Ah les enfants, on y est, ou presque ! Les veilles de grand tournoi, c'est un peu comme quand on attendait Noël ou le départ en vacances, quand on était gosse : on ne dort pas, on compte les heures, on essaie de deviner ce qui se passera, comment ce sera... et ce même si rêver d'un match d'ouverture comme Pologne-Grèce, ce n'est pas l'expérience la plus psychédélique qui soit.
Pourtant, vous verrez, cette équipe polonaise va en surprendre plus d'un. En dehors du fait qu'elle joue à domicile, ça fait suffisamment longtemps qu'elle n'a pas passé un premier tour (26 ans !) pour que ça n'arrive pas cette année. Surtout, elle semble enfin posséder des joueurs faisant partie des meilleurs du continent. Vous verrez, il y a une petite pièce à mettre sur eux, au moins pour les quarts de finale.
La France sur le bon chemin
Bref, en attendant les Bleus sont en Ukraine, et ont endossé les lieux et les draps du Shakhtar Donetsk, un de ses nouveaux riches qui se multiplient en Europe depuis une décennie, à l'est comme à l'ouest d'ailleurs, et qui horripilent les puristes et les nostalgiques du foot à papa au plus haut point. Quoi, l'argent se met à fausser le sport ? C'est vrai qu'avant l'arrivée des pétroliers de toute origine, ça n'arrivait jamais, toutes les équipes étaient à égalité devant l'argent... Ah arrêtez c'est trop moche.
Forte de trois matches amicaux réussis, ce qui, comme j'en ai parlé dans mon post précédent, expliquerait en partie un premier tour réussit mais ne le garantit pas forcément, la France va entamer ce tournoi avec une confiance et des certitudes qu'elle ne possédait pas il y a une ou deux semaines. Elles sont donc aussi solides que des arbres après une tempête. Mais si elles perdurent face à une opposition plus conséquente, dès lundi contre une Angleterre affaiblie et donc plus dangereuse que jamais, on pourrait avoir une bonne surprise cette année. De fait, jamais la France n'a raté un premier tour après avoir gagné ses 3 matches de préparation. Mais jamais un Européen n'avait été champion du monde en dehors de son continent avant 2010 et le sacre espagnol en Afrique du Sud. La Roja qui est également le seul champion du monde à perdre un match de premier tour l'année de son sacre (0-1 contre la Suisse) et le premier à marquer moins de 10 buts (8). Comme quoi, les premières, ce n'est pas fait pour les chiens.
Giroud, la nouvelle star
L'Équipe de France, on le sait, est toujours sujette à des débats houleux et parfois contradictoires sur sa composition, en général quand ça ne va pas très fort. 2012 n'est pas en reste, alors que l'équipe semble pourtant avoir trouvé un début d'équilibre, et surtout qu'elle est invaincue depuis 21 matches, record du plateau... mais il arrive parfois aussi qu'un joueur recueille tous les suffrages, parfois pour des raisons obscures, et dont la titularisation monopolise parfois les débats tactiques dans les médias, quitte à nier tout bon sens. Ça s'appelle une mode, ça passe aussi vite que c'est venu, mais quand on est dedans le temps paraît très long.
Olivier Giroud doit jouer avec Benzema, c'est du moins ce qu'on entend ou lit partout depuis 2 semaines. Attardons nous un peu sur le profil du garçon. D'abord, il est beau gosse et passe bien à la télé, qualité qu'il partage avec Yohan Gourcuff mais moins avec Franck Ribéry, ce qui explique certaines choses sur le traitement médiatique de certains joueurs par rapport à d'autres. Oui, c'est comme en amour, s'il est beau c'est qu'il doit être bon. L'humain est faible.
Ensuite, il joue à Montpellier, ce qui lui permet d'attirer vers lui une sympathie particulièrement exagérée. Il a donc, du moins dans l'esprit des gens, participé à mettre en échec le puissant PSG, son centralisme parisien, ses pétro-dollars, etc. Même si, on l'a vu, Montpellier a surtout construit son succès lors de la deuxième partie de saison (45 points contre 37), période durant laquelle le taux d'efficacité de Giroud devant le but a nettement baissé (8 buts contre 13), au profit de ceux de Camara, Utaka ou Belhanda par exemple. Ce n'est donc pas seulement lui qui a fait de Montpellier le champion le plus étonnant depuis... Strasbourg en 1979, par exemple, mais un collectif, dont les louanges ont été largement chantés par la presse, à juste titre. Bref, en gros Montpellier était au-dessus collectivement, mais c'est Giroud qui a tout fait. Le beurre (un collectif soudé, qui plait toujours aux lecteurs français), mais une star aussi (qui plait encore plus aux lecteurs). Bien joué, mais pas très crédible quand même.
Surtout, avec 21 buts, Giroud se situe dans le moyenne des meilleurs buteurs de Ligue 1 depuis 10 ans. Il fait moins bien que Gignac en 2009 (24) ou Sow, l'an passé (26), mais quand on consulte les médias à son sujet, c'est comme s'il avait marqué 35 buts. Pourtant, avec ce total qui ne lui permet de dominer un milieu offensif, Nene, qu'au nombre de penalties inscrits, il n'aurait été que 4e en Angleterre et en Allemagne, et 5e en Espagne et en Italie, des championnats qu'on peut considérer comme supérieurs à la Ligue 1, même s'ils sont sans doute plus ouverts tactiquement.
Un contresens tactique
Je ne cherche pas à dénigrer Giroud, qui a démontré, par son intelligence de jeu et son altruisme si Français, qu'il possédait un profil très intéressant pour les Bleus. J'essaie simplement de comprendre le délire qui entoure ce joueur, dont tout le monde réclame la titularisation alors qu'il ne possède quasiment aucune expérience internationale (2 matches de Ligue Europa, 1 but), et notamment Christian Jeanpierre, dont l'existence même semble dépendre du nombre de ballons que Giroud recevra pour marquer les buts qu'il rêve de le voir marquer en Bleu, et qu'il a signé un total de buts moyen, alors que d'autres ont fait mieux sans déclencher la même admiration médiatique. C'est un attaquant talentueux, mais qui ressemble beaucoup, par exemple, au Guillaume Hoarau d'il y a 4 ans, qui était déjà grand, bon buteur et altruiste, puisqu'il n'hésitait jamais à défendre et dont le jeu de corps était utile à l'équipe parisienne. A l'époque, on l'avait comparé à Ibrahimovic dans l'Equipe, et Blanc, déjà, lorgnait sur lui. Malheureusement, les blessures puis le projet qatari ont eu raison de son statut en Bleu. Giroud, comme Hoarau, comme Gignac aussi, n'est donc pas à l'abri d'une disparition aussi soudaine que son apparition dans les radars médiatiques. Des loupes médiatiques, devrait-je dire.
Revenons à cette association avec Benzema, que le peuple français réclamerait à gorge déployée, paraît-il. En dehors du fait, je viens d'en parler, qu'elle ne repose pas sur grand chose, sinon sur l'apparente complémentarité des deux joueurs et la qualité de remiseur du Montpelliérain, elle est un contresens tactique. Admettons qu'on passe en 4-4-2, système encore à la mode dans quelques clubs dirigés par des nostalgiques du Brésil 70, genre à Lorient par exemple, mais qui n'est absolument pas utilisé au plus haut niveau, que ce soit en Ligue des Champions ou au niveau international. Barcelone, le Real, le Bayern, et je ne parle pas de Chelsea... évoluent tous avec une seule pointe, voire aucune. Le PSG a établit un score de champion (79 points, 75 buts) avec un système sans attaquant de pointe. Je ne dis pas que la disparition des 2 attaquants est une bonne chose, je dis que plus personne ne joue de cette manière, du moins au-dessus d'un certain niveau, c'est ainsi. Et tenter le coup à ce niveau serait nous exposer à des risques inutiles, et créer un déséquilibre qui serait préjudiciable. Surtout pour une équipe qui présente aussi peu de certitudes en défense, comme la notre. Passer en 4-4-2, ce serait priver la défense d'une assurance supplémentaire au milieu, ce dont elle n'a pas vraiment besoin...
Imaginons à présent que Blanc ne change pas de système, mais décale Benzema sur un côté, à droite ou à gauche, mette Giroud en pointe, vire Nasri et garde Ribéry, en grande forme. Sur le papier c'est audacieux, car ça nous prive d'un joueur plus défenseur sur un côté, même si c'est très séduisant. Mais ce serait aussi gâcher le talent de buteur de Benzema, même s'il est particulièrement intermittent en Bleu (15 buts en 45 sélections, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux sur le plateau européen, loin de là). Ça n'arrangerait pas ces chiffres moyens, et ça ne garantirait pas forcément plus de buts...
Surtout, il faut que les gens arrêtent de se faire du mal sur le sujet. Si Blanc n'a pris que deux pointes dans sa liste, ce n'est certainement pas pour les faire jouer en même temps durant l'Euro, pour ne jamais les faire tourner puisqu'il n'aurait plus de solution sur le banc pour les faire souffler, sachant que Ménez n'est qu'une solution extrême. Sil avait pris Gomis ou Cissé, d'accord... La structure même de la liste interdit cette fantaisie, aussi populaire soit-elle.
Au contraire, Giroud a le profil même du joker idéal. Imaginons un match - et ça arrivera, ne vous faites pas d'illusion - où la France aurait du mal à faire la différence, ou bien dans le cas où elle aurait besoin de revenir au score. Blanc a alors sur le banc Giroud, qu'il peut faire rentrer afin de soutenir Benzema en pointe, et lui offrir ses qualités de remiseur, son jeu de tête, voir son soutien dans la finition. Ça ne vous semble pas plus séduisant que de les faire jouer d'entrée tous les deux, quitte à n'avoir personne sur le banc pour venir les aider en cours de match ?
Et puis franchement, ce débat pourrait avoir lieu si la France manquait de réussite offensive... c'était le cas en 2010 et 2011, ça l'est moins cette année... alors je ne dis pas que ça ne sera pas le cas durant l'Euro, face à des défenses peut-être moins conciliantes que celles de l'Islande, la Serbie ou l'Estonie. Dans ce cas, oui, on pourra en reparler. En attendant... ne chamboulons pas ce fragile équilibre tout frais. On aura le temps de réclamer de nouvelles têtes si les anciennes n'assurent pas sur le terrain.
A plus tard !
Pourtant, vous verrez, cette équipe polonaise va en surprendre plus d'un. En dehors du fait qu'elle joue à domicile, ça fait suffisamment longtemps qu'elle n'a pas passé un premier tour (26 ans !) pour que ça n'arrive pas cette année. Surtout, elle semble enfin posséder des joueurs faisant partie des meilleurs du continent. Vous verrez, il y a une petite pièce à mettre sur eux, au moins pour les quarts de finale.
La France sur le bon chemin
Bref, en attendant les Bleus sont en Ukraine, et ont endossé les lieux et les draps du Shakhtar Donetsk, un de ses nouveaux riches qui se multiplient en Europe depuis une décennie, à l'est comme à l'ouest d'ailleurs, et qui horripilent les puristes et les nostalgiques du foot à papa au plus haut point. Quoi, l'argent se met à fausser le sport ? C'est vrai qu'avant l'arrivée des pétroliers de toute origine, ça n'arrivait jamais, toutes les équipes étaient à égalité devant l'argent... Ah arrêtez c'est trop moche.
Forte de trois matches amicaux réussis, ce qui, comme j'en ai parlé dans mon post précédent, expliquerait en partie un premier tour réussit mais ne le garantit pas forcément, la France va entamer ce tournoi avec une confiance et des certitudes qu'elle ne possédait pas il y a une ou deux semaines. Elles sont donc aussi solides que des arbres après une tempête. Mais si elles perdurent face à une opposition plus conséquente, dès lundi contre une Angleterre affaiblie et donc plus dangereuse que jamais, on pourrait avoir une bonne surprise cette année. De fait, jamais la France n'a raté un premier tour après avoir gagné ses 3 matches de préparation. Mais jamais un Européen n'avait été champion du monde en dehors de son continent avant 2010 et le sacre espagnol en Afrique du Sud. La Roja qui est également le seul champion du monde à perdre un match de premier tour l'année de son sacre (0-1 contre la Suisse) et le premier à marquer moins de 10 buts (8). Comme quoi, les premières, ce n'est pas fait pour les chiens.
Giroud, la nouvelle star
L'Équipe de France, on le sait, est toujours sujette à des débats houleux et parfois contradictoires sur sa composition, en général quand ça ne va pas très fort. 2012 n'est pas en reste, alors que l'équipe semble pourtant avoir trouvé un début d'équilibre, et surtout qu'elle est invaincue depuis 21 matches, record du plateau... mais il arrive parfois aussi qu'un joueur recueille tous les suffrages, parfois pour des raisons obscures, et dont la titularisation monopolise parfois les débats tactiques dans les médias, quitte à nier tout bon sens. Ça s'appelle une mode, ça passe aussi vite que c'est venu, mais quand on est dedans le temps paraît très long.
Olivier Giroud doit jouer avec Benzema, c'est du moins ce qu'on entend ou lit partout depuis 2 semaines. Attardons nous un peu sur le profil du garçon. D'abord, il est beau gosse et passe bien à la télé, qualité qu'il partage avec Yohan Gourcuff mais moins avec Franck Ribéry, ce qui explique certaines choses sur le traitement médiatique de certains joueurs par rapport à d'autres. Oui, c'est comme en amour, s'il est beau c'est qu'il doit être bon. L'humain est faible.
Ensuite, il joue à Montpellier, ce qui lui permet d'attirer vers lui une sympathie particulièrement exagérée. Il a donc, du moins dans l'esprit des gens, participé à mettre en échec le puissant PSG, son centralisme parisien, ses pétro-dollars, etc. Même si, on l'a vu, Montpellier a surtout construit son succès lors de la deuxième partie de saison (45 points contre 37), période durant laquelle le taux d'efficacité de Giroud devant le but a nettement baissé (8 buts contre 13), au profit de ceux de Camara, Utaka ou Belhanda par exemple. Ce n'est donc pas seulement lui qui a fait de Montpellier le champion le plus étonnant depuis... Strasbourg en 1979, par exemple, mais un collectif, dont les louanges ont été largement chantés par la presse, à juste titre. Bref, en gros Montpellier était au-dessus collectivement, mais c'est Giroud qui a tout fait. Le beurre (un collectif soudé, qui plait toujours aux lecteurs français), mais une star aussi (qui plait encore plus aux lecteurs). Bien joué, mais pas très crédible quand même.
Surtout, avec 21 buts, Giroud se situe dans le moyenne des meilleurs buteurs de Ligue 1 depuis 10 ans. Il fait moins bien que Gignac en 2009 (24) ou Sow, l'an passé (26), mais quand on consulte les médias à son sujet, c'est comme s'il avait marqué 35 buts. Pourtant, avec ce total qui ne lui permet de dominer un milieu offensif, Nene, qu'au nombre de penalties inscrits, il n'aurait été que 4e en Angleterre et en Allemagne, et 5e en Espagne et en Italie, des championnats qu'on peut considérer comme supérieurs à la Ligue 1, même s'ils sont sans doute plus ouverts tactiquement.
Un contresens tactique
Je ne cherche pas à dénigrer Giroud, qui a démontré, par son intelligence de jeu et son altruisme si Français, qu'il possédait un profil très intéressant pour les Bleus. J'essaie simplement de comprendre le délire qui entoure ce joueur, dont tout le monde réclame la titularisation alors qu'il ne possède quasiment aucune expérience internationale (2 matches de Ligue Europa, 1 but), et notamment Christian Jeanpierre, dont l'existence même semble dépendre du nombre de ballons que Giroud recevra pour marquer les buts qu'il rêve de le voir marquer en Bleu, et qu'il a signé un total de buts moyen, alors que d'autres ont fait mieux sans déclencher la même admiration médiatique. C'est un attaquant talentueux, mais qui ressemble beaucoup, par exemple, au Guillaume Hoarau d'il y a 4 ans, qui était déjà grand, bon buteur et altruiste, puisqu'il n'hésitait jamais à défendre et dont le jeu de corps était utile à l'équipe parisienne. A l'époque, on l'avait comparé à Ibrahimovic dans l'Equipe, et Blanc, déjà, lorgnait sur lui. Malheureusement, les blessures puis le projet qatari ont eu raison de son statut en Bleu. Giroud, comme Hoarau, comme Gignac aussi, n'est donc pas à l'abri d'une disparition aussi soudaine que son apparition dans les radars médiatiques. Des loupes médiatiques, devrait-je dire.
Revenons à cette association avec Benzema, que le peuple français réclamerait à gorge déployée, paraît-il. En dehors du fait, je viens d'en parler, qu'elle ne repose pas sur grand chose, sinon sur l'apparente complémentarité des deux joueurs et la qualité de remiseur du Montpelliérain, elle est un contresens tactique. Admettons qu'on passe en 4-4-2, système encore à la mode dans quelques clubs dirigés par des nostalgiques du Brésil 70, genre à Lorient par exemple, mais qui n'est absolument pas utilisé au plus haut niveau, que ce soit en Ligue des Champions ou au niveau international. Barcelone, le Real, le Bayern, et je ne parle pas de Chelsea... évoluent tous avec une seule pointe, voire aucune. Le PSG a établit un score de champion (79 points, 75 buts) avec un système sans attaquant de pointe. Je ne dis pas que la disparition des 2 attaquants est une bonne chose, je dis que plus personne ne joue de cette manière, du moins au-dessus d'un certain niveau, c'est ainsi. Et tenter le coup à ce niveau serait nous exposer à des risques inutiles, et créer un déséquilibre qui serait préjudiciable. Surtout pour une équipe qui présente aussi peu de certitudes en défense, comme la notre. Passer en 4-4-2, ce serait priver la défense d'une assurance supplémentaire au milieu, ce dont elle n'a pas vraiment besoin...
Imaginons à présent que Blanc ne change pas de système, mais décale Benzema sur un côté, à droite ou à gauche, mette Giroud en pointe, vire Nasri et garde Ribéry, en grande forme. Sur le papier c'est audacieux, car ça nous prive d'un joueur plus défenseur sur un côté, même si c'est très séduisant. Mais ce serait aussi gâcher le talent de buteur de Benzema, même s'il est particulièrement intermittent en Bleu (15 buts en 45 sélections, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux sur le plateau européen, loin de là). Ça n'arrangerait pas ces chiffres moyens, et ça ne garantirait pas forcément plus de buts...
Surtout, il faut que les gens arrêtent de se faire du mal sur le sujet. Si Blanc n'a pris que deux pointes dans sa liste, ce n'est certainement pas pour les faire jouer en même temps durant l'Euro, pour ne jamais les faire tourner puisqu'il n'aurait plus de solution sur le banc pour les faire souffler, sachant que Ménez n'est qu'une solution extrême. Sil avait pris Gomis ou Cissé, d'accord... La structure même de la liste interdit cette fantaisie, aussi populaire soit-elle.
Au contraire, Giroud a le profil même du joker idéal. Imaginons un match - et ça arrivera, ne vous faites pas d'illusion - où la France aurait du mal à faire la différence, ou bien dans le cas où elle aurait besoin de revenir au score. Blanc a alors sur le banc Giroud, qu'il peut faire rentrer afin de soutenir Benzema en pointe, et lui offrir ses qualités de remiseur, son jeu de tête, voir son soutien dans la finition. Ça ne vous semble pas plus séduisant que de les faire jouer d'entrée tous les deux, quitte à n'avoir personne sur le banc pour venir les aider en cours de match ?
Et puis franchement, ce débat pourrait avoir lieu si la France manquait de réussite offensive... c'était le cas en 2010 et 2011, ça l'est moins cette année... alors je ne dis pas que ça ne sera pas le cas durant l'Euro, face à des défenses peut-être moins conciliantes que celles de l'Islande, la Serbie ou l'Estonie. Dans ce cas, oui, on pourra en reparler. En attendant... ne chamboulons pas ce fragile équilibre tout frais. On aura le temps de réclamer de nouvelles têtes si les anciennes n'assurent pas sur le terrain.
A plus tard !
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