Salut à tous !
Alors, cette finale, vous avez kiffé ? Évidemment, si vous étiez supporters d'une des deux équipes, vous n'êtes pas concernés par l'avis général, qui est que ce fut une des pires démonstration de pousse-ballon sans ambition, sans la moindre maîtrise technique et avec le rythme d'une émission de Public Sénat, qu'on ait vu en France. Et pourtant, y a des précédents... Non, si vous étiez supporters, vous n'avez pas pu vous ennuyer, vous avez stressé, vibré... je ne sais pas quand vous avez vibré, à part sur la tête d'Amalfitano sur le poteau et le but à la 105e minute de Brandao, sans parler des fautes de Français de Xavier Gravelaine, mais ça a du vous arriver quand même. Je suspecte quand même quelques Lyonnais d'avoir baillé et de s'être lamenté devant la production "nicosienne" de leur équipe.
Étonnant d'ailleurs que cette purge conclue une édition qui a vu, à partir de l'entrée en campagne des clubs de Ligue 1, une moyenne de 3,24 buts par match (81 en 28) ! D'ailleurs, d'habitude, on marque beaucoup plus en Coupe de la Ligue (2,69 depuis 1994) qu'en Ligue 1, par exemple, où on dépasse rarement les 2,4, hormis cette saison. Voilà en tous cas qui dénote avec l'idée que les matches de Coupe de la Ligue ont aucun intérêt et sont ennuyeux... enfin, à part hier soir...
Marseille, une passion tardive
Voilà donc un premier trophée qui tombe. Au palmarès, l'OM rejoint Bordeaux et le PSG avec trois victoires, mais il est le premier à les remporter trois fois d'affilée. Seul Strasbourg suit derrière avec deux succès, dans un palmarès assez disparate finalement (11 vainqueurs différents en 18 éditions). Ce qui est intéressant avec cette compétition, du moins sur le plan du statisticien, c'est qu'en raison de son jeune âge, elle n'est pas faussée par des chiffres et des clubs improbables venus des années 30 ou 50, comme la Coupe de France. Dans le classement général, on n'y compte quasiment que des clubs "actuels", même si on y voit quand même quelques incongruités comme Gueugnon (vainqueur en 2000), Saint-Brieuc, Wasquehal, Sète ou Épinal. Quant à Cannes ou Strasbourg, ils ont, eux, quitté le monde professionnel il y a peu, et ne fréquentent déjà plus une compétition réservée, je le rappelle, aux clubs professionnels.
Si l'on compte les points (la victoire à deux) depuis la création de l'épreuve en 1995, et en excluant les tours qui ne concernaient pas la Ligue 1, le PSG mène la danse avec 64 points, devant Bordeaux (61), Monaco (58), Lyon (50) et Lens (49). Marseille, qui a donc rejoint les deux premiers nommés au nombre de victoires finales, est 7e avec 46 points. Pourquoi ? Parce qu'avant de se trouver une passion subite pour une compétition qu'il combattait, jusque là, en compagnie de ses confrères, les clubs puissants, le club phocéen avait tout simplement des résultats beaucoup plus médiocres que les Parisiens ou les Girondins, qui, même quand ils gagnaient, atteignaient régulièrement les tours finaux.
Ainsi, jusqu'à son fameux triplé, série en cours, Marseille n'avait atteint ou dépassé les quarts de finale que 4 fois (96, 98, 2003 et 2008) en 15 éditions, tout en ne faisant jamais mieux que demi-finaliste. Dans le même temps, le PSG le faisait 7 fois, avec donc trois succès plus une finale à la clé, tout en atteignant également les demi-finales en 2011 ; pour Bordeaux, c'était tout ou rien entre 94 et 2005, puisque les Girondins faisaient soit au mieux huitième de finaliste, soit finaliste (97, 98) soit vainqueur (2002) avant de signer trois autres finales, dont deux succès (2007, 2009). Enfin, Lyon ne fait pas beaucoup mieux que Marseille avant 2009 (5 quarts de finale) mais en l'emportant quand même en 2001, et en atteignant la finale en 1996. Ceci explique cela, donc. Marseille en est à 12 succès consécutifs en Coupe de la Ligue, sur 22 au total, c'est-à-dire qu'il a pris 24 de ses 46 points durant les trois dernières années !
On peut aussi regarder le classement à la moyenne de points par matches. Là, le PSG et Bordeaux sont à égalité en tête, avec 1,33 points par match, devant Monaco (1,26), Lyon (1,25) et Marseille (1,24), qui a donc effectué un rapproché spectaculaire ces trois dernières années. A noter les très mauvais chiffres de Montpellier (1,03), Saint-Étienne (1), Rennes (0,97), Toulouse (0,92), Nantes, nettement plus à l'aise en Coupe de France durant la même période (0,87) et surtout Lille (0, 81, 9 victoires et 14 défaites) ! Ainsi, le LOSC n'a atteint que quatre fois les quarts de finale, son meilleur "score", dont trois fois lors des trois dernières années, les Nordistes bénéficiant de la nouvelle formule de l'épreuve, qui protège les clubs européens en les exemptant du premier tour...
Pauleta plane encore
Les buteurs, maintenant. Depuis 1994, on retrouve à peu près les mêmes attaquants qui ont brillé en Ligue 1 depuis 20 ans, comme le recordman, Pauleta (15), qui a bénéficié du fait qu'il ait joué dans les deux meilleurs clubs historiques de la compétition, Bordeaux (5 buts) et le PSG (10), son dauphin, Guivarc'h (13), puis Anderson (12), Luyindula (10), et Giuly (9). Sans parler de Caveglia, Maurice, Rémy, meilleur buteur de cette édition avec 4 buts (devant Jovial et Mounier, 3), et Wiltord, qui en sont à 8, Nonda (7), Drobnjak, Ljuboja, Maoulida, Moreira, Niang, Pagis, Piquionne, Pujol, Simone (6), etc. On y voit aussi d'autres joueurs moins connus ou moins habiles en Ligue 1, comme Compan, Fauré, Nouma (8), Brandao, Isabey (7) ou Becanovic, Pedretti, Samson, Vairelles (6)... Ça s'explique notamment parce que les clubs font souvent tourner leurs équipes dans la compétition, et que les clubs de Ligue 2 y ont aussi leur mot à dire, ce qui offre à des joueurs comme Fauré, Samson ou Compan, des expositions plus importantes. Ainsi, à 5 buts, on voit les noms de Darbelet ou Di Rocco apparaitre.
En revanche, les bons buteurs actuels sont moins présents. Si Rémy, on l'a vu, en est déjà à 8, Niang en a mis 6, ainsi que Pujol, Gomis en à 5, tout comme Djibrill Cissé et Gervinho, De Melo et Frau à 4, Giroud et Hazard à 3, ainsi que Lisandro, Diané, Gignac, Jovial et Montano, Nene, N.Roux, Erding, A.Ayew, Oliech, Aubameyang, Sow et Gameiro à 2, etc. Sans parler de Bastos (1) et Kembo, S.Camara, Hoarau, Maïga ou Sagbo (0). Logique : d'abord, ils ne sont pas en fin de carrière et peuvent donc encore marquer d'autres buts ; ensuite, ils tournent de plus en plus souvent et jouent moins, donc.
Voilà, je vous laisse et je vous retrouve pour le bilan de la 32e journée, qui se terminera mercredi ! A plus tard, donc !
Alors, cette finale, vous avez kiffé ? Évidemment, si vous étiez supporters d'une des deux équipes, vous n'êtes pas concernés par l'avis général, qui est que ce fut une des pires démonstration de pousse-ballon sans ambition, sans la moindre maîtrise technique et avec le rythme d'une émission de Public Sénat, qu'on ait vu en France. Et pourtant, y a des précédents... Non, si vous étiez supporters, vous n'avez pas pu vous ennuyer, vous avez stressé, vibré... je ne sais pas quand vous avez vibré, à part sur la tête d'Amalfitano sur le poteau et le but à la 105e minute de Brandao, sans parler des fautes de Français de Xavier Gravelaine, mais ça a du vous arriver quand même. Je suspecte quand même quelques Lyonnais d'avoir baillé et de s'être lamenté devant la production "nicosienne" de leur équipe.
Étonnant d'ailleurs que cette purge conclue une édition qui a vu, à partir de l'entrée en campagne des clubs de Ligue 1, une moyenne de 3,24 buts par match (81 en 28) ! D'ailleurs, d'habitude, on marque beaucoup plus en Coupe de la Ligue (2,69 depuis 1994) qu'en Ligue 1, par exemple, où on dépasse rarement les 2,4, hormis cette saison. Voilà en tous cas qui dénote avec l'idée que les matches de Coupe de la Ligue ont aucun intérêt et sont ennuyeux... enfin, à part hier soir...
Marseille, une passion tardive
Voilà donc un premier trophée qui tombe. Au palmarès, l'OM rejoint Bordeaux et le PSG avec trois victoires, mais il est le premier à les remporter trois fois d'affilée. Seul Strasbourg suit derrière avec deux succès, dans un palmarès assez disparate finalement (11 vainqueurs différents en 18 éditions). Ce qui est intéressant avec cette compétition, du moins sur le plan du statisticien, c'est qu'en raison de son jeune âge, elle n'est pas faussée par des chiffres et des clubs improbables venus des années 30 ou 50, comme la Coupe de France. Dans le classement général, on n'y compte quasiment que des clubs "actuels", même si on y voit quand même quelques incongruités comme Gueugnon (vainqueur en 2000), Saint-Brieuc, Wasquehal, Sète ou Épinal. Quant à Cannes ou Strasbourg, ils ont, eux, quitté le monde professionnel il y a peu, et ne fréquentent déjà plus une compétition réservée, je le rappelle, aux clubs professionnels.
Si l'on compte les points (la victoire à deux) depuis la création de l'épreuve en 1995, et en excluant les tours qui ne concernaient pas la Ligue 1, le PSG mène la danse avec 64 points, devant Bordeaux (61), Monaco (58), Lyon (50) et Lens (49). Marseille, qui a donc rejoint les deux premiers nommés au nombre de victoires finales, est 7e avec 46 points. Pourquoi ? Parce qu'avant de se trouver une passion subite pour une compétition qu'il combattait, jusque là, en compagnie de ses confrères, les clubs puissants, le club phocéen avait tout simplement des résultats beaucoup plus médiocres que les Parisiens ou les Girondins, qui, même quand ils gagnaient, atteignaient régulièrement les tours finaux.
Ainsi, jusqu'à son fameux triplé, série en cours, Marseille n'avait atteint ou dépassé les quarts de finale que 4 fois (96, 98, 2003 et 2008) en 15 éditions, tout en ne faisant jamais mieux que demi-finaliste. Dans le même temps, le PSG le faisait 7 fois, avec donc trois succès plus une finale à la clé, tout en atteignant également les demi-finales en 2011 ; pour Bordeaux, c'était tout ou rien entre 94 et 2005, puisque les Girondins faisaient soit au mieux huitième de finaliste, soit finaliste (97, 98) soit vainqueur (2002) avant de signer trois autres finales, dont deux succès (2007, 2009). Enfin, Lyon ne fait pas beaucoup mieux que Marseille avant 2009 (5 quarts de finale) mais en l'emportant quand même en 2001, et en atteignant la finale en 1996. Ceci explique cela, donc. Marseille en est à 12 succès consécutifs en Coupe de la Ligue, sur 22 au total, c'est-à-dire qu'il a pris 24 de ses 46 points durant les trois dernières années !
On peut aussi regarder le classement à la moyenne de points par matches. Là, le PSG et Bordeaux sont à égalité en tête, avec 1,33 points par match, devant Monaco (1,26), Lyon (1,25) et Marseille (1,24), qui a donc effectué un rapproché spectaculaire ces trois dernières années. A noter les très mauvais chiffres de Montpellier (1,03), Saint-Étienne (1), Rennes (0,97), Toulouse (0,92), Nantes, nettement plus à l'aise en Coupe de France durant la même période (0,87) et surtout Lille (0, 81, 9 victoires et 14 défaites) ! Ainsi, le LOSC n'a atteint que quatre fois les quarts de finale, son meilleur "score", dont trois fois lors des trois dernières années, les Nordistes bénéficiant de la nouvelle formule de l'épreuve, qui protège les clubs européens en les exemptant du premier tour...
Pauleta plane encore
Les buteurs, maintenant. Depuis 1994, on retrouve à peu près les mêmes attaquants qui ont brillé en Ligue 1 depuis 20 ans, comme le recordman, Pauleta (15), qui a bénéficié du fait qu'il ait joué dans les deux meilleurs clubs historiques de la compétition, Bordeaux (5 buts) et le PSG (10), son dauphin, Guivarc'h (13), puis Anderson (12), Luyindula (10), et Giuly (9). Sans parler de Caveglia, Maurice, Rémy, meilleur buteur de cette édition avec 4 buts (devant Jovial et Mounier, 3), et Wiltord, qui en sont à 8, Nonda (7), Drobnjak, Ljuboja, Maoulida, Moreira, Niang, Pagis, Piquionne, Pujol, Simone (6), etc. On y voit aussi d'autres joueurs moins connus ou moins habiles en Ligue 1, comme Compan, Fauré, Nouma (8), Brandao, Isabey (7) ou Becanovic, Pedretti, Samson, Vairelles (6)... Ça s'explique notamment parce que les clubs font souvent tourner leurs équipes dans la compétition, et que les clubs de Ligue 2 y ont aussi leur mot à dire, ce qui offre à des joueurs comme Fauré, Samson ou Compan, des expositions plus importantes. Ainsi, à 5 buts, on voit les noms de Darbelet ou Di Rocco apparaitre.
En revanche, les bons buteurs actuels sont moins présents. Si Rémy, on l'a vu, en est déjà à 8, Niang en a mis 6, ainsi que Pujol, Gomis en à 5, tout comme Djibrill Cissé et Gervinho, De Melo et Frau à 4, Giroud et Hazard à 3, ainsi que Lisandro, Diané, Gignac, Jovial et Montano, Nene, N.Roux, Erding, A.Ayew, Oliech, Aubameyang, Sow et Gameiro à 2, etc. Sans parler de Bastos (1) et Kembo, S.Camara, Hoarau, Maïga ou Sagbo (0). Logique : d'abord, ils ne sont pas en fin de carrière et peuvent donc encore marquer d'autres buts ; ensuite, ils tournent de plus en plus souvent et jouent moins, donc.
Voilà, je vous laisse et je vous retrouve pour le bilan de la 32e journée, qui se terminera mercredi ! A plus tard, donc !
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