Salut à tous !
Comme vous, je ne peux que me réjouir du carton plein réalisé par les Bleus dans ce début d'éliminatoires pour la Coupe du Monde qui s'annonçait pour le moins piégeux. Surtout quand vous changez de sélectionneur, et qu'il apporte avec lui de nouveaux éléments, ou qu'il en recycle d'autres. Bref, il est rare qu'une équipe modifiée d'un tiers soit immédiatement opérationnelle, et capable de faire le job face à des équipes aussi solides, à défaut d'être géniales, que la Finlande et le Belarus.
Dans un groupe où la deuxième place lui semble d'ors et déjà promise, derrière une Espagne qui paraît évoluer quasiment une division au-dessus, on l'a vu à l'Euro, la France devra faire partie, au moins, des meilleurs deuxièmes. Pour ce faire, mais aussi pour titiller le plus longtemps possible des Espagnols toujours à l'aise en éliminatoires, mais qui ne se sont pas baladés ce soir en Géorgie (0-1, sur un but tardif de Soldado), les Bleus n'ont pas le choix : ils doivent faire le plein contre les autres équipes. Si c'est le cas, quelque soient leurs résultats contre les champions du Monde et double champions d'Europe (!), ils seront au moins en barrage. Après...
Ce n'était pas facile, il a fallu (ré)intégrer des nouveaux, régénérer cette équipe tout en comptant sur quelques anciens pour assurer le relai. Deschamps l'a plutôt bien fait, malgré son idée d’absolument aligner Giroud, dont le statut de coqueluche nationale commence à prendre du plomb dans l'aile au fur et à mesure que ses manques, à l'épreuve du haut niveau, commencent à se voir un peu trop (lenteur, manque de mobilité, maladresse). En tous cas il a rempli le début de son contrat. Après l'Espagne en octobre, les prochains matches de ce groupe auront lieu l'année prochaine, avec la réception de la Géorgie puis de l'Espagne, encore, avant deux déplacements compliqués en Géorgie et au Belarus, puis la réception finale, et peut-être décisive, de la Finlande. Il y aura aussi des matches amicaux qui n'en auront que le nom, contre le Japon et l'Allemagne, et en Italie... ou comment risquer de saper le moral d'une équipe en affrontant des équipes à risques... mais il fallait bien remplir les trous causés par un groupe à 5 équipes au lieu de 6.
En changeant de patron, cette équipe n'a pourtant pas tant changé que cela, du moins dans son impression visuelle, et ses défauts, notamment sur le plan offensif. Au vu de ces deux matches, Ribéry reste indispensable à cette équipe. Il fut le seul à vraiment percuter en Scandinavie, pas toujours avec réussite, mais c'est la loi du genre pour ce type de joueurs. Et avec un but et deux passes décisives contre le Belarus, il a prouvé qu'il était enfin devenu décisif (11 buts et 12 passes en 67 sélections). Ménez, lui, a perdu des points en voulant faire plaisir à cette France qui lui reproche son individualisme. Il a voulu jouer trop simple, trop collectif, et a finalement perdu son jeu. Si on veut un joueur qui ne percute pas et se contente de donner son ballon dès qu'il en reçoit un, il faut faire jouer un autre joueur. Il reste selon moi la meilleure solution sur un des côtés, avec Ribéry, mais il va devoir faire contre la marée de l'opinion, qui est forte en ce moment. Valbuena peut le menacer, mais aussi Loïc Rémy, si ce dernier se débarrasse enfin de ses soucis physiques.
Benzema, lui, n'a également pas changé : mal placé dans la surface, il ne sent pas les coups, n'a pas de réussite dans ses frappes et, pour tout dire, m'inquiète un peu. Dans le potentiel, il n'a pas d'équivalent, mais ses chiffres depuis deux ans sont faméliques, du moins en ce qui concerne les buts (7 en 25 sélections). En revanche, il totalise 9 passes décisives sur la même période ! Dans sa jeunesse on le comparait à un Zidane un peu plus avancé sur le terrain... peut-être son avenir se situe-t-il en effet au poste de numéro 10, adjoint à une pointe dans un 4-2-3-1, sachant que Gourcuff ou Nasri ont échoué au poste de meneur de jeu. En tous cas, Higuain l'a mangé au Real, et cette saison s'annonce compliqué pour l'ancien Lyonnais.
Problème, passer en 4-2-3-1 avec Benzema en 10, ça signifierait soit la disparition de Mavuba, soit de Diaby. Et les deux ont montré durant ces derniers jours à quel point ils pouvaient être très précieux à l’Équipe de France... à moins que Cabaye, un peu juste physiquement, ne disparaisse lui aussi. Sans parler de la bonne impression laissée par Etienne Capoue, auteur d'un vrai but d'attaquant contre le Belarus. Sur cette action on peut d'ailleurs constater que le milieu défensif toulousain a mieux senti le coup que l'avant-centre du Real Madrid...
Pourquoi Mavuba sortirait-il de l'équipe en 4-2-3-1 ? Parce qu'il n'est pas bon dans ce système, on l'a vu contre l'Uruguay, mais aussi à Lille. Il n'est jamais meilleur qu'en pointe basse d'un milieu à trois, derrière deux relayeurs. C'est d'ailleurs également le poste de Capoue à Toulouse, mais ce dernier est un peu plus polyvalent que son aîné, avec des aptitudes offensives supérieures. Mais les deux brillent par une très grosse qualité de passe vers l'avant, et ça, ça ne peut faire que du bien aux Bleus.
L'autre grosse satisfaction, c'est bien sûr la défense. Sur ces deux matches, les erreurs des deux quasi débutants de l'axe ont été très rares, notamment la faute de Yanga-Mbiwa sur le penalty biélorusse. Lui et Sakho, qui ne se connaissaient pas avant la semaine dernière, ont livré une performance collective et individuelle de premier plan. Bien placés, puissants, intelligents, bons relanceurs... d'accord, ce n'était pas Messi en face, loin de là, mais des débuts internationaux, surtout pour des défenseurs, c'est toujours délicat. Là, ils ont pu apprendre à se connaître, et mettre une sacrée pression sur Rami, Mexès et Koscielny, les trois titulaires habituels. Notamment pour les deux premiers, à la peine en Ukraine.
On peut également citer le très bon match de Jallet côté droit, à comparer à celui, assez mauvais, de Réveillère en Finlande. Le capitaine parisien semble désormais bien placé pour disputer la place de remplaçant de Debuchy à Bakary Sagna. A gauche, on a beaucoup vu Evra, avec toujours quelques absences défensives et un côté un peu brouillon offensivement. Mais il est là, et est présent. Mais Clichy reste mieux qu'une alternative.
Toujours en reculant sur le terrain (oui je fais comme ça moi), Hugo Lloris a livré deux matches énormes, avec des arrêts de mammouth plus un penalty stoppé, qui ont prouvé que peu de gardiens dans le monde possédaient ses talents. A part Brad Friedel, (41 ans), peut-être... Je n'ai rien contre André Vilas Boas, mais on ne peut que souhaiter qu'il ne fasse pas de vieux os, s'il place Lloris sur le banc à Tottenham. Après ce qu'il a déclaré sur les deux hommes, on le voit mal changer d'avis et mettre Lloris titulaire... on peut donc s'inquiéter, même si le manque de rythme est sans doute moins important physiquement pour un gardien. Le manque de repères, en revanche, c'est plus problématique...
Voilà pour ces impressions qui me sont forcément personnelles, n'hésitez pas à me donner votre avis !
A plus tard !
Comme vous, je ne peux que me réjouir du carton plein réalisé par les Bleus dans ce début d'éliminatoires pour la Coupe du Monde qui s'annonçait pour le moins piégeux. Surtout quand vous changez de sélectionneur, et qu'il apporte avec lui de nouveaux éléments, ou qu'il en recycle d'autres. Bref, il est rare qu'une équipe modifiée d'un tiers soit immédiatement opérationnelle, et capable de faire le job face à des équipes aussi solides, à défaut d'être géniales, que la Finlande et le Belarus.
Dans un groupe où la deuxième place lui semble d'ors et déjà promise, derrière une Espagne qui paraît évoluer quasiment une division au-dessus, on l'a vu à l'Euro, la France devra faire partie, au moins, des meilleurs deuxièmes. Pour ce faire, mais aussi pour titiller le plus longtemps possible des Espagnols toujours à l'aise en éliminatoires, mais qui ne se sont pas baladés ce soir en Géorgie (0-1, sur un but tardif de Soldado), les Bleus n'ont pas le choix : ils doivent faire le plein contre les autres équipes. Si c'est le cas, quelque soient leurs résultats contre les champions du Monde et double champions d'Europe (!), ils seront au moins en barrage. Après...
Ce n'était pas facile, il a fallu (ré)intégrer des nouveaux, régénérer cette équipe tout en comptant sur quelques anciens pour assurer le relai. Deschamps l'a plutôt bien fait, malgré son idée d’absolument aligner Giroud, dont le statut de coqueluche nationale commence à prendre du plomb dans l'aile au fur et à mesure que ses manques, à l'épreuve du haut niveau, commencent à se voir un peu trop (lenteur, manque de mobilité, maladresse). En tous cas il a rempli le début de son contrat. Après l'Espagne en octobre, les prochains matches de ce groupe auront lieu l'année prochaine, avec la réception de la Géorgie puis de l'Espagne, encore, avant deux déplacements compliqués en Géorgie et au Belarus, puis la réception finale, et peut-être décisive, de la Finlande. Il y aura aussi des matches amicaux qui n'en auront que le nom, contre le Japon et l'Allemagne, et en Italie... ou comment risquer de saper le moral d'une équipe en affrontant des équipes à risques... mais il fallait bien remplir les trous causés par un groupe à 5 équipes au lieu de 6.
En changeant de patron, cette équipe n'a pourtant pas tant changé que cela, du moins dans son impression visuelle, et ses défauts, notamment sur le plan offensif. Au vu de ces deux matches, Ribéry reste indispensable à cette équipe. Il fut le seul à vraiment percuter en Scandinavie, pas toujours avec réussite, mais c'est la loi du genre pour ce type de joueurs. Et avec un but et deux passes décisives contre le Belarus, il a prouvé qu'il était enfin devenu décisif (11 buts et 12 passes en 67 sélections). Ménez, lui, a perdu des points en voulant faire plaisir à cette France qui lui reproche son individualisme. Il a voulu jouer trop simple, trop collectif, et a finalement perdu son jeu. Si on veut un joueur qui ne percute pas et se contente de donner son ballon dès qu'il en reçoit un, il faut faire jouer un autre joueur. Il reste selon moi la meilleure solution sur un des côtés, avec Ribéry, mais il va devoir faire contre la marée de l'opinion, qui est forte en ce moment. Valbuena peut le menacer, mais aussi Loïc Rémy, si ce dernier se débarrasse enfin de ses soucis physiques.
Benzema, lui, n'a également pas changé : mal placé dans la surface, il ne sent pas les coups, n'a pas de réussite dans ses frappes et, pour tout dire, m'inquiète un peu. Dans le potentiel, il n'a pas d'équivalent, mais ses chiffres depuis deux ans sont faméliques, du moins en ce qui concerne les buts (7 en 25 sélections). En revanche, il totalise 9 passes décisives sur la même période ! Dans sa jeunesse on le comparait à un Zidane un peu plus avancé sur le terrain... peut-être son avenir se situe-t-il en effet au poste de numéro 10, adjoint à une pointe dans un 4-2-3-1, sachant que Gourcuff ou Nasri ont échoué au poste de meneur de jeu. En tous cas, Higuain l'a mangé au Real, et cette saison s'annonce compliqué pour l'ancien Lyonnais.
Problème, passer en 4-2-3-1 avec Benzema en 10, ça signifierait soit la disparition de Mavuba, soit de Diaby. Et les deux ont montré durant ces derniers jours à quel point ils pouvaient être très précieux à l’Équipe de France... à moins que Cabaye, un peu juste physiquement, ne disparaisse lui aussi. Sans parler de la bonne impression laissée par Etienne Capoue, auteur d'un vrai but d'attaquant contre le Belarus. Sur cette action on peut d'ailleurs constater que le milieu défensif toulousain a mieux senti le coup que l'avant-centre du Real Madrid...
Pourquoi Mavuba sortirait-il de l'équipe en 4-2-3-1 ? Parce qu'il n'est pas bon dans ce système, on l'a vu contre l'Uruguay, mais aussi à Lille. Il n'est jamais meilleur qu'en pointe basse d'un milieu à trois, derrière deux relayeurs. C'est d'ailleurs également le poste de Capoue à Toulouse, mais ce dernier est un peu plus polyvalent que son aîné, avec des aptitudes offensives supérieures. Mais les deux brillent par une très grosse qualité de passe vers l'avant, et ça, ça ne peut faire que du bien aux Bleus.
L'autre grosse satisfaction, c'est bien sûr la défense. Sur ces deux matches, les erreurs des deux quasi débutants de l'axe ont été très rares, notamment la faute de Yanga-Mbiwa sur le penalty biélorusse. Lui et Sakho, qui ne se connaissaient pas avant la semaine dernière, ont livré une performance collective et individuelle de premier plan. Bien placés, puissants, intelligents, bons relanceurs... d'accord, ce n'était pas Messi en face, loin de là, mais des débuts internationaux, surtout pour des défenseurs, c'est toujours délicat. Là, ils ont pu apprendre à se connaître, et mettre une sacrée pression sur Rami, Mexès et Koscielny, les trois titulaires habituels. Notamment pour les deux premiers, à la peine en Ukraine.
On peut également citer le très bon match de Jallet côté droit, à comparer à celui, assez mauvais, de Réveillère en Finlande. Le capitaine parisien semble désormais bien placé pour disputer la place de remplaçant de Debuchy à Bakary Sagna. A gauche, on a beaucoup vu Evra, avec toujours quelques absences défensives et un côté un peu brouillon offensivement. Mais il est là, et est présent. Mais Clichy reste mieux qu'une alternative.
Toujours en reculant sur le terrain (oui je fais comme ça moi), Hugo Lloris a livré deux matches énormes, avec des arrêts de mammouth plus un penalty stoppé, qui ont prouvé que peu de gardiens dans le monde possédaient ses talents. A part Brad Friedel, (41 ans), peut-être... Je n'ai rien contre André Vilas Boas, mais on ne peut que souhaiter qu'il ne fasse pas de vieux os, s'il place Lloris sur le banc à Tottenham. Après ce qu'il a déclaré sur les deux hommes, on le voit mal changer d'avis et mettre Lloris titulaire... on peut donc s'inquiéter, même si le manque de rythme est sans doute moins important physiquement pour un gardien. Le manque de repères, en revanche, c'est plus problématique...
Voilà pour ces impressions qui me sont forcément personnelles, n'hésitez pas à me donner votre avis !
A plus tard !
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