jeudi 19 avril 2012

Paris, Montpellier... et Lille

Salut à tous !

Même si la période tendrait plutôt à parler de la demi-finale très petitement gagnée hier par Chelsea contre Barcelone (1-0), il me faut tout de même vous fournir mon traditionnel post récapitulatif de la dernière journée de Ligue 1, terminée hier grâce aux bons offices de la Ligue, qui a découpé bien comme il faut cette 32e journée. Et cinq jours après son début, la voilà terminée.

Les buts en augmentation

D'abord un constat : pour la première fois lors de ces matches retours, on a atteint les 30 buts sur une journée. Alleluia ! Jusque là, on n'avait jamais dépassé les 26 buts, atteints trois fois. Rappelons que 26 buts, c'était exactement la moyenne des matches allers, durant lesquels on avait atteint ou dépassé cinq fois les 30 buts ! A moins d'une fin de saison canon, ça va être compliqué de faire aussi bien. Et en même temps, sur les trois dernières journées on tourne à 27 buts par matches, donc qui sait... en tous cas on est remonté à 2,49, après avoir frôlé les 2,46. Allez, encore un effort les gars !

Pour atteindre ce score "faramineux", on peut compter sur... les csc, qui ont été deux (Poulard, en faveur de Lille, et Bédimo, en faveur de Lorient), les buts européens, qui ont pour une fois été plus nombreux que les Sud-Américains (4 contre 1, dont deux Belges, le meilleur pays européen cette saison avec 16 buts), les moins de 21 ans, qui ont marqué 4 fois (dont les deux jeunes Belges de Lille, Hazard et Bruno), les tireurs de penalty (5, notamment le 7e personnel de Hazard, qui rejoint Nene en tête de la catégorie, et les troisièmes de Sagbo et Rémy), et les remplaçants, qui ont marqué 6 fois, notamment le 9e but d'un remplaçant d'Auxerre, qui mène la danse avec ce score, tandis que Lorient a marqué son 7e but dans la catégorie (Campbell) et Lille son 6e (Bruno). A noter que l'Auxerrois Le Tallec a marqué tous ses buts en sortant du banc (3).

Sur les matches retours, Hazard est toujours leader avec 8 buts, devant Giroud et Nene (7). Le Montpelliérain qui a donc atteint la barre symbolique des 20 buts, avec ce 8e but personnel dans le dernier quart d'heure, avec une bonne chance de viser les 24 ou 25 buts, la moyenne habituelle des meilleurs buteurs de Ligue 1. Mais il ne reste que six journées... Hazard (15) et Nene (14) sont toujours loin, mais ça a du mal à suivre derrière (Lisandro et Gomis, 12). A noter également que Bakaye Traoré, au matin du 24 mars dernier, était absent du classement des buteurs. En moins d'un mois, et quatre matches, il a marqué 5 fois, soit autant que sur toute la saison dernière. On peut se demander pourquoi il n'a pas prolongé à Nancy... mais on peut aussi le deviner aisément. En tous cas, les Lorrains vont pouvoir regretter de perdre ce talent gratuitement...

Un trio plutôt qu'un duo ?

Dans le détail de cette journée, à signaler le premier match nul de Caen à Marseille (1-1), après 9 défaites et 3 succès, que l'OM n'a plus gagné en Ligue 1 depuis la 21e journée, fin janvier à Rennes (1-2), que Nice, battu à Rennes (3-1), n'a plus gagné en Ille-et-Villaine depuis 1990, soit 14 matches, qu'Ajaccio a signé son 6e match sans succès en Ligue 1, que Montpellier n'a gagné qu'une fois en 9 visites à Lorient (5 défaites), et jamais en 5 matches de Ligue 1 (2 défaites), que Nancy est invaincu depuis 7 matches, que Bordeaux n'a plus gagné depuis 5 rencontres, et que Valenciennes, écrasé par Evian (0-3), n'avait plus connu une aussi large défaite depuis la visite de Lille, le 4 novembre 2006 (0-3). C'est donc sa première dans son nouveau stade.

Dans le duel entre Montpellier et le PSG, la différence se fait au nombre de matches nuls (6 et 10), et donc à la victoire à deux points, puisqu'avec cette dernière, dont je suis un fervent partisan, je le rappelle, les deux équipes seraient à égalité de points. Dans le même temps, les Héraultais ont encaissé leur 6e défaite de la saison, la 5e à l'extérieur, contre 4 pour le club parisien, qui a désormais un point d'avance sur Lille au classement des équipes à l'extérieur (28 à 27). Le LOSC qui a récupéré le statut de meilleure attaque (60) devant Montpellier (59) et Paris (57). Le quatrième se nomme Lyon, à 8 longueurs (49), devant... Evian-T-G (46). Pour les défenses, Toulouse est toujours en tête (28) devant Montpellier (31), Brest (32) et le PSG (34). Le trio de tête qui mène également la danse sur les matches retours, dans le même ordre (Montpellier, 29, PSG, 24, Lille, 23). La surprise vient de la présence de Nancy à la 5e place (22, comme Toulouse), tandis que Lyon (10e) et surtout Marseille (19e avec 10 points !) sont largués. Sur les cinq dernières journées, Marseille est dernier avec 2 points, derrière Brest (3), dans un classement dominé par Nancy (13), Lille (12) et Lyon (10). Avec 6 points et un seul succès, Paris n'est que 12e sur cette période.

Dans le dernier quart d'heure, le PSG a lâché deux points à Auxerre (1-1), et a donc laissé sa première place à son adversaire Montpelliérain (6 points récupérés), qui a marqué et encaissé un but contre Lorient en fin de match. Le club parisien est 4e avec 4 points, comme Toulouse et Saint-Étienne, avec toujours la meilleure attaque dans les 15 dernières minutes (19) mais avec la 8e défense (10 buts), soit autant que Lille et Sochaux, et plus que Brest, Marseille, Nice ou Valenciennes.

A la moyenne de buts par minutes, à noter l'excellente entrée du Lillois Gianni Bruno, qui a marqué son premier but en Ligue 1, et ce en 83 minutes de jeu. Pas facile de se faire de la place quand vous avez Sow, puis Roux, De Melo et Jelen dans les pattes... mais on devrait revoir le jeune Belge plus souvent dans les prochains mois. A noter également que Kevin Bérigaud, pour une fois titulaire, a marqué son 5e but de la saison en 684 minutes, soit un toutes les 137 minutes, mieux que Lisandro (147), Maïga (172), Gomis (175), Hazard (178) ou Rémy (179)... Rappelons que l'attaquant d'Evian, avant cette saison, n'avait jamais joué en Ligue 1, et ne compte qu'une seule saison de Ligue 2 dans les jambes (6 buts, 1 toutes les 409 minutes !)...

Le Rhin, sacrée frontière

Enfin, je continue de comparer les footballs allemands et français, et je constate une chose : il y a quasiment autant de 0-0 dans les deux championnats (6,88 % en France, 6,45 % en Allemagne). La différence ne se fait donc pas là, mais au niveau des 1-0 : ils sont en tête en France (17,81 %), devant les 1-1 (17,19) et les 2-1 (15,31). En Allemagne, ils sont devancés, certes de peu (15,05 %), par les 2-1 (15,77 %). Il y a également eu quatre 4-1 en Ligue 1, contre... 16 en Bundesliga, où on a joué 41 matches de moins. C'est ça, et aussi le nombre de matches à 4 buts ou plus (22,8 % en France, 33,33 % en Allemagne !) qui fait la différence entre un championnat fermé et ennuyeux (2,49), et un championnat ouvert et attractif (2,86).

Bref, je vous laisse avec mon équipe type décisive !



A plus tard !

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