Salut à tous,
Bon ben voilà, je dirais pas que je me suis planté complètement, parce que ce match aurait pu être tout autre selon l'efficacité de chacune des deux équipes, mais quand même... malgré tous les efforts du duo de commentateurs pour nous faire croire le contraire, il n'y a pas eu photo ce soir.
J'ai parfois eu l'impression d'assister à un de ces matches de Coupe de France, déséquilibrés sur le papier mais aussi sur le terrain, entre une équipe professionnelle supérieure techniquement, face à une équipe amateur volontaire, disciplinée, qui laisse la possession du ballon à son prestigieux adversaire, et misant tout sur les contres menés par des attaquants rapides, mais peu soutenus. Dans ces cas-là, le plan du "petit" marche, parfois, mais parfois non, on l'a vu.
Surtout, il ne s'agissait pas d'un 64e de finale de Coupe de France, mais un quart de finale de la Ligue des Champions, et c'est ça qui est triste : accablé par les absences et sa série de contre-performances, Marseille n'avait pas d'autre choix que de se mettre dans la peau d'un club de CFA affrontant une Ligue 1, et non dans celui de l'égal du Bayern, à ce niveau de la compétition. L'OM aurait-il été mis en morceau s'il avait plus attaqué ? On ne le saura jamais, à moins qu'au retour...
Les hommes forts, côté Olympiens, ont été les quatre axiaux défensifs, notamment un très bon N'Koulou, qui évoluaient quasiment au même niveau, Diarra et M'Bia soutenant régulièrement leurs deux coéquipiers de la charnière centrale face aux incursions de Gomez et Müller, avec succès la plupart du temps. Sur les côtés, Azpilicueta a bien tenu Ribéry, Morel moins face à Robben, auteur d'un but et d'une passe décisive. Mais les deux avaient manifestement interdiction ferme de ne pas monter. Il faut dire que le premier était soutenu par Amalfitano, qui a rarement évolué plus haut que la ligne médiane, défendant beaucoup, parfois dans l'axe sur Kroos, alors que le second était un peu plus livré à lui-même, Ayew attaquant beaucoup plus que son pendant à droite.
A la récupération du ballon, Marseille n'attaquait donc plus qu'à trois, avec Valbuena, Rémy et Ayew. Ça aurait d'ailleurs pu marcher, Rémy, notamment, se créant au moins deux occasions nettes face au but de Neuer. Ayew, lui, a souvent fait la différence, mais il était trop seul. Même chose pour Valbuena, qui a du tricoter une bonne vingtaine de pulls, sans réellement parvenir à se frayer un chemin dans le bloc défensif allemand. C'était tout pour le jeu des Marseillais, et ça ne pesait pas lourd face au Bayern.
Comme souvent en Ligue 1, l'ancien de Libourne s'est montré dangereux sur coup de pied arrêtés, sur lesquels le Bayern a confirmé que sa défense était loin de sa meilleure arme, mais malgré l'apport dans les airs des grands du milieu, M'Bia et Diarra, ça n'a pas suffit. En face, aucun des quatre attaquants bavarois n'a réalisé le match de sa vie, mais Gomez a fait du Gomez : maladroit balle au pied, il a cadré deux fois sur deux et a marqué une fois, grâce à l'aide des gants d'Elinton Andrade, qui a confirmé les craintes que l'on pouvait avoir à son sujet. Bracigliano s'était raté à Quevilly ? Il me semblait quand même un peu plus sûr que l'improbable gardien brésilien, dont la seule expérience se résume au championnat de Roumanie, deux années de banc à Ascoli, en Serie A, et une poignée de matches de Ligue Europa, contre les 149 matches de Ligue 1 de l'ancien Nancéien. Pas sûr que Deschamps ait eu la meilleure inspiration de sa vie sur ce coup là. Ça prouve également qu'il va falloir étoffer ce poste là côté Marseillais, à l'avenir...
Évidemment, tout n'est pas à mettre sur le dos d'Andrade, qui ne pouvait pas non plus faire des miracles après 14 mois sans jouer. Mais revenir de la pause à 0-0 ou à 0-1, ça n'est pas tout à fait la même chose, et ce but a forcément fait très mal à des Marseillais qui ont du logiquement prendre un peu plus de risques après la pause, offrant ainsi les espaces que ne parvenaient pas à trouver les Bavarois jusqu'au but de Gomez. Finalement, compte tenu de la physionomie du match, et notamment de la deuxième mi-temps, les Marseillais s'en sortent presque bien.
Évidemment, ce n'est pas le retour de Mandanda qui va offrir plus de chances de qualifications aux Olympiens à Munich. L'amélioration de l'état physique de Rémy, pourtant le plus dangereux provençal ce soir, un peu plus. Il faudra bousculer un Bayern qui n'en a pas vraiment l'habitude sur sa pelouse, et ne pas lui offrir trop de contres. Mais est-ce qu'avec cette défaite, les hommes de Deschamps ne vont-ils pas définitivement tourner leurs esprits vers les objectifs qui leurs restent, à savoir une qualification européenne et la finale de la Coupe de la Ligue, le mois prochain contre Lyon ? Surtout, est-ce que ça ne serait pas dans leur intérêt ?
Autre chose : le Stade Vélodrome a prouvé ce soir que les véritables publics de foot, ceux qu'on voit en Angleterre ou en Allemagne, qui se mobilisent dans les grands matches, et notamment dans les mauvais moments de leur équipe, ça n'existe pas en France, hormis, un peu, à Lens ou Saint-Étienne. Ne pas remplir le stade pour un quart de finale de Ligue des Champions parce que les résultats ne sont pas bons, c'est une attitude de spectateur, pas de supporter. Et siffler en bloc Ribéry parce que c'est la mode depuis deux ans de le détester en France, alors qu'il a peut-être été l'attaquant marseillais le plus excitant de ces deux dernières années, c'est une attitude de crétin, il n'y a pas d'autres mots. Ce n'est pas typiquement marseillais, on voit ça partout en France.
A plus !
Bon ben voilà, je dirais pas que je me suis planté complètement, parce que ce match aurait pu être tout autre selon l'efficacité de chacune des deux équipes, mais quand même... malgré tous les efforts du duo de commentateurs pour nous faire croire le contraire, il n'y a pas eu photo ce soir.
J'ai parfois eu l'impression d'assister à un de ces matches de Coupe de France, déséquilibrés sur le papier mais aussi sur le terrain, entre une équipe professionnelle supérieure techniquement, face à une équipe amateur volontaire, disciplinée, qui laisse la possession du ballon à son prestigieux adversaire, et misant tout sur les contres menés par des attaquants rapides, mais peu soutenus. Dans ces cas-là, le plan du "petit" marche, parfois, mais parfois non, on l'a vu.
Surtout, il ne s'agissait pas d'un 64e de finale de Coupe de France, mais un quart de finale de la Ligue des Champions, et c'est ça qui est triste : accablé par les absences et sa série de contre-performances, Marseille n'avait pas d'autre choix que de se mettre dans la peau d'un club de CFA affrontant une Ligue 1, et non dans celui de l'égal du Bayern, à ce niveau de la compétition. L'OM aurait-il été mis en morceau s'il avait plus attaqué ? On ne le saura jamais, à moins qu'au retour...
Les hommes forts, côté Olympiens, ont été les quatre axiaux défensifs, notamment un très bon N'Koulou, qui évoluaient quasiment au même niveau, Diarra et M'Bia soutenant régulièrement leurs deux coéquipiers de la charnière centrale face aux incursions de Gomez et Müller, avec succès la plupart du temps. Sur les côtés, Azpilicueta a bien tenu Ribéry, Morel moins face à Robben, auteur d'un but et d'une passe décisive. Mais les deux avaient manifestement interdiction ferme de ne pas monter. Il faut dire que le premier était soutenu par Amalfitano, qui a rarement évolué plus haut que la ligne médiane, défendant beaucoup, parfois dans l'axe sur Kroos, alors que le second était un peu plus livré à lui-même, Ayew attaquant beaucoup plus que son pendant à droite.
A la récupération du ballon, Marseille n'attaquait donc plus qu'à trois, avec Valbuena, Rémy et Ayew. Ça aurait d'ailleurs pu marcher, Rémy, notamment, se créant au moins deux occasions nettes face au but de Neuer. Ayew, lui, a souvent fait la différence, mais il était trop seul. Même chose pour Valbuena, qui a du tricoter une bonne vingtaine de pulls, sans réellement parvenir à se frayer un chemin dans le bloc défensif allemand. C'était tout pour le jeu des Marseillais, et ça ne pesait pas lourd face au Bayern.
Comme souvent en Ligue 1, l'ancien de Libourne s'est montré dangereux sur coup de pied arrêtés, sur lesquels le Bayern a confirmé que sa défense était loin de sa meilleure arme, mais malgré l'apport dans les airs des grands du milieu, M'Bia et Diarra, ça n'a pas suffit. En face, aucun des quatre attaquants bavarois n'a réalisé le match de sa vie, mais Gomez a fait du Gomez : maladroit balle au pied, il a cadré deux fois sur deux et a marqué une fois, grâce à l'aide des gants d'Elinton Andrade, qui a confirmé les craintes que l'on pouvait avoir à son sujet. Bracigliano s'était raté à Quevilly ? Il me semblait quand même un peu plus sûr que l'improbable gardien brésilien, dont la seule expérience se résume au championnat de Roumanie, deux années de banc à Ascoli, en Serie A, et une poignée de matches de Ligue Europa, contre les 149 matches de Ligue 1 de l'ancien Nancéien. Pas sûr que Deschamps ait eu la meilleure inspiration de sa vie sur ce coup là. Ça prouve également qu'il va falloir étoffer ce poste là côté Marseillais, à l'avenir...
Évidemment, tout n'est pas à mettre sur le dos d'Andrade, qui ne pouvait pas non plus faire des miracles après 14 mois sans jouer. Mais revenir de la pause à 0-0 ou à 0-1, ça n'est pas tout à fait la même chose, et ce but a forcément fait très mal à des Marseillais qui ont du logiquement prendre un peu plus de risques après la pause, offrant ainsi les espaces que ne parvenaient pas à trouver les Bavarois jusqu'au but de Gomez. Finalement, compte tenu de la physionomie du match, et notamment de la deuxième mi-temps, les Marseillais s'en sortent presque bien.
Évidemment, ce n'est pas le retour de Mandanda qui va offrir plus de chances de qualifications aux Olympiens à Munich. L'amélioration de l'état physique de Rémy, pourtant le plus dangereux provençal ce soir, un peu plus. Il faudra bousculer un Bayern qui n'en a pas vraiment l'habitude sur sa pelouse, et ne pas lui offrir trop de contres. Mais est-ce qu'avec cette défaite, les hommes de Deschamps ne vont-ils pas définitivement tourner leurs esprits vers les objectifs qui leurs restent, à savoir une qualification européenne et la finale de la Coupe de la Ligue, le mois prochain contre Lyon ? Surtout, est-ce que ça ne serait pas dans leur intérêt ?
Autre chose : le Stade Vélodrome a prouvé ce soir que les véritables publics de foot, ceux qu'on voit en Angleterre ou en Allemagne, qui se mobilisent dans les grands matches, et notamment dans les mauvais moments de leur équipe, ça n'existe pas en France, hormis, un peu, à Lens ou Saint-Étienne. Ne pas remplir le stade pour un quart de finale de Ligue des Champions parce que les résultats ne sont pas bons, c'est une attitude de spectateur, pas de supporter. Et siffler en bloc Ribéry parce que c'est la mode depuis deux ans de le détester en France, alors qu'il a peut-être été l'attaquant marseillais le plus excitant de ces deux dernières années, c'est une attitude de crétin, il n'y a pas d'autres mots. Ce n'est pas typiquement marseillais, on voit ça partout en France.
A plus !
Bon ben je commente puisqu'on m'a dit de le faire.
RépondreSupprimerJ'aime te lire objectif mec.
T'es pas obligé, si t'as pas envie :p Mais merci :p
RépondreSupprimer