vendredi 12 avril 2013

Paris sans complexes

Salut à tous,

Deux jours après cette désormais mémorable soirée catalane, la déception demeure, même si la fierté doit toujours habiter les supporters parisiens. Sur ce même blog il y a une semaine, je disais que le pire pour le PSG serait de prendre une fessée au Camp Nou, et de voir sa courbe de résultats se briser par la suite. Est-ce que la cruauté du résultat de mercredi ne serait pas susceptible de faire la même chose, et d'affecter encore plus le moral et la motivation des Parisiens ? On en saura plus ce week-end, après le déplacement du PSG chez la lanterne rouge troyenne, mais en attendant on peut déjà l'affirmer : beaucoup de supporters auraient presque préféré un 3-0. Au moins, les regrets ne seraient pas là.

Une mission impossible

Qui aurait pu imaginer un tel match du PSG, même ce PSG là, à Barcelone ? Dans l’Équipe de mercredi, avant le choc, Luis Fernandez, qui avait pourtant fait douter le Barça à son tour en 1995 en attaquant et bousculant le grand club catalan sur ses propres terres, lui conseillait certes de faire pareil, mais en changeant son système et en blindant son milieu. Et ça, c'est ce que tous les "spécialistes" conseillaient à Ancelotti, qui, du haut de son mini palmarès (quatre Ligues des Champions, dont deux comme joueur et donc deux comme entraîneur), en avait sûrement bien besoin. Déjà que j'avais une excellente opinion sur lui, mais elle ne s'est pas
détériorée depuis dix jours, au contraire. Il n'a pas cédé aux avis alarmistes, et aux appels à la défense absolu, au blindage du milieu. Il a joué la gagne avec son 4-4-2, et ses quatre joueurs offensifs. Après tout, combien d'équipes sont venues à Barcelone avec l'objectif de rester à dix derrières et son reparties avec une valise ? Il a ainsi prouvé que personne, en France, ne pourrait jamais lui donner la leçon sur le plan tactique. Et il a montré une envie de gagner très au-dessus de la moyenne générale. Cette dernière a été si communicative au sein de son groupe de joueur qu'elle a failli payer.

Il faut être réaliste : même avec les investissements pantagruéliques effectués depuis 20 mois, et même avec un Messi intermittent et une charnière centrale catalane en mousse usagée, sortir le Barça sur ces deux matches aurait été un exploit gigantesque, et surtout au match retour, avec ces deux buts encaissés à l'aller qui obligeaient littéralement le PSG à s'imposer au Camp Nou, ce que personne n'a réussi dans un match à enjeu en C1 depuis les calendes grecques, à savoir six ans, et une visite de Liverpool en février 2007, déjà en quart de finale (1-2). Valdes, Puyol, Xavi, Messi, Ronaldinho et Iniesta, qui était rentré en jeu, étaient sur la pelouse, tout comme... Thiago Motta. Depuis, ils n'avaient subit que deux défaites, à chaque fois en phase de poule, et avec un enjeu limité, voire nul. Voilà ce que devait réussir le club parisien : un truc impossible.

Valdès et Messi ont fait la différence

Pourtant, c'est peu dire qu'il est passé près, vraiment tout près. Entre les occasions de Lavezzi et Lucas en première mi-temps, le but de Pastore en seconde mais aussi l'occasion de ce dernier quelques minutes avant l'égalisation de Pedro, le PSG, sur l'ensemble du match, aurait mérité de remporter cette rencontre. Qu'est-ce qui a sauvé le Barça ? Un très bon Valdès en première période, l'entrée de Messi et l'utilisation à plein d'une expérience européenne hors du commun après le but catalan. Pour le reste, quel arrêt Sirigu a-t-il du sortir dans ce match, à part une frappe d'Iniesta trop cadrée sur lui ? Comme à l'aller, le portier italien a été étonnamment désœuvré, nettement moins, en tous cas, que son vis-à-vis catalan. Mais les deux ont quand même pris le même nombre de buts. Sirigu est extrêmement talentueux, mais il reste jeune, et il n'a pas été décisif sur ces deux matches, coûtant même un penalty au Parc des Princes. Il faut également dire que les attaquants barcelonais ont nettement mieux négocié leurs -rares - occasions que leurs homologues parisiens, trop brouillons devant le but. En tous cas, les Parisiens n'ont plus vu le ballon lors des vingt dernières minutes, alors qu'ils avaient l'obligation de marquer un autre but. Sans doute aurait-il fallut le mettre avant que Pedro n'égalise.

L'entrée de Messi, je l'ai dis, à a été déterminante. Combien de fois ai-je lu ou entendu ses
détracteurs - en général des fans de Ronaldo, comme si on ne pouvait pas aimer les deux, un peu comme le duel entre les Stones et les Beatles, il y a 50 ans - dire que si Messi était aussi fort, il le devait uniquement au talent de ses passeurs préférés, Xavi et Iniesta ? Et bien sur ces deux matches, et notamment mercredi, il a prouvé que c'était exactement l'inverse. Par exemple Iniesta, ce joueur immense, fabuleux, a été absolument quelconque les trois fois que je l'ai vu jouer sans Messi devant lui : les deux fois contre Paris, et la fois avec l'Espagne contre la France. Je l'ai vu presque neutre, sans idées, accumulant les passes latérales et ne tentant aucunes de ses accélérations balles au pied qui en font un joueur exceptionnel, qui aurait mérité le Ballon d'Or ces dernières années. Dès que Messi est rentré, on l'a vu tenter des dribbles et faire des misères à la défense parisienne. Même chose pour Xavi, que l'on a rarement vu réussir une de ses transversales dont il a le secret quasi exclusif. Oui, il n'y avait pas d'espaces pour le faire, mais il n'y avait pas Messi non plus.

L'Argentin n'est pas seulement un buteur unique au monde, comme on n'en a plus vu depuis des décennies. Il est aussi un joueur qui, à l'instar de Ronaldo, pèse psychologiquement sur les défenses dès qu'il est présent sur une pelouse. Il hypnotise ses adversaires par sa seule présence, les oblige à se diriger vers lui pour empêcher de nuire. Résultat ? Des espaces pour les autres, qui ne manquent pourtant pas de talent. Sur l'action du but, en plus d'éliminer Verratti et Motta sur un seul dribble, il crée un espace pour Villa et surtout Pedro, qui a tout le temps d'ajuster Sirigu. C'était le deuxième tir cadré du Barça, qui n'en avait cadré aucun avant l'entrée de Messi sur le terrain.

C'est tout ce qu'il a fait sur ce match, comme au match aller où il n'avait rien fait d'autre que de marquer et frapper juste au-dessus avant de sortir. C'est la différence entre lui et les autres, hormis Ronaldo : il ne fait rien pour rien, il ne gâche pas. Et lorsqu'il est là, Barcelone est transformé. Non seulement il offre plus de solutions de passes en attaque que Villa ou Sanchez, non seulement il arrive à se faufiler là où personne ne passe, mais en plus il crée des espaces pour les autres, rien qu'en étant là. En dix minutes, le PSG était mort.

Victoire au milieu

Si l'Argentin ne s'était pas blessé à l'aller, et si le Barça avait aussi pu compter sur une charnière potable - en même temps, n'avoir sous la main que Piqué, Puyol et Mascherano pour la composer, quand on a 12 000 solutions en attaque, c'est aussi la responsabilité de la direction sportive catalane... - il n'y aurait pas eu autant de suspense. Sans doute aurait-il même été absent dès la fin du match aller. Reste que la force du Barça, en plus de Messi, réside dans la qualité de sa possession de balle, de son pressing haut et intenable, sa capacité à étouffer n'importe quel adversaire, ou presque. Mais mercredi, Paris a quasiment pu jouer à sa guise, et pas seulement en contre. Il a pu combiner au milieu, et on a quand même eu la sérieuse impression que Verratti et Motta - qui aura presque fait oublier l'absence de Matuidi, malgré une absence d'un mois - avaient pris le dessus sur Xavi, Iniesta et surtout Busquets, qui a raté son match. Et ça, franchement, ce n'était pas gagné d'avance, c'était même la clé de tout ! Que la défense catalane pourrait souffrir face aux attaquants parisiens, c'était attendu, vu que c'est ce qui était arrivé à l'aller. Mais qu'ils n'aient pas été privés de ballons au retour, ça l'était moins. C'est surtout en cela que la performance parisienne a été magnifique : elle a fait douter le Barça au milieu, son point fort, tout en ne reniant pas ses principes, et en conservant un 4-4-2 audacieux, alors que certains conseillaient à Ancelotti d'aligner Thiago Silva au milieu...

Et on peut alors s'étonner que le PSG ne possède que 7 points d'avance en championnat, avec une qualité individuelle et collective pareille. A chaque fois que le club parisien a joué aussi bien en championnat - si si, ça lui est quand même arrivé - il a écrasé ses adversaires : à Bastia, à Toulouse, à Valenciennes, tous battus 4-0 à domicile, mais aussi Brest (0-3). Mais ces matches commencent à dater. Maintenant qu'il n'a plus que le championnat et la Coupe de France à jouer, on pourrait vite constater une sorte de baisse de la motivation des stars parisiennes qui, soyons réalistes, sont surtout là pour jouer la C1. Le fait que le PSG ait réussi à perdre à Sochaux (3-2) ou à Reims (1-0) montre qu'il est vraiment double, et qu'il devrait sérieusement se méfier de son déplacement troyen ce week-end. Mais une contre performance dans l'Aube gâcherait vraiment beaucoup la belle impression qu'il a laissé contre Barcelone.

A plus tard !

mercredi 3 avril 2013

Paris au niveau

Salut à tous,

Quel match ! L'affiche était belle, mais semblait déséquilibrée sur le papier, forcément. Elle ne pouvait aboutir à un grand match que si les débats, et surtout le score, étaient équilibrés, et le suspense présent jusqu'au bout. De ce point de vue, on a été servi au-delà de nos espérances. Même si ces dernières, notamment les plus folles, envisageaient plutôt une victoire. Mais qui, sérieusement, et à part le perfectionniste Carlo Ancelotti, peut cracher sur un tel score après avoir promis au club parisien les pires tourments, notamment la fameuse branlée attendue par ses (nombreux) détracteurs ?

Comme à Valence... ou presque

C'est tout à l'honneur du technicien italien, qui prouve par là son amour de la victoire, et sa compétitivité extrême, née d'un palmarès de joueur et d'entraîneur auprès duquel peu de ses collègues peuvent se comparer, de se pincer le nez après un match nul à quatre buts qui grève évidemment dans les grandes largeurs les chances parisiennes de voir les demi-finales cette saison. Mais compte-tenu des chances de se qualifier que le PSG semblait posséder,
quand on entendait ou lisait les très nombreux pronostics dans les médias, on peut se dire qu'être encore vivant à la mi-temps de ce double duel, ça ressemble presque à une victoire.

Il faut quand même rappeler que le Barça actuel est le fruit d'une tradition de jeu et de formation qui date de trois décennies, au moins, renforcée par l'expérience et le palmarès, que ce soit en club comme en sélection, de la majorité de ses joueurs, dont les Espagnols, évidemment. Dans le même temps, le PSG actuel est la résultante d'un travail des Qatariens, qui ne cachent pas que le FC Barcelone est leur modèle numéro un, vieux de vingt mois. Réussir à rivaliser, au moins au score et parfois dans le jeu, avec un tel modèle, ce n'est pas rien. Que l'on aime ou pas le club parisien, il faut lui reconnaître d'avoir réussi ce que Chelsea et surtout Manchester City, ses prédécesseurs dans le bal des clubs gonflés par des tonnes d'argent tombés du ciel, n'ont pas réussi à faire aussi rapidement. Pour le club mancunien, ce n'est d'ailleurs toujours pas le cas.

Pour en revenir au match en lui-même, le PSG a réussi le même début de match qu'à Valence, en février dernier (1-2), avec une différence notable, due autant à sa maladresse qu'à la qualité supérieure de l'adversaire, et notamment au poste de gardien : l'efficacité. Le club parisien avait parfaitement profité de la qualité de son bloc défensif, de sa relance, et de la vitesse de ses flèches, notamment Lucas et Lavezzi, et Pastore à la finition, pour déboucher à la pause avec un avantage de deux buts largement mérité. Cette fois, après trente minutes d'une grande qualité, avec les mêmes contres, les mêmes acteurs hormis Pastore, uniquement présent défensivement hier, mais sans le même résultat, les Parisiens retournaient aux vestiaires avec un but de retard, pas scandaleux puisque dans la foulée Messi manquait d'un rien le doublé - une action sur laquelle l'Argentin se blessait à la cuisse - mais cruel, vu le poteau de Lavezzi et les occasions de Pastore et surtout Ibrahimovic, par deux fois.

La défense parisienne au niveau

Défensivement, Dani Alves a fait très mal. Évoluant comme toujours quasiment comme un ailier - un peu comme son collègue Jallet, de l'autre côté - il a donné beaucoup de travail à Maxwell, qui s'en est d'ailleurs plutôt bien sorti. Mais le Brésilien du PSG a longtemps semblé isolé dans son couloir pour défendre, sans doute parce que Pastore, malgré sa bonne volonté, n'est pas un défenseur pur, et parce qu'il a beaucoup défendu dans l'axe, laissant trop d'espaces dans son couloir à Alves. De l'autre côté, Jordi Alba, enquiquiné à la fois par un Lucas détonnant avant la pause, et par Jallet durant tout le match, n'a quasiment jamais eu l'occasion d'attaquer. Pas plus qu'un Iniesta étonnamment discret, pour les mêmes raisons. Quant à Sanchez, sauvé par l'obtention du penalty, et surtout Villa, qu'on n'a tout simplement pas vu, ils ont traversé ce match avec la certitude que Fabregas et Pedro
risquaient fort de jouer le match retour, avec une efficacité et un danger pour la défense parisienne nettement supérieure.

Mais la défense parisienne a été tenue à bout de bras par un Thiago Silva stratosphérique. A propos de lui, on peut vraiment dire que si Barcelone avait réussi à le chiper au PSG l'été dernier, le score aurait été tout autre hier soir. Mais est-ce que le club parisien aurait atteint les quarts de finale sans son capitaine ? Toujours est-il qu'hier aucun Catalan n'a réussi à passer dans sa zone, ni les autres d'ailleurs dès que l'international brésilien venait les nettoyer. Alex a également bien défendu, mais la présence de Silva à ses côtés l'a bien aidé, tout comme les latéraux parisiens. Si Silva avait joué à la place de Piqué, Mascherano, voire Bartra en fin de match, le Barça aurait-il encaissé ces deux buts un peu casquette ? Sans doute pas, tellement la charnière catalane est coupable sur ces deux actions...

On notera également l'immense match de Matuidi, quasiment seul dans l'axe pour défendre en raison des défaillances de Beckham, j'y reviendrais, et encore capable de s'arracher après 93 minutes de combat face au meilleur milieu du monde pour marquer un but. Ce garçon n'a pas fini, je crois, de nous étonner, et est un des meilleurs nouvelles récentes pour le football français, avec l'émergence de Varane au plus haut niveau.

Ancelotti a joué le jeu

La principale satisfaction, pour moi, c'est de voir qu'Ancelotti, malgré les nombreux doutes qui accompagnaient cette décision, a conservé son 4-4-2 et ses quatre joueurs offensifs, alors que tant de ses confrères et autres journalistes lui prédisaient de gros désagréments s'il ne densifiait pas son milieu et ne jouait pas la défense à outrance, comme il est coutume de le faire contre le Barça et l'Espagne, comme on l'a vu avec les Bleus de Deschamps, qui ont sans doute payé leur manque d'ambition tactique (0-1). Alors oui, même si pour cela il faut avoir les armes offensives et la solidité défensive pour le faire, il est possible de bousculer le Barça, et ne pas construire un mur autour de son but pour cela. Il faut pour cela bien défendre, et non pas que défendre, et bousculer sa défense, qui est son (gros) point faible, du gardien aux latéraux, si offensifs et enclins à laisser des espaces dans leurs dos. Paris, un peu comme le Real Madrid de Mourinho en début d'année, a décidé de jouer d'égal à égal contre Barcelone, en ne se recroquevillant pas sur son but, terrorisé par la qualité offensive du club catalan. Et ça lui a réussi, hier. Pas sûr que ça suffise pour passer ce tour, mais de toutes façons il faudra gagner là-bas pour y arriver, et/ou marquer au moins deux buts... donc il faudra prendre des risques.

Verratti, le détonateur

La surprise, évidemment, provenait de la titularisation très risquée de Beckham au milieu, à la place de Verratti. Ancelotti a dis après coup qu'il voulait profiter de la qualité de passe de l'Anglais. On se doute que ce n'était pas pour son jeu de tête... On rajouterait que c'était aussi pour l'expérience due à ses 105 matches de C1, par rapport aux sept du jeune italien, qui pourrait être son fils (20 ans). Déjà, titulariser Beckham à Saint-Étienne, où il avait fait le boulot durant 90 minutes dans un contexte pourtant difficile, ressemblait à une gageure, après cinq années passées aux États-Unis et de nombreuses semaines d'inactivité. Mais Barcelone, personne ne fait mieux au milieu de terrain, et le Spice Boys a logiquement souffert. Quand il a eu le temps de relancer, quasiment assis sur sa défense, il a apporté sa touche technique, avec de plus en plus de déchet cependant au fil du match et de la fatigue s'accumulant. Sur coup de pied arrêté, il a également apporté le danger. Mais son impact défensif a été quasi nul, il fut très souvent en retard, récoltant logiquement un carton qui annonçait sa sortie proche (70e). Ça faisait alors 20 minutes que le PSG ne touchait plus le ballon, incapable au milieu d'attraper le cuir, avec quasiment un homme en moins. L'entrée de Verratti allait tout changer.

Dès son entrée en jeu, le jeune italien allait faire admirer sa qualité de passe longue, qui manquait au PSG depuis la 40e minute et l'éteinte de Beckham, idéale pour lancer Ibrahimovic, Ménez ou Gameiro, également entrés en jeu, mais aussi les latéraux, qui allaient parfaitement apporter le surnombre sur les côtés, notamment sur les deux buts, un pour chacun : Maxwell obtenant le coup-franc débouchant au but de Zlatan, nettement hors-jeu pour le coup, Jallet ouvrant parfaitement pour le tête de ce dernier, qui offrira l'égalisation à Matuidi. Est-ce que la titularisation de Verratti aurait changé le cours de la première mi-temps ? Pas sûr, puisque le PSG a été bon avant la pause, sans lui. Mais il n'aurait sans doute pas fait moins bien que Beckham, d'entrée.

Un retour à double tranchant

Les deux clubs vont donc se retrouver dans pile une semaine, au Camp Nou, dans des configurations tactiques sans doute similaires mais avec des compositions différentes. Matuidi sera suspendu côté parisien, il pourrait être remplacé par Thiago Motta, qui risque cependant de manquer de temps de jeu... pas sûr non plus qu'Ancelotti retente l'expérience Beckham. Mais depuis les départs cet hiver de Rabiot et surtout Sissoko, il manque de solutions dans ce secteur. Un milieu Verrati-Motta me semble pas mal, à moins que la hargne de Chantôme lui offre une titularisation surprise... Côté catalan, il manquera peut-être Messi - une sacrée bonne nouvelle pour Paris, on l'a vu hier avec des Barcelonais en grande difficulté pour trouver des espaces sans ses appels -  et de façon certaine
Mascherano, qui s'ajoute à celle de Puyol. Busquets descendra donc certainement en défense pour épauler un Piqué une nouvelle fois en difficulté hier, ce qui modifiera donc également le milieu, avec peut-être l'entrée dans le onze de Song. Devant, on devrait plus sûrement voir Pedro que Villa, qui a raté ses deux récents matches en France, avec l'Espagne et le Barça. Mais n'oublions pas que ce fut son but au retour contre Milan qui qualifia le Barça (4-0)...

Justement, le FC Barcelone sera moins dans l'urgence que lors du tour précédent, où il devait rattraper deux buts. Là, il sera qualifié au coup d'envoi, et pourra se contenter de ne pas prendre de buts, ce qui n'est pas dans les habitudes de la maison. C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle pour Paris. La bonne, c'est que du coup ils ne subiront peut-être pas la même furia qu'avait subit le Milan, qui avait encaissé un but de Messi après seulement 5 minutes de jeu. La mauvaise, c'est que du coup Barcelone sera quand même plus prudent - Niang avait bien failli profiter des espaces créés par la défense catalane au retour, trouvant le poteau juste avant le deuxième but de Messi - et n'offrira donc pas les largesses dont auraient pu raffoler Lucas, Lavezzi ou Ménez. Il va donc falloir provoquer une équipe qui ne se jettera pas à l'attaque, sauf si elle veut vite tuer le suspense, ce qui n'est pas impossible. Mais ça paraît moins facile à faire sans Messi...

L'exemple lyonnais
L'objectif, au-delà de la qualification, qui semble quand même compliquée à obtenir, ce sera de ne pas prendre une raclée. Qui se souvient du bon match nul obtenu par Lyon en huitième de finale aller de la C1, en février 2009 (1-1) ? On se souvient surtout du match retour, lors duquel L'OL, malgré deux buts inscrits, avait sombré défensivement, encaissant même un doublé de Henry (5-2)... une fessée que Lyon avait payé par la suite, ne gagnant que deux de ses sept matches suivant et terminant à la troisième place du championnat... Il faudra donc que le score, quitte à ce que ça tourne mal, reste "convenable" pour le club parisien. Parce que si une élimination resterait honorable car attendue et normale, une fessée le soumettrait une nouvelle fois aux lazzis et aux quolibets de la France du foot et de ses médias, si facilement enclins à le moquer au premier accroc.

On a hâte d'y être en tous cas ! A plus tard !