huit équipes ne l'ont fait qu'une seule fois, dont Evian (22 buts encaissés d'entrée), Toulouse (23) et Lens (24), tandis que Monaco est la seule équipe à n'avoir jamais gagné dans ces conditions (8) ! Les Verts et Metz, eux, n'ont jamais perdu après avoir ouvert le score, mais les premiers nommés, qui l'ont fait 23 fois, ont plus de mérites que les Lorrains (6)... le PSG s'est fait surprendre une fois, à Bastia (4-2), en 26 ouvertures de score. A noter que Nice a perdu 5 fois (sur 14) dans ces conditions, record de la saison.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Par ailleurs, Reims est élue meilleure équipe dans le dernier quart d'heure, avec 10 points de récupérés, devant Lyon (9) et Caen (7). Marseille et Monaco en ont glané 2, et le PSG perdu 2, sachant que la palme revient à Montpellier et Lorient (-6). Au nombre de buts, c'est Lyon (22) qui l'emporte, devant Caen et Marseille (17), sachant que Nantes et Lille n'en ont mis que 5, tandis que ces mêmes Nantais et Saint-Étienne n'en ont encaissé que 5, contre 17 pour Metz. C'est également Lacazette le meilleur dans le dernier quart d'heure (10) devant Beauvue (7).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Le PSG qui, grâce à une fin de saison où il a souvent ouvert le score rapidement tout en le conservant, est l'équipe qui a le plus longtemps mené au score, avec près de 43 minutes par matches, devant Marseille (32,3) et Monaco (31,08). Les Parisiens qui n'ont été mené que durant 9 minutes par matches, contre 10,9 pour Monaco encore, et 13,2 pour l'ASSE.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Allez, derniers chiffres : comme d'habitude, les 1-0 ont été le score le plus fréquent (21,3 %), en nette augmentation (18,1 l'an passé). Ils devancent les 2-1 (15,5) et les 2-0 (13,7). L'an passé, ces deux derniers scores avaient été à égalité (15,5), juste derrière les 1-0. Le 0-0, lui, a légèrement progressé (8,9 contre 8,2). Mais les scores à 5 buts ou plus (12,9) ont largement augmenté (8,9 l'an passé). Ce qui explique d'ailleurs la légère hausse du nombre de buts (2,49 contre 2,45), sachant que cette saison on a atteint ou dépassé 7 fois les 30 buts - dont six fois en 2015 - contre 3 en 2013-14. Mais on reste éternellement à la traîne de la Premier League (2,57), de la Liga (2,66), de la Serie A (2,69) et bien sûr de la Bundesliga, pourtant en nette régression (2,75). Il y a des traditions auxquelles on ne touche pas.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Je vous laisse, à plus tard !</span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-42404274337622394942015-03-12T10:55:00.002+01:002015-03-12T11:00:19.571+01:00Un match de légende<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Alors vous avez passé une bonne soirée hier ? Moi non perso. Enfin pas avant cette tête hallucinante de puissance et de précision de David Luiz en lucarne, à la 86e minute. Voire même celle toute en finesse de Thiago Silva, à la 114e. Jusque là, ce match avait été une souffrance totale, une véritable plaie ouverte. Un long médicament très amer. Mais la guérison fut euphorique.<br /><br /><b>Chelsea domine l'entame</b><br /><br />D'abord il y a eu cet entame, où les Blues parvenaient sans trop de peine, hormis lors de cette première minute durant laquelle Verratti trouvait quasiment Cavani seul dans les six mètres avant l'intervention de Terry, à contenir une équipe parisienne étouffée par le pressing londonien. Chelsea, comme à l'aller, tripotait bien le ballon, Hazard trouvait plus d'espaces face à Marquinhos que face à Van der Wiel à l'aller, mais au final ne se créait aucune occasion. Même si tout le monde affirme que cette équipe a trouvé son avant-centre avec Diego Costa - on reviendra plus tard sur cet individu qui ferait passer Luis Suarez pour </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYQbYo_Wy_B-mzKr-tm3BZ9rBoMEljFv0vX-JRR4x2Me_VSmNvIbuHEN60gGAklAwYXWUxvOFDnTfrcBngXB9TsidLskT8rHC87ZIsCMx-J3J8bxfK54aFCLEwpTtVv5eUmg1FgXYK1OF6/s1600/l-enorme-exploit-du-psg-a-chelsea-iconsport_win_110315_05_41,106329.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYQbYo_Wy_B-mzKr-tm3BZ9rBoMEljFv0vX-JRR4x2Me_VSmNvIbuHEN60gGAklAwYXWUxvOFDnTfrcBngXB9TsidLskT8rHC87ZIsCMx-J3J8bxfK54aFCLEwpTtVv5eUmg1FgXYK1OF6/s1600/l-enorme-exploit-du-psg-a-chelsea-iconsport_win_110315_05_41,106329.jpg" height="213" width="320" /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">l'Abbé Pierre - et on parle souvent de l'absence d'Ibra dans les gros matches européens - deux buts contre le Barça avec Paris - mais l'Hispano-Brésilien a été tellement maladroit qu'il a presque fait passer Cavani pour un pianiste. Il a été dévoré par ses ex compatriotes de l'axe parisien et a donc souvent du dézonner à gauche pour pouvoir respirer un peu...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Après une demi-heure de domination stérile, tandis que Paris peinait à ressortir le ballon, je me faisais beaucoup de soucis : ça ne ressemblait en rien au match homérique que le club de la Capitale était sensé lancer pour espérer réaliser l'exploit d'une victoire ou d'un nul à buts à Stamford Bridge, cette citadelle si imperméable d'ordinaire. Et c'est durant cet instant de doute que le destin allait à la fois détruire quasiment tout espoir chez les supporters parisiens et transformer cette équipe en commando insubmersible. Pourtant, ce tacle de Zlatan Ibrahimovic était certes viril - on était en Angleterre oui ou zut ? - et spectaculaire, mais aussi effectué les pieds collés au sol, retenus même par le Suédois, qui ne cherchait évidemment pas à faire mal à Oscar, qui gambadait gaiement sur la pelouse - à défaut de bien jouer au football - vingt secondes plus tard, le temps que l'inopportun M. Kuipers ne l'expulse. Difficile de ne pas imaginer que cet arbitre pourtant extrêmement expérimenté n'a pas été influencé par les propos de la veille de José Mourinho sur la pseudo violence parisienne à l'aller (20 fautes de chaque côté pourtant) ni par les cris d'horreurs des joueurs en Bleu. Bref un fait de jeu qui allait changer la phase du match. En bien pour Paris, finalement, même si c'est vraiment passé de justesse, du moins dans le scenario.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>Meilleur à dix qu'à onze</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">A partir de l'expulsion de son leader d'attaque, qu'on ne voyait pas trop mais qui est quand même précieux pour conserver le ballon le temps que le bloc remonte, Paris allait avoir la possession, 51-49. A 10 contre 11. A Stamford Bridge. Alors oui, c'était le PSG qui devait faire le jeu pour marquer et espérer passer ce tour, mais quand même... et pourtant il allait bel et bien dominer cette équipe de Chelsea finalement consternante dans le jeu durant cette double confrontation. Combien de fois Sirigu a du s'employer en 210 minutes face au probable futur champion d'Angleterre ? Face au co meilleur buteur (Costa, 17) et au meilleur passeur (Fabregas, 15 !) de Premier League ? Quasi jamais. Hormis sur le coup-franc de Willian et un tir excentré de Ramires, le gardien italien n'a pu se mesurer au colosse belge qui opérait dans les cages adverses, et pour cause : il n'a rien eu à faire. Sur les trois buts anglais, au total, il ne pouvait rien faire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le paradoxe c'est que jusqu'à l'expulsion d'Ibra, Verratti et Pastore était surveillés comme le lait sur le feu par le milieu londonien. Mourinho n'est pas fou, et en maître de la destruction de jeu qu'il est, il a bien vu que le véritable maître à jouer du PSG cette saison, c'est bien Verratti. Et le préposé à la déstabilisation de défenses, surtout en l'absence de Lucas, c'était Pastore. Il lui suffisait donc de neutraliser ces deux éléments, et l'attaque parisienne serait privée de ballons, malgré les efforts isolés de Matuidi. Et ça a marché pendant 30 minutes, et il n'y avait pas de raisons que ça ne dure pas. C'est finalement durant cette demi-heure que Fabregas a vraiment été utile durant ces deux matches un tiers : à contrarier l'axe Verratti-Pastore. Ensuite, l'Espagnol a disparu de la circulation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>Cahill éteint tout espoir</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Chelsea, à 11 contre 10, s'est-il relâché ? Ça ne ressemble tellement pas à une équipe anglaise, encore moins quand elle est dirigée par Mourinho. Et pourtant, Paris a su trouver des espaces qu'il ne trouvait pas vraiment jusque là. Verratti et Pastore se sont enfin réveillés, et on pu par exemple créer cette occasion incroyable pour Cavani, à l'heure de jeu. Fidèle à lui-même cette saison, l'Uruguayen a douté et mal choisi : un attaquant sur de ses pieds et de son talent aurait enroulé autour de Courtois, vu qu'il avait eu le temps de se mettre sur son pied droit. Mais il a préféré utiliser ce dernier pour crocheter le Belge et ainsi s'excentrer exagérément. Ensuite, c'est son premier pied gauche - il en a deux je crois - qui a fait le reste, avec ce tir pas assez précis détourné par le poteau et qui filait devant le but vide, où un Zlatan encore présent aurait pu terminer le boulot, peut-être. A 10 contre 11, Paris venait de se créer la plus grosse occasion du match, mais venait de la gâcher, comme souvent cette saison. Et Cavani était impliqué, comme souvent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Paris dominait par séquences, subissait par d'autres mais se montrait toujours plus menaçant que son adversaire, qui allait pourtant, comme à l'aller faire la différence sur quasiment sa seule occasion - si on peut appeler ça une occasion. Passeur décisif à l'aller d'une talonnade aérienne improbable, Gary Cahill profitait cette fois d'une volée complètement foirée de Diego Costa suite au corner obtenu suite à l'occasion de Ramires pour fusiller Sirigu d'une volée sublime et surpuissante. On est alors à la 81e minute, l'espoir, déjà mince, est désormais plus qu'infime, et on se dit alors que dix minutes plus tôt, le même Costa aurait du être expulsé par l'arbitre pour un attentat de boucher sur Thiago Silva, par derrière. Mais il n'avait obtenu qu'un jaune surréaliste. Alors oui y avait sûrement une faute de Cavani sur Costa en première mi-temps dans la surface, après le rouge de Zlatan, mais là on pouvait vraiment se dire que rien, mais vraiment rien, n'allait être épargné à cette courageuse équipe parisienne...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>David Luiz, le surhomme</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Et pourtant. Chelsea, qui avait bénéficié d'un but inscrit par un joueur né en région parisienne et supporter déclaré du PSG, Demba Ba, pour passer l'année dernière, allait cette fois se faire crucifier par... un de ses ex joueurs. Combien de fois est-ce arrivé à Mourinho ? Et combien de fois Chelsea s'est-il fait surprendre en C1 cette saison sur coup de pied arrêté ? Jamais jusqu'à hier soir. Mais là, sur cet amour de corner délivré par un Lavezzi qui venait de remplacer un Verratti déjà averti et nerveux, David Luiz, à la lutte avec Ivanovic, un des </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKClHjIJSx2X4q5U2o3d8LR6BmF_EUhdf7DVxDpu9MpaJPCXRdCCKYNNzr1ROJjM2E_Qe8Zn0-6ShPSp-uHJDbY_Meld5tEf0q7GDE6ns30yMrgN4lsdb3lYx8zBjag3IK9RCXdIDp8L7n/s1600/648x415_chelsea-psg-11-mars-2015.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKClHjIJSx2X4q5U2o3d8LR6BmF_EUhdf7DVxDpu9MpaJPCXRdCCKYNNzr1ROJjM2E_Qe8Zn0-6ShPSp-uHJDbY_Meld5tEf0q7GDE6ns30yMrgN4lsdb3lYx8zBjag3IK9RCXdIDp8L7n/s1600/648x415_chelsea-psg-11-mars-2015.jpg" height="204" width="320" /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">meilleurs joueurs de tête de la planète et buteur à l'aller de cette façon, allait placer un des plus puissants coup de tête que j'ai jamais vu, en pleine lucarne d'un Courtois enfin humain, puisque impuissant sur ce coup de fusil. On jouait la 86e minute et une prolongation inespérée, presqu'une victoire compte-tenu du contexte, se présentait à l'horizon.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Encore une fois, à 10 contre 11, une prolongation est tout sauf un cadeau, surtout quand vous venez de jouer une heure en infériorité numérique et que votre entraîneur, Laurent Blanc, tarde à effectuer son troisième changement, qui surviendra à la... 118e minute (Pastore/Van der Wiel), lorsqu'il fallut conserver la qualification. Parce que oui, malgré le contexte négatif, l'extrême fatigue et ce penalty encore une fois généreux, puisque Thiago Silva, dans ce duel avec Zouma, ne touche quasiment pas le ballon, même s'il tend bizarrement le bras vers ce dernier, et transformé tranquillement par Hazard alors que beaucoup, dans sa situation, auraient allumé pour assurer le coup, Paris a encore su changer son destin, littéralement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>Prolongation dantesque</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Pourtant, ils étaient cuits, durant la première prolongation du moins. Les Parisiens n'arrivaient plus à toucher le ballon, les Anglais le faisaient tourner et se créaient des situations, à défaut d'occasions. Ils reprenaient l'avantage, et ne semblaient cette fois plus capables de le perdre. Un deuxième but du PSG alors que ce dernier cherchait son souffle, subissant l'absence de Verratti pour ressortir proprement le ballon et les approximations de Lavezzi et Cavani devant, pour le conserver quand ils y parvenaient. Bref, comme dans un mauvais film, tout était contre le héros. Mais il allait s'en sortir quand même, miraculeusement, incroyablement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Qui n'a pas réveillé son voisin hier soir, si celui-ci ne regardait pas le match évidemment, au moment où la parabole créée par cette tête somptueuse, sereine, chirurgicale, de Thiago Silva, lobait l'immense Thibault Courtois et qualifiait ces 10 incroyables bonshommes ? Qui n'est pas devenu fou à ce moment là ? Est-ce qu'un autre sport peut générer chez nous de telles émotions, un tel scenario ? Un match comme ça, c'est comme une pièce de Shakespeare, un épisode de Breaking Bad, une chanson de Gainsbourg. Un être tortueux, indécis, sublime de qualité et d'intelligence, et un dénouement souvent indétectable jusque là. Un match qu'on enregistrait du temps des magnétoscopes et qu'on gardait quelque part dans un carton ou sur étagère, pour le regarder les soirs pluvieux de ruptures. Une cassette vite usée jusqu'à la corde, mais qu'on chérissait quand même.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Ce n'était qu'un huitième de finale, on aurait aimé qu'ils fassent la même chose l'an passé à l'étage supérieur, histoire de voir les demi-finales. Mais il fallait peut-être cette élimination en 2014 pour générer cet esprit de revanche et ce refus de mourir chez ces mêmes joueurs, un an plus tard.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Un seul joueur a été heureux les deux fois, c'est David Luiz, qualifié l'an passé avec les Blues et cette année avec Paris. Même s'il a des manques tactiques, même si ce n'est pas le marqueur individuel le plus rigoureux qui soit, on l'a vu le week-end dernier contre Lens et lors du dernier Mondial, c'est ce qu'on appelle un gagneur. Un joueur dont l'âme de battant participe à compenser tout ces défauts qui font qu'au fond ce n'est pas vraiment un défenseur. Mais quel battant ! Quel joueur !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">A plus tard !</span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-56037908871020976502014-12-17T10:43:00.000+01:002014-12-17T10:43:16.437+01:00Chapeau Titi !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Cette fin d'année 2014 est l'occasion de rendre hommage à un des cinq meilleurs joueurs français de tous les temps, j'ai nommé Thierry Henry, qui vient de prendre sa retraite, à 37 ans.<br /><br />J'y vais un peu fort ? On a eu quatre joueurs sacré Ballons d'Or, et sa régularité au classement de ce dernier, à une époque où il n'avait pas encore été racheté et faussé par la FIFA, et donc qu'il avait encore un peu de valeur (quatrième en 2000, 2004 et 2005, sixième en 2002, deuxième en 2003, troisième en 2006, neuf fois classé au final...) lui confère quasiment un Ballon d'Or d'honneur, comme pour un joueur comme Maldini. Toujours classé, jamais vainqueur : il a toujours fait partie des meilleurs, mais n'a jamais été le meilleur sur une saison. Ça s'appelle la régularité au plus haut niveau, et c'est le plus dur à glaner en sport, comme ailleurs. Ceux qui l'ont devancé se nomment Figo, Zidane, Ronaldo (le vrai), Shevchenko, Ronaldinho... Le gros regret, c'est 2003 : être seulement devancé par Nedved, largement en plus (190 points contre 128)... onze ans après, ça fait mal. 2006 aussi : si la France avait gagné sa séance de tirs aux buts en finale du Mondial, Cannavaro et Buffon l'auraient-ils devancé ? La gloire ne tient à rien.<br /><br /><b>Confirmer les espoirs</b><br /><br />Difficile d'imaginer que le gamin hirsute qui allait briller dès ses débuts avec Monaco, il y a un peu plus de 20 ans (premier match - et titularisation - fin aout 1994 contre Nice grâce à Arsène Wenger, <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKVLcon-UnmR3uK1Rdy8Y6YgnzZKPN14yiFMIxEJ8ns-u0GL-YGQnQflKwKD1gznt_JkZ8tifdTIYPfxn1cdaCcmjATEyahtjHrnPZM_LCYHFWFyk_CGzMfk1rUNJO0UXo2N9YzMY2MQN-/s1600/henry-mondial-1998_full_diapos_large.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKVLcon-UnmR3uK1Rdy8Y6YgnzZKPN14yiFMIxEJ8ns-u0GL-YGQnQflKwKD1gznt_JkZ8tifdTIYPfxn1cdaCcmjATEyahtjHrnPZM_LCYHFWFyk_CGzMfk1rUNJO0UXo2N9YzMY2MQN-/s1600/henry-mondial-1998_full_diapos_large.jpg" height="239" width="320" /></a>premier but contre Lens fin avril 1995, 8 matches et 3 buts pour sa première saison pro...) allait confirmer les attentes mises en lui à un moment où la France cherchait de nouveaux talents pour se remettre du cauchemar bulgare, et alors que Papin et Cantona étaient sur le point de passer le relais. Combien de mômes ultra talentueux ne se sont jamais remis de débuts en fanfare, de la surmédiatisation qui s'en est à chaque fois suivi, et qui n'ont jamais confirmé, gâchant des talents trop précoces ? Je pourrais vous en citer des dizaines. Lui n'a pas eu non plus en chemin linéaire. Mais ses rares échecs ont été vite oubliés et compensés par des retours encore plus impressionnants.<br /><br />Lorsqu'il quitte Monaco six mois après la conquête du Mondial 98 pour la Juve, il semble monter dans une fusée qui doit l'emmener au sommet. Son seul échec en club (3 buts en 16 matches de Série A), où ses entraîneurs se nomment pourtant Marcello Lippi puis Carlo Ancelotti, qui le remplace en février, excusez du peu, qui l'oblige à répondre à l'appel de son mentor, Arsène Wenger, qui l'attire à Arsenal. Vous connaissez la suite.<br /><br /><b>Une pluie de records</b><br /><br />En huit années à Londres, il devient le meilleur buteur de l'histoire du club (228 buts, soit 28,5 par saison...), quatre fois meilleur buteur du championnat, troisième meilleur buteur de Premier League depuis 1992... Collectivement, il ne remporte "que" deux titres (2002 et 2004), deux Community Shields, trois FA Cups et dispute la finale de la Ligue des Champions en 2006. Tournoi qu'il remportera trois ans plus tard avec Barcelone, contre Manchester United (2-0), et dont il est le meilleur buteur français de l'Histoire (51 buts).<br /><br />Enfin à New York, il va s'éclater, moins marquer (35 buts en trois saisons quand même) mais toujours beaucoup passer (26 passes), lui qui n'aura jamais su se défaire de ses oripeaux d'ailier qui ont marqué son début de carrière. D'ailleurs, dans mon esprit, il a toujours plus été un "ailier fort", comme on les appelle au Basket, qu'un véritable avant-centre. Même recentré, il a toujours préféré, comme Zidane, évoluer légèrement à gauche, d'où il pouvait rentrer et armer ses fameuses frappes enroulées. Son jeu de tête était médiocre, et il ne marquait presque jamais des buts de renard dans la surface. C'était sa qualité, mais aussi son défaut : il n'avait pas le flair d'un renard des surfaces, comme souvent les joueurs de côté. <br /><br />Il est également, vous le savez, le meilleur buteur des Bleus (51 buts), lui qui a été cinq fois leur meilleur scoreur annuel (2002, 2003 et de 2006 à 2008). Avec 123 sélections, seul Lilian Thuram (142) compte plus de capes que lui, et il a remporté un Euro et un Mondial, palmarès très rare en France. Bref, il figurerait certainement dans l'équipe type historique des Bleus, tout comme dans celle des années 2000 au niveau mondial.<br /><br /><b>Un cadre, pas un leader</b><br /><br />Évidemment, les gens lui reprochaient ce qu'ils pouvaient lui reprocher, à savoir pas grand chose. Son manque de sourire après ses buts, la belle affaire, son boulard, maladie pourtant très répandue chez les sportifs (ou les artistes...) de haut niveau, et sa main contre l'Irlande en 2009, en barrages pour la Coupe du Monde 2010. Un geste qui avait permis aux Bleus d'aller en Afrique du Sud, ce qui était finalement tout sauf un cadeau. Bref un mauvais geste réflexe, qui aura presque plus marqué sa carrière, du moins en France, que tous les beaux gestes proférés en 917 matches officiels (411 buts)... Il pourra rétorquer, avec raison, qu'il a fait ça pour la France... pour son but de la main au Mexique, en 1986 contre l'Angleterre, quart de finale du Mondial s'il vous plait, Maradona est adulé en Argentine.<br /><br />Et il y a eu ce Mondial 2010. A 32 ans, il a terminé la saison sur la gente avec Barcelone, qu'il va quitter pour Ney York avant même la fin de la compétition. Domenech ne veut pas l'emmener en Afrique du Sud, il insiste en lui disant qu'il s’assoirait volontiers sur le banc. Qui peut refuser un tel joker offensif ? Il n'entra en jeu que deux fois sur trois, n'influant en rien sur les matches contre l'Uruguay (0-0) et l'Afrique du Sud (1-2). Et il ne descendra pas du bus, mais qui l'a fait ? La Coupe du Monde de trop, lui qui en a gagné une et a marqué 6 fois en 17 matches dans la compétition. <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoXdsxsCPBziPrP5DNbHiazZotSWt0SHnmZ_PwX3-0E1y6LNMQt6j80sOgULSbWTABPesrwzRLvrz5IGsfXsGLJy_twcdTpG0Dio37gyH9ED57Am0pwwhqo-nHDlSAL4w2yHYG7uCAbx8z/s1600/MLSHCS102713124.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoXdsxsCPBziPrP5DNbHiazZotSWt0SHnmZ_PwX3-0E1y6LNMQt6j80sOgULSbWTABPesrwzRLvrz5IGsfXsGLJy_twcdTpG0Dio37gyH9ED57Am0pwwhqo-nHDlSAL4w2yHYG7uCAbx8z/s1600/MLSHCS102713124.jpg" height="213" width="320" /></a>D'ailleurs, s'il a souvent été présent dans les grands tournois (28 matches, 6 participations), il y a moins brillé qu'en club (12 buts tout de même).<br /><br />Mais il a toujours su se vendre, y compris auprès des médias qui l'ont toujours préféré à son ex partenaire en Espoirs et à Monaco, David Trezeguet. Pourtant, ce dernier a de nettement meilleurs stats que lui en sélection : 1 buts toutes les 121 minutes (contre 177 pour Henry) et 0,48 buts par match (0,41 pour Henry). Alors oui, Henry était plus complet, et il a aligné 24 passes décisives en Bleu (5 pour Trezegol). Mais Henry n'a marqué qu'un but après un quart de final dans un gros tournoi, celui en demi-finales de l'Euro 2000 contre le Portugal (2-1 a.p.). Le but vainqueur en finale, lui, fut l’œuvre de Trezeguet, et pas dégueu en plus si je me souviens bien... Pourtant, le meilleur buteur étranger de l'Histoire de la Juventus n'a été que 59 % du temps titulaire en Bleu, contre 86 % pour Henry... <br /><br />Évidemment, ces deux joueurs auraient pu évoluer ensemble, dans un 4-4-2 en losange par exemple, même si ce système est relativement rare au haut niveau. Ils étaient complices sur le terrain lorsqu'ils ont gagné la Ligue 1 en 1997, l'année où ils remportent le tournoi de Toulon avec les Espoirs, après avoir gagné l'Euro des moins de 19 ans un an plus tôt contre l'Espagne... Mais il voulait être le seul en attaque, et comme souvent avec les grands buteurs, il ne supportait pas la concurrence. Demandez à Messi ou Ibra... En même temps difficile de rêver mieux comme joker offensif que Trezeguet...<br /><br />Aujourd'hui les Bleus ne sont pas en manque de bon buteur international, avec Benzema, qui peut encore le rattraper s'il se presse un peu (25 buts)... mais le Madrilène ne joue pas non plus avec Zidane (qui a adressé à Henry non pas une mais deux passes décisives), Pirès, Djorkaeff... Henry est aussi tombé exactement à la bonne période, contrairement à Papin ou Cantona par exemple, qui ont fait le lien entre les générations Platini et Zidane. Ça ne fait pas tout, mais ça compte aussi, la chance, pour réussir au très haut niveau. Lui n'aura pas réussi à faire la transition avec une nouvelle grande génération, il n'aura pas su être un grand leader en Bleu comme d'autres avant lui, on l'a vu en 2008 et 2010. Mais il fut le buteur des années Zidane, et ça il fallait déjà le faire.<br /><br />A plus tard !</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKVLcon-UnmR3uK1Rdy8Y6YgnzZKPN14yiFMIxEJ8ns-u0GL-YGQnQflKwKD1gznt_JkZ8tifdTIYPfxn1cdaCcmjATEyahtjHrnPZM_LCYHFWFyk_CGzMfk1rUNJO0UXo2N9YzMY2MQN-/s1600/henry-mondial-1998_full_diapos_large.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a></span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-23417590214814775932014-12-12T12:37:00.001+01:002014-12-12T12:37:49.932+01:00Des poules fructueuses<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilInAnbAyuLlQDNLcSUeyWbxLto-ilmlVyl71Pv4wKo3C5h5PPSOcxio_ftz9g59Lpd8ewOL9u41UP9nBTb8LeUUy6ylwjVYt9LtFF3y-0f8DNInyGYc8xUY82alZ3TGmsTJg2Kq7qU52b/s1600/Cote-Man-City-Bayern-Munich.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a>Salut à tous,<br /><br />Il est temps pour nous de faire un petit bilan de cette première phase de Ligue des Champions qui s'est achevée cette semaine. <br /><br /><b>Toujours les mêmes</b><br /><br />D'abord, notons la bonne première phase des clubs français, qui réalisent un deux sur deux. La Ligue 1 n'avait plus eu deux représentants en huitièmes depuis 2011-12, à une époque pas si lointaine où c'était presque une formalité. Sauf que depuis, seul le PSG avait réussi à se qualifier, tandis que Montpellier et Lille, en 2012-13, puis Marseille, la saison passée, ne passaient pas le cut. En tous cas, grâce à cette bonne performance, le football français possède sur la décennie actuelle un meilleur taux de qualification (61,5 %) que sur toute son histoire en Ligue des Champions, depuis 1991 (58,8). Une paille, oui, mais une petite bonne nouvelle ne fait pas de mal de temps en temps. Mais nous restons quand même très loin depuis 2010 de l'Allemagne (88,2), l'Espagne (79), l'Italie (76,9) et l'Angleterre (75)... comme d'habitude, on est cinquième.<br /><br />Les Allemands qui n'ont plus vu un de leur club éliminé en poules depuis trois ans... comme l'an passé ils signent un très impressionnant 4 sur 4, sachant qu'ils avaient également fait un 3 sur 3 en <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilInAnbAyuLlQDNLcSUeyWbxLto-ilmlVyl71Pv4wKo3C5h5PPSOcxio_ftz9g59Lpd8ewOL9u41UP9nBTb8LeUUy6ylwjVYt9LtFF3y-0f8DNInyGYc8xUY82alZ3TGmsTJg2Kq7qU52b/s1600/Cote-Man-City-Bayern-Munich.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilInAnbAyuLlQDNLcSUeyWbxLto-ilmlVyl71Pv4wKo3C5h5PPSOcxio_ftz9g59Lpd8ewOL9u41UP9nBTb8LeUUy6ylwjVYt9LtFF3y-0f8DNInyGYc8xUY82alZ3TGmsTJg2Kq7qU52b/s1600/Cote-Man-City-Bayern-Munich.jpg" height="216" width="320" /></a>2012-13, et que cette saison, hormis la France, aucun pays à plus d'un club n'a réalisé un sans faute. L'Espagne (Athletic Bilbao out) et l'Angleterre (Liverpool) ont fait 3 sur 4, et l'Italie (AS Rome) a fait un
sur deux. Sans parler du Portugal, qui nous devance au classement UEFA
depuis peu, et qui n'a qu'un qualifié sur trois (Porto, les deux clubs
lisboètes restant à quai) et de la Russie, qui nous menace directement
au même classement, et qui a fini avec deux éliminés sur deux (Zenith et
CSKA Moscou). Deux autres bonnes nouvelles pour nos clubs... Chez les
11 pays représentés par un seul club, seuls l'Ukraine (Shakhtor) et la
Suisse (FC Bâle) ont connu la réussite. C'est notamment le 4e échec sur 4
pour le Bélarus, le 6e sur 7 pour la Suède, le 22e sur 30 pour la
Grèce, le 25e sur 34 pour les Pays-Bas, qui n'ont plus qualifié de clubs
pour les huitièmes depuis 2006-07 (!), le 19e sur 25 pour la Turquie et
le 19e sur... 20 pour la Belgique ! La nouvelle version de la C1 est
décidément létale au possible pour les non représentants du fameux club
des cinq "grands" championnats... Historiquement, seuls six pays
tournent à plus de 50 % de réussite, les cinq cités plus haut plus la
Pologne (1 sur 2, dans les années 90...)... Le Portugal tourne ainsi à
42,5 %, mais seulement 25 dans les années 2010...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwYpTmsgkawJyTqKoATox0gB4m51RKuxZbsoDZoHH8dnyEN9RlA8xe1z_oPpDR7dpwP2SgT3tgt2hD63voeGbcwaZvYyRyrGIUKuYVtt7XHAI1CH6QY43-JA_KPWfhxKdnfXDbCDGoQ0iQ/s1600/adriano.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><br />Par club, Arsenal et le Real ont signé leur 12e qualification sur 12 depuis la mise en place de l'actuelle formule, en 2003, le Bayern et le Barça en sont eux à 11 sur 11, et le... Bayer Leverkusen à 4 sur 4 et Monaco à 3 sur 3. Chelsea en est désormais à 11 sur 12, tandis que le PSG, lui en est à 3 sur 4. Depuis l'instauration des poules en 1991, seul le Real (et une dizaine de clubs à une ou deux participations) a réalisé un 100 % (19 sur 19), le Bayern suivant avec 94,4 %, Chelsea à 92,3, Arsenal à 88,2 et le Barça à 85. Quand on parle d'une compétition d'habitués, on est dans le vrai.<br /><br />Regardons par rapport à la saison passée. Onze clubs sur 16 (68,7 %) ont renouvelé leur ticket, dont les trois espagnols, les quatre allemands (!) et les trois Anglais, en plus du PSG ! On retrouve donc non seulement les mêmes pays en huitièmes, mais également les mêmes clubs... seul l'ambitieux club parisien parvient donc pour l'instant à se faire une petite place parmi ce qu'ont doit bien finir par appeler des sociétaires... sept clubs, soit près de la moitié, ont sont à leur troisième qualification d'affilée (Real, Bayern, Arsenal, Barcelone, PSG, Schalke et Dortmund) et quatre en sont à quatre (les quatre premiers nommés). Le taux de nouveauté en est donc réduit à sa portion congrue, et ce n'est pas fini.<br /><br /><b>Messi et Ronaldo seuls au monde</b><br /><br />Pour l'instant la moyenne de buts est quasi la même que la saison passée (2,91 contre 2,9) mais elle baissera sûrement un peu avec les matches couperets, une tendance quasi immuable dans les grandes compétitions. Tout cela restant nettement au-dessus de la moyenne depuis 1991 (2,67), sachant qu'il faut remonter à 2009-10 pour trouver une moyenne annuelle inférieure (2,56). Les trois grands pays actuels (Allemagne, Espagne et Angleterre) tournent d'ailleurs à respectivement 1,91, 2,08 et 1,191 buts par matches cette saison, la France nettement moins (14 buts en 12 matches, merci Monaco)... <br /><br />Chez les buteurs, on a assisté à l'inévitable dépassement de l'historique Raul, et ses 71 buts datant pour les derniers de 2010-11, par le duo Messi-Ronaldo, dont on savait qu'il porterait le futur record à des niveaux stratosphériques. L'Argentin (27 ans) a encore un peu de temps devant lui pour améliorer son score de 75 buts (pourquoi pas les 100 ?) tandis que son compère portugais, qui fêtera ses 30 ans dans moins de deux mois, en aura peut-être un peu moins. Mais les deux hommes, qui carburent à respectivement 9,1 et 8,6 buts sur les huit dernières saisons, ne sont à mon avis pas près de voir un jour leur score être menacé. Par Neymar peut-être ? Je ne vois pas d'autre jeune joueur actuel capable de dépasser les 80 buts en carrière dans la compétition. Mais il va devoir accélérer la cadence assez vite.<br /><br />Cette saison, Messi a repris la main devant Ronaldo (8 buts contre 5), ce dernier ayant signé des chiffres hallucinants sur les deux dernières saisons (12 et surtout 17 buts l'an passé) quand l'Argentin gérait tant bien que mal son avance (deux fois huit buts). Tout cela faisant évidemment rêver les joueurs français, dont le meilleur représentant se nomme pour la quatrième année consécutive Benzema (5 buts), lui qui est le deuxième buteur tricolore de l'histoire de la compétition (41 buts) derrière Henry (50), qui est donc loin d'être à l'abri. Record pour un Français en C1 ? Trezeguet avec la Juve, en 2001-02 (8 buts). Encore un score que Benzema peut battre cette année, surtout avec ce Real Madrid... Toujours est-il que les joueurs français marquent encore très peu en C1 (5,5 % du total cette année, contre 7,7 depuis 1991). C'est un peu mieux que l'an passé (4,3) mais on ne passe plus les 6 % depuis trois ans, alors que ça n'était plus arrivé depuis 1999-00... sur les 14 buts marqués par les deux clubs français, un seul a été marqué par un français, Matuidi contre le Barça (3-2).<br /><br />Mais les deux phénomènes du foot mondial sont pour l'instant devancés cette saison par Luiz Adriano, le buteur brésilien du Shakhtor qui a signé 8 de ses 9 buts
lors de la double confrontation de <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwYpTmsgkawJyTqKoATox0gB4m51RKuxZbsoDZoHH8dnyEN9RlA8xe1z_oPpDR7dpwP2SgT3tgt2hD63voeGbcwaZvYyRyrGIUKuYVtt7XHAI1CH6QY43-JA_KPWfhxKdnfXDbCDGoQ0iQ/s1600/adriano.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwYpTmsgkawJyTqKoATox0gB4m51RKuxZbsoDZoHH8dnyEN9RlA8xe1z_oPpDR7dpwP2SgT3tgt2hD63voeGbcwaZvYyRyrGIUKuYVtt7XHAI1CH6QY43-JA_KPWfhxKdnfXDbCDGoQ0iQ/s1600/adriano.jpg" height="180" width="320" /></a>son club contre le malheureux Bate
Borisov... dont un historique quintuplé à l'aller (0-7), le deuxième
seulement depuis 1991 après celui de Messi contre Leverkusen en mars
2012 (7-1). Une anomalie qui ne devrait pas perdurer... attention aux
autres joueurs à cinq buts (Agüero, Cavani, Mandzukic, J.Martinez). Du
beau monde. A noter les deux buts des anciens, Drogba et Ibrahimovic,
qui en sont à 44 et 42 buts dans la compétition, tandis que Thomas
Müller, déjà 24 buts (3 cette année) en C1 à 25 ans, est déjà bien
placé. <br /><br />Voilà, attendons maintenant de voir ce qui attends nos deux représentants en huitièmes... notons que Paris, qui signe un meilleur parcours (13 points) que Monaco (11) termine pourtant deuxième derrière un Barça qui a du s'employer sérieusement pour devancer les Parisiens, tandis que les Monégasques, qui n'étaient pas tête de série, profitent de l'absence d'un vrai gros dans son groupe et deux hold-up contre Leverkusen pour terminer premiers... les aléas des tirages au sort. Ca s'annonce vraiment très difficile désormais pour les double champions de France, qui vont forcément devoir sortir un exploit pour atteindre les quarts de finale pour la troisième fois consécutive...<br /><br />A plus tard !</span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-55654527300789576912014-10-06T17:32:00.000+02:002014-10-06T17:32:26.385+02:00Le PSG hors-sujet<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Ça ne vous a pas échappé, si vous lisez ce post c'est que le foot vous intéresse, la Ligue 1 en particulier, donc vous avez remarqué qu'après neuf journées, soit quasiment un quart du championnat, le PSG n'est non seulement pas leader du championnat, comme prévu - mais il ne l'était pas non plus à la 18e journée de la saison 2012-13, qu'il allait pourtant remporter - mais il en est même très loin : sept points de retard, c'est un véritable gouffre, accentué artificiellement certes par la victoire à trois points - sans ce bonus idiot, l'écart serait de trois points - mais bien réel. En fait, le club parisien, pourtant troisième et invaincu, a autant de points de retard sur Marseille que d'avance sur les deux promus, Caen et Lens, 17e et 18e du championnat. Ca vous donne une idée du retard à rattraper... il va lui falloir récupérer un point à Marseille tous les quatre matches à peu près. Pas simple, vis à vis d'Olympiens qui jouent excellemment bien, qui ont de la réussite, à l'image de leur succès in extremis obtenu à Caen ce week-end (1-2), et qui, surtout, ne jouent pas de Coupe d'Europe.<br /><br />Alors, qu'est-ce qui cloche chez le joujou de QSI ? Le retour tardif des Mondialistes est une excuse qui se tient, quand on sait combien les années qui suivent un grand tournoi sont compliquées à gérer pour les gros clubs en général. Thiago Silva et Lavezzi, qui étaient au Brésil, sont blessés, tandis que<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0ITXhcxXo8NQDKM6rto9xOg8LrhvOpI1VPDENPaADYULeDx0u0yGGGHFwd-wxzgTymt7O8CPzkR1oMLLtQ6MyFTzoXFWYwlHVIfCz4t43HeyoD4HB-zaR_3cPEx6PN_GKViSGfwF1aaqr/s1600/7774686079_le-match-psg-monaco-du-9-fevrier-2014.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0ITXhcxXo8NQDKM6rto9xOg8LrhvOpI1VPDENPaADYULeDx0u0yGGGHFwd-wxzgTymt7O8CPzkR1oMLLtQ6MyFTzoXFWYwlHVIfCz4t43HeyoD4HB-zaR_3cPEx6PN_GKViSGfwF1aaqr/s1600/7774686079_le-match-psg-monaco-du-9-fevrier-2014.jpg" height="213" width="320" /></a>Cabaye et Matuidi sont manifestement sur les rotules, malgré le match
héroïque de ce dernier face au Barça. Les blessés : ça c'est une excuse,
puisqu'elle concerne également Ibrahimovic et désormais Marquinhos,
peut-être le meilleur Parisien depuis le début de la semaine. On a vu
contre Monaco que Camara pouvait être une bonne roue de secours
occasionnelle, mais pas pour faire de la route, et surtout pas quand le
niveau de cette dernière devient difficile. Faire sans Thiago Silva et
Ibrahimovic, c'est comme si tu privais le Real de Ramos et Ronaldo, ou
le Barça de Mascherano et Messi. Sans les patrons défensifs et
offensifs, sans des meneurs d'homme de cette trempe, ton équipe en prend
forcément un coup, c'est évident.<br /><br />Bien sûr, en Ligue 1 ça ne devrait pas se voir. Essayons de voir par les chiffres ce qui cloche cette saison au PSG.<br /><br /><b>Extinction des feux à l'heure de jeu</b><br /><br />D'abord, un comble, une aberration : le PSG est la seule équipe de Ligue 1 avec Lille et Bastia à ne pas avoir marqué de but dans le dernier quart d'heure ! Rennes, Caen et Evian en ont déjà marqué 5, mais le PSG, aucun. Un quart d'heure où le PSG a déjà perdu quatre points, personne n'a fait pire, seul Montpellier faisant autant. Logique, d'ailleurs, puisque le club parisien n'a encore vu aucun de ses remplaçants marquer cette saison ! Seuls les Verts sont dans le même cas... quand on voit les joueurs présents régulièrement sur le banc, ça pose question. Le PSG, qui a autant ouvert le score que Marseille cette saison - sept fois, meilleur total de Ligue 1 - et qui n'a concédé le premier but qu'une seule fois, à Toulouse (1-1), ne l'a pourtant remporté que trois fois, soit 42,8 % du total. Dans ce domaine, là encore, seul Bastia fait pire (33,3 %).<br /><br />L'an passé, les remplaçants du PSG avaient marqué 7 buts en sortant du banc, deuxième total de Ligue 1 derrière... l'ASSE (8). Paris avait récupéré 6 points dans le dernier quart d'heure, seul Monaco (10) avait fait mieux. Mais personne n'avait marqué autant que lui (21) ni si peu encaissé de buts (3, déjà 2 cette saison !). D'ailleurs, deux des trois meilleurs buteurs de Ligue 1 durant les 15 derniers minutes étaient Cavani et Ibrahimovic (6)... Le PSG avait ouvert le score 30 fois (sur 38), l'emportant 25 fois, soit 83,3 % des cas, cinquième chiffre de Ligue 1. Bref, on voit où se situe le problème : une attaque qui ne sait plus enfoncer le clou en fin de match, comme elle savait le faire depuis deux ans, et une défense qui est certes la troisième de Ligue 1 (6 buts) mais qui ne parvient pas à demeurer hermétique pour compenser les manques de l'attaque.<br /><br /><b>Le problème Cavani</b><br /><br />Cette dernière pose vraiment question. Ibrahimovic a été phénoménal quand il a été là, sauf contre Lyon. Lucas a déjà ouvert trois fois le score - pour deux succès - et confirme ses progrès. Cavani aussi a marqué trois fois, mais pour lui c'est faible, surtout qu'il a quand même beaucoup joué là où il pense, ainsi que les médias, être le meilleur. L'Uruguayen, qui a tout de même marqué 29 fois depuis son arrivée, dont 25 l'an passé, est exaspérant de nullité dès qu'il rejoint l'axe. Il est à l'évidence tout sauf une pointe, il n'arrive pas à se démarquer, est mal placé sur les centres... alors que dès qu'il joue en faux ailier avec le grand suédois, il est tout de suite plus efficace, à défaut d'être consistant dans le jeu. Je me demande encore comment les médias peuvent sérieusement affirmer qu'il joue ailier dans cette équipe. Il joue autant ailier que Neymar à Barcelone, qui lui marque but sur but. Quand Ibrahimovic est sur le terrain, il ne cesse de dézonner et de revenir en retrait, exactement comme Messi à Barcelone, ce qui permet aux "ailiers" - en fait, deux buteurs - de venir plonger dans la surface pour profiter des espaces créés par l'absence de la star dans la surface. Vous trouvez que Cavani joue souvent ailier vous ? Regardez ses matches, et vous verrez. De toutes façons, les ailiers n'existent plus depuis belle lurette et la retraite de Pascal Vahirua... <br /><br /><b>Obnubilés par la C1</b><br /><br />Le match exceptionnel sorti contre Barcelone pose donc la question : est-ce que le PSG n'est-il définitivement pas lancé dans un seul objectif, pourtant tellement aléatoire, la Ligue des Champions ? En recrutant moult joueurs qui, en temps ordinaire, n'auraient jamais imaginer un jour aller jouer à Guingamp ou Evian, pour qui la Ligue 1 n'aurait normalement jamais du être une option de carrière, le PSG ne s'est-il pas, à force de dominer le championnat et d'échouer à une cheveu deux fois aux portes du dernier carré de C1, coupé de sa base, en quelques sortes, de la Ligue 1 en d'autre termes ? Ce phénomène qui frappe d'ordinaire les clubs de Ligue 1 vise à vis
des coupes nationales, frapperait-il un PSG dont les principaux joueurs
ne rêvent que d'une chose depuis qu'ils se sont imposés dans d'immenses
clubs étrangers, avant de rejoindre les bords de Seine, à savoir
soulever la Coupe aux grandes oreilles ? Est-ce qu'il n'est pas
impossible désormais pour eux de s'investir autant pour un match à Evian
ou Rennes que pour affronter Barcelone ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br />Vous me direz qu'ils n'avaient pas été fabuleux à Amsterdam, où le scenario avait été le même qu'en <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnZBsYKUk1nYhkr7MD2ovomOSzVdIk_SnN27N5PaJk_NlsC9IjXTZn99b5Tyb-Jrb-bSPB5ueD01Lxl3di7f3GkiCAn9-UAcClkZDlevGN3uBCtBtm_Xe042ZIKyz8ZKq-52X-vrPhxoNT/s1600/7774594039_marco-verratti-a-signe-le-2e-but-du-psg-face-au-barca.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnZBsYKUk1nYhkr7MD2ovomOSzVdIk_SnN27N5PaJk_NlsC9IjXTZn99b5Tyb-Jrb-bSPB5ueD01Lxl3di7f3GkiCAn9-UAcClkZDlevGN3uBCtBtm_Xe042ZIKyz8ZKq-52X-vrPhxoNT/s1600/7774594039_marco-verratti-a-signe-le-2e-but-du-psg-face-au-barca.jpg" height="213" width="320" /></a>Ligue 1, à savoir une ouverture du score parisienne suivie d'une deuxième mi-temps difficile physiquement et une égalisation. C'est le danger qui va guetter le PSG lors de ses deux matches contre Nicosie, qui ont tout de matches terriblement piégeux : sous-estimer l'adversaire, comme il le fait en Ligue 1. Les deux éliminations au nombre de buts marqués à l'extérieur, contre Barcelone en 2013 puis Chelsea l'an dernier, ont été vécu, à juste titre, de façon tellement cruelle par ce groupe qu'il ne pense qu'a une chose : retourner en quarts et effacer ces échecs. Au risque d'oublier que pour parvenir à ce stade, il faut déjà se qualifier, et si possible en terminant premier de sa poule. Et aussi d'oublier qu'il faut déjà se qualifier pour la C1, en ne négligeant pas le championnat...<br /><br />Je vous laisse, et n'hésitez pas à commenter !</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnZBsYKUk1nYhkr7MD2ovomOSzVdIk_SnN27N5PaJk_NlsC9IjXTZn99b5Tyb-Jrb-bSPB5ueD01Lxl3di7f3GkiCAn9-UAcClkZDlevGN3uBCtBtm_Xe042ZIKyz8ZKq-52X-vrPhxoNT/s1600/7774594039_marco-verratti-a-signe-le-2e-but-du-psg-face-au-barca.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-79350223941840024462014-09-03T11:05:00.002+02:002014-09-03T11:06:15.921+02:00Ou va la Ligue 1 ?<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Maintenant que la Coupe du Monde est loin derrière nous, et que la nouvelle saison est entamée, j'aimerais vous donner mon point de vue sur le football français actuel. <br /><br />Je trouve que concrètement, le bon parcours des Bleus au Brésil cache particulièrement bien une forêt qu'on aura vu plus luxuriante. Je reviendrais plus tard sur l'équipe nationale, qui ne m'a pas encore prouvé qu'elle avait réellement réintégré le gotha des meilleures nations européennes. A ce titre, le nouveau France-Espagne qui se profile - le quatrième en 27 mois, quel est l'intérêt ? - nous donnera de bonnes clés pour mesurer réellement son niveau actuel. Mais pour le reste, c'est extrêmement inquiétant.<br /><br /><b>Des Danois pour remplacer les stars</b><br /><br />Étrangement, ce que je vais vous dire devrait nous inciter à l'optimisme, puisque depuis l'arrêt Bosman, les Bleus ont toujours eu leurs meilleurs résultats quand la représentation de la Ligue 1 dans ses rangs était faible. Mais aujourd'hui, c'est carrément le désert. Hormis les deux Parisiens Cabaye et Matuidi, et à un degré moindre le Lyonnais Lacazette, tous les autres évoluent à l'étranger. Pourquoi ? Parce qu'ils sont tous partis. Cette saison, en quatre journées, seulement trois internationaux français ont marqué : Gignac et Payet (Marseille) et Lacazette. Ces trois là ont marqué 8,4 % du total des buts en Ligue 1, contre 10,4 l'an passé, 10,3 l'année d'avant, 13,4 en 2011-12 et 14,5 en 2010-11. Vous me direz, c'est aussi parce que les internationaux du PSG n'ont pas encore vraiment repris après le Mondial, soit. Mais Benzema a déjà marqué avec le Real, tout comme Giroud à Arsenal. La réalité, c'est que des internationaux français en Ligue 1, il y en a quasiment plus, ou alors des anciens.<br /><br />Un autre phénomène peut inquiéter, c'est la qualité des joueurs étrangers qui arrivent en Ligue 1. A une époque, le Brésil remportait presque sans forcer le classement des buteurs par pays, et avec une grosse marge. Ça n'a déjà pas été le cas l'an dernier, avec la victoire des Ivoiriens. Et cette année, combien de buts brésiliens en Ligue 1, sur un total de 98 ? Un seul, signé du Parisien Lucas. Est-ce que la Ligue 1 n'a plus les moyens de recruter des Brésiliens, qui d'ordinaire apportent toujours quelque chose ? Ou est-ce le signe de la baisse général du niveau du football brésilien, constaté avec fracas cet été au Mondial ? Je pencherais plutôt </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtDBqdtaxgCSQ9rDriDvXc7vfKXjFWCmRbhvi-r05fGbUOpTjlfbqvAqXHQcyZbD-Q5su8TYSuvWG0ppnvt6Cmu8g10fVujencdKE_nnhqwafz3h4YZFFEN7YAdSZYhbT-yd49YCW6HT8F/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtDBqdtaxgCSQ9rDriDvXc7vfKXjFWCmRbhvi-r05fGbUOpTjlfbqvAqXHQcyZbD-Q5su8TYSuvWG0ppnvt6Cmu8g10fVujencdKE_nnhqwafz3h4YZFFEN7YAdSZYhbT-yd49YCW6HT8F/s1600/images.jpg" /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">pour la première solution. Certes, ils ont été remplacés par des Uruguayens, en plus des Argentins qui ont toujours été là. Mais la Ligue 1, sans le sou et sans solution pour compenser les sempiternels départs, s'est tournée vers des ligues assez peu affriolantes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Premier pays au classement actuel, sans surprise, la Suède de Ibrahimovic, mais aussi de Toivonen. Deuxième pays européen, derrière les voisins du Rio de la Plata ? Le Danemark de Wass, Braithwaite et Kjaer. Aujourd'hui, la Ligue 1 recrute un peu plus européen, ce qui n'est pas plus mal, parce que là encore le football français de clubs a connu ses meilleurs résultats dans les années 90 alors que les buteurs européens étaient majoritaires. Mais il s'agissait d'Italiens (Simone, ravanelli...) ou d'Allemands (Klinsmann, Völler...). Viser les championnats scandinaves, c'est un aveu de faiblesse terrible, avec tout le respect que je dois à mes ancêtres vikings. Quels sont les autres pays européens représentés au classement des buteurs ? Turquie (Erding), Bulgarie (Berbatov)... Il y a bien des Italiens à Paris et Monaco, mais ils ne sont pas vraiment dédiés au marquage de buts. Pas d'Espagnols, pas d'Allemands (pourquoi Paris n'a pas mis les 50 millions de David Luiz sur un phénomène tel que Marco Reus ou Tony Kroos ?), pas d'Anglais, peu de Portugais...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>Un niveau élevé d'amateurisme</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Et que dire de la Ligue de Football ? Comment peut-elle accepter qu'un club gangréné par les dettes tel que le RC Lens intègre la Ligue 1, sur la seule promesse qu'elle va peut-être recevoir les 4 millions d'euros que son propriétaire azéri, ce qui n'a évidemment pas été le cas, alors qu'elle refuse l'accès à la Ligue 2 à Luzenac, qui a trouvé un stade aux normes, ou sur le point de l'être - ça reste l'enceinte du meilleur club de rugby français de l'histoire, habitué aux visites fortement alcoolisées de supporters britanniques toute l'année... -, et alors que l'AC Ajaccio, il y a une petite dizaine d'années, avait intégré la Ligue 1 avec un stade pas aux normes du tout, ce qui lui coûtait 25 % de son budget en amendes ? Qu'est-ce qui a changé ? Il faut avoir la carte pour rentrer ? Les bonnes chaussures ? La Ligue se couvre de ridicule et de honte avec cette affaire, passe pour un médiocre club de riches exclusifs. Pourquoi n'avoir pas laissé sa chance à Luzenac, et repêché Châteauroux avant même d'avoir les conclusions du CNOSF ? Sur ce coup, je me demande qui est le plus amateur des deux...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Et que dire du cas de Lens, encore, et de Caen, qui n'évoluent pas dans leur stade ? Dans quel pays cela arrive-t-il ? Pourquoi le Racing doit-il jouer son maintien cette saison dans un stade deux fois plus petit et situé à 70 kilomètres (122 par la route) pour cause de travaux à Bollaert, alors que Saint-Étienne, Marseille ou Toulouse, eux, n'ont eu aucun problème pour évoluer dans leurs propres enceintes durant les travaux de leurs stades ? Les grues ne sont pas munies de roues à Lens ? Les gravats sont stockés sur la pelouse ? Et Caen, qui doit évoluer en ce début de saison au Mans, située à 137 kilomètres (!) de Michel d'Ornano, pour cause de... Mondial équestre organisé dans la cité normande ? Non mais où a-t-on déjà vu ça ? Il n'y avait aucun autre endroit pour organiser cet évènement ? Je ne sais pas moi, un hippodrome par exemple ? N'importe quoi, sauf le seul stade professionnel manifestement disponible pour permettre à un des autres clubs promus de pouvoir jouer son maintien dans de bonnes conditions ! Et si un jour la Mairie de Marseille veut organiser le Mondial de pétanque au Vélodrome, ça se passe comment ? Sérieusement, comment peut-on tolérer un tel niveau d'amateurisme dans un des soit-disant cinq grands championnats d'Europe ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>Dans le top sept</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Justement, parlons-en. Tout cela explique sans problème la sévère chute que notre football de club subit actuellement sur le plan européen. Il va être vite temps d'arrêter de compter la Ligue 1 dans la liste des "cinq grands championnats". Le cinquième grand championnat, c'est l'Italie, et le quatrième, c'est le Portugal. Et nous, on est sixième ? Ah non, la Russie vient de nous passer devant. Si on n'effectue pas une meilleure saison que les Russes, on perdra notre troisième place en C1, et un seul de nos représentants sera directement qualifié pour les phases de poule. Et vous savez quoi ? C'est complètement mérité. Si le classement FIFA est une escroquerie, le coefficient UEFA, lui, est clair et objectif : le nombre de points pris par un pays divisé par le nombre de clubs alignés. Limpide, et implacable.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Hormis le PSG, qui évolue sur une autre planète, aucun club français ne s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la C1 depuis 2012, où Marseille et Lyon avaient quitté la compétition à ce niveau précisément, éliminés par l'Inter et... l'APOEL Nicosie, prochain adversaire du PSG en poules cette année. Depuis, combien de points ont pris Montpellier et Lille, l'année suivante, et Marseille, l'an passé ? Deux, trois et zéro, et une victoire acquise en 18 matches. Et après, on voudrait encore avoir trois représentants en C1 ? Mais sur quel argument sportif objectif ? On n'a clairement plus les moyens d'avoir un troisième club, qui de toutes façons, depuis deux saisons, ne passe plus les barrages, un autre signe que la marche est devenue clairement trop élevée pour les clubs français. Mais même le deuxième strapontin est franchement sujet à caution. Certes, Marseille avait eu un groupe ardu, mais quand même, zéro point ? Sérieusement ? Arsenal, Naples, Dortmund, c'est difficile, mais ce n'était pas non plus le Real, la Juve et le Bayern ! Il y avait de quoi prendre une poignée de points quand même, pour un des meilleurs clubs français, non ? C'était Marseille là, pas Valenciennes !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>Les terreurs roumaines ou danoises</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le problème c'est qu'aujourd'hui, on l'a vu ces deux dernières années en Ligue Europa, on peut trembler contre la moitié des pays du continent. Les Verts affrontent l'an passé en barrages Esbjerg, qui venait de vendre son meilleur buteur Braithwaite au TFC ? Éliminé. Dans le même temps, Nice affronte l'Apollon Limassol, autre terreur du championnat chypriote ? Éliminé aussi. Bordeaux se retrouve dans sa poule avec le Maccabi Tel Aviv et l'Apoel Nicosie, encore eux. Bilan contre ces deux équipes, en plus des deux défaites contre Francfort, futur 13e de Bundesliga ? Un succès, trois défaites. Cette année, retour des Verts en barrages de la C3, on leur propose le bizut et repêché Karabukspor, septième du dernier championnat turc. Bilan ? Une qualification arrachée aux forceps, aux tirs aux buts après une défaite à l'aller (1-0), et des démonstrations de joie quelque peu... indécentes, </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXnrWBEicRJyu9D-y4ud8BfOUSSyvXsY7c3Ma2lOSVk-EUNlVgzou8N49srsgKvkY1r3czy1jKuBu2HjlDyqedKsxRM6uQ-Qo7dN6BdJjBP9jKNg7zRMfzjw4WYzD5d85KaNCanL-sZn2e/s1600/1303300-28059076-1600-900.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXnrWBEicRJyu9D-y4ud8BfOUSSyvXsY7c3Ma2lOSVk-EUNlVgzou8N49srsgKvkY1r3czy1jKuBu2HjlDyqedKsxRM6uQ-Qo7dN6BdJjBP9jKNg7zRMfzjw4WYzD5d85KaNCanL-sZn2e/s1600/1303300-28059076-1600-900.jpg" height="180" width="320" /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">compte-tenu de la performance très relative des hommes de Galtier face à un adversaire de cinquième zone. Et ce n'était qu'une qualif pour les poules ! Quant à l'élimination de Lyon, face aux terribles roumains d'Astra Giurgiu... comment dire... sans commentaires.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Voilà où en est le football de clubs en France, à trembler face aux Roumains, aux Danois, aux Chypriotes... et si le PSG se plantait cette année, et ne se qualifiait pas ? Ça peut arriver à tout le monde, c'est bien le cas de City depuis des années... qui va prendre la relève ? Si encore ces "accidents" restaient des accidents, c'est-à-dire rares, isolés... mais c'est devenu la règle depuis deux ans. La saison passée, les clubs français ont cumulé 14 succès européens, contre... 21 défaites. Avec 0,8 points par matches (à la victoire à deux points), c'est le pire bilan de la Ligue 1 depuis 1988-89. Dans les années 2010, on tournait à 0,97 points par matches, contre 1,13 dans les années 2000, pourtant pas vraiment un bon cru, et 1,24 dans les années 90, la meilleure décennie pour les Français, juste derrière les années 50, où il n'y avait que la C1 (1,25). Cette année, alors qu'on n'a disputé que des matches de barrage, on en est déjà à deux succès pour quatre défaites, et on s'apprête à envoyer Guingamp affronter la Fiorentina, Minsk et Salonique. Vous la sentez la catastrophe arriver ou pas ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>La Ligue 1 en Ligue 2</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Dans ces conditions de décrépitude extrême, où des clubs comme Lyon sont contraints de faire jouer des joueurs qui ont à peine le niveau présumé de la Ligue 1 (Tolisso, Koné, Ghezzal...), où seul Marseille semble ne pas s'être vraiment affaibli malgré la perte d'un international en titre, Valbuena, comment s'étonner de notre chute sur le plan européen ? Valbuena, tient, comme ceux qui partent au Portugal (Aboubakar), par exemple... des destinations qui n'en étaient pas auparavant. Mais ces championnats sont devant nous à présent, et il va être temps d'arrêter de se pincer le nez quand il s'agit de parler de championnats performants sur le plan européen. Regardez l'effectif du Dinamo Moscou, et vous rigolerez moins. Que des internationaux russes (Zhirkov, Denisov, Kokorin, buteur au Mondial...), Kevin Kuranyi, un Brésilien, un international équatorien (Noboa) et maintenant un Français, sans parler de l'excellent ailier hongrois Dzsudzsak. Je peux vous dire que si ça ne fait pas autant rêver qu'un bon club espagnol ou Anglais, ça reste mieux que Marseille, aujourd'hui, désolé. C'est plus riche ? Mais Marseille et Rennes n'ont pas des milliardaires à leurs têtes depuis dix ans ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Tout cela expliquant aisément le faible nombre de joueurs de Ligue 1 évoluant en Bleu aujourd'hui, et je dirais heureusement pour les Bleus. Mais là encore, l'honnête parcours de notre équipe au Brésil ne nous garantit pas pour autant un avenir proche radieux. D'abord, il va falloir se priver des rares joueurs de haut niveau qui ont pris leur retraite cet été. Si Nasri n'a, il est vrai, jamais vraiment pesé en Bleu, ce n'est pas le cas de Franck Ribéry, homme de base de la qualification pour ce Mondial, meilleur buteur ET passeur des Bleus en 2012 et 2013, et qui, je trouve, a manqué aux Bleus au Brésil. Il faut vraiment être de mauvaise foi pour considérer que Griezmann (0 but, 0 passe) a remplacé efficacement le Bavarois à ce poste de milieu gauche, quand ce n'était pas Benzema qui l'occupait. Le nouveau joueur de l'Atletico représente un des plus sérieux joueur d'avenir, mais en dehors de buts contre la Jamaïque et le Paraguay en amical, il n'a pas encore fait assez pour être considéré comme indispensable... enfin selon moi. Si en défense on a ce qu'il faut pour voir venir, je trouve qu'offensivement, malgré la démonstration contre la Suisse, on est un peu juste, notamment au niveau du nombre. Nos solutions de rechanges à Valbuena et Griezmann ? Lacazette, Rémy, Payet... pas vraiment des pointures mondiales à leur poste. Du moins, pas encore, pour le premier, qui sait. Ce que je veux dire, c'est qu'on est encore loin des tous meilleurs, je trouve. On en est pas loin, mais pas encore. Reste que c'est la seule satisfaction française actuelle, donc...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Reste à espérer de bons résultats en C1 de Paris et d'un Monaco qui n'a plus rien à voir avec la machine de l'an passé après les départs de Rodriguez et Falcao, et de Lille, Sainté et Guingamp en C3. On croise les doigts... et on en reparle en fin de saison. Ou nettement avant...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">A plus tard !</span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-25128954578841018122014-07-05T12:01:00.005+02:002014-07-05T12:01:38.053+02:00Pas encore prêts, les Bleus<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Au terme de l'aventure française dans cette excellente Coupe du Monde, revenons un peu sur le parcours de cette Équipe de France toujours en reconstruction, et qui a fait mieux que réussir son objectif, à savoir parvenir en quart de finale, puisqu'elle a également séduit par instant la planète football. Et ça, même en 98 ou en 2006, on n'y était pas parvenu, seulement en 84 et en 2000.<br /><br /><b>Trop forte, l'Allemagne</b><br /><br />Ce match face à une Allemagne tellement plus sûre de ses forces, tellement plus expérimentée - les joueurs allemands comptaient en moyenne au coup d'envoi 47,2 matches de Ligue des Champions et 64,4 sélections, contre 29,8 matches de LdC et 33,4 sélections pour les Bleus - et plus forte techniquement, plus habituée aussi - elle n'a plus ratée une demi-finale d'un grand tournoi depuis l'Euro 2004... - était, au fond, joué d'avance. Certes, on pourra reprocher à notre équipe de ne pas avoir su bousculer cette équipe, de ne pas avoir pu ou su emballer ce match avec notre jeunesse. Mais face à une Allemagne qui a frappé presque deux fois moins au but que nous, que pouvions nous lui opposer ? Oui, notre meilleur atout offensif, en l'absence de Franck Ribéry, a échoué devant le but, mais Karim Benzema a tout de même eu l'occasion ultime d'égaliser, sans réussite. Combien de tirs la Mannschaft a-t-elle cadré ? Six fois, contre 9 pour nous. On a eu la même possession (50 %), autant de passes réussies (376 à 378), plus de centres (24 à 14), plus de corners (5 à 3)... plus de ballons perdus aussi (86 à 79). mais autant de déchet dans les passes (74 % à 73). Alors, où peut-on dire qu'on a échoué, dans quel domaine ? L'efficacité. L'Allemagne a-t-elle fait un grand match ? Loin de <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4QJGLQVfKNqiihhjHIF5peBepPAB3uMhDelZXge7AF1e0HLCg2N2R1Hr_QiQ6w-5mRZDNDlEoSTf2PBZ-v5i0XgS6BSe8ueOdI5HmDE-E8aP6RtAbQIatyD5XwFvwOOTjGzKRhWmq3frw/s1600/7773033594_karim-benzema-et-thomas-muller-acteurs-majeurs-du-quart-de-finale-de-la-coupe-du-monde-france-allemagne-4-juin-2014.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4QJGLQVfKNqiihhjHIF5peBepPAB3uMhDelZXge7AF1e0HLCg2N2R1Hr_QiQ6w-5mRZDNDlEoSTf2PBZ-v5i0XgS6BSe8ueOdI5HmDE-E8aP6RtAbQIatyD5XwFvwOOTjGzKRhWmq3frw/s1600/7773033594_karim-benzema-et-thomas-muller-acteurs-majeurs-du-quart-de-finale-de-la-coupe-du-monde-france-allemagne-4-juin-2014.jpg" height="213" width="320" /></a>là. Où pouvait-on lire que les Allemands avaient changé, qu'ils étaient
moins froids et calculateurs qu'avant, au point d'étirer un palmarès
vierge depuis 1996 ? Partout. Ça s'est joué sur un coup de pied arrêté,
un duel gagné, une tête bien placée, point. L'expérience.<br /><br />On pourra sortir toutes les raisons que l'on veut, que Benzema a perdu sa baguette magique, qu'on n'a pas sur percuter - et là, Ribéry a clairement manqué, au moins sur ce match - que notre charnière centrale a fait son âge cette fois - 22,5 ans de moyenne - que nos latéraux n'ont pas réussi à apporter leur écot habituel, que Matuidi a fait son nombre de matches cette saison - 66 matches, 4864 minutes - etc. Mais la réalité, c'est qu'il s'agit d'une équipe qui se construit encore, et qui évolue dans cette configuration - plutôt satisfaisante, à mon avis - depuis à peine six mois, et le retour contre l'Ukraine (3-0). Il y a deux ans, après l'élimination face à l'Espagne lors de l'Euro 2012, je parlais déjà, <a href="http://blogdefoooot.blogspot.fr/2012/06/il-ny-pas-eu-de-match.html">ici</a>, d'une équipe en chantier, et de joueurs sur lesquels le successeur de Laurent Blanc, à qui je collais un costard justifié, allait pouvoir s'appuyer pour préparer la Coupe du Monde : Lloris, Debuchy, Cabaye, M'Vila, Koscielny, Clichy, Ribéry, Benzema, mais aussi Matuidi et Ménez, Martin,
Valbuena, Giroud, Yanga Mbiwa... à quelques exceptions près, je n'étais pas loin quand même.<br /><br /><b>Un gros potentiel</b><br /><br />Même chose cette année, en vue de l'Euro 2016, sur notre sol. Normalement, hormis peut-être Evra et éventuellement Valbuena, qui ira sur ses 32 ans, sans parler de Ribéry, toute l'équipe présente au Maracana hier devrait être sur le pont dans deux ans. Même chose pour les remplaçants, Ruffier, Koscielny, Mangala, Digne, Cabella, éventuellement Schneiderlin et même, qui sait, mon ami Giroud. Sissoko aussi, vu que Deschamps semble fan... Sans parler des absents, Grenier, Lacazette, Kondogbia... bref, il y a du potentiel dans cette équipe, et quand elle aura accumulé une quinzaine de sélections supplémentaire et autant de matches de Ligue des Champions, la plus relevée des compétitions au monde, elle pourra peut-être espérer concurrencer des équipes comme l'Allemagne. Une équipe ne se décrète pas dans des éditos laudateurs dans l’Équipe, ni dans des sondages aux questions dirigées. Elle se construit avec le temps, avec patience, après des échecs souvent douloureux. On avait une belle équipe, comme la Colombie, mais pas une grande équipe. Le haut niveau, ça demande plus que ça.<br /><br /><b>Un parcours pas si limpide</b><br /><br />Comment a-t-on pu réussir à faire croire aux Français que leur jeune équipe pouvait décrocher le Graal cette année ? Parce que si le bilan des Bleus au Brésil est plus qu'honorable, surtout que personne ne se balade dans cette compétition, qui ne semble promise à personne à l'avance, il n'a pas non plus été d'une perfection absolue. Premier match contre le Honduras ? Une première mi-temps que tout le monde a oublié mais qui fut aussi insipide que celle contre le Nigeria, par exemple. Un match qui se débloqua sur un penalty - assorti d'un rouge - concédé par Wilson Palacios, qui avait bien failli faire expulser Paul Pogba quelques minutes plus tôt, et qui sera sa victime sur la faute dans la surface. A 1-0 et à 11 contre 10, les Français allaient corser l'addition sur un csc du gardien hondurien suite à un raté face au but de Benzema, puis sur un ballon mal repoussé par la défense qui échouait sur le même Benzema, qui concluait superbement. Un bon résultat, mais peut-être trompeur par rapport au contenu...<br /><br />Le deuxième match des Bleus face à la Suisse fut celui qui emballa véritablement la machine médiatique, et pour cause : cette fois il s'agissait en face d'un des cadors actuels du football européen, qui allait démontrer face à l'Argentine en huitièmes qu'elle n'était pas cette passoire qui avait pris l'eau à Salvador contre les Bleus (5-2). Ce score était une véritable performance des Bleus, et leur match le plus abouti de la compétition, et de loin. Après, on peut aussi analyser les causes de cet <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPB7s9caDItaHcltMG9v9v4qXcRL2b9Zpp2czEovqtw8HzLI86gfk-ZQshg4ImpAa-f-CybFxGfBwtF43yXZ9S1NlHEUTy03RbdM-54ns1oICxNOpr6MVqKawFtqRnz9iXe8imfQVnFe5Y/s1600/04.07-930x620-Hummels-France-Allemagne_scalewidth_630.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPB7s9caDItaHcltMG9v9v4qXcRL2b9Zpp2czEovqtw8HzLI86gfk-ZQshg4ImpAa-f-CybFxGfBwtF43yXZ9S1NlHEUTy03RbdM-54ns1oICxNOpr6MVqKawFtqRnz9iXe8imfQVnFe5Y/s1600/04.07-930x620-Hummels-France-Allemagne_scalewidth_630.jpg" height="213" width="320" /></a>effondrement, après 20 premières minutes qui annonçaient le même genre
de match qui avaient opposé les deux sélections ces dernières années :
fermé, tactique, et en général vierge de buts. La sortie de Von Bergen,
suite à un duel et à un coup de tatane de Giroud dans la figure, a sans
doute désorganisé les Helvètes, qui ont finalement encaissé un très joli
but de la tête du même Giroud, qui aurait pourtant pu être expulsé
juste avant. La suite ? les Suisses sont obligés de se découvrir, et
c'est là que notre jeu rapide et notre bon pressing allait faire
merveille. Un gros match de notre part, malgré tout.<br /><br /><b>Le Nigeria n'a pas eu de chance</b><br /><br />Le troisième je l'ai vu de mes yeux vu, à Rio de Janeiro, au Maracana. Un rêve absolu, et un 0-0 qui, vu des tribunes, ne fut pas si triste qu'on l'a dit en France. Les Bleus, où la moitié de l'équipe avait été changée, encore une fois face à un adversaire réduit à dix, se sont créés de grosses occasions, notamment en deuxième mi-temps, mais ont manqué de précision. Un peu comme face à l'Allemagne, en somme... ce 0-0 aurait pu être un 2-0, et la presse aurait pu continuer de faire croire à la nation qu'un titre était possible... ce qu'elle a fait d'ailleurs. Le Nigeria, malgré le bon résultat (2-0), fut peut-être le match le plus difficile du tournoi pour les Bleus. Ils ont clairement perdu la première mi-temps face à des Africains rapides, puissants surtout, mais inefficaces, voire malchanceux, et peut-être même désavantagés par l'arbitrage sur plusieurs situations. En deuxième mi-temps Enyeama signait sa seule erreur du Mondial, permettant à Pogba de marquer contre le cours du jeu. Le csc de Yobo était anecdotique. Face à la sélection de Keshi, nous n'avions rien maîtrisé, et c'était finalement nous qui nous en sortions au métier, à l'expérience. Chacun son tour.<br /><br />La France a donc certes signé un bon parcours, mais est loin d'avoir maîtrisé son sujet comme les commentaires dithyrambiques des médias semblaient le faire croire. D'ailleurs, l'analyse de ces derniers n'a jamais vraiment été technique ou tactique, mais... comportementale. Une fois de plus, la presse, dans son infinie nullité footballistique, s'est presque exclusivement focalisée sur le côté sympa des joueurs, leur présumée union sacrée, sur leur amitié, etc. Si les Bleus ont signé un bon Mondial c'était parce qu'ils étaient sympas et gentils, alors pourquoi ressortir les côtés négatifs, forcément anecdotiques ? Apparemment, il suffisait que les Bleus s'entendent bien et chouchoutent les médias et leurs supporters pour qu'ils puissent gagner la Coupe du Monde. Pourquoi n'avoir pas envoyé les Prêtres ou les petits chanteurs à la croix de bois dans ce cas ? Jamais les médias n'ont réussi à canaliser leur enthousiasme pour cette équipe de gentils elfes sympathiques, et ont fait croire l'impossible aux gens. Catastrophique ou absolument génial : voilà les deux mamelles de l'analyse des matches de l’Équipe de France depuis des décennies et l'explosion du nombre de médias. Pas de milieu, pas d'analyse pondérée, pas de relativisme : il faut du tranché, il faut un angle coco, de la polémique. Le refus du robinet d'eau tiède coûte énormément à la qualité de nos médias actuels.<br /><br />Nous attends à présent deux ans de "matches amicaux", même si on fait tout de même partie d'un groupe de qualif... une énième lubie platinienne. Vivement l'Euro ! Et vivement la prochaine Coupe du Monde !<br /><br />A plus tard !</span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4QJGLQVfKNqiihhjHIF5peBepPAB3uMhDelZXge7AF1e0HLCg2N2R1Hr_QiQ6w-5mRZDNDlEoSTf2PBZ-v5i0XgS6BSe8ueOdI5HmDE-E8aP6RtAbQIatyD5XwFvwOOTjGzKRhWmq3frw/s1600/7773033594_karim-benzema-et-thomas-muller-acteurs-majeurs-du-quart-de-finale-de-la-coupe-du-monde-france-allemagne-4-juin-2014.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a></span></div>
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<br /></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-75034325563381781412014-06-10T01:07:00.001+02:002014-06-10T01:10:37.699+02:00Brésil, nous voilà !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous !<br /><br />Alors, J-3 hein ! Dans trois jours, nous tous, passionnés de football, sacrifieront sans vraiment de regrets une bonne partie de notre vie sociale - voire, pour certains, dont votre serviteur, une partie de leurs économies - pour suivre le plus grand spectacle qui puisse nous être donné de suivre : une Coupe du Monde. Quoi de plus mythique ? Mieux que les JOs, mieux que le Tour de France, Roland Garros... une Coupe du Monde. L'impression de vivre l'Histoire, la voir s'écrire sur nos télés, sous nos yeux. Les images sépias, vintages, plus ou moins de qualité, des Schiaffino, Fontaine, Pelé, Cruyff, Maradona, des images qu'il fallait, à l'époque, parfois attendre plusieurs heures avant de les voir, voire tout simplement avoir pu s'offrir le luxe d'un téléviseur... vont désormais se dérouler en direct live, sous nos yeux fatigués par le - relatif - décalage horaire, en qualité numérique, avec je ne sais combien de dizaines de caméras par match, dans des stades hélas de moins en moins personnalisés, de plus en plus identiques, ordinaires, et des stars, encore et toujours, qu'on espèrera au top de leurs formes. Ça, c'est à J-3.<br /><br /><b>Des surprises mais pas trop</b><br /><br />Évidemment, il y aura des surprises, il y aura des déceptions, des défaillances plus ou moins graves, quelques fulgurances et autres exploits qui parviendront à s'extirper des toiles tissées par des techniciens toujours plus adeptes du bloc équipe et de la suppression des espaces superflus - heureusement, la rareté des matches internationaux par rapport à celui des clubs, marqué par la quotidienneté des entraînements et donc de l'importance des automatismes défensifs, pourra, qui sait, offrir un peu plus d'espaces incongrus que </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHFRvn3YQV5wkoNjKWXqv48p31XyKI7PodrPcTth7-kFPb51V1Sor82ndxLmCzOlFTWHED1v9U-wu3Vg08ccA4RK68pXFzhbrqI713H9UPPQv_GCkbK5sx8ZvC_vkaj2ntOEw1oJccJtsC/s1600/Argentine-Bresil-Messi_full_diapos_large.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHFRvn3YQV5wkoNjKWXqv48p31XyKI7PodrPcTth7-kFPb51V1Sor82ndxLmCzOlFTWHED1v9U-wu3Vg08ccA4RK68pXFzhbrqI713H9UPPQv_GCkbK5sx8ZvC_vkaj2ntOEw1oJccJtsC/s1600/Argentine-Bresil-Messi_full_diapos_large.jpg" height="239" width="320" /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">d'ordinaire, et donc plus de débordements, de dribbles, d'exploits individuels ou collectifs. Bref, le football, honni par des croque-morts comme Mourinho mais que les amateurs de football aiment.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">On espère que les stars seront présentes, tout en espérant que des outsiders parviendront à bouleverser les pronostics. Pas trop quand même : c'est bien gentil les surprises, mais les Coupes du Monde qui ont le moins marqué les esprits sont celles qui ont, en général, produit des derniers carrés, disons... originaux. Rappelons nous de la Turquie et de la Corée, en 2002, ou du Chili, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie en 1962... désolé de le dire, mais les plus grands matches de l'Histoire de la Coupe du Monde, ce furent ceux qui opposèrent vraiment les meilleurs pays du moment entre elles : Brésil-Hongrie 1954, Angleterre-Allemagne 1966, Allemagne-Italie 1970, France-Brésil 1986, etc. La plus belle Coupe du Monde de l'Histoire ? 1970. Avec qui en demi ? Brésil, Italie, Allemagne, Uruguay. Que rêver de mieux ? Une surprise, ok, que des surprises, ça signifie surtout que les meilleurs joueurs du monde auront raté leur tournoi. Et ça, personne ne le souhaite, hormis leurs adversaires bien entendu...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>Ronaldo et Messi, au rapport</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Malheureusement, depuis l'avènement de la Ligue des Champions et surtout, depuis 15 ans, sa propension à épuiser ses participants par un nombre effarant de matches, les meilleurs joueurs du monde sont rarement au rendez-vous des grands tournois internationaux. Ronaldo a 29 ans cette année, et la seule fois qu'il a un peu brillé un été d'année paire, c'était à l'Euro 2012, et encore, avec un score, 3 buts en 5 matches, presque quelconque pour un buteur de sa trempe, auteur de 29 buts lors de ses deux dernières saisons de C1 ! Au total, le Portugais, qui évolue tout de même au sein d'une des meilleures sélections d'Europe, aura marqué 6 fois en 14 matches de championnat d'Europe, et 2 fois en 10 match de Coupe du Monde, soit 8 buts en 24 matches. Une misère.<br /><br />Et Messi, que beaucoup, à raison sans doute, considèrent comme au moins l'égal d'un Maradona ? Un but en 8 matches de Coupe du Monde, dont aucun en 5 matches en 2010, au sortir d'une saison à 47 buts avec le Barça... pourtant, est-ce qu'on peut sérieusement discuter leurs statuts de meilleurs joueurs du monde ? Messi-Ronaldo, c'est Nadal-Federer - ou plus sûrement Nadal-Djokovic -, c'est Senna-Prost, c'est... deux numéros un, qui ont eu la malchance de tomber l'un sur l'autre au même moment. Rappelez-vous de l'époque où il fallait activer nos méninges pour trouver un Ballon d'Or passable, et le donner à Owen, Nedved, sans parler de Cannavaro... pourtant il y avait Zidane. Mais là, les deux ont tellement fait le trou avec la concurrence qu'on ne peut que les imaginer se régaler cet été au Brésil, voire se disputer le trophée en finale. Quel pied ce serait !<br /><br />Et pourtant... il y a de bonnes chances qu'ils ne soient pas dans les mêmes dispositions. Ronaldo est en petite forme, n'a pas encore joué de match de préparation, et Messi, s'il a encore beaucoup marqué cette saison (41 buts en 46 matches avec le Barça, quand même), il a souffert de plusieurs blessures. Cela lui permettra-t-il d'être frais au Brésil ? Rien n'est moins sûr. La règle d'un grand tournoi, désormais, c'est souvent de révéler des joueurs méconnus, qui ont moins joué que les autres, qui n'étaient pas attendus et qui signeront des gros contrats par la suite. Euro 2012 : Iniesta meilleur joueur, soit. Iniesta, c'est l'anti héros parfait, le serviteur idéal, le joueur anti individualiste au possible. Le prototype du joueur d'équipe.<br /><br />La Coupe du Monde 2010 ? Forlan, d'un Uruguay pourtant "seulement" quatrième. Preuve que si l'Espagne gagne tant depuis six ans, c'est parce que son collectif parfaitement huilé lui permet de pouvoir se passer d'un joueur essentiel, indispensable. Qui gagnerait un Ballon d'Or, par exemple. Performances de Messi et Ronaldo en Afrique du Sud ? Zéro et un but, contre la Corée du Nord (7-0 score final). Euro 2008 ? Xavi. Effectivement, il jouait beaucoup, mais encore une fois... pas un joueur qu'on voit forcément tout le temps. Il prend le ballon, il le donne. Très intelligemment, toujours proprement. Mais ce n'est pas une star. Pas de Ballon d'Or pour le Catalan... Jamais le Ballon d'Or en titre ne brille au grand tournoi qui suit son trophée. La dernière fois, je veux dire vraiment ? Baggio, Ballon d'Or 1993 et meilleur buteur du Mondial américain qui a suivi. Soit lorsque la Ligue des Champions a été créée, en gros. Il y a vingt ans.<br /><br /><b>Le Brésil vengera-t-il 1950 ?</b><br /><br />Alors, que peut-on espérer de ce Mondial ? Quand on aime le football, on a envie que le Brésil soit beau, soit efficace, nous régale. Chez lui, il ne peut rêver meilleur contexte, même si la pression, folle là-bas, sera terrible à gérer. Au moins, en Afrique du Sud ou au Japon, elle était lointaine... Il y a un an, ceux qui ont regardé la Coupe des Confédérations ont pu constater que le Brésil avait une excellente équipe. Un gardien médiocre, soit, comme souvent d'ailleurs, mais une charnière solide, des latéraux toujours aussi dingues, un milieu extrêmement créatif, des ailiers fantastiques et un avant-centre qui s'appelle Fred. Qui fait sourire en France, mais pas au Brésil. Certes, il symbolise l'étrange pauvreté actuelle en </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZM6lBKOspfwXF5s9T4UkLm-yO9HvjtkFngtw5AReYxGQoT1sed3x7qTkpuOYQkci06udjkky7upTHq6aW_ALPnuna32kXC8UuDiLmfoCoffQF43R2XLZAWFRonI2a5oFKEyyiT2mXdPKK/s1600/fred-brazil.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZM6lBKOspfwXF5s9T4UkLm-yO9HvjtkFngtw5AReYxGQoT1sed3x7qTkpuOYQkci06udjkky7upTHq6aW_ALPnuna32kXC8UuDiLmfoCoffQF43R2XLZAWFRonI2a5oFKEyyiT2mXdPKK/s1600/fred-brazil.jpg" height="240" width="320" /></a></span></div>
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">
avant-centres de haut niveau </span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">de ce pays qui en a généré tant de merveilleux. C'est surtout quand on voit qui sera le remplaçant de Fred : Jô, ancien de City, est un grand échalas qu'on devine gaucher, et qui est d'une faiblesse folle. Six buts en championnat avec l'Atlético Mineiro en 2013... Sa force ? Il marque en Copa Libertadores. La belle affaire.</span><br /><br /><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Mais Fred, c'est l'avant-centre idéal pour faire briller Hulk et surtout Neymar. Un gros travailleur, un excellent remiseur, et également un bon buteur (42 buts en 2011 et 2012 en championnat avec Fluminense, 9 buts en sélection l'année dernière). Ne rigolez pas trop vite sur Fred, c'est n'est pas Guivarc'h, ni Francis Perrin, son sosie officiel : il pourrait être une des surprises de ce tournoi.</span><br /><br /><b>Une France si jeune...</b><br /><br /><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Et les Bleus ? Privés de Ribéry et sans doute d'un Toulalan au milieu - on oublie trop souvent à quel point ce garçon pourrait encore plus nous faire du bien au milieu s'il acceptait de revenir en sélection - , leur jeunesse peut faire peur. De l'insouciance ? Oui c'est vrai, ça pourrait être charmant sur certains matches, sur certaines séquences. Un Griezmann a montré sur ses quatre apparitions combien il pouvait apporter devant le but, par ses inspirations et sa qualité technique au-dessus de la moyenne. Mais les équipes qui vont loin dans une Coupe du Monde sont celles qui ont de l'expérience à revendre. Or nous, nous la comptons sur les doigts d'une main. Nous avons une belle jeunesse, mais pas encore une équipe qui aurait les épaules pour viser mieux que les quarts de finale, ce qui serait déjà très beau, même si ça ne nous est jamais arrivé, puisque lorsque la France est sorti d'une poule mondiale, elle a toujours atteint au moins le dernier carré...</span><br /><br /><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">On nous bassine avec ses nouvelles valeurs, son nouveau comportement... que de balivernes. C'est parce qu'elle serait nouvellement bien élevée que cette génération gagnerait ? D'abord, calmons nous un peu : pour l'instant, Deschamps prends moins de points par match depuis sa prise de fonction que Domenech. Et pas qu'un peu (1,23 contre 1,34). Et encore moins que Blanc (1,44). Alors certes, depuis la belle réaction au Belarus (2-4), elle n'a perdu qu'une fois, en Ukraine, marque des buts et en prends peu. J'espère de tout cœur qu'elle ira le plus loin possible, ce n'est pas négociable. Mais croire que ces joueurs gagnent parce qu'ils se comporteraient mieux - ça reste à prouver, rappelons qu'on disait la même chose avant l'Euro 2012 - , parce qu'ils n'ont soit-disant plus de casques sur les oreilles et parce qu'ils </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEja05KlpZlMzWmmwFht25M3viSjOP6iCOXSbF651VM_5AjS2lu7nPM477GAY7ABpvzh2X32XMhH9lhDmtgw_ockzDzfJTyeqe41SkN2NtUwiqlwRZBPd3U-t_x4ug_OCA2AthL0CQ8n3XrV/s1600/france-jamaique-benzema-griezmann-11180034flysw_2403.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEja05KlpZlMzWmmwFht25M3viSjOP6iCOXSbF651VM_5AjS2lu7nPM477GAY7ABpvzh2X32XMhH9lhDmtgw_ockzDzfJTyeqe41SkN2NtUwiqlwRZBPd3U-t_x4ug_OCA2AthL0CQ8n3XrV/s1600/france-jamaique-benzema-griezmann-11180034flysw_2403.jpg" height="176" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">
chantent un peu plus la Marseillaise... ça prouve surtout à quel point les médias français sont ignares en football. Certaines nations, dont l'Espagne, n'ont pas de paroles à leur hymne, et dans toutes les équipes du monde les joueurs portent des casques sur les oreilles pour se concentrer. Même ceux qui gagnent, si si. Et tous touchent des primes. Tous. La France est sympathique parce qu'elle gagne en ce moment, point. Pas parce qu'ils ont l'air gentils et motivés. Seuls les résultats comptent, tout le reste c'est de la littérature de bas-étage.</span><br /><br /><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">On a perdu notre meilleur joueur, meilleur buteur et passeur depuis deux ans, et il est difficile d'imaginer que nous soyons meilleurs sans lui, même si on a des jeunes prometteurs. Mais toutes les générations doivent passer par des échecs. Celle de Deschamps a du vivre France-Bulgarie, celle de Platini avait eu l'Argentine en 78 et celle de Kopa, la Suisse en 54. Imaginer que parce que Griezmann est prometteur, Ribéry est remplacé, c'était penser qu'Oasis pouvait remplacer les Beatles sur la foi d'un premier bon album et des coupes de cheveux prometteuses. On a vu le résultat. Dénigrer le 8-0 contre la Jamaïque est aussi idiot que le glorifier. La Jamaïque n'a pas l'habitude de prendre des roustes, même contre les gros, et notamment la Suisse récemment (0-1). Certes elle a été mauvaise hier, mais si elle a pris autant de buts, c'est aussi parce que la France s'est montré persévérante, sérieuse et offensive. Elle aurait pu s'arrêter à 3-0... elle a continué. Ça prouve un état d'esprit SPORTIF très encourageant. Mais l'opposition au Mondial, y compris celle du Honduras, sera d'un autre calibre. Et là, sous les yeux du monde entier, il faudra gérer la pression et jouer simple, efficace. Ne pas se rater. Sinon, elle redeviendra impopulaire, c'est évident. </span><br /><br /><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">A très vite !</span></div>
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Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-25196744385517009432014-05-22T11:24:00.001+02:002014-06-10T01:32:04.096+02:00Vingt sur vingt<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Bonjour chers lecteurs !</span><br />
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Revenons sur cette saison de Ligue 1 qui vient de se terminer, en le faisant club par club, en descendant le classement final.</span><br />
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>1er : Paris-SG :</b> le désormais double champion de France a battu tous les records : plus grand nombre de points de l'Histoire, à trois ou à deux points (89 et 62), de victoires (27), plus grand pourcentage de succès depuis 1970 (71,1), meilleure attaque depuis 1971 (84), meilleur goal-average depuis 1960 (+63)... bref, une performance d'une autre époque, dans un championnat habitué à des débats plus âpres, plus serrés, y compris pour ses champions, qui s'y baladent rarement. Implacable à domicile (9 points de perdus, 51 buts pour, 7 contre), le PSG compte également dans ses rangs le premier joueur ayant signé deux fois au moins 25 buts depuis un autre Parisien, Carlos Bianchi (en 77 et 78, 37 et 37). Reste à savoir à présent si les méfaits du fair-play financier, d'une part, et de l'émergence d'un Monaco désormais européen, de l'autre, ne va pas faire vaciller son trône.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>2e : Monaco :</b> Si le PSG ne compte que neuf points d'avance sur son dauphin, c'est parce que ce dernier, promu, est le meilleur deuxième de l'Histoire. Avec son parcours et sa cadence, l'ASM aurait fait au moins aussi bien que 58 % des champions de France, et que 10 des 12 derniers ! Avec 80 points, elle fait moins que le PSG de l'an passé (83) et Montpellier en 2012 (82) mais mieux que Lille 2011 (76), Marseille 2010 (78), Lyon 2008 (78) et aussi bien que Bordeaux 2009... pas mal pour une équipe qui comptait parmi ses titulaires réguliers plusieurs joueurs qui évoluaient en Ligue 2 l'an passé (Subasic, Raggi, Kurzawa, Obbadi, </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ-8x4DPUAq132U8Zy720QpZq5FUEu8f6ExL-qhZ4txbNhyphenhyphenipF-F4uUBlJ_RdUSc99zgwl4f7AfVy7EjXEwAzDNtj9KmNc-mY-_LFBpIJGM5chyLUGbpXMiVy6pdyxhilfP7zw3Jk5YoKA/s1600/mothersoccer.fr-psg-asm-ligue1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ-8x4DPUAq132U8Zy720QpZq5FUEu8f6ExL-qhZ4txbNhyphenhyphenipF-F4uUBlJ_RdUSc99zgwl4f7AfVy7EjXEwAzDNtj9KmNc-mY-_LFBpIJGM5chyLUGbpXMiVy6pdyxhilfP7zw3Jk5YoKA/s1600/mothersoccer.fr-psg-asm-ligue1.jpg" height="160" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Rivière, Germain, sans parler de Ferreira Carrasco et Ocampos). Meilleure équipe du dernier quart d'heure, Monaco n'a jamais perdu après avoir ouvert le score, et peut donc être fier de son retour en Ligue 1. Dommage que Ranieri ne profite pas de cette réussite...</span><br />
<b><br /></b>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>3e : Lille :</b> Après les années Garcia, qui avait mis fin notamment aux années Halilhodzic et son football minimaliste mais efficace, en proposant du jeu, une attaque de qualité et un style séduisant, on a assisté, avec Girard, au retour du jeu réaliste et froid, avec toujours le même résultat en Ligue 1 : le succès. Qui attendait le LOSC cette saison, ce dernier ayant notamment perdu son meilleur joueur l'été dernier (Payet) après avoir raté l'Europe ? Et pourtant, Lille est là, qualifié pour le tour préliminaire de Ligue des Champions, et ce en signant la... 9e attaque (46 buts) et, logiquement, la 2e défense (26). S'appuyant sur une défense très performante, où Enyeama et la charnière Basa-Kjaer ont particulièrement brillé, un milieu accrocheur et une attaque où Kalou (16 buts, 5 passes) a tout fait, ou presque, et où Roux (9 buts, 5 passes) a patiné mais où Origi (5 buts) s'est révélé, Lille signe le troisième meilleure total de son histoire (71 points) et s'invite pour la 6e fois en C1 depuis 2001.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>4e : Saint-Étienne :</b> les Verts progressent d'années en années, lentement mais sûrement. 17e en 2010, 10e en 2011, 7e en 2012, 5e l'an passé... cette fois, l'exploit était tout prêt, puisqu'ils échouent à deux petits points (et une meilleure différence de buts) de Lille. Offrant souvent un spectacle de qualité, avec en défense un Bayal de retour au haut niveau et un Perrin impérial, mais aussi l'apport depuis janvier de l'excellent Trémoulinas, la saison énorme au milieu de Lemoine et la bonne saison en attaque de Erding, qui prouve à quel point il peut être un bon buteur quand il est en confiance (1 but toutes les 167 minutes, mieux que Gignac, Gomis, Aboubakar, Ben Yedder, Lacazette, Kalou...), l'ASSE signe la 3e attaque (56) et la 4e défense (34) et le 3e bilan retour (36 pts). Prochaine étape, le podium ?</span><br />
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>5e : Lyon :</b> Non qualifié pour la C1 pour la 2e fois en trois saisons, l'OL, qui signe son plus petit total de points (61) depuis 2000, voit pourtant les médias considérer que sa saison est réussie. Il est vrai que Lyon a encore du vendre des joueurs importants (Bastos, Lisandro, Lovren, Réveillère...), ne recrutant finalement qu'un joueur majeur, Bédimo, deuxième passeur du championnat (9), et s'appuyant encore plus qu'à l'accoutumée sur les jeunes. Avec des réussites diverses : Ferri ou Tolisso ont plutôt brillé, mais on a moins vu Fekir ou Benzia... si Lyon a pu s'appuyer sur un duo d'attaque très performant (Lacazette 15, Gomis, 14), il n'a pu que brièvement compter sur un Gourcuff qui a pu pourtant montrer, quand il jouait, qu'il restait un joueur d'exception. Au final l'OL se garantie un été à disputer des tours préliminaires improbables en C3. Bon courage !</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>6e : Marseille :</b> Premier non-européen pour un petit point, pour la première fois depuis 2007, Marseille était pourtant le seul club du haut de tableau, en dehors bien sûr du duo de tête, à s'être renforcé, notamment sur le plan offensif (Thauvin, Payet, Khalifa...). Dauphin du PSG l'an passé, il est pourtant celui termine dernier du six majeur... paradoxe de la Ligue 1, où les investissements couteux ne garantissent pas toujours le succès. Marseille, comme Paris il y a une quinzaine d'années avec la génération Luccin, Dalmat ou Anelka, a misé sur de jeunes loups talentueux mais inexpérimenté (Thauvin, Imbula, Mendy), et l'a payé très cher, à tous les niveaux. Évidemment, changer d'entraîneur n'a rien changé. Six fois défait dans un Vélodrome terriblement hostile, Marseille s'est montré plus consistant à l'extérieur (4 défaites, 6 succès), en plus de l'excellente saison de Gignac (16 buts). Comme quoi, il y avait le potentiel. L'année prochaine, sans Coupe d'Europe, peut être morose comme elle peut être celle de la renaissance.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>7e : Bordeaux :</b> Étrange saison de Bordeaux, qui a semblé accabler ses supporters par la pauvreté de son jeu mais qui n'a cessé de naviguer non loin de l'Europe. Septième, c'est d'ailleurs la place que le club girondin semble s'être octroyé, puisqu'il y a terminé l'an passé et en 2011. Pourtant, Bordeaux ne peux pas avoir honte de ses chiffres, lui qui est loin de rouler sur l'or : 6e attaque (49), il a pu compter sur un excellent Diabaté (12 buts, un toutes les 140 minutes), sur un Jussiê renaissant (9 buts !) et un Sertic influent au milieu. On est très loin du Bordeaux 2009, c'est souvent ennuyeux et très inconstant, mais avec cet effectif moyen les Girondins ne sont pas loin des places d'honneur. Une des surprises en 2015 ? Possible.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>8e : Lorient :</b> Figurant dans le haut du tableau malgré un bilan négatif (13 succès, 15 défaites), Lorient a pourtant réussi une nouvelle saison miracle, se maintenant sans aucun problème au sein d'une élite où il fait toujours figure d'anomalie financière et structurelle, même si c'est désormais un visage familier de Ligue 1 (10 saisons depuis 1998). Huitième, comme l'an passé, Lorient a encore joué son rôle de révélateur de buteur. Après avoir révélé Gameiro et réveillé Aliadière, moins présent cette saison (8 buts), Gourcuff, pour sa dernière saison, a littéralement transcendé Aboubakar (16), qui n'avait jamais dépassé les 6 buts avec Valenciennes... Notons la révélation Guerreiro, en latéral gauche offensif, le réveil de Coutadeur et la confirmation Jouffre. Espérons que le prochain entraîneur soit aussi inspiré que son illustre prédécesseur...</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>9e : Toulouse : </b>Éternel résident du ventre mou (8e en 2011 et 2012, 10e l'an passé), malgré un potentiel qu'on devine intéressant, le TFC, seule équipe avec Ajaccio a évoluer à trois derrière - voire à cinq - a tenté de jouer plus que d'habitude, sans que ça change quoique ce soit, si ce n'est qu'il a encaissé plus de buts que d'habitude (14e défense avec 53 buts) et s'est montré médiocre à domicile (17e bilan avec 24 points). C'est d'ailleurs la seule équipe à avoir pris plus de points à l'extérieur (25). Pourtant, Ben Yedder a encore amélioré son score de buts (16), bien aidé par Braithwaite, parfait adjoint en attaque (7 buts, 7 passes), et Aurier a confirmé qu'il était probablement déjà un des meilleurs latéraux d'Europe, et pas seulement grâce à ses stats offensives (6 buts, 6 passes). Mais si, niveau recrues, Spajic a convaincu en défense, c'est moins le cas de Trejo, voire d'Aguilar et Chantôme. Il va falloir encore attendre avant de voir le TFC s'incruster en Europe.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>10e : Bastia :</b> c'est peut-être l'équipe dont on a le moins entendu parler cette saison. Pourtant il y a figurait trois internationaux français (Landreau, Squillaci, Cissé) et d'autres joueurs de qualité (Romaric, Krasic...). Le premier s'est imposé, notamment en défense, le second s'est vite éteint après de bons débuts. Le Sporting a été fidèle à lui-même : 5e à domicile et 17e à l'extérieur, avec une attaque finalement moyenne (42) et une défense gruyère (58). Mais Bastia n'a jamais été en danger, et a pu compter sur les buts de Bruno (8) et Raspentino (5), plutôt que sur ceux de Cissé (3) ou les passes d'un Boudebouz moyen. Le successeur de Hantz trouvera un club bien ancré en Ligue 1.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>11e : Reims :</b> Longtemps aux portes de l'Europe, le Stade a plongé en 2014. 8e à deux points du 4e à la trêve, l'ex promu termine 11e à 21 points de l'ASSE... en raison d'une phase retour désastreuse (17e bilan avec 19 points, 5 succès pour 10 défaites). Meilleur buteur du club l'an passé (9), Courtet n'a pas marqué une fois. Dommage, parce que cette saison rémoise s'annonçait séduisante, avec un Krychowiak encore convainquant et un Oniangue qui a parfaitement dépassé sa fonction de milieu défensif (10 buts). La perte d'Hubert Fournier, en partance pour son club formateur, Lyon, sera difficile à encaisser. Il faudra que Reims se montre plus régulier à l'avenir.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>12e : Rennes :</b> Paradoxale saison pour les Bretons, qui font aussi bien que l'an passé (46 points), qui ont atteint la finale de la Coupe de France, un an après celle de la Coupe de la Ligue, et qui signent le 8e parcours des matches retours grâce à un mercato hivernal réussi (Toivonen, Ntep) mais qui ont semblé nager toute la saison dans la crise. Il faut dire que le maintien n'a été assuré que quelques journées avant la fin, qu'on attendait plus sur le plan du jeu de la part du meilleur entraîneur de la Liga 2012-13, Philippe Montanier, et que la nouvelle défaite contre Guingamp au Stade de France a fait très mal. Pourtant l'effectif rennais est séduisant, et si Montanier parvient à appliquer ses idées, et si Ntep confirme son talent, Rennes peut signer une grande saison l'an prochain.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>13e : Nantes :</b> Comme Reims, le FCN semblait parti pour naviguer dans les eaux du haut du tableau avant de fléchir sérieusement après la trêve (15e). Un parcours typique pour un promu, mais qui a quand même permit aux Canaris, dotés pourtant d'un effectif peu renforcé l'été dernier, et qui ne le sera pas cet été à cause des sanctions suite à l'affaire Bangoura, de se maintenir sans trembler. Seul Vizcarrondo s'est ajouté, avec bonheur, en défense centrale, bien aidé par un excellent Djilobodji. En attaque, Gakpe a signé une grosse fin de saison et termine deuxième buteur du club (8 buts) derrière un Djordjevic qu'on n'a pas vu après la trêve (10 buts, 2 en 2014) et qui quitte le club fâché. Entre l'affaire du match contre Bastia perdu sur tapis vert et l'interdiction de recrutement, Nantes n'a pas vécu un retour apaisé. Mais réussi quand même.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>14e : Evian-T-G :</b> Le succès final à Sochaux (0-3) a non seulement sauvé le club savoyard de la relégation, il lui a aussi permit de signer in extremis son meilleur classement depuis début novembre... 17e sans interruption entre mi janvier et fin mars et jusqu'à l'avant-dernière journée, l'ETG, 16e l'an passé, a encore une fois énormément souffert pour garantir son maintien, avec succès. Il est pourtant le seul club à avoir battu le PSG (2-0) et Monaco (1-0) au Parc des Sports d'Annecy... ce qui l'a sans doute sauvé. La grande saison </span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhw-h0wwqmcsDf4r2A7C3hyphenhyphenpGXIJJz-KLH-MMe7-Cj4XMpHCLwZAYhKI3mawjxSwuo4_NmRMBHlQKwbLWzK6jpMScDnI-tRiQBdlJurRWvRp5InybqDqMyuquY0l4dAQ5T9gaRH6XawubU1/s1600/Sochaux-Evian-Butin_full_diapos_large.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhw-h0wwqmcsDf4r2A7C3hyphenhyphenpGXIJJz-KLH-MMe7-Cj4XMpHCLwZAYhKI3mawjxSwuo4_NmRMBHlQKwbLWzK6jpMScDnI-tRiQBdlJurRWvRp5InybqDqMyuquY0l4dAQ5T9gaRH6XawubU1/s1600/Sochaux-Evian-Butin_full_diapos_large.jpg" height="239" width="320" /></a></span></div>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">
de Wass (9 buts) et de Bérigaud (10) y a également contribué, ces deux joueurs étant partant cet été... A noter que Evian, lui aussi, a réussi sa phase retour (10e, mieux que Bordeaux...), pas seulement Sochaux...</span><br />
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>15e : Montpellier :</b> Le titre de 2012 semble si loin. Il reste pourtant quelques champions dans l'effectif héraultais (Jourdren, Hilton, Stambouli, Cabella, Camara, Montano...) mais ça s'est rarement vu cette saison. Seul Cabella s'est montré plus fort que jamais (14 buts), s'approchant ainsi sérieusement des Bleus. Mais les 18 nuls signés sont rédhibitoires dans un championnat à la victoire à trois points. Quand Jean Fernandez a été viré, le club était 17e. Courbis, son successeur, a certes sauvé le club mais n'a pas vraiment transcendé cette équipe parfois sans réaction et inquiétante défensivement (53 buts), même si elle termine 9e des matches retours. Les départs de Cabella et Stambouli ne seront également pas simples à combler.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>16e : Guingamp :</b> Le vainqueur de la Coupe de France est également le troisième promu à se maintenir, une rareté. Cinquième en novembre, le club breton a lui aussi plongé après la trêve, et termine même relégable sur les matches retours (18e). 19e attaque (34) mais 6e défense (42), l'En Avant n'a pas forcément fait le spectacle cette saison, mais en avait-il les moyens ? Surtout sur une pelouse indigne du monde professionnel. Sa défense, notamment sa charnière Kerbrat-Sorbon, a fait le boulot, tout comme Sankharé et Mathis au milieu. En attaque, Yatabaré, après une première expérience médiocre à Boulogne, s'est enfin imposé en Ligue 1 (11 buts), bien aidé par un Beauvue aérien (5 buts dont 4 de la tête). Comme pour tout promu, la deuxième saison s'annonce difficile, surtout si Gourvennec s'en va...</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>17e : Nice :</b> C'est peu dire qu'on n'attendait pas les Aiglons aussi bas, après leur 4e place de l'an passé et la livraison de leur nouveau stade. Sauvés de deux petits points, Nice, pire attaque de Ligue 1 (30, 7 de moins qu'Ajaccio !) a vu la baudruche Cvitanich se dégonfler complètement (8 buts, 1 en 2014) et les jeunes Bosetti (5) et Maupay (2) ont eu du mal à le suppléer. Malgré les bonnes saisons en défense d'Ospina, Bodmer et Kolodziejczak, l'animation offensive a été désastreuse, elle qui avait tant séduit la saison dernière. Mais Eysseric, Bauthéac et consort ont vraiment déçu. Puel, qui a fait jouer ses deux fils cette saison (Grégoire et Paulin) a vraiment du travail.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>18e : Sochaux :</b> Premier relégué, et peut-être le plus cruel. Le FCSM, 66 saisons de Ligue 1 au compteur, ne comptait que 11 points à la trêve. Il en compte 40 cinq mois plus tard, mais cette phase retour phénoménale (7e, 8 succès, 6 défaites) n'a pas suffit. Les recrues hivernales, Sunzu, Marange ou Ayew, ont apporté mais la montagne était vraiment trop haute. Pourtant, Sochaux avait les moyens de le faire face à Evian, après avoir tenu en échec le PSG (1-1) et s'être imposé à Reims (0-1) et Rennes (1-2) pour s'offrir cette finale inespérée. Mais les Savoyards ont été plus forts mentalement. Tant d'efforts vains... difficile à encaisser. On espère maintenant voir Sochaux remonter très vite.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>19e : Valenciennes :</b> Le club nordiste a également cru que l'expérience d'Ariel Jacobs, arrivé cet hiver, et les buts de Waris (9) allaient lui permettre de créer l'exploit et de se maintenir. Mais les sept défaites consécutives qui ont conclu cette saison ont scellé le sort du VAFC, de retour en Ligue 2 après huit saisons consécutives dans l'élite... un match a fait très mal, face à Ajaccio (2-3), alors que les Nordistes menaient 2-1 à quelques minutes de la fin et qu'ils s'apprêtaient à sortir de la zone rouge. Ils ne s'en sont jamais remis. 18e attaque (37), mais surtout 19e défense (65), VA a montré trop de faiblesses cette saison, entre inexpérience et insuffisances techniques. Hormis Waris, seuls le milieu Doumbia et le défenseur Masuaku ont montré quelques qualités. Espérons que Valenciennes se remette vite de cette saison ratée.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><b>20e : AC Ajaccio :</b> Il fallait bien que ça arrive. Maintenu sur le fil tous les ans, le club corse a cette fois bel et bien plongé. Pire dernier de la décennie à la trêve (9 points), l'ACA, débarrassé cet hiver de son entraîneur, Ravanelli, et de quelques poids morts peu concernés, notamment Mutu, a fait un peu mieux en 2014 (14), mais pas beaucoup mieux. Malgré les 8 buts du jeune Junior Tallo, prêté par Rome, l'ACA signe la pire défense du championnat (72 !), malgré ses cinq défenseurs régulièrement alignés. Qui se souvient encore du match nul obtenu au Parc des Princes (1-1) lors de la deuxième journée, grâce à un but stratosphérique de Pedretti ? Christian Bracconi a fait ce qu'il a pu mais Ajaccio prépare déjà la saison prochaine depuis six mois. En Ligue 2.<br /><br />Je vous laisse, à plus tard !</span>Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-59865776136603428862014-05-16T12:59:00.000+02:002014-05-16T12:59:24.196+02:00Une liste sans relief<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Salut à tous,<br /><br />Si vous le voulez bien, analysons un peu cette 19e liste éditée par un sélectionneur (ou un comité de sélection, avant les années 70), depuis 1954. Vingt-trois noms, 22 jusqu'à l'Euro 2000, 20 pour l'Euro à cette époque... je crois que le chiffre 23 restera, il est parfait, chaque poste est doublé, et celui des gardiens, triplé. On ne sait jamais.<br /><br /><b>Une liste gentillette</b><br /><br />Justement, commençons par les gardiens, et sur ce point là, espérons qu'Hugo Lloris ne connaisse aucun pépin d'ici le mois de juillet. Parce que si la France doit s'appuyer sur un Mandanda cataclysmique cette saison, et qui aurait du depuis un moment être devancé par le Stéphanois Ruffier, incroyablement relégué en "réserve", voire un Landreau qui est plus là en tant que médiateur de vestiaire que comme véritable alternative à ce poste pourtant capital de gardien, on peut déjà faire une croix sur une performance des Bleus durant ce Mondial.<br /><br />C'est le reproche que je ferais à cette liste un peu trop consensuelle à mon goût : on a le sentiment que le critère sportif est plus considéré comme un arbitre de dernier recours, une variable d'ajustement, que comme une véritable condition pour y figurer. Je m'explique :
préférer prendre Landreau parce qu'il est un parfait relais de Deschamps
dans le vestiaire, presque son double, plutôt qu'un Ruffier qui
rassurerait pourtant beaucoup de monde, y compris sa défense, de part le
fait qu'il est extrêmement fiable, contrairement aux deux remplaçants
de Lloris, qui sont connus pour leurs boulettes quasi mensuelles. Le
Stéphanois est un monstre de compétition, et ne fait jamais d'erreur,
tout simplement. Même Lloris, qui reste un phénomène, ne peut se targuer
de ne jamais craquer à l'occasion. Mais Ruffier n'a pas la carte. Il
jouerait à Marseille, la cause serait entendue. L'effet de loupe
accompagnant perpétuellement le club phocéen a encore frappé.<br /><br />Et pas que pour Mandanda, pour Valbuena aussi. En temps normal, dans une liste normale, que ferait un milieu offensif auteur de 3 buts et 6 passes décisives en championnat, dont quatre dans le jeu, dans <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9KSLy_SG9IYqHJ4dwsp3AHnMqr-BSicNziN0pWCa0EUfkiRzVHQuMQRY7W66E-yq30vjzdtr_FVe8ld81DbvS-71VvGNDdTfY2s59WVXQORE3JeCpbBfmk8KKc_TF7DmYy5jEjSpkpMfa/s1600/c3e29.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9KSLy_SG9IYqHJ4dwsp3AHnMqr-BSicNziN0pWCa0EUfkiRzVHQuMQRY7W66E-yq30vjzdtr_FVe8ld81DbvS-71VvGNDdTfY2s59WVXQORE3JeCpbBfmk8KKc_TF7DmYy5jEjSpkpMfa/s1600/c3e29.jpg" height="196" width="320" /></a>la liste d'un grand pays de football ? C'est le problème : on n'est pas un grand pays de football. Un bon pays de football, oui, mais pas un grand, sinon Valbuena ne serait même pas dans la liste des réservistes. Certes, le contenu de ses matches en sélection a été bon récemment, sans être extraordinaire (cinq buts en quatre ans, dont trois depuis un an et demi, cinq passes décisives cette saison). Mais en Ligue des Champions, il n'a pas existé, ni dans ses stats (0 action décisive) ni dans le contenu. Et le fait qu'aucun bon club européen ne se soit jamais intéressé à son profil, même depuis qu'il est international, depuis 2010, est forcément parlant. Si la France est championne du monde, ou même demi-finaliste, avec un meneur de jeu aussi peu côté et aussi terne, ce sera forcément parce que les grandes nations auront déçu. Sinon, ce serait une anomalie.<br /><br /><b>L'anomalie Nasri</b><br /><br />Pourtant, on a des solutions. Pas autant que l'Allemagne ou l'Argentine, mais offensivement on a des joueurs. Sans même parler de Cabella, pourtant extrêmement performant (14 buts, 5 passes avec Montpellier) mais dont l'inexpérience internationale est rédhibitoire à ce niveau, ce qui est d'ailleurs le cas de Griezmann, qui lui est sélectionné, on avait Nasri, vous le voyiez arriver. Nasri dont on pourrait dire qu'il est l'exact opposé de Valbuena, dans le sens où il est performant en club (7 buts, 8 passes), mais qu'il est indigent en sélection. C'est vrai, il l'a souvent été, un peu trop pour un joueur de ce niveau. Mais lui est consistant en Ligue des Champions (1 but, 4 passes) et surtout, dire qu'il n'a jamais été intéressant en Bleu est faux. Rappelons que c'est lui qui qualifie les Bleus pour l'Euro 2012 en inscrivant un penalty capital contre la Bosnie, puis qui égalise contre l'Angleterre durant l'Euro, d'une belle frappe de 20 mètres (1-1). C'est également lui qui donne l'avantage à la France en Biélorussie, lors d'un match capital encore une fois pour les Bleus pour la qualif du présent Mondial (2-4). Alors oui, il s'est planté en Ukraine, mais était-il le seul ?<br /><br />Apparemment son comportement n'est pas bon. C'est drôle parce qu'à son époque marseillaise, les médias le présentaient comme le gendre idéal, l'exemple parfait du gamin issu de l'immigration et des quartiers difficiles mais qui a la tête sur les épaules et un mental impeccable. Suffit qu'il ait pris la place d'Henry dans le bus et hop, une réputation foutue en l'air. Étrangement, il semble payer Knysna, alors qu'il n'était pas présent en Afrique du Sud. Mais dans l'imaginaire des gens, Knysna est le symbole du problème de l'intégration dans ce pays, alors que justement les leaders de la révolte sud-africaine, hormis Evra, n'ont pas d'origines étrangères : Ribéry, Toulalan, Abidal, sans parler <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6BqIBnLf_IV-N04CHtnTNJQ0yz9jbCOlQMQs6RwDmd4N1A5Rv6xHXhlYEo5ddVGIv_ErK5-Ew8uDBa1936pxXdHOa4p6dsJN_jn28GawvPOwEYU0q2m7BbqIQUIaZH0OcNd8UVpSrL6u3/s1600/l-equipe-de-france-de-football-nasri-and-co-devant-leurs-juges-273130.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6BqIBnLf_IV-N04CHtnTNJQ0yz9jbCOlQMQs6RwDmd4N1A5Rv6xHXhlYEo5ddVGIv_ErK5-Ew8uDBa1936pxXdHOa4p6dsJN_jn28GawvPOwEYU0q2m7BbqIQUIaZH0OcNd8UVpSrL6u3/s1600/l-equipe-de-france-de-football-nasri-and-co-devant-leurs-juges-273130.jpg" height="208" width="320" /></a>d'Anelka, qui était déjà parti... mais forcément Nasri devait en être, c'est un gars des cités et cette rébellion était un truc de racailles, alors allez hop, mélangeons tout... à noter que Benzema non plus n'était pas à Knysna. D'ailleurs il n'y avait aucun Maghrebin... sacré Raymond.<br /><br />D'après les détracteurs de Nasri, qui sont majoritaires à la rédaction de l'Equipe, ce qui explique à quel point son éviction n'a soulevé que peu de commentaires dans leur
torchon, le problème se serait plutôt déroulé à l'Euro 2012. Ce qui n'a
pas empêché Deschamps de le prendre ensuite, on l'a vu, et parfois même
avec bonheur. Le problème, au fond, c'est qu'il a sale caractère. Un
peu comme tous les grands joueurs en fait. Ribéry aussi a un sale
caractère, Platini en avait un, Cruyff était une teigne, Beckenbauer
était un con... c'est souvent ça les grands joueurs, ils ont forcément
un égo surdimensionné, c'est logique. Je ne dirais pas que Nasri vaut
tous ces joueurs... s'il avait été plus performant en Bleu, je pense que
ses problèmes de comportement (terme à la mode dès qu'il s'agit de
parler de foot et que je déteste, comme si seuls, parmi les gens aisés,
les footeux devaient être irréprochables sur le comportement, et pas les
acteurs, les chanteurs... ) passeraient au second plan.Il n'a surtout jamais fait de cadeaux aux journalistes, et ça ces derniers n'hésitent jamais à le faire payer.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /><b>Qui à sa place ?</b><br /><br />Mais je crois que cet argument passerait si on avait des solutions de rechange. Que va-t-on présenter au Mondial comme alternative à Nasri ? Valbuena ? Griezmann ? Rémy ? Soyons sérieux. On n'a aucun joueur de ce calibre en magasin. Si on était l'Argentine, et qu'on avait le choix entre Higuain et Tévez, l'exclusion d'un de ces deux joueurs s'expliquerait. Mais là, on n'a pas vraiment le choix. Enfin, normalement. Du coup, Deschamps choisit de se priver d'un joueur majeur de l'un des deux meilleurs championnats du monde uniquement pour faire plaisir aux donneurs de leçons morales qui sont tellement légions en France aujourd'hui. C'est plus une liste des 23, c'est une convocation aux Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Dehors les caractères forts, bienvenus les moutons qui sauront sans problème se satisfaire d'une place de remplaçant. A noter que Prandelli, le sélectionneur italien qui a lui aussi mis les questions comportementales au-dessus de tout, prend quand même Balotelli, qui traîne pourtant une liste de conneries longue comme le bras, et qui a un état d'esprit déplorable. Mais Balotelli est un grand joueur, et Prandelli a su le gérer. Peut-être que Deschamps devrait essayer de gérer les joueurs au sale caractère, au lieu de les expurger de ses listes, au risque de faire de son équipe un groupe vraiment moyen. Et en se débarrassant ainsi opportunément de futurs problèmes relationnels, qui sont pourtant fréquents dans n'importe quel groupe de sportifs de haut-niveau.<br /><br />On a une équipe type correcte, encore que je l'imagine mal mettre à mal de grandes sélections comme l'Espagne ou l'Allemagne, sans parler du Brésil. Mais le banc des remplaçants fait vraiment peur à voir. Evra est inquiétant ? Son remplaçant, Digne, l'est également au PSG. Varane et Sakho sont jeunes ? Koscielny a concédé un nombre incalculable de penalties cette saison, et Mangala a fini troisième du championnat du Portugal. Le point fort des Bleus est au milieu, avec Pogba, Matuidi et Cabaye. Qui peut-on aligner en cas de coup dur ? Mavuba, Grenier, Sissoko... sans commentaire. Enfin, on a vu qu'en attaque les solutions font peur à voir, y compris Giroud pour Benzema. Malgré de bons résultats récents, on n'a pas un réservoir de grands joueurs énorme, loin de là, surtout quand on en vire certains parce qu'ils sont pas gentils. Au final, on a une liste très moyenne, avec des joueurs sélectionnés quasiment par défaut. Grenier ? Il n'a pas mis un pied devant l'autre depuis la trêve. Sissoko est une escroquerie, surtout quand Deschamps l'aligne sur le côté... non vraiment, il faut espérer que les blessures ne s'accumuleront pas. Et qu'elles frapperont plutôt nos adversaires...<br /><br />A plus tard !</span></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9156259589823240154.post-37620749834405326202014-03-17T11:56:00.000+01:002014-03-17T11:56:02.892+01:00Ibra-Messi, le duel<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJgSMRA5QQWRwIl9yk7KR7VRh2mJDGjHMRZQhEb1FHdZh0UI9_NJdirZ32TAmSZEMJJpA2SxskYICrY0FFnOn1dsbiRLap_knyAFulk0mIGSmAnlrWBM6pRt3DShJoUMiu-y8CYTV-z8bu/s1600/lionel-messi-zlatan-ibrahimovic-2009-10-25-19-11-41.jpeg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a>Bonjour à tous,<br /><br />Ce matin, si l'on consulte le classement des buteurs mondiaux sur l'année civile, que nous offre l'excellent site <a href="http://www.footballdatabase.eu/index.php">Footballdatabase</a>, on constate que les deux co leaders se nomment Lionel Messi et... Zlatan Ibrahimovic, avec 17 buts chacun, en deux mois et demi de compétition. Soit 1,7 but par semaine en moyenne ! Ils devancent l'Espagnol du Red Bull Salzburg, Jonathan Soriano (16) et un certain Cristiano Ronaldo, qui n'en est qu'"à" 14 buts. Mais il reste au Portugais un match en Ligue des Champions contre Schalke, cette semaine, pour refaire son retard, contrairement aux deux autres, déjà qualifiés. A moins qu'il ne soit ménagé, vu la ballade du match aller (6-1)... mais à l'instar de Messi et Ibrahimovic, il est rarement fatigué.<br /><br /><b>Deux gabarits opposés</b><br /><br />En tous cas il est intéressant, je trouve, de comparer les deux hommes, tellement efficaces depuis le début de l'année, et de la saison aussi. Les différences, tout d'abord. Elles sont nombreuses, elles sautent même aux yeux au premier abord : 26 centimètres et 28 kilos les séparent. Une différence énorme, qui ne peut qu'influer sur le style de jeu et le profil technique de ces deux joueurs. Même si le Suédois n'en manque pas, l'Argentin est plus vif, plus rapide, son débit de dribble et de touches de balle est infiniment plus important. Bien sûr, pour son gabarit, qui lui offrirait une place de choix sur le flanc d'une mêlée ou sur les ailes d'une équipe de rugby, Ibrahimovic est extrêmement technique, souple, voir vif, et ne peut être qualifié de "pataud", comme souvent le sont les avant-centres dépassant les 1m90 comme Hoarau, Diabaté, Crouch, Adebayor, voire Giroud. Ces attaquants souvent très efficaces sont parfois dénigrés pour leurs manques techniques et de vitesse, dans un football
de plus en plus attaché aux concept de blocs bas et de jeu de
contre-attaque. Aujourd'hui, et notamment en Ligue 1, on préfère les
attaquants moins efficaces mais rapides que les vrais buteurs trop
statiques. Le résultat ? Il suffit de voir le taux extrêmement bas de
buts par match en France...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br />Mais Ibrahimovic n'est pas concerné par ces critiques. Il pourrait parfaitement s'intégrer à une équipe évoluant bas, utilisant la vitesse pour contre-attaquer, parce que sa couverture de balle, sa puissance, sa technique et sa qualité de passe exceptionnelle en font un pivot hors-pair. Donnez lui un ballon en <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJgSMRA5QQWRwIl9yk7KR7VRh2mJDGjHMRZQhEb1FHdZh0UI9_NJdirZ32TAmSZEMJJpA2SxskYICrY0FFnOn1dsbiRLap_knyAFulk0mIGSmAnlrWBM6pRt3DShJoUMiu-y8CYTV-z8bu/s1600/lionel-messi-zlatan-ibrahimovic-2009-10-25-19-11-41.jpeg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJgSMRA5QQWRwIl9yk7KR7VRh2mJDGjHMRZQhEb1FHdZh0UI9_NJdirZ32TAmSZEMJJpA2SxskYICrY0FFnOn1dsbiRLap_knyAFulk0mIGSmAnlrWBM6pRt3DShJoUMiu-y8CYTV-z8bu/s1600/lionel-messi-zlatan-ibrahimovic-2009-10-25-19-11-41.jpeg" height="188" width="320" /></a>contre-attaque, et il vous sert vos ailiers comme personne, ceux-ci pouvant ainsi créer de grosses différences. Rappellons qu'Ibrahimovic est - de loin - le meilleur passeur de Ligue 1, avec 13 passes (et non 11 comme les incompétents de la Ligue lui ont accordé, puisque pour eux une passe déviée n'est pas une passe... imaginons s'ils appliquaient cette méthodes aux buts, et la flambée de csc qui s'en suivrait...). Et c'est ce qui le rapproche de Messi.<br /><br />Tout le monde connaît ce dernier. Un extra-terrestre, un génie du football comme on n'en a pas connu cinq dans l'Histoire du football. Être comparé à Maradona ou à Pelé, ça vous pose un personnage, et ce sans avoir encore brillé dans une Coupe du Monde... imaginez qu'il flambe au Brésil et porte l'Argentine dans le dernier carré, et a fortiori à la victoire finale, et le doute ne sera plus permis. Aux clichés habituels du meneur de jeu-attaquant argentin classique, à savoir petit, vif et bon passeur, s'ajoutent des qualité de vitesse, de dribble, de frappe de balle, de coup d’œil, très au-dessus de la moyenne des plus grands joueurs actuels. A état de forme égale, il est largement au-dessus de Ronaldo, qui a profité des blessures de l'Argentin l'an passé pour lui chiper son Ballon d'Or. Mais la forme semble lui revenir, et bonne chance aux prochains qui devront le stopper. Pourquoi Paris avait fait illusion face au Barça l'an passé, signant deux nuls inespérés ? Parce que l'Argentin n'avait joué qu'une mi-temps et demi, sortant sur blessure à la mi-temps du match aller, et rentrant en cours de jeu du match retour. Pour quel bilan personnel ? Un but à Paris et une action décisive au retour, provoquant le but qualificatif de Pedro alors que le PSG menait au score. Le club parisien réalisait un grand match, mais n'était pas de taille à résister à Messi. Personne ne l'est. Si ce dernier avait joué les deux matches en entier, pas sur que les hommes d'Ancelotti seraient restés invaincus...<br /><br /><b>Un profil tactique proche</b><br /><br />Alors, quels sont ces points communs qui les rapproche tant, malgré la première impression contraire ? D'abord, les stats : ce sont deux attaquants qui marquent énormément, et qui passent aussi énormément. 40 buts et 14 passes décisives en 40 matches pour le Suédois avec le PSG ; 31 buts et 12 passes en 33 matches pour l'Argentin. Des chiffres étrangement similaires, qui sont presque les standards d'aujourd'hui pour qui veut postuler pour le titre de meilleur joueur du monde, puisque Ronaldo s'en approche également, et pourtant qui ne se sont plus vus depuis les années 50-60, quand les grands joueurs se nommaient Pelé, Puskas... des buteurs-passeurs hors-pairs. Il y en a eu énormément depuis, mais aucun avec des cadences aussi énormes dans les deux domaines. Müller, Romario, Van Basten, Ronaldo ? Des buteurs, uniquement. Baggio, Platini, Cruyff ? Des joueurs immenses, mais avec des stats moindres. On ne peut que se réjouir d'assister aux règnes de joueurs aussi exceptionnels dans leurs régularités depuis des années, avec des chiffres qu'on ne pensait plus voir avec l'avènement d'un jeu de plus en plus défensif et bloqué. Mais ces joueurs savent tout faire, et peuvent débloquer n'importe quelle situation, même face à des équipes regroupées, ce qui est la norme depuis 20 ans.<br /><br />C'est tactiquement, je crois, que leurs profils se rapprochent le plus, et expliquent en partie leurs chiffres sidérants. Il s'agit de deux faux avant-centres, qui sont positionnés ainsi sur les fiches de match dans les médias parce qu'il faut bien mettre quelqu'un en pointe, mais qui passent leur temps à reculer pour toucher le ballon, et déclencher souvent une action décisive au bout de laquelle ils seront parfois eux-même à la conclusion - comme hier soir sur le deuxième but parisien contre Saint-Étienne - ou un autre joueur. Evidemment, ce ne sera pas de la même manière : le Suédois s'illustrera par une passe décisive ou une accélération sur quelques mètres, alors que l'Argentin utilisera sa vitesse et sa science du dribble pour déstabiliser la défense. Mais qui profite de ce travail, à part eux-mêmes dans la moitié des cas ? Le Barça et le PSG se ressemblent notamment sur ça, leurs ailiers sont de faux ailiers et souvent de vrais buteurs, surtout côté catalan, où Sanchez et Pedro sont très efficaces devant le but, comme Cavani côté parisien. Quand l'avant-centre recule - car on voit rarement Messi attendre le ballon dans la surface, un peu plus Ibrahimovic - les ailiers plongent soit sur le côté pour recevoir sa passe, soit dans l'axe pour compenser l'absence de la pointe et recevoir l'offrande, pour marquer. On le sait, les ailiers à l'ancienne tendent à disparaitre vu la difficulté de s'exprimer face aux doubles rideaux instaurés dans les couloirs aujourd'hui - c'est d'ailleurs pour ça que les avant-centres aiment reculer pour toucher le ballon, vu l'embouteillage dans l'axe. Même un Lucas, à la base, est plutôt axial, et n'hésite jamais à se présenter dans la surface pour tenter sa chance, mais lui manque d'efficacité devant le but. Dommage, parce qu'avec ses 13 passes décisives en 23 titularisations toutes compétitions confondues, il est loin d'effectuer une mauvaise saison.<br /><br />C'est ce qui les différencie de Ronaldo, qui lui, tactiquement, est plutôt à placer parmi les "ailiers-forts", comme on dit au Basket, c'est-à-dire des ailiers qui perforent et qui marquent, au lieu de déborder et centrer. Paradoxalement, alors qu'il devrait être plus passeur que buteur, vue sa position excentrée sur le terrain, il marque plus cette saison (39 buts en 36 matches avec le Real) qu'il ne passe (13 passes), comparé à ses deux concurrents dont les chiffres sont plus équilibrés. Les clichés sur le Portugais qui ne donne pas sa balle et préfère marquer ont encore de beaux jours devant eux. Il n'en reste pas moins que lui aussi est un phénomène, et que son duel égo-sportif avec Messi restera dans les annales, aux côtés de ceux entre Senna et Prost ou entre Federer et Nadal. Et ça nous manquera, si, comme on peut le craindre, on peine à retrouver des joueurs aussi forts quand ils auront raccroché les crampons. Parce qu'ils ont mis la barre très, très haut.<br /><br />A plus tard !</span></div>
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<br /></div>
Gildas Devoshttp://www.blogger.com/profile/13561696797745007888noreply@blogger.com0