Salut à tous,
A présent que le tirage au sort de la Ligue des Champions a été effectué, que l'on connaît enfin les affiches qui vont rythmer nos mardi et mercredi soirs durant les trois prochains mois, regardons un peu en détail ce tableau prestigieux afin de le connaître encore plus en profondeur.
Comme d'habitude, il donne le vertige. Il ne manque pour ainsi dire personne... hormis chez les Français : Lyon et Marseille, qui semblaient programmés, il y a seulement une ou deux saisons, à être présents tous les ans en C1, de par leur régularité sportive et leur puissance financière, et à être tous les ans les représentants de la Ligue 1 en Ligue des Champions, ne sont pas présent. Et à force d'être là, notamment l'OL, ils avaient amassé suffisamment de points UEFA pour être protégés lors des tirages au sort, et suffisamment d'expérience pour se qualifier quasiment chaque saison. Mais cette fois c'est terminé, les cartes ont été rabattues. En dehors de Lille, qui était déjà présent l'année dernière, les deux autres représentants français font presque figure de petits nouveaux sans expérience, surtout l'un des deux d'ailleurs.
En terme de points UEFA, seuls les surprenants danois de Nordsjaelland font pire que Montpellier, le champion de France, qui n'a disputé que deux matches européens depuis novembre 2000, et une double défaite contre le Deportivo La Corogne en Coupe UEFA (1-3, 0-2). Pour les autres clubs, la mauvaise affaire allait pourtant être de tomber sur ce qui était tout de même le champion de France, comme ça l'était de tomber sur Malaga ou Dortmund, les autres faux-amis du chapeau 4. C'est le charme des points UEFA des clubs par rapport à ceux des pays.
Le cas du PSG est évidemment particulier. Absent de la Ligue des Champions depuis 8 ans, durant lesquels il a disputé quatre saisons de Ligue Europa (1 quart de finale, deux huitièmes), il en a profité pour accumuler des points qui lui ont permis de conserver une certaine tenue au niveau européen, et d'éviter le dernier chapeau, contrairement à des gros morceaux comme Dortmund ou le Celtic Glasgow, par exemple. Mais son changement de statut financier et son recrutement en faisait un des principaux pièges du chapeau 3, avec l'Ajax, la Juventus (!) et Lille bien sûr, sans parler de l'Olympiakos, Anderlecht, le Spartak Moscou ou Galatasaray, les autres résidents d'un chapeau 3 finalement très relevé.
Au moment du tirage de son nom, le PSG pouvait tomber dans deux groupes : le D, l'inévitable groupe de la mort dans lequel figuraient déjà le Real Madrid et Manchester City, ce qui aurait donné aux ambitions européennes du club un très sérieux plomb dans l'aile ; et le A, avec Porto et le Dynamo Kiev, un groupe piège mais quand même moins effrayant sur le papier que le précédent. Et Steve McManaman a eu pitié du club parisien, déjà affligé d'un début de championnat compliqué, en l'envoyant dans ce groupe ou deux de ses vieilles connaissances l'attendaient. Le PSG avait en effet déjà affronté Porto lors de sa dernière expérience, terminée en phase de poule mais avec un bilan bizarrement positif face aux Portugais (2-0, 0-0), et un but improbable de Coridon au Parc des Princes, et Kiev lors de sa fameuse campagne de 1994-95, terminée en demi-finales face au Milan AC après avoir éliminé le Barça (1-1, 2-1) et battu deux fois le club ukrainien (2-1, 1-0) dans une poule où il avait remporté tous ses matches, notamment contre le Bayern (2-0, 1-0)... une autre époque. A noter que Sylvain Armand, toujours au PSG cette saison, avait participé à la campagne de l'automne 2004...
Pour le LOSC, dernier l'an dernier d'une poule très abordable (Inter, Moscou, Trabzonspor), il ne pourra que se sublimer dans celle que l'UEFA lui a réservé, et qui n'est pas piquée des hannetons : Bayern, Valence, BATE Borisov. Bizarrement, je trouve qu'il y a la place de passer. Le Bayern semble au-dessus, mais pas Valence, comme toujours en grandes difficultés financières, et bien sûr Borisov, contre qui il faudra faire le plein pour espérer quoique ce soit. Deux succès contre les Biélorusses, qu'on sait sous-estimés mais quand même, un nul contre le Bayern, une victoire contre Valence, et ça devrait passer.
Pour Montpellier, ça aurait pu être pire, mais ça reste coton. Arsenal, Schalke et l'Olympiakos ne sont pas, ou plus, des mastodontes du football européen, a priori aucun d'entre eux ne devraient soulever la Coupe en fin de saison, mais ça reste de bons morceaux pour un club comme Montpellier, qui ne pourra que se sublimer dans de telles affiches. A noter quand même que les retrouvailles avec Olivier Giroud (Arsenal) seront particulièrement savoureuses... s'il joue, ce qui n'est pas gagné au vu de ses débuts à Londres.
Pour le reste, Milan, dépecé cet été par le PSG notamment, se retrouve dans un groupe particulièrement piégeux avec le Zénit, Anderlecht et Malaga. Moi je dis que ça sent la surprise... les Russes, notamment, me semblent très dangereux. Et si Malaga arrive à stopper la saignée financière qui le marque depuis le début de l'été, ils peuvent également surprendre. Le groupe D, on l'a dit, est très relevé. A noter que si l'argent peut faire beaucoup de choses, il ne peut pas - ou plus - intercéder dans les tirages au sort, puisque ça fait deux fois de suite que City se retrouve dans la poule la plus relevée, après Naples, Villarreal et le Bayern... le club anglais avait terminé troisième derrière les Allemands et les Italiens, avec... 10 points, ce qui dans 95 % des cas assurent une qualification... les hommes de Mancini auront plus fort à faire avec encore le Real, l'Ajax et Dortmund, qui avait raté son retour en C1 l'an passé. Privé de Kagawa, le Borussia peut quand même surprendre, grâce à son excellente qualité de jeu. Pour l'expérience, en revanche...
Dans le groupe E, Chelsea, le tenant qui semble marcher sur l'eau en ce début de saison, grâce aux bons offices d'un Eden Hazard cependant décevant l'an passé en C1 avec Lille, et la Juventus devront se méfier du Shaktar Donetsk, jamais facile à manier avec sa troupe de Brésiliens venus de nulle part. Pour Nordsjaelland, en revanche, les seuls problèmes qu'ils devraient poser seront aux commentateurs de leurs matches, mais bon, on ne sait jamais... dans le groupe G, Barcelone se retrouve dans une poule évidemment à sa portée, mais les matches contre Benfica, mais aussi le Celtic et le Spartak Moscou, ne seront pas si évidents. Je vous l'ai dit, que le plateau était relevé...
Remarquez, Manchester United n'a vraiment pas à se plaindre, avec Braga, Galatasaray et Cluj. En même temps, le club mancunien n'était pas sorti d'une poule composée de Bâle, Benfica et l'Otelul Galati... avec donc des Portugais et des Roumains, encore ! Mais un grand club ne réitère jamais les mêmes erreurs...
Dans le détail, ça donne quoi ? Quatre Anglais et autant d'Espagnols, trois Français, Allemands et Portugais, ces derniers n'ayant jamais eu autant de participants à ce stade dans leur histoire, une récompense particulièrement méritée. En revanche, la grosse surprise vient de l'Italie, qui ne place que deux clubs, Milan et la Juve, et se retrouve au niveau des Russes et des Ukrainiens, en raison de l'élimination en barrages de l'Udinese, et de la perte de son quatrième qualifié, aux dépends des Allemands. Attention ne rigolons pas trop, parce que ça pourrait aussi vite nous arriver, un cran en-dessous... à noter quand même que, comme l'an passé, les Pays-Bas ne seront représentés que par l'Ajax... Alkmaar, Twente et surtout le PSv n'auraient pourtant pas fait tâche.
Dix-sept pays sont représentés, contre 18 l'année dernière, l’Écosse et le Danemark remplaçant la Suisse, la République Tchèque et Chypre, et 18 l'année précédente. Treize pays (Allemagne, Angleterre, Croatie, Espagne, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Russie, Turquie et Ukraine) n'auront raté aucun des trois derniers tirages au sort. Le renouvellement est donc relatif, et on peut parler d'une première division européenne composée d'une bonne dizaine de championnats. Les autres passent, repassent... quand ils le peuvent. A noter que l'Angleterre a toujours eu quatre qualifiés depuis la saison 2004/2005 !
Voilà, maintenant vivement le début des hostilités ! On va se régaler, comme toujours. Rappelons que depuis l'instauration des poules, en 1991, on tourne à 2,63 buts par matches, avec une moyenne à 2,8 sur les deux dernières saisons...
A plus tard !
A présent que le tirage au sort de la Ligue des Champions a été effectué, que l'on connaît enfin les affiches qui vont rythmer nos mardi et mercredi soirs durant les trois prochains mois, regardons un peu en détail ce tableau prestigieux afin de le connaître encore plus en profondeur.
Comme d'habitude, il donne le vertige. Il ne manque pour ainsi dire personne... hormis chez les Français : Lyon et Marseille, qui semblaient programmés, il y a seulement une ou deux saisons, à être présents tous les ans en C1, de par leur régularité sportive et leur puissance financière, et à être tous les ans les représentants de la Ligue 1 en Ligue des Champions, ne sont pas présent. Et à force d'être là, notamment l'OL, ils avaient amassé suffisamment de points UEFA pour être protégés lors des tirages au sort, et suffisamment d'expérience pour se qualifier quasiment chaque saison. Mais cette fois c'est terminé, les cartes ont été rabattues. En dehors de Lille, qui était déjà présent l'année dernière, les deux autres représentants français font presque figure de petits nouveaux sans expérience, surtout l'un des deux d'ailleurs.
En terme de points UEFA, seuls les surprenants danois de Nordsjaelland font pire que Montpellier, le champion de France, qui n'a disputé que deux matches européens depuis novembre 2000, et une double défaite contre le Deportivo La Corogne en Coupe UEFA (1-3, 0-2). Pour les autres clubs, la mauvaise affaire allait pourtant être de tomber sur ce qui était tout de même le champion de France, comme ça l'était de tomber sur Malaga ou Dortmund, les autres faux-amis du chapeau 4. C'est le charme des points UEFA des clubs par rapport à ceux des pays.
Le cas du PSG est évidemment particulier. Absent de la Ligue des Champions depuis 8 ans, durant lesquels il a disputé quatre saisons de Ligue Europa (1 quart de finale, deux huitièmes), il en a profité pour accumuler des points qui lui ont permis de conserver une certaine tenue au niveau européen, et d'éviter le dernier chapeau, contrairement à des gros morceaux comme Dortmund ou le Celtic Glasgow, par exemple. Mais son changement de statut financier et son recrutement en faisait un des principaux pièges du chapeau 3, avec l'Ajax, la Juventus (!) et Lille bien sûr, sans parler de l'Olympiakos, Anderlecht, le Spartak Moscou ou Galatasaray, les autres résidents d'un chapeau 3 finalement très relevé.
Au moment du tirage de son nom, le PSG pouvait tomber dans deux groupes : le D, l'inévitable groupe de la mort dans lequel figuraient déjà le Real Madrid et Manchester City, ce qui aurait donné aux ambitions européennes du club un très sérieux plomb dans l'aile ; et le A, avec Porto et le Dynamo Kiev, un groupe piège mais quand même moins effrayant sur le papier que le précédent. Et Steve McManaman a eu pitié du club parisien, déjà affligé d'un début de championnat compliqué, en l'envoyant dans ce groupe ou deux de ses vieilles connaissances l'attendaient. Le PSG avait en effet déjà affronté Porto lors de sa dernière expérience, terminée en phase de poule mais avec un bilan bizarrement positif face aux Portugais (2-0, 0-0), et un but improbable de Coridon au Parc des Princes, et Kiev lors de sa fameuse campagne de 1994-95, terminée en demi-finales face au Milan AC après avoir éliminé le Barça (1-1, 2-1) et battu deux fois le club ukrainien (2-1, 1-0) dans une poule où il avait remporté tous ses matches, notamment contre le Bayern (2-0, 1-0)... une autre époque. A noter que Sylvain Armand, toujours au PSG cette saison, avait participé à la campagne de l'automne 2004...
Pour le LOSC, dernier l'an dernier d'une poule très abordable (Inter, Moscou, Trabzonspor), il ne pourra que se sublimer dans celle que l'UEFA lui a réservé, et qui n'est pas piquée des hannetons : Bayern, Valence, BATE Borisov. Bizarrement, je trouve qu'il y a la place de passer. Le Bayern semble au-dessus, mais pas Valence, comme toujours en grandes difficultés financières, et bien sûr Borisov, contre qui il faudra faire le plein pour espérer quoique ce soit. Deux succès contre les Biélorusses, qu'on sait sous-estimés mais quand même, un nul contre le Bayern, une victoire contre Valence, et ça devrait passer.
Pour Montpellier, ça aurait pu être pire, mais ça reste coton. Arsenal, Schalke et l'Olympiakos ne sont pas, ou plus, des mastodontes du football européen, a priori aucun d'entre eux ne devraient soulever la Coupe en fin de saison, mais ça reste de bons morceaux pour un club comme Montpellier, qui ne pourra que se sublimer dans de telles affiches. A noter quand même que les retrouvailles avec Olivier Giroud (Arsenal) seront particulièrement savoureuses... s'il joue, ce qui n'est pas gagné au vu de ses débuts à Londres.
Pour le reste, Milan, dépecé cet été par le PSG notamment, se retrouve dans un groupe particulièrement piégeux avec le Zénit, Anderlecht et Malaga. Moi je dis que ça sent la surprise... les Russes, notamment, me semblent très dangereux. Et si Malaga arrive à stopper la saignée financière qui le marque depuis le début de l'été, ils peuvent également surprendre. Le groupe D, on l'a dit, est très relevé. A noter que si l'argent peut faire beaucoup de choses, il ne peut pas - ou plus - intercéder dans les tirages au sort, puisque ça fait deux fois de suite que City se retrouve dans la poule la plus relevée, après Naples, Villarreal et le Bayern... le club anglais avait terminé troisième derrière les Allemands et les Italiens, avec... 10 points, ce qui dans 95 % des cas assurent une qualification... les hommes de Mancini auront plus fort à faire avec encore le Real, l'Ajax et Dortmund, qui avait raté son retour en C1 l'an passé. Privé de Kagawa, le Borussia peut quand même surprendre, grâce à son excellente qualité de jeu. Pour l'expérience, en revanche...
Dans le groupe E, Chelsea, le tenant qui semble marcher sur l'eau en ce début de saison, grâce aux bons offices d'un Eden Hazard cependant décevant l'an passé en C1 avec Lille, et la Juventus devront se méfier du Shaktar Donetsk, jamais facile à manier avec sa troupe de Brésiliens venus de nulle part. Pour Nordsjaelland, en revanche, les seuls problèmes qu'ils devraient poser seront aux commentateurs de leurs matches, mais bon, on ne sait jamais... dans le groupe G, Barcelone se retrouve dans une poule évidemment à sa portée, mais les matches contre Benfica, mais aussi le Celtic et le Spartak Moscou, ne seront pas si évidents. Je vous l'ai dit, que le plateau était relevé...
Remarquez, Manchester United n'a vraiment pas à se plaindre, avec Braga, Galatasaray et Cluj. En même temps, le club mancunien n'était pas sorti d'une poule composée de Bâle, Benfica et l'Otelul Galati... avec donc des Portugais et des Roumains, encore ! Mais un grand club ne réitère jamais les mêmes erreurs...
Dans le détail, ça donne quoi ? Quatre Anglais et autant d'Espagnols, trois Français, Allemands et Portugais, ces derniers n'ayant jamais eu autant de participants à ce stade dans leur histoire, une récompense particulièrement méritée. En revanche, la grosse surprise vient de l'Italie, qui ne place que deux clubs, Milan et la Juve, et se retrouve au niveau des Russes et des Ukrainiens, en raison de l'élimination en barrages de l'Udinese, et de la perte de son quatrième qualifié, aux dépends des Allemands. Attention ne rigolons pas trop, parce que ça pourrait aussi vite nous arriver, un cran en-dessous... à noter quand même que, comme l'an passé, les Pays-Bas ne seront représentés que par l'Ajax... Alkmaar, Twente et surtout le PSv n'auraient pourtant pas fait tâche.
Dix-sept pays sont représentés, contre 18 l'année dernière, l’Écosse et le Danemark remplaçant la Suisse, la République Tchèque et Chypre, et 18 l'année précédente. Treize pays (Allemagne, Angleterre, Croatie, Espagne, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Russie, Turquie et Ukraine) n'auront raté aucun des trois derniers tirages au sort. Le renouvellement est donc relatif, et on peut parler d'une première division européenne composée d'une bonne dizaine de championnats. Les autres passent, repassent... quand ils le peuvent. A noter que l'Angleterre a toujours eu quatre qualifiés depuis la saison 2004/2005 !
Voilà, maintenant vivement le début des hostilités ! On va se régaler, comme toujours. Rappelons que depuis l'instauration des poules, en 1991, on tourne à 2,63 buts par matches, avec une moyenne à 2,8 sur les deux dernières saisons...
A plus tard !
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