Salut à tous,
Après l'intermède très productive de la Coupe de la Ligue (36 buts en 10 matches !), avalanche qui s'explique avant tout par le nombre de "remplaçants" alignés, animés par le fait qu'ils doivent profiter de cette occasion pour se montrer, mais aussi forcément moins bons que les titulaires, notamment dans le secteur défensif, retour au championnat ce week-end. Avec un duel qui sent bon l'ORTF : Saint-Étienne-Reims.
Le dernier match en Ligue 1 entre les deux équipes date de 1979, donc un peu après la disparition de l'ORTF (1974), et les deux clubs n'ont finalement pas été au top vraiment en même temps. Les Champenois ont remporté leurs six titres de champions de 1949 à 1962, les Verts prenant presque immédiatement le relais (10 titres de 1957 à 1981). Leur véritable duel eu donc lieu à la jonction entre les années 50 et 60, juste avant l'avènement d'un troisième club qui allait changer la donne et, finalement, remplacer Reims comme adversaire des Verts : le FC Nantes, promu en 1963. Puis vint Marseille au début des 70's...
Historiquement, l'ASSE domine les débats, toutes compétitions confondues : 28 succès, 19 nuls et 20 défaites. En Ligue 1, le rapport est le même : 24 victoires, 16 nuls et 17 défaites. Les deux derniers duels entre les deux équipes eurent lieu en D2, il y a dix ans : victoire de Reims (1-0) après un nul dans la Loire (0-0). Mais le Stade allait terminer dernier de Ligue 2, et les Verts, neuvièmes, une saison 2002-2003 dominée par Toulouse, le Mans et Metz. En Ligue 1, le dernier match (vieux de 33 ans, donc) était remporté par les Verts en Champagne (1-0) sur un but de Bernard Lacombe, après une autre victoire de l'ASSE, à Geoffroy-Guichard (2-0) sur des buts de Santini et Rocheteau. Les Verts terminaient troisième, derrière des improbables Strasbourgeois et le FC Nantes, Reims encore une fois dernier. Un Stade qui a finalement connu autant de saisons dans l'élite qu'en Ligue 2 (30), avec la présente... L'ASSE en compte quatre fois moins (60 contre 15).
Par ailleurs, les deux équipes ne se sont affrontées qu'une seule fois en finale de Coupe de France, et c'était en... 1977. Alors au top (5e) et peuplés d'internationaux, les Verts l'avaient courtement emporté (2-1) sur des rémois moins brillants (11e)...
A noter que les Verts sont invaincus à domicile contre Reims depuis 15 matches, soit depuis 1959, pile durant la période de frottement entre leurs palmarès définie un peu plus haut. Entre 1956 et l'avènement de Saint-Étienne, et la "chute" de Reims, en 1962, le bilan est le suivant : 4 succès de
Après l'intermède très productive de la Coupe de la Ligue (36 buts en 10 matches !), avalanche qui s'explique avant tout par le nombre de "remplaçants" alignés, animés par le fait qu'ils doivent profiter de cette occasion pour se montrer, mais aussi forcément moins bons que les titulaires, notamment dans le secteur défensif, retour au championnat ce week-end. Avec un duel qui sent bon l'ORTF : Saint-Étienne-Reims.
Le dernier match en Ligue 1 entre les deux équipes date de 1979, donc un peu après la disparition de l'ORTF (1974), et les deux clubs n'ont finalement pas été au top vraiment en même temps. Les Champenois ont remporté leurs six titres de champions de 1949 à 1962, les Verts prenant presque immédiatement le relais (10 titres de 1957 à 1981). Leur véritable duel eu donc lieu à la jonction entre les années 50 et 60, juste avant l'avènement d'un troisième club qui allait changer la donne et, finalement, remplacer Reims comme adversaire des Verts : le FC Nantes, promu en 1963. Puis vint Marseille au début des 70's...
Historiquement, l'ASSE domine les débats, toutes compétitions confondues : 28 succès, 19 nuls et 20 défaites. En Ligue 1, le rapport est le même : 24 victoires, 16 nuls et 17 défaites. Les deux derniers duels entre les deux équipes eurent lieu en D2, il y a dix ans : victoire de Reims (1-0) après un nul dans la Loire (0-0). Mais le Stade allait terminer dernier de Ligue 2, et les Verts, neuvièmes, une saison 2002-2003 dominée par Toulouse, le Mans et Metz. En Ligue 1, le dernier match (vieux de 33 ans, donc) était remporté par les Verts en Champagne (1-0) sur un but de Bernard Lacombe, après une autre victoire de l'ASSE, à Geoffroy-Guichard (2-0) sur des buts de Santini et Rocheteau. Les Verts terminaient troisième, derrière des improbables Strasbourgeois et le FC Nantes, Reims encore une fois dernier. Un Stade qui a finalement connu autant de saisons dans l'élite qu'en Ligue 2 (30), avec la présente... L'ASSE en compte quatre fois moins (60 contre 15).
Par ailleurs, les deux équipes ne se sont affrontées qu'une seule fois en finale de Coupe de France, et c'était en... 1977. Alors au top (5e) et peuplés d'internationaux, les Verts l'avaient courtement emporté (2-1) sur des rémois moins brillants (11e)...
A noter que les Verts sont invaincus à domicile contre Reims depuis 15 matches, soit depuis 1959, pile durant la période de frottement entre leurs palmarès définie un peu plus haut. Entre 1956 et l'avènement de Saint-Étienne, et la "chute" de Reims, en 1962, le bilan est le suivant : 4 succès de
chaque côté et 4 nuls. Un bilan terriblement équilibré, donc. Durant cette période de six années, Reims terminera en moyenne 2,17ème, avec trois titres à la clé, et Sainté... 8e, et un seul titre. Après celui de 1957, l'ASSE allait en effet terminer 7e, 6e, 12e, 5e et... 17e, l'année du dernier titre rémois ! Du coup, les Verts ont du mérite de présenter un bilan équilibré face à une équipe qui a terminé cinq fois sur six devant eux...
Dans le duel entre anciens (Reims) et nouveaux (Saint-Étienne) le duel était donc équilibré, mais l'expérience primait au classement. Guidés par Kopa et Fontaine, auteur de 9 buts en 7 matches contre les Verts avec Reims, les Rémois n'ont véritablement chuté qu'avec le départ de ce dernier, en 1962 sur blessure. Après une deuxième place en 1963 (derrière le Monaco d'Hidalgo), le Stade terminait 17e en 1964, remontait en 1966 pour redescendre une nouvelle fois un an plus tard (19e), pour trois nouvelles années en Ligue 2. Imaginez le choc pour les supporters rémois, qui voyaient leur équipe gagner un titre sur deux depuis une douzaine d'années, et qui la voyait soudain s'effondrer, devenant une équipe médiocre après avoir tutoyé le Real Madrid deux fois en finale de la Coupe des Champions ! Et imaginez aujourd'hui le retentissement médiatique si ça arrivait à une de nos grosses équipes d'aujourd'hui... les supporters ravageraient le centre d'entraînement, les médias tourneraient en boucle sur le sujet... je n'ai pas fait de revue de presse, mais ça a du être un peu plus calme pour Reims... Après tout, c'était le sport.
Pour les Verts en revanche, la chute rémoise a complètement changé la donne. Dix-septième en 1962, Saint-Étienne remontait en 1963... pour remporter immédiatement le titre 1964, le deuxième de son Histoire ! Après deux saisons moyennes (7e et 5e), coïncidant avec l'arrivée de Nantes, l'ASSE renouait avec les sommets en remportant les quatre titres entre 1966 et 1970. Marseille remportera les deux suivants, puis à nouveau Nantes en 1973, avant que les Verts ne mettent à nouveau la main sur le titre entre 1973 et 1976. La suite sera moins glorieuses, avec des classements d'honneur (5e, 7e puis deux fois 3e) avant le dernier titre, en 1981. Un an plus tard, l'affaire de la caisse noire explosait, et l'ASSE disparaissait des radars pour le titre avec pour meilleure performance une 4e place en 1988 (avec un Patrice Garande à 17 buts) ou une 5e place, vingt ans plus tard, en 2008.
Si les deux équipes ont marqué l'Histoire du football français, leurs grandes périodes, voisines, diffèrent quand même un peu trop pour considérer qu'ils s'agit d'une affiche mythique. Pour preuve, la difficulté de trouver des photos anciennes avec les deux équipes dessus ! PSG-OM, Nantes-Saint-Etienne, Reims-Racing... là d'accord. Reims, c'est l'ORTF, mais surtout le noir et blanc, la raie sur le côté, les noms fleurant bon la Pologne et le Maghreb, et des duels autrement plus âpres avec Nice, Nîmes ou le Racing de Paris. Saint-Étienne, c'est l'apparition de la couleur, les rouflaquettes, les cheveux longs, les maillots trop petits, et des duels avec Marseille et Nantes hauts en couleur. C'est aussi et surtout l'avènement des transferts, après que Raymond Kopa et ses collègues aient obtenu le contrat à temps. A l'époque ça ressemblait à une lutte contre l'esclavage, les joueurs n'ayant que rarement l'occasion de connaître plus d'un club dans leur carrière... comme quoi, il n'y a pas qu'aujourd'hui que les joueurs font grève... Bref, les transferts des Stéphanois Bereta, Bosquier ou Keita à Marseille, déjà, avaient fait grand bruit à l'époque. Enfin, grand bruit... il n'y avait pas 150 émissions de talk comme aujourd'hui pour répéter indéfiniment les mêmes âneries... époque bénie !
Comme je l'ai déjà dit ici, le football français marche par phase, ce sont rarement les mêmes équipes qui dominent en même temps, contrairement à chez nos voisins, où des clubs centenaires monopolisent les titres depuis des lustres. On peut se réjouir de ce renouvellement perpétuel, mais avouez que si Reims et Saint-Étienne avaient pu être au top en même temps, ça nous aurait quand même offert beaucoup de duels appétissants non ? Et surtout, que c'était difficile et injuste de voir ces deux clubs végéter à l'étage inférieur, voire plus bas pour Reims, durant des années. Et comme c'est sympathique de revoir aujourd'hui ces deux équipes s'affronter, même pour une place dans le ventre mou. En tous cas ça fait plaisir à nos parents... ou nos grand-parents.
A plus tard !
Dans le duel entre anciens (Reims) et nouveaux (Saint-Étienne) le duel était donc équilibré, mais l'expérience primait au classement. Guidés par Kopa et Fontaine, auteur de 9 buts en 7 matches contre les Verts avec Reims, les Rémois n'ont véritablement chuté qu'avec le départ de ce dernier, en 1962 sur blessure. Après une deuxième place en 1963 (derrière le Monaco d'Hidalgo), le Stade terminait 17e en 1964, remontait en 1966 pour redescendre une nouvelle fois un an plus tard (19e), pour trois nouvelles années en Ligue 2. Imaginez le choc pour les supporters rémois, qui voyaient leur équipe gagner un titre sur deux depuis une douzaine d'années, et qui la voyait soudain s'effondrer, devenant une équipe médiocre après avoir tutoyé le Real Madrid deux fois en finale de la Coupe des Champions ! Et imaginez aujourd'hui le retentissement médiatique si ça arrivait à une de nos grosses équipes d'aujourd'hui... les supporters ravageraient le centre d'entraînement, les médias tourneraient en boucle sur le sujet... je n'ai pas fait de revue de presse, mais ça a du être un peu plus calme pour Reims... Après tout, c'était le sport.
Pour les Verts en revanche, la chute rémoise a complètement changé la donne. Dix-septième en 1962, Saint-Étienne remontait en 1963... pour remporter immédiatement le titre 1964, le deuxième de son Histoire ! Après deux saisons moyennes (7e et 5e), coïncidant avec l'arrivée de Nantes, l'ASSE renouait avec les sommets en remportant les quatre titres entre 1966 et 1970. Marseille remportera les deux suivants, puis à nouveau Nantes en 1973, avant que les Verts ne mettent à nouveau la main sur le titre entre 1973 et 1976. La suite sera moins glorieuses, avec des classements d'honneur (5e, 7e puis deux fois 3e) avant le dernier titre, en 1981. Un an plus tard, l'affaire de la caisse noire explosait, et l'ASSE disparaissait des radars pour le titre avec pour meilleure performance une 4e place en 1988 (avec un Patrice Garande à 17 buts) ou une 5e place, vingt ans plus tard, en 2008.
Si les deux équipes ont marqué l'Histoire du football français, leurs grandes périodes, voisines, diffèrent quand même un peu trop pour considérer qu'ils s'agit d'une affiche mythique. Pour preuve, la difficulté de trouver des photos anciennes avec les deux équipes dessus ! PSG-OM, Nantes-Saint-Etienne, Reims-Racing... là d'accord. Reims, c'est l'ORTF, mais surtout le noir et blanc, la raie sur le côté, les noms fleurant bon la Pologne et le Maghreb, et des duels autrement plus âpres avec Nice, Nîmes ou le Racing de Paris. Saint-Étienne, c'est l'apparition de la couleur, les rouflaquettes, les cheveux longs, les maillots trop petits, et des duels avec Marseille et Nantes hauts en couleur. C'est aussi et surtout l'avènement des transferts, après que Raymond Kopa et ses collègues aient obtenu le contrat à temps. A l'époque ça ressemblait à une lutte contre l'esclavage, les joueurs n'ayant que rarement l'occasion de connaître plus d'un club dans leur carrière... comme quoi, il n'y a pas qu'aujourd'hui que les joueurs font grève... Bref, les transferts des Stéphanois Bereta, Bosquier ou Keita à Marseille, déjà, avaient fait grand bruit à l'époque. Enfin, grand bruit... il n'y avait pas 150 émissions de talk comme aujourd'hui pour répéter indéfiniment les mêmes âneries... époque bénie !
Comme je l'ai déjà dit ici, le football français marche par phase, ce sont rarement les mêmes équipes qui dominent en même temps, contrairement à chez nos voisins, où des clubs centenaires monopolisent les titres depuis des lustres. On peut se réjouir de ce renouvellement perpétuel, mais avouez que si Reims et Saint-Étienne avaient pu être au top en même temps, ça nous aurait quand même offert beaucoup de duels appétissants non ? Et surtout, que c'était difficile et injuste de voir ces deux clubs végéter à l'étage inférieur, voire plus bas pour Reims, durant des années. Et comme c'est sympathique de revoir aujourd'hui ces deux équipes s'affronter, même pour une place dans le ventre mou. En tous cas ça fait plaisir à nos parents... ou nos grand-parents.
A plus tard !
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