Salut à tous,
Au milieu de cette 34e journée une nouvelle fois tronquée, et qui pourrait bien voir Montpellier acquérir un avantage sans doute définitif sur le PSG après sa victoire à Toulouse (0-1), et avant le déplacement très difficile du club parisien à Lille, demain soir, Lyon va devoir affronter le plus grand défi de sa saison : battre Quevilly lors de la finale de la Coupe de France, ce soir à Saint-Denis.
Pas simple pour Lyon ?
Oui, c'est bien un match très compliqué qui s'annonce pour le club lyonnais, qui avait, selon moi, sans doute une tâche plus aisée contre l'APOEL Nicosie, en Ligue des Champions, ou contre Marseille en finale de la Coupe de la Ligue. Leurs cousins olympiens restaient sur douze matches sans victoires (et en ont ajouté trois de plus depuis leur victoire au Stade de France...) et devaient être un adversaire plus prévisible pour les Lyonnais que les amateurs normands, moins surprenant.
Surtout, les clubs provenant de divisions inférieurs, et parvenant en finale, phénomène assez fréquent en France, ce qui rend discutable le qualificatif de "surprise" dans ce domaine, ne se font jamais écharper contre l'ogre à qui ils ont disputé la Coupe. Même les plus petits clubs, comme les Calaisiens, qui évoluaient un cran plus bas que Quevilly lorsqu'ils s'inclinèrent sur un penalty litigieux contre Nantes, en 2000 (2-1), après avoir ouvert le score, ont fait nettement mieux que résister. Voyons un peu comment se sont déroulé ces duels nettement déséquilibrés, sur le papier, et qui ont toujours vu le gros en baver... voire s'incliner. On va aussi s'intéresser à la suite des évènements pour ces équipes qui ont souvent payé chèrement leurs exploits.
Guingamp seule exception
En 2009, la dernière fois que deux clubs de Ligue 1 ne s'affrontaient pas en finale, Guingamp, 13e de Ligue 2, avait remporté le derby breton contre Rennes, un spécialiste des défaites contre des représentants des divisions inférieures, sur un doublé de l'actuel attaquant brésilien d'Ajaccio, Eduardo, et ce après avoir concédé l'ouverture du score de Bocanegra, à un peu plus de 20 minutes de la fin (2-1). Dans cette équipe, il y avait un certain Bakaray Koné, qui pourrait jouer ce soir avec Lyon. Trois mois plus tard, Guingamp se faisait atomiser deux fois par Hambourg lors du tour préliminaire de la Ligue Europe (1-5, 3-1) et descendaient en National à la fin de la saison. Ils sont actuellement bien au chaud au milieu du tableau de la Ligue 2 (12e).
En 2005, c'était Sedan, également pensionnaire de Ligue 2 (6e) qui défiait un spécialiste de la compétition, le Auxerre d'un Guy Roux qui s'apprêtait à passer la main. Benjani avait ouvert le score, mais le sous-côté Stéphane Noro égalisait sur une de ses spéciales, une frappe lointaine de 30 mètres en lucarne, à 25 minutes de la fin. Il fallut donc que Guy Roux fasse entrer Bonaventure Kalou, qui venait de jouer avec sa sélection la veille en Libye, pour débloquer la situation durant les arrêts de jeu (2-1). Après être monté en Ligue 1 l'année suivante, Sedan redescendait de suite, pour ne plus quitter la Ligue 2, jouant régulièrement la montée, en vain (4e en 2008, 5e l'année dernière et cette année).
L'année précédente, c'était le PSG, recordman des victoires dans la compétition depuis 30 ans (8 succès) et dauphin de Lyon en championnat que défiait Châteauroux, autre pensionnaire de Ligue 2 (11e). Là encore, le succès du club parisien fut très serré : le seul but de la tête de Pauleta, sur un corner de Fiorèse à la 65e minute, fut suffisant pour dominer les partenaires de Teddy Bertin, Jimmy Algérino ou Sébastien Roudet. Qualifié malgré tout pour le tour préliminaire de la Coupe UEFA, les Berrichons n'allaient pas faire le poids contre Bruges (1-2, 4-0). Depuis sa 5e place en 2005, Châteauroux navigue entre la 7e et la 16e place en Ligue 2.
En 2001, Strasbourg, dernier de Ligue 1, et Amiens, deuxième de National, et qui allaient donc se retrouver l'année suivante en Ligue 2, livraient une des pires finales de l'histoire de la compétition, après deux heures sans but et une victoire aux tirs aux buts des Alsaciens (5-4). L'année suivante, Strasbourg remontait (2e), après avoir été dominé de peu par les Belges du Standard en Coupe UEFA (2-0, 2-2), et les Picards terminaient 12e. Aujourd'hui, le Racing évolue en CFA2 (2e derrière la deuxième réserve d'Auxerre), et Amiens a officialisé hier sa redescende en National, un an après sa remontée, après une large défaite à Nantes (5-0).
On a déjà évoqué l'épopée de Calais, qui lui évoluait au 4e rang national au moment d'affronter Nantes, qui allaient remporter le titre de champion l'année suivante. Sixième du groupe B de CFA cette saison là, les Nordistes allaient ensuite monter en National en 2001, ne remporter que 19 points et donc descendre en CFA, puis en CFA 2. Revenus en CFA en 2003, ils sont actuellement en CFA 2. Aucun des héros de l'époque n'a vraiment eu sa chance à un niveau supérieur, et son charismatique entraîneur, Ladislas Lozano, n'a pas réussi à percer dans le monde professionnel, après des passages au Wydad Casablanca, à Créteil, Reims - qu'il fit remonter en Ligue 2 en 2004, devant Brest et Dijon ! - ou au Qatar.
Nîmes, le précurseur
Enfin, évoquons l'épisode de Nîmes, en 1996. Pensionnaire du National (16e, et relégué !), avec dans ses rangs le futur Auxerrois et actuel Montpelliérain Cyril Jeunechamp, le vieux Christian Pérez et le futur attaquant de Rostock et Fribourg, Abder Ramdane, le club gardois ouvrait le score par belbey, servit par Ramdane à la 28e (0-1). Auxerre allait buter pendant 25 minutes sur la défense nîmoise avant que Laurent Blanc ne profite d'un cafouillage sur corner pour égaliser (1-1). A deux minutes de la fin, Laslandes crucifiait Philippe Sence, ancien gardien remplaçant de Bordeaux (2-1). Auxerre étant champion, Nîmes, qui évoluait au 4e échelon, allait disputer le premier tour de la défunte Coupe des Coupes, passer un tour contre le Honved Budapest (3-1, 2-1) avant de s'incliner au tour suivant contre les Suédois de Solna, malgré une victoire au match retour (3-1, 0-1) ! Aujourd'hui, Nîmes, après plusieurs allers et retours entre la Ligue 2 et le National, est en passe de remonter en Ligue 2, après sa descente de l'été dernier...
Voilà, on le voit, depuis vingt ans, les apparitions des clubs de niveau inférieurs sont relativement fréquentes, et jamais ridicules, puisqu'ils ne se sont jamais inclinés de plus d'un but d'écart, quand ils ont perdu (1 succès et un nul, également). Et je ne compte pas le succès de Gueugnon contre le PSG en 2000, en finale de la Coupe de la Ligue (2-0)...
Du coup, je pense qu'on peut être optimistes pour Quevilly, qui, s'il respectait la tradition, devrait embêter les Lyonnais jusqu'au bout. On l'espère en tous cas, pour le suspense !
A plus tard !
Au milieu de cette 34e journée une nouvelle fois tronquée, et qui pourrait bien voir Montpellier acquérir un avantage sans doute définitif sur le PSG après sa victoire à Toulouse (0-1), et avant le déplacement très difficile du club parisien à Lille, demain soir, Lyon va devoir affronter le plus grand défi de sa saison : battre Quevilly lors de la finale de la Coupe de France, ce soir à Saint-Denis.
Pas simple pour Lyon ?
Oui, c'est bien un match très compliqué qui s'annonce pour le club lyonnais, qui avait, selon moi, sans doute une tâche plus aisée contre l'APOEL Nicosie, en Ligue des Champions, ou contre Marseille en finale de la Coupe de la Ligue. Leurs cousins olympiens restaient sur douze matches sans victoires (et en ont ajouté trois de plus depuis leur victoire au Stade de France...) et devaient être un adversaire plus prévisible pour les Lyonnais que les amateurs normands, moins surprenant.
Surtout, les clubs provenant de divisions inférieurs, et parvenant en finale, phénomène assez fréquent en France, ce qui rend discutable le qualificatif de "surprise" dans ce domaine, ne se font jamais écharper contre l'ogre à qui ils ont disputé la Coupe. Même les plus petits clubs, comme les Calaisiens, qui évoluaient un cran plus bas que Quevilly lorsqu'ils s'inclinèrent sur un penalty litigieux contre Nantes, en 2000 (2-1), après avoir ouvert le score, ont fait nettement mieux que résister. Voyons un peu comment se sont déroulé ces duels nettement déséquilibrés, sur le papier, et qui ont toujours vu le gros en baver... voire s'incliner. On va aussi s'intéresser à la suite des évènements pour ces équipes qui ont souvent payé chèrement leurs exploits.
Guingamp seule exception
En 2009, la dernière fois que deux clubs de Ligue 1 ne s'affrontaient pas en finale, Guingamp, 13e de Ligue 2, avait remporté le derby breton contre Rennes, un spécialiste des défaites contre des représentants des divisions inférieures, sur un doublé de l'actuel attaquant brésilien d'Ajaccio, Eduardo, et ce après avoir concédé l'ouverture du score de Bocanegra, à un peu plus de 20 minutes de la fin (2-1). Dans cette équipe, il y avait un certain Bakaray Koné, qui pourrait jouer ce soir avec Lyon. Trois mois plus tard, Guingamp se faisait atomiser deux fois par Hambourg lors du tour préliminaire de la Ligue Europe (1-5, 3-1) et descendaient en National à la fin de la saison. Ils sont actuellement bien au chaud au milieu du tableau de la Ligue 2 (12e).
En 2005, c'était Sedan, également pensionnaire de Ligue 2 (6e) qui défiait un spécialiste de la compétition, le Auxerre d'un Guy Roux qui s'apprêtait à passer la main. Benjani avait ouvert le score, mais le sous-côté Stéphane Noro égalisait sur une de ses spéciales, une frappe lointaine de 30 mètres en lucarne, à 25 minutes de la fin. Il fallut donc que Guy Roux fasse entrer Bonaventure Kalou, qui venait de jouer avec sa sélection la veille en Libye, pour débloquer la situation durant les arrêts de jeu (2-1). Après être monté en Ligue 1 l'année suivante, Sedan redescendait de suite, pour ne plus quitter la Ligue 2, jouant régulièrement la montée, en vain (4e en 2008, 5e l'année dernière et cette année).
L'année précédente, c'était le PSG, recordman des victoires dans la compétition depuis 30 ans (8 succès) et dauphin de Lyon en championnat que défiait Châteauroux, autre pensionnaire de Ligue 2 (11e). Là encore, le succès du club parisien fut très serré : le seul but de la tête de Pauleta, sur un corner de Fiorèse à la 65e minute, fut suffisant pour dominer les partenaires de Teddy Bertin, Jimmy Algérino ou Sébastien Roudet. Qualifié malgré tout pour le tour préliminaire de la Coupe UEFA, les Berrichons n'allaient pas faire le poids contre Bruges (1-2, 4-0). Depuis sa 5e place en 2005, Châteauroux navigue entre la 7e et la 16e place en Ligue 2.
En 2001, Strasbourg, dernier de Ligue 1, et Amiens, deuxième de National, et qui allaient donc se retrouver l'année suivante en Ligue 2, livraient une des pires finales de l'histoire de la compétition, après deux heures sans but et une victoire aux tirs aux buts des Alsaciens (5-4). L'année suivante, Strasbourg remontait (2e), après avoir été dominé de peu par les Belges du Standard en Coupe UEFA (2-0, 2-2), et les Picards terminaient 12e. Aujourd'hui, le Racing évolue en CFA2 (2e derrière la deuxième réserve d'Auxerre), et Amiens a officialisé hier sa redescende en National, un an après sa remontée, après une large défaite à Nantes (5-0).
On a déjà évoqué l'épopée de Calais, qui lui évoluait au 4e rang national au moment d'affronter Nantes, qui allaient remporter le titre de champion l'année suivante. Sixième du groupe B de CFA cette saison là, les Nordistes allaient ensuite monter en National en 2001, ne remporter que 19 points et donc descendre en CFA, puis en CFA 2. Revenus en CFA en 2003, ils sont actuellement en CFA 2. Aucun des héros de l'époque n'a vraiment eu sa chance à un niveau supérieur, et son charismatique entraîneur, Ladislas Lozano, n'a pas réussi à percer dans le monde professionnel, après des passages au Wydad Casablanca, à Créteil, Reims - qu'il fit remonter en Ligue 2 en 2004, devant Brest et Dijon ! - ou au Qatar.
Nîmes, le précurseur
Enfin, évoquons l'épisode de Nîmes, en 1996. Pensionnaire du National (16e, et relégué !), avec dans ses rangs le futur Auxerrois et actuel Montpelliérain Cyril Jeunechamp, le vieux Christian Pérez et le futur attaquant de Rostock et Fribourg, Abder Ramdane, le club gardois ouvrait le score par belbey, servit par Ramdane à la 28e (0-1). Auxerre allait buter pendant 25 minutes sur la défense nîmoise avant que Laurent Blanc ne profite d'un cafouillage sur corner pour égaliser (1-1). A deux minutes de la fin, Laslandes crucifiait Philippe Sence, ancien gardien remplaçant de Bordeaux (2-1). Auxerre étant champion, Nîmes, qui évoluait au 4e échelon, allait disputer le premier tour de la défunte Coupe des Coupes, passer un tour contre le Honved Budapest (3-1, 2-1) avant de s'incliner au tour suivant contre les Suédois de Solna, malgré une victoire au match retour (3-1, 0-1) ! Aujourd'hui, Nîmes, après plusieurs allers et retours entre la Ligue 2 et le National, est en passe de remonter en Ligue 2, après sa descente de l'été dernier...
Voilà, on le voit, depuis vingt ans, les apparitions des clubs de niveau inférieurs sont relativement fréquentes, et jamais ridicules, puisqu'ils ne se sont jamais inclinés de plus d'un but d'écart, quand ils ont perdu (1 succès et un nul, également). Et je ne compte pas le succès de Gueugnon contre le PSG en 2000, en finale de la Coupe de la Ligue (2-0)...
Du coup, je pense qu'on peut être optimistes pour Quevilly, qui, s'il respectait la tradition, devrait embêter les Lyonnais jusqu'au bout. On l'espère en tous cas, pour le suspense !
A plus tard !
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