Bonjour à tous !
C'est le grand soir pour les deux meilleures équipes de Ligue 1 de la saison passée : Montpellier, champion en titre en souffrance en championnat (16e) et le PSG, dauphin en progrès (4e), débutent leurs saisons en Ligue des Champions. Pour eux, mais aussi pour nous, amateurs de football de haut niveau, l'impatience est importante aujourd'hui, à l'heure de se mesurer au gratin du football européen.
Avec les réceptions respectives d'Arsenal et du Dynamo Kiev, on ne touche pas encore le top du top, mais on en est pas loin quand même. Il s'agit en tous cas de deux très grands noms, habitués aux honneurs européens, plus ou moins lointains. Si Arsenal, depuis 5 ou 6 ans, notamment sa finale de Ligue des Champions en 2006 contre Barcelone (1-2 au Stade de France), ne parvient plus vraiment à rivaliser avec les deux clubs de Manchester ou Chelsea en Angleterre, il reste un résident régulier du fameux "Big Four", et son armada offensive, même amputée d'un aussi grand talent que celui de Van Persie, demeure un gros danger pour une défense montpelliéraine qui a déjà encaissé 7 buts en championnat, dont 3 à Reims ce week-end. Sans parler de Giroud, qui continuera de se demander s'il n'a pas visé un peu haut en venant à Arsenal en s'asseyant sur le banc, le talent de Podolski, Gervinho, Cazorla ou Walcott peut faire craindre le pire pour le champion de France.
Mais ce dernier peut aussi se dire que, s'il a raté son début de saison local, il peut se transcender en Ligue des Champions, ce qui arrive souvent pour ces "petits clubs" invités à la grande table européenne. Regardez Auxerre, qui avait raté son entame en championnat il y a deux ans, après avoir surpris en terminant troisième de Ligue 1. L'AJA était tombée dans une poule infernale (Real, Milan, Ajax) et avait été logiquement éliminée, et dominée deux fois par les deux mastodontes du groupe (notamment à Milan, 2-0, sur un doublé d'un certain... Ibrahimovic, qui avait aussi marqué au retour, 0-2). Mais elle n'avait pas non plus démérité, accrochant longtemps le Real à l'Abbé-Deschamps (0-1) et battant l'Ajax à la régulière (2-1), malgré la présence de Luis Suarez dans les rangs bataves. A cet instant, Auxerre était treizième de Ligue 1, dans laquelle elle terminera finalement 9e.
Même chose pour Lille en 2005. Surprenant troisième, le LOSC était tombé dans la poule de Manchester, Benfica et Villarreal, excusez du peu. Tout en terminant 10e de Ligue 1en 2006, il avait dominé United au Stade de France (1-0), après l'avoir accroché à Old Trafford (0-0), ainsi que Villarreal et Benfica, également au SDF (0-0), et terminé avec 6 points au compteur de cette poule pour le moins compliquée. Bon, dans ces deux exemples, le club français avait quand même été éliminé, mais avec les honneurs.
Cette différence des performances en Ligue 1 et en Ligue des Champions s'explique aisément par la difficulté de gérer l'entrée dans cette arène ultra médiatisée pour des clubs - et des joueurs - qui n'y sont pas forcément habitués. Montpellier cette saison, Auxerre en 2010 ou Lille en 2005 n'étaient pas vraiment des clubs programmés pour digérer ce changement brutal de sphère médiatico-sportive, du moins pas encore. Et, paradoxalement, ce n'était pas durant leurs matches européens qu'ils avaient semblé tétanisés, mais en Ligue 1, là où justement leur changement de statut est le plus difficile à encaisser. Montpellier, comme ses prédécesseurs, se retrouve confronté pour la première fois à des équipes et des joueurs sur-motivés, à l'image du promu rémois ce week-end, et doit lui-même conserver une motivation aussi forte que la saison passée, quand il surfait sur une vague de réussite euphorisante, dans une saison qui plus est pas encombrée par les fatigues européennes. Difficile de tout donner sans réfléchir sur la pelouse de Reims, à quatre jours du premier match de votre carrière en Ligue des Champions, qui plus est contre Arsenal.
Alors évidemment, les médias ont déjà trouvé les bouc-émissaires de ce début raté, et notamment Daniel Congré, mais surtout le successeur d'Olivier Giroud, Emmanuel Herrera, qui réunissait déjà des doutes avant même d'avoir porté le maillot héraultais. Succéder au chouchou des médias et de l'opinion quand vous êtes complètement inconnu, et qui plus est étranger, ce n'est pas simple. Et comme l'ancien buteur de l'Union Espanola possède pour l'instant les mêmes stats que le néo gunner (6 matches officiels, 3 buts, dont 2 en championnat), et qu'il ne peut donc pas être attaqué sur ce plan, on le cherche plutôt sur son activité dans le jeu, ses connections avec ses coéquipiers. Comme si elles pouvaient apparaître miraculeusement en quelques semaines d'entraînement... Giroud non plus n'a pas cassé la baraque dès ses débuts à Montpellier, en 2010 : en provenance de Tours, en Ligue 2, il n'avait marqué que 2 fois lors de ses 8 premiers matches, et 7 fois durant ses 23 premiers matches. Pas de quoi faire le fier, donc. Et à moins de s'appeler Van Persie ou Ibrahimovic, ce n'est jamais facile pour un avant-centre de briller d'entrée dans un nouveau club, tout comme Congré en défense... les débuts de l'Argentin sont donc pour l'instant honnêtes, voire positifs. Et puis ce n'est pas sa faute si la défense montpelliéraine a été hors-sujet à Reims, si ?
Montpellier a donc tout à fait ses chances de bousculer Arsenal, surtout devant son public. Le PSG aussi, évidemment, même si son absence de huit longues années à ce niveau en ferait presque un bizut, s'il ne comptait pas derrière lui 40 matches de Ligue des Champions (19 succès, 7 nuls, 14 défaites). Mais son changement de statut financier, pour sa part, en fait le favori de cette poule particulièrement piégeuse. Avant de défier le redoutable FC Porto, contre qui les clubs français brillent très rarement (7 succès, 3 nuls et 3 défaites en faveur du club portugais depuis le début des années 2000) et le Dinamo Zagreb, qui ne sera probablement pas aussi gentil que contre Lyon il y a moins d'un an (1-7, et qualification miraculeuse de l'OL), il faudra que le PSG négocie très bien ce premier match contre le Dynamo Kiev, contre qui il compte deux succès lors de la Ligue des Champions 94/95 (1-0, 2-1) mais aussi une élimination nettement plus récente en quart de finale de la Ligue Europa 2008/2009 (0-0, 0-3). L'enjeu ? Écarter un des deux autres candidats déclarés à la qualification, avec Porto. Si le club parisien domine Kiev, il pourra se concentrer sur Zagreb tout en ayant une pression limitée contre Porto.
Tout le monde prédit une qualification aisée du PSG, voire mieux, et notamment une victoire tranquille ce soir, mais c'est mal connaître la Ligue des Champions et surtout le football ukrainien, en plein boom économique et qui a déjà fournit un vainqueur de Ligue Europa, le Shakhtar Donetsk, en 2009 contre le Werder Brême (2-1 a.p.). Les Ukrainiens pourront compter sur une vieille connaissance de la Ligue 1, Ideye Brown, auteur de 11 buts en 13 matches officiels avec le club ukrainien cette saison, dont un contre Moenchengladbach en tour préliminaire (3-1, 1-2), mais aussi sur Taye Taiwo, prêté par Milan, Niko Krancjar et des internationaux ukrainiens comme Oleg Gusev ou Artem Milevskiy. Bref, peu de chance que le PSG se balade face à une équipe pareille. La chute pourrait même être très lourde si le club parisien prenait à la légère ce match et ne se montrait pas efficace. Et si, également, Thiago Silva, qui débutera enfin ce soir sous ses nouvelles couleurs, se retrouve hors de forme, comme on peut le craindre après deux mois sans jouer... Une défaite pourrait déjà grandement compromettre les chances parisiennes de voir le printemps européen, du moins sur ce versant de l'Europe. Mais rappelons tout de même qu'un autre mastodonte financier, Manchester City, n'avait pas passé les poules l'an dernier, dans un groupe il est vrai beaucoup plus relevé (Bayern, Naples, Villarreal). Il n'avait pas sombré dans la crise pour autant... on ne construit pas un grand club européen en quelques semaines, ni en 14 mois.
Voilà, en espérant que la saison des clubs français en C1 soit aussi bonne que la saison passée (deux qualifiés) ! On en reparle demain !
C'est le grand soir pour les deux meilleures équipes de Ligue 1 de la saison passée : Montpellier, champion en titre en souffrance en championnat (16e) et le PSG, dauphin en progrès (4e), débutent leurs saisons en Ligue des Champions. Pour eux, mais aussi pour nous, amateurs de football de haut niveau, l'impatience est importante aujourd'hui, à l'heure de se mesurer au gratin du football européen.
Avec les réceptions respectives d'Arsenal et du Dynamo Kiev, on ne touche pas encore le top du top, mais on en est pas loin quand même. Il s'agit en tous cas de deux très grands noms, habitués aux honneurs européens, plus ou moins lointains. Si Arsenal, depuis 5 ou 6 ans, notamment sa finale de Ligue des Champions en 2006 contre Barcelone (1-2 au Stade de France), ne parvient plus vraiment à rivaliser avec les deux clubs de Manchester ou Chelsea en Angleterre, il reste un résident régulier du fameux "Big Four", et son armada offensive, même amputée d'un aussi grand talent que celui de Van Persie, demeure un gros danger pour une défense montpelliéraine qui a déjà encaissé 7 buts en championnat, dont 3 à Reims ce week-end. Sans parler de Giroud, qui continuera de se demander s'il n'a pas visé un peu haut en venant à Arsenal en s'asseyant sur le banc, le talent de Podolski, Gervinho, Cazorla ou Walcott peut faire craindre le pire pour le champion de France.
Mais ce dernier peut aussi se dire que, s'il a raté son début de saison local, il peut se transcender en Ligue des Champions, ce qui arrive souvent pour ces "petits clubs" invités à la grande table européenne. Regardez Auxerre, qui avait raté son entame en championnat il y a deux ans, après avoir surpris en terminant troisième de Ligue 1. L'AJA était tombée dans une poule infernale (Real, Milan, Ajax) et avait été logiquement éliminée, et dominée deux fois par les deux mastodontes du groupe (notamment à Milan, 2-0, sur un doublé d'un certain... Ibrahimovic, qui avait aussi marqué au retour, 0-2). Mais elle n'avait pas non plus démérité, accrochant longtemps le Real à l'Abbé-Deschamps (0-1) et battant l'Ajax à la régulière (2-1), malgré la présence de Luis Suarez dans les rangs bataves. A cet instant, Auxerre était treizième de Ligue 1, dans laquelle elle terminera finalement 9e.
Même chose pour Lille en 2005. Surprenant troisième, le LOSC était tombé dans la poule de Manchester, Benfica et Villarreal, excusez du peu. Tout en terminant 10e de Ligue 1en 2006, il avait dominé United au Stade de France (1-0), après l'avoir accroché à Old Trafford (0-0), ainsi que Villarreal et Benfica, également au SDF (0-0), et terminé avec 6 points au compteur de cette poule pour le moins compliquée. Bon, dans ces deux exemples, le club français avait quand même été éliminé, mais avec les honneurs.
Cette différence des performances en Ligue 1 et en Ligue des Champions s'explique aisément par la difficulté de gérer l'entrée dans cette arène ultra médiatisée pour des clubs - et des joueurs - qui n'y sont pas forcément habitués. Montpellier cette saison, Auxerre en 2010 ou Lille en 2005 n'étaient pas vraiment des clubs programmés pour digérer ce changement brutal de sphère médiatico-sportive, du moins pas encore. Et, paradoxalement, ce n'était pas durant leurs matches européens qu'ils avaient semblé tétanisés, mais en Ligue 1, là où justement leur changement de statut est le plus difficile à encaisser. Montpellier, comme ses prédécesseurs, se retrouve confronté pour la première fois à des équipes et des joueurs sur-motivés, à l'image du promu rémois ce week-end, et doit lui-même conserver une motivation aussi forte que la saison passée, quand il surfait sur une vague de réussite euphorisante, dans une saison qui plus est pas encombrée par les fatigues européennes. Difficile de tout donner sans réfléchir sur la pelouse de Reims, à quatre jours du premier match de votre carrière en Ligue des Champions, qui plus est contre Arsenal.
Alors évidemment, les médias ont déjà trouvé les bouc-émissaires de ce début raté, et notamment Daniel Congré, mais surtout le successeur d'Olivier Giroud, Emmanuel Herrera, qui réunissait déjà des doutes avant même d'avoir porté le maillot héraultais. Succéder au chouchou des médias et de l'opinion quand vous êtes complètement inconnu, et qui plus est étranger, ce n'est pas simple. Et comme l'ancien buteur de l'Union Espanola possède pour l'instant les mêmes stats que le néo gunner (6 matches officiels, 3 buts, dont 2 en championnat), et qu'il ne peut donc pas être attaqué sur ce plan, on le cherche plutôt sur son activité dans le jeu, ses connections avec ses coéquipiers. Comme si elles pouvaient apparaître miraculeusement en quelques semaines d'entraînement... Giroud non plus n'a pas cassé la baraque dès ses débuts à Montpellier, en 2010 : en provenance de Tours, en Ligue 2, il n'avait marqué que 2 fois lors de ses 8 premiers matches, et 7 fois durant ses 23 premiers matches. Pas de quoi faire le fier, donc. Et à moins de s'appeler Van Persie ou Ibrahimovic, ce n'est jamais facile pour un avant-centre de briller d'entrée dans un nouveau club, tout comme Congré en défense... les débuts de l'Argentin sont donc pour l'instant honnêtes, voire positifs. Et puis ce n'est pas sa faute si la défense montpelliéraine a été hors-sujet à Reims, si ?
Montpellier a donc tout à fait ses chances de bousculer Arsenal, surtout devant son public. Le PSG aussi, évidemment, même si son absence de huit longues années à ce niveau en ferait presque un bizut, s'il ne comptait pas derrière lui 40 matches de Ligue des Champions (19 succès, 7 nuls, 14 défaites). Mais son changement de statut financier, pour sa part, en fait le favori de cette poule particulièrement piégeuse. Avant de défier le redoutable FC Porto, contre qui les clubs français brillent très rarement (7 succès, 3 nuls et 3 défaites en faveur du club portugais depuis le début des années 2000) et le Dinamo Zagreb, qui ne sera probablement pas aussi gentil que contre Lyon il y a moins d'un an (1-7, et qualification miraculeuse de l'OL), il faudra que le PSG négocie très bien ce premier match contre le Dynamo Kiev, contre qui il compte deux succès lors de la Ligue des Champions 94/95 (1-0, 2-1) mais aussi une élimination nettement plus récente en quart de finale de la Ligue Europa 2008/2009 (0-0, 0-3). L'enjeu ? Écarter un des deux autres candidats déclarés à la qualification, avec Porto. Si le club parisien domine Kiev, il pourra se concentrer sur Zagreb tout en ayant une pression limitée contre Porto.
Tout le monde prédit une qualification aisée du PSG, voire mieux, et notamment une victoire tranquille ce soir, mais c'est mal connaître la Ligue des Champions et surtout le football ukrainien, en plein boom économique et qui a déjà fournit un vainqueur de Ligue Europa, le Shakhtar Donetsk, en 2009 contre le Werder Brême (2-1 a.p.). Les Ukrainiens pourront compter sur une vieille connaissance de la Ligue 1, Ideye Brown, auteur de 11 buts en 13 matches officiels avec le club ukrainien cette saison, dont un contre Moenchengladbach en tour préliminaire (3-1, 1-2), mais aussi sur Taye Taiwo, prêté par Milan, Niko Krancjar et des internationaux ukrainiens comme Oleg Gusev ou Artem Milevskiy. Bref, peu de chance que le PSG se balade face à une équipe pareille. La chute pourrait même être très lourde si le club parisien prenait à la légère ce match et ne se montrait pas efficace. Et si, également, Thiago Silva, qui débutera enfin ce soir sous ses nouvelles couleurs, se retrouve hors de forme, comme on peut le craindre après deux mois sans jouer... Une défaite pourrait déjà grandement compromettre les chances parisiennes de voir le printemps européen, du moins sur ce versant de l'Europe. Mais rappelons tout de même qu'un autre mastodonte financier, Manchester City, n'avait pas passé les poules l'an dernier, dans un groupe il est vrai beaucoup plus relevé (Bayern, Naples, Villarreal). Il n'avait pas sombré dans la crise pour autant... on ne construit pas un grand club européen en quelques semaines, ni en 14 mois.
Voilà, en espérant que la saison des clubs français en C1 soit aussi bonne que la saison passée (deux qualifiés) ! On en reparle demain !
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