Salut à tous,
Descendons d'un cran, histoire de jeter un œil à l'étage inférieur, en Ligue 2, histoire de voir un peu ce qui s'y passe. Étrange championnat que cette compétition qui aujourd'hui est plus un hall de gare qu'autre chose : les clubs y passent dans un sens, puis dans l'autre. Ainsi, Grenoble, après être monté en Ligue 1 en 2008 à la surprise générale, est redescendu en 2010 avant d'enchaîner une deuxième descente l'été dernier. Même chose pour Strasbourg, descendu en Ligue 2 en 2009, puis en National en 2010 avant d'être d'être rétrogradé en CFA 2, ou de Istres, qui a connu un délicat passage éclair en Ligue 1 en 2004/2005, puis dans la foulée deux saisons en National de 2007 à 2009 avant de remonter... et de jouer la montée cette année !
Aujourd'hui, aucune des trois équipes reléguées, Lens (11e), Arles-Avignon (13e) et Monaco (14e) n'est en position de monter. Elles seraient même plutôt menacées par la relégation, elles aussi... De leurs côtés, Le Mans et Boulogne, qui sont toutes deux descendu en Ligue 2 en 2010, sont relégables aujourd'hui. Bref, l'époque où la logique faisait des clubs relégués les grands favoris pour la remontée est révolue. Ainsi, depuis 10 ans, seuls Caen (2010), Lens (2009), Nantes (2008), Strasbourg et Metz (2007), Le Mans (2005) et Metz encore (2003) sont remontés immédiatement après leur descente, soit un taux de remontée de 23 %, moins d'une chance sur quatre. Un chiffre encore élevé, mais qui devrait baisser cette année a priori.
Dans le même temps, des équipes passent par la Ligue 2 dans le sens inverse, c'est-à-dire du National à la Ligue 1 en moins de deux ou trois saisons, à l'image de ce que va très probablement faire Bastia, pourtant promu cette année. Evian-T-G l'a fait l'an dernier, Arles-Avignon l'année d'avant, Boulogne également en 2009 ou Valenciennes en 2006. Alors qu'à une époque, on avait l'impression de voir toujours les mêmes équipes en Ligue 2, avec des remontées ainsi que des redescentes plus fréquentes, aujourd'hui elle change de visage quasi tous les ans. La Ligue 1, d'ailleurs, en est également bouleversées : au hasard, en 2004/2005, Nancy (1er), Dijon (4e), Montpellier (8e), Brest (9e) et Lorient (14e) évoluaient en Ligue 2, quand Monaco (3e), Lens (7e), Strasbourg (11e), Metz (16e), Nantes (17e), Bastia (19e) et Istres (20e), soit plus du tiers du championnat, les narguaient d'une division !
Passons à cette saison avec, on l'a donc vu, des relégués à la peine, même si Monaco est actuellement en train de profiter de son recrutement luxueux de cet hiver pour redresser la barre, et sans doute assurer un maintien qui était loin d'être acquis il y a deux mois. Croyez-moi si vous voulez, mais Kagelmacher, Wolf et surtout Nabil Dirar (auteur de 4 buts en Europe League avec Bruges cette année !), Nacer Barazite (qui lui en avait marqué 11 avec l'Austria Vienne !) et Ibrahima Touré (déjà 6 buts en 9 matches), sans parler de Hansson, Giuly ou Vahirua, n'ont rien à faire en Ligue 2. Ainsi, Monaco est deuxième des matches retours, derrière Bastia... à ce rythme, on devrait revoir l'ASM en 2013.
Par ailleurs, on a droit aux prototypes habituels ces dernières années en matière d'équipes candidates à la montée. Un promu ambitieux (Bastia, 13 points d'avance sur Troyes, qui joue lundi à Nantes), un glorieux ancien (Reims, un peu comme Valenciennes ou Saint-Étienne il y a quelques années), un habitué malheureux du haut de tableau de la Ligue 2 (Sedan), un favori logique (Nantes) et quelques équipes qu'on n'aurait jamais pensé pouvoir se mêler à cette lutte, à commencer par Clermont (3e), mais aussi Troyes (4e), Tours (6e), Châteauroux (7e) et même Istres (8e). Trois d'entre eux ont déjà connu la Ligue 1, mais ça commence à dater, et la prescription est de mise. Istres et Troyes, qui sont dans ce cas, sont entre temps passés en National, par exemple...
Bastia domine donc les débats, grâce à une force impressionnante à domicile, Furiani demeurant toujours aussi intimidant, mais aussi un recrutement très intelligent. Pour un promu, débaucher gratuitement Maoulida et Rothen, c'était vraiment bien joué. Les Corses possèdent la meilleure attaque (50 buts) et la meilleure défense (25e), celle-ci ne comportant pourtant pas des clients connus à l'étage supérieur. Mais en Ligue 2, Moizini, Sans ou Harek, c'est costaud. Et au milieu, Rothen, bien épaulé par Cahuzac ou Choplin, se régale pour lancer ses flèches, Maoulida, Khazri et Diallo, déjà signé par Rennes pour l'année prochaine. Les deux autres promus se comportent diversement : si Guingamp est bien au chaud à la 10e place, Amiens, dernier avec 10 points de retard sur Angers, 17e, est déjà condamné, ou presque. L'année dernière en National, sept et quatre points séparaient ces trois équipes... sauf qu'Amiens était devant Guingamp. Aujourd'hui, les écarts sont de 21 et 14 !
Reims, et son meilleur buteur Kamel Ghilas (13 buts), et Clermont suivent, mais ils sont tous les deux à la peine en 2012 (8e et 13e des matches retours avec 16 et 11 points en 11 matches) et ne comptent plus qu'une poignée de points d'avance sur Troyes, qui sera sur le podium en cas de victoire à la Beaujoire, lundi, et sur Sedan, Tours, etc. On n'est pas à l'abri d'une arrivée au finish, comme l'an dernier avec la promotion d'Ajaccio (64 points) et surtout Dijon (62), qui avait in extremis grillé Le Mans pour... 4 buts ! Des totaux de points extrêmement faibles, qui montraient à quel point la lutte avait terrible. De toutes façons on aura une surprise : à moins que Nantes et Monaco, qui compte quand même 11 points de retard sur le podium à 8 journées de la fin, et à un degré moindre Sedan, qui vise tous les ans la montée, grillent Reims et Clermont, on aura forcément un ou deux clubs inattendus en Ligue 1 l'année prochaine. Vous me direz, elle a l'habitude : des clubs historiques comme Nantes, Lens, Monaco ou Strasbourg manquent à l'appel, ce qui profitent à des clubs étonnants comme Dijon, Evian, Ajaccio... voire même Lorient, qui ne connaissait pas la Ligue 1 il y a une douzaine d'années.
Et la Ligue 2 n'est pas au bout de ses surprises, puisqu'elle pourrait bien voir des monuments du football français comme Sochaux, Auxerre ou Nice fréquenter ses rangs l'année prochaine. Le mouvement perpétuel entre les deux divisions n'a pas fini de chambouler les statuts du football français...
A plus tard !
Descendons d'un cran, histoire de jeter un œil à l'étage inférieur, en Ligue 2, histoire de voir un peu ce qui s'y passe. Étrange championnat que cette compétition qui aujourd'hui est plus un hall de gare qu'autre chose : les clubs y passent dans un sens, puis dans l'autre. Ainsi, Grenoble, après être monté en Ligue 1 en 2008 à la surprise générale, est redescendu en 2010 avant d'enchaîner une deuxième descente l'été dernier. Même chose pour Strasbourg, descendu en Ligue 2 en 2009, puis en National en 2010 avant d'être d'être rétrogradé en CFA 2, ou de Istres, qui a connu un délicat passage éclair en Ligue 1 en 2004/2005, puis dans la foulée deux saisons en National de 2007 à 2009 avant de remonter... et de jouer la montée cette année !
Aujourd'hui, aucune des trois équipes reléguées, Lens (11e), Arles-Avignon (13e) et Monaco (14e) n'est en position de monter. Elles seraient même plutôt menacées par la relégation, elles aussi... De leurs côtés, Le Mans et Boulogne, qui sont toutes deux descendu en Ligue 2 en 2010, sont relégables aujourd'hui. Bref, l'époque où la logique faisait des clubs relégués les grands favoris pour la remontée est révolue. Ainsi, depuis 10 ans, seuls Caen (2010), Lens (2009), Nantes (2008), Strasbourg et Metz (2007), Le Mans (2005) et Metz encore (2003) sont remontés immédiatement après leur descente, soit un taux de remontée de 23 %, moins d'une chance sur quatre. Un chiffre encore élevé, mais qui devrait baisser cette année a priori.
Dans le même temps, des équipes passent par la Ligue 2 dans le sens inverse, c'est-à-dire du National à la Ligue 1 en moins de deux ou trois saisons, à l'image de ce que va très probablement faire Bastia, pourtant promu cette année. Evian-T-G l'a fait l'an dernier, Arles-Avignon l'année d'avant, Boulogne également en 2009 ou Valenciennes en 2006. Alors qu'à une époque, on avait l'impression de voir toujours les mêmes équipes en Ligue 2, avec des remontées ainsi que des redescentes plus fréquentes, aujourd'hui elle change de visage quasi tous les ans. La Ligue 1, d'ailleurs, en est également bouleversées : au hasard, en 2004/2005, Nancy (1er), Dijon (4e), Montpellier (8e), Brest (9e) et Lorient (14e) évoluaient en Ligue 2, quand Monaco (3e), Lens (7e), Strasbourg (11e), Metz (16e), Nantes (17e), Bastia (19e) et Istres (20e), soit plus du tiers du championnat, les narguaient d'une division !
Passons à cette saison avec, on l'a donc vu, des relégués à la peine, même si Monaco est actuellement en train de profiter de son recrutement luxueux de cet hiver pour redresser la barre, et sans doute assurer un maintien qui était loin d'être acquis il y a deux mois. Croyez-moi si vous voulez, mais Kagelmacher, Wolf et surtout Nabil Dirar (auteur de 4 buts en Europe League avec Bruges cette année !), Nacer Barazite (qui lui en avait marqué 11 avec l'Austria Vienne !) et Ibrahima Touré (déjà 6 buts en 9 matches), sans parler de Hansson, Giuly ou Vahirua, n'ont rien à faire en Ligue 2. Ainsi, Monaco est deuxième des matches retours, derrière Bastia... à ce rythme, on devrait revoir l'ASM en 2013.
Par ailleurs, on a droit aux prototypes habituels ces dernières années en matière d'équipes candidates à la montée. Un promu ambitieux (Bastia, 13 points d'avance sur Troyes, qui joue lundi à Nantes), un glorieux ancien (Reims, un peu comme Valenciennes ou Saint-Étienne il y a quelques années), un habitué malheureux du haut de tableau de la Ligue 2 (Sedan), un favori logique (Nantes) et quelques équipes qu'on n'aurait jamais pensé pouvoir se mêler à cette lutte, à commencer par Clermont (3e), mais aussi Troyes (4e), Tours (6e), Châteauroux (7e) et même Istres (8e). Trois d'entre eux ont déjà connu la Ligue 1, mais ça commence à dater, et la prescription est de mise. Istres et Troyes, qui sont dans ce cas, sont entre temps passés en National, par exemple...
Bastia domine donc les débats, grâce à une force impressionnante à domicile, Furiani demeurant toujours aussi intimidant, mais aussi un recrutement très intelligent. Pour un promu, débaucher gratuitement Maoulida et Rothen, c'était vraiment bien joué. Les Corses possèdent la meilleure attaque (50 buts) et la meilleure défense (25e), celle-ci ne comportant pourtant pas des clients connus à l'étage supérieur. Mais en Ligue 2, Moizini, Sans ou Harek, c'est costaud. Et au milieu, Rothen, bien épaulé par Cahuzac ou Choplin, se régale pour lancer ses flèches, Maoulida, Khazri et Diallo, déjà signé par Rennes pour l'année prochaine. Les deux autres promus se comportent diversement : si Guingamp est bien au chaud à la 10e place, Amiens, dernier avec 10 points de retard sur Angers, 17e, est déjà condamné, ou presque. L'année dernière en National, sept et quatre points séparaient ces trois équipes... sauf qu'Amiens était devant Guingamp. Aujourd'hui, les écarts sont de 21 et 14 !
Reims, et son meilleur buteur Kamel Ghilas (13 buts), et Clermont suivent, mais ils sont tous les deux à la peine en 2012 (8e et 13e des matches retours avec 16 et 11 points en 11 matches) et ne comptent plus qu'une poignée de points d'avance sur Troyes, qui sera sur le podium en cas de victoire à la Beaujoire, lundi, et sur Sedan, Tours, etc. On n'est pas à l'abri d'une arrivée au finish, comme l'an dernier avec la promotion d'Ajaccio (64 points) et surtout Dijon (62), qui avait in extremis grillé Le Mans pour... 4 buts ! Des totaux de points extrêmement faibles, qui montraient à quel point la lutte avait terrible. De toutes façons on aura une surprise : à moins que Nantes et Monaco, qui compte quand même 11 points de retard sur le podium à 8 journées de la fin, et à un degré moindre Sedan, qui vise tous les ans la montée, grillent Reims et Clermont, on aura forcément un ou deux clubs inattendus en Ligue 1 l'année prochaine. Vous me direz, elle a l'habitude : des clubs historiques comme Nantes, Lens, Monaco ou Strasbourg manquent à l'appel, ce qui profitent à des clubs étonnants comme Dijon, Evian, Ajaccio... voire même Lorient, qui ne connaissait pas la Ligue 1 il y a une douzaine d'années.
Et la Ligue 2 n'est pas au bout de ses surprises, puisqu'elle pourrait bien voir des monuments du football français comme Sochaux, Auxerre ou Nice fréquenter ses rangs l'année prochaine. Le mouvement perpétuel entre les deux divisions n'a pas fini de chambouler les statuts du football français...
A plus tard !