Salut à tous,
Vous savez quoi ? Je n'ai jamais été bon en pronostics. Au point que je me demande parfois si ma nullité dans ce domaine n'influe pas sur le résultat de certains matches. En tous cas, je me suis bien planté sur ces demi-finales. En même temps je n'en ai pas beaucoup vu qui avaient fait un autre pronostic... et comme j'avais prévu que le Bayern serait capable de bousculer le Real, je ne m'en sors pas si mal finalement...
Le Bayern a joué
Surtout, les deux confrontations se sont décidées sur absolument rien. Vous me direz, c'est souvent le cas quand le niveau est très élevé. Il n'empêche, prévoir que Messi et Ronaldo rateraient un tir au but chacun, que le Barça toucherait du bois une demi-douzaine de fois, que Chelsea marqueraient sur ses trois tirs cadrés... et que le Bayern serait à égalité avec le Real sur les deux matches, dont un de deux heures en Espagne, fallait y penser. Comme quoi, en cette fin de saison, le Bayern a clairement lâché la bride en championnat, en faisant souffler ses hommes forts, dans un seul objectif : disputer la finale de la Ligue des Champions sur sa pelouse, comme il l'avait annoncé. Compte tenu de la concurrence et de la versatilité de ce sport, on peut considérer que réaliser cet objectif, c'est vraiment très, très costaud. Comme quoi, le mental allemand, ce n'est pas qu'une légende.
J'ai savouré un plaisir immense hier : le Bayern a prouvé qu'en jouant, en ne misant pas tout sur une défense de fer et des contre-attaques, en ayant des ambitions autres que de ne sortir de sa surface de réparation qu'un seul joueur après l'autre, on peut bousculer, et même faire douter, un des deux meilleurs clubs du monde, un ogre qui avait massacré tout le monde sur sa pelouse dans la compétition. Le Bayern a montré qu'avec des moyens moindres que ceux de Chelsea, avec des joueurs offensifs pourtant au moins aussi brillants, il pouvait montrer 100 fois plus que le club londonien, qui avait biaisé le match contre Barcelone mardi soir en refusant tout jeu, jusqu'à la caricature. Pas sûr que le Bayern aurait été puni contre Barcelone, comme Chelsea avait peur de l'être. Par contre, Chelsea serait sûrement passé avec la même tactique et la même réussite contre le Real. Mais je l'ai dit, jouer de cette manière à ce niveau, face à des adversaires certes très forts mais qui n'ont pas forcément de plus gros moyens que vous, c'est vraiment mesquin.
Real, Barça, même combat
Pour les deux ogres espagnols, la chute est terrible. Sans doute ont-ils payé la tension extrême qui les accompagnait jusqu'au week-end dernier dans la quête du championnat, et de la gestion du Clasico de ce week-end. Si le Barça avait fait tourner quelques joueurs contre le Real, ce n'était pas le cas de Messi, qui exige de jouer tous les matches, comme Ronaldo d'ailleurs. On a vu qu'à un moment donné, même eux ne peuvent enchaîner indéfiniment des matches sans souffler sans le payer à un moment où à un autre. Comme quoi, ces extra-terrestres ont conservé quelques traces d'humanité en eux.
Le Real, lui, n'avait pas fait tourner au Camp Nou, et on a vu hier la différence avec un Bayern qui, on l'a vu, avait géré son effectif en championnat en faisant notamment souffler Ribéry, Robben ou Gomez, les trois buteurs des demi-finales contre Madrid. Même avant d'être battu à Dortmund, dans le match décisif pour le titre (1-0), Heynckes avait déjà commencé son turn-over, notamment avec le Français, remplaçant trois fois lors des quatre dernières journées. Pourtant, c'était l'équipe type qui s'était inclinée dans la Ruhr.
Même chose à Chelsea, qui n'a plus grand chose à jouer en championnat, hormis la qualification européenne, qui pourrait être réglée en cas de succès en finale contre le Bayern... sixième, Chelsea peut encore aller chercher Arsenal, quatrième à quatre points. D'ici à la finale, le 19 mai prochain, les Londoniens n'ont pas un calendrier forcément insurmontable : QPR, Newcastle, Liverpool deux fois - dont une en finale de la Cup - et Blackburn. Cinq matches en 29 jours, un seul contre un club européen, parfait pour faire tourner un effectif qui reste conséquent. Au Camp Nou, Essien, Torres, Bosingwa, Kalou, Malouda et Sturridge garnissaient le banc des Blues... de quoi faire baver d'envie les recruteurs du PSG...
Le Bayern favori ?
En finale, le Bayern est mon grand favori (oui, je tente quand même un pronostic, parce que c'est le jeu malgré tout). D'abord parce qu'il évoluera dans son stade, où peu d'équipes parviennent à s'en sortir en général. En Ligue des Champions, en tous cas, tout le monde s'y est incliné. Ensuite, parce que Chelsea comptera trois absents majeurs, suspendus, Terry, Ivanovic et Ramires. Soit les deux meilleurs défenseurs du club - et je ne parle pas de David Luiz, qui est blessé -, et Ramires, son meilleur joueur offensif avec Drogba, du moins sur la double confrontation avec les Catalans. Côté Bayern, il manquera également deux défenseurs, Badstuber, qui sera lui-aussi suspendu, et Van Buyten, blessé. A priori, les Allemands s'en sortent donc mieux que les Anglais. Et ils peuvent compter sur un compartiment offensif - Ribéry, Robben, Gomez, Kroos, Müller, voire Schweinsteiger - plus conséquent, et qui sert à autre chose qu'à presser les défenseurs adverses, voire de se transformer en défenseurs supplémentaires. Le jour où Robben concèdera un penalty, Neuer marquera des buts.
Et surtout, le Bayern est mon favori parce qu'il a montré autre chose que Chelsea lors de ces demi-finales, et mon petit cœur pur aime à penser que, dans la vie, les bonnes intentions sont toujours récompensées, même s'il est régulièrement déçu dans ce domaine. Même si Chelsea va sans doute rééditer sa tactique minimaliste qui lui a tant réussi contre Barcelone, je pense que le Bayern peut s'en sortir. Tout simplement parce que Chelsea ne peut pas toujours avoir une telle chance sur une période aussi longue. Et puis parce que le Bayern sera sans doute plus frais que Barcelone, puisqu'il fera sûrement tourner un maximum son effectif durant les deux dernières journées de Bundesliga, où il n'a plus rien à jouer, puisqu'il est déjà assuré de la deuxième place. Comme seul match à enjeu en un petit mois, les Bavarois n'auront que la finale de la Coupe d'Allemagne, contre Dortmund, une semaine avant le match contre Chelsea. Dans le même temps, les Anglais joueront deux matches supplémentaires, tous à enjeu. La fraîcheur pourrait donc bien jouer un rôle majeur dans cette confrontation qui aurait pourtant du, à la base, désigner le puissant club anglais comme favori.
Voilà, on verra dans moins d'un mois si je ne me couvre pas définitivement de ridicule en terme de pronostics ! A plus tard !
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