Salut à tous,
Voilà le premier tour s'est terminé hier soir, en nous donnant enfin quelques émotions, du moins dans le groupe F, avec notamment la qualification surprise de l'Islande et le match fou - et riche en but, enfin ! - entre la Hongrie et le Portugal. Avant le début des huitièmes de finale, samedi, on va faire un petit bilan de ces 36 premiers matches. Il n'en reste plus que 15, déjà...
Un désert de buts
D'abord, revenons rapidement sur ce qui, selon moi, caractérise vraiment cette 15e édition de l'Euro : le nombre absolument lamentable de buts. On en est à 69 buts en 36, soit 1,92 par rencontre, un but toutes les 46 minutes environ. Moins d'un but par mi-temps ! Vous allez me dire que c'est ma marotte et que ça reste un détail, mais pas du tout : parmi les 14 anciennes éditions, seuls les Euros 1968 (1,4), 1980 (1,93) - les deux se déroulant en Italie, étrangement - et 1996 (2,06) s'étaient approchés de nos chiffres actuels (1,92). Mais le premier ne comportait que 4 matches, le deuxième, 14, et le troisième, 31, des diviseurs moins représentatifs. Là, on est déjà à 36 matches, et hormis hier à Lyon, donc, on n'a pas eu droit à un seul match échevelé entre deux équipes offensives, qui osent mettre un peu de côté l'obsession du bloc équipe et de la défense à outrance. Ça a sûrement choqué les adeptes d'Aimé Jacquet et de Mourinho, c'est peut-être logique que ce genre d'évènements se raréfient à l'approche des sommets, mais ça fait du bien quand même. Parce que le foot, ça reste les buts et non l'absence de buts, désolé. Personne ne va au stade en rêvant d'un duel tactique entre deux équipes bien en place.
Lors de ces troisièmes matches de poule, on a ainsi une nouvelle fois touché le fond, avec 22 buts (1,83), comme lors de la première journée. Hier soir, pour la conclusion du trépidant groupe E (10 buts en 6 matches, seul le groupe C, celui de l'Allemagne, fait pire, avec 7 buts), on a failli avoir droit à deux 0-0 pour conclure. Les 0-0 qui sont finalement assez nombreux (4, soit 11,1 %) mais qui sont devancés par les 1-1 (5), les 2-1 et les 2-0 (6) et surtout les 1-0, évidemment (10, soit 27,8 %). 69 % de matches à deux buts ou moins... on s'est régalé, avouez le. Résultat, la moitié des équipes engagées ont marqué moins de 3 buts, trois d'entre elles - toutes éliminées, dieu merci - n'ont marqué qu'une fois, et l'Ukraine, elle, n'y est jamais parvenu. Qualifiée de justesse lors des barrages, elle restera l'anonyme de cet Euro.
Les buts qui ont du mal à survenir avant la 30e minute (15,9 %), plutôt lors des quarts d'heure avant et après la pause (39,1 %) et évidemment en fin de match (28,9 %). Il vaut donc mieux être patient dans cet Euro...
Les Britanniques en force
Ils étaient déjà nombreux - 4, sur 5 au total - et les pays des iles Britanniques, dont certains étaient pourtant peu habitués à ce genre d'évènements, ont justifié leur présence en masse en se qualifiant toutes pour les huitièmes de finale. Au point que deux d'entre elles, qui disputent pourtant leur premier Euro, à savoir l'Irlande du Nord et le Pays de Galles, s'affronteront samedi au Parc des Princes pour une place en quart de finale ! Les Nord-Irlandais qui se qualifient d'extrême justesse, puisque ce sont les seuls des 16 qualifiés à passer ce tour avec 2 défaites au compteur... et les seuls, avec le Portugal, à n'avoir récolté que 3 points lors de ce premier tour. Merci au merveilleux et si lumineux système des 4 meilleurs 3es... vivement le prochain Euro.
Si ce passage à 24 équipes a permis, logiquement, d'ouvrir la porte à de nombreuses nouvelles nations, qui se sont d'ailleurs toutes bien comportées, si ce n'est au niveau du jeu, puisqu'elles ont quasiment toutes passé leur temps dans les 16 mètres à défendre en attente d'un contre, au moins au niveau des résultats, 3 des 4 bizuts ayant passé le cut (Irlande du Nord, Pays de Galles et Islande, seule l'Albanie restant à quai), il aura surtout permis aux grosses équipes d'éviter une élimination précoce. Le passage à six poules leur a évité de s'affronter prématurément, déjà, et la qualification de 16 équipes sur 24 leur a évité de trop suer pour passer au tour suivant, notamment le Portugal, troisième de sa poule derrière les terribles Hongrois et Islandais (!) et sans gagner le moindre match... du coup, tous les gros sont là.
Je dirais même plus : hormis ces mêmes lusitaniens, qui sont récompensés de leur "splendide" parcours en se retrouvant dans la partie de tableau la plus favorable, et de loin, avec pour seuls écueils leur prochain adversaire croate - la meilleure équipe de ce premier tour, selon moi, ce qui ne lui garantie rien - peut-être les Gallois de Bale en quart et éventuellement la Belgique, en demi-finale, tous les gros se retrouvent du m^me côté. La France, l'Espagne et l'Italie, qui elles se sont qualifiées avant même leur troisième match, se retrouve coincées ensemble dans le même tableau, en compagnie de l'Allemagne et de l'Angleterre... le charme des tableaux pré établis. On aura donc un finaliste surprise, face à un survivant, probablement un très gros mais qui aura du batailler pour arriver au Stade de France.
Le Real Madrid bien représenté, pas la Ligue 1
On l'a vu, on a peu de buts mais on a quand même des buteurs en forme, avec déjà deux joueurs à 3 buts - Bale et Morata - suivis de 7 joueurs à 2 buts - Lukaku, Perisic, Payet, Dzsudzsak, Ronaldo, Nani et Stancu. Par clubs, le champion d'Europe, dont la victoire en C1, aidée par un parcours clément et une victoire heureuse aux tirs aux buts, justifie pourtant pleinement son rang, puisque ses pensionnaires ont déjà inscrit 7 buts, sachant qu'il manque Benzema dans le lot. Suivent trois équipes à 3 buts, l'Inter Milan et... deux équipes turques, le Fenerbahce et Bursaspor, 11e de son championnat ! Le premier profite des deux buts du Portugais Nani, et l'autre de ceux du Hongrois Dzsudzsak et de celui du Tchèque Necid. La Toto Super Lig qui se comporte particulièrement bien, puisqu'elle se classe 4e des championnats les plus représentés, avec 9 buts, soit plus que l'Allemagne (6) et derrière l'Angleterre (17), l'Espagne (12) et l'Italie (10) !
Et le championnat de France me direz vous ? Rien, nada. Malgré 22 représentants - dont 5 gardiens -, soit le 8e contingent du lot, aucun d'entre eux n'a réussi à marquer. Ibrahimovic et Sigthorsson, malgré un temps de jeu conséquent, sont resté muets, tandis que Grosicki, Eder et surtout Batshuayi ont très peu joué... le seul joueur de Ligue 1 ayant brillé, finalement, c'est Subasic, le gardien croate, qui a stoppé le penalty de Ramos contre l'Espagne... malgré tout tout n'est pas perdu, ils sont encore 18 qualifiés pour les 8es, dont 5 gardiens, encore. A noter que dans le même temps, les championnats russes (3), suisses (2), écossais, hongrois, néerlandais, tchèques, suédois, et même chinois et qataris sont représentés dans le classement... il serait temps de rapidement réparer cette anomalie. Si c'en est bien une...
Bonne nouvelle, on a également deux passeurs à 2 unités, Hazard (Belgique) et Ramsey (Galles). L'Euro est pauvre en buts, mais le taux de buts sur passes décisives dans le jeu est très élevé (71,6 %), ce qui est un gage de qualité de jeu. Si on cumule buts et passes, Bale et Morata sont rejoints en tête des joueurs les plus décisifs par Payet, Perisic, Ronaldo (2+1) et Ramsey (1+2). Par équipe, la Croatie, l'Espagne (5+4) et le Pays de Galles (6+3) sont les équipes qui se comportent le mieux, devant la Belgique, la France et le Portugal (4+4).
Voilà, espérons que les matches à éliminations directes se montreront plus ébouriffants, mais ce n'est pas la tendance des derniers grands tournois (2,2 buts en 2014, 2,14 à l'Euro 2012...). En tous cas sur le papier ils sont alléchants. A plus tard !
Voilà le premier tour s'est terminé hier soir, en nous donnant enfin quelques émotions, du moins dans le groupe F, avec notamment la qualification surprise de l'Islande et le match fou - et riche en but, enfin ! - entre la Hongrie et le Portugal. Avant le début des huitièmes de finale, samedi, on va faire un petit bilan de ces 36 premiers matches. Il n'en reste plus que 15, déjà...
Un désert de buts
D'abord, revenons rapidement sur ce qui, selon moi, caractérise vraiment cette 15e édition de l'Euro : le nombre absolument lamentable de buts. On en est à 69 buts en 36, soit 1,92 par rencontre, un but toutes les 46 minutes environ. Moins d'un but par mi-temps ! Vous allez me dire que c'est ma marotte et que ça reste un détail, mais pas du tout : parmi les 14 anciennes éditions, seuls les Euros 1968 (1,4), 1980 (1,93) - les deux se déroulant en Italie, étrangement - et 1996 (2,06) s'étaient approchés de nos chiffres actuels (1,92). Mais le premier ne comportait que 4 matches, le deuxième, 14, et le troisième, 31, des diviseurs moins représentatifs. Là, on est déjà à 36 matches, et hormis hier à Lyon, donc, on n'a pas eu droit à un seul match échevelé entre deux équipes offensives, qui osent mettre un peu de côté l'obsession du bloc équipe et de la défense à outrance. Ça a sûrement choqué les adeptes d'Aimé Jacquet et de Mourinho, c'est peut-être logique que ce genre d'évènements se raréfient à l'approche des sommets, mais ça fait du bien quand même. Parce que le foot, ça reste les buts et non l'absence de buts, désolé. Personne ne va au stade en rêvant d'un duel tactique entre deux équipes bien en place.
Lors de ces troisièmes matches de poule, on a ainsi une nouvelle fois touché le fond, avec 22 buts (1,83), comme lors de la première journée. Hier soir, pour la conclusion du trépidant groupe E (10 buts en 6 matches, seul le groupe C, celui de l'Allemagne, fait pire, avec 7 buts), on a failli avoir droit à deux 0-0 pour conclure. Les 0-0 qui sont finalement assez nombreux (4, soit 11,1 %) mais qui sont devancés par les 1-1 (5), les 2-1 et les 2-0 (6) et surtout les 1-0, évidemment (10, soit 27,8 %). 69 % de matches à deux buts ou moins... on s'est régalé, avouez le. Résultat, la moitié des équipes engagées ont marqué moins de 3 buts, trois d'entre elles - toutes éliminées, dieu merci - n'ont marqué qu'une fois, et l'Ukraine, elle, n'y est jamais parvenu. Qualifiée de justesse lors des barrages, elle restera l'anonyme de cet Euro.
Les buts qui ont du mal à survenir avant la 30e minute (15,9 %), plutôt lors des quarts d'heure avant et après la pause (39,1 %) et évidemment en fin de match (28,9 %). Il vaut donc mieux être patient dans cet Euro...
Les Britanniques en force
Ils étaient déjà nombreux - 4, sur 5 au total - et les pays des iles Britanniques, dont certains étaient pourtant peu habitués à ce genre d'évènements, ont justifié leur présence en masse en se qualifiant toutes pour les huitièmes de finale. Au point que deux d'entre elles, qui disputent pourtant leur premier Euro, à savoir l'Irlande du Nord et le Pays de Galles, s'affronteront samedi au Parc des Princes pour une place en quart de finale ! Les Nord-Irlandais qui se qualifient d'extrême justesse, puisque ce sont les seuls des 16 qualifiés à passer ce tour avec 2 défaites au compteur... et les seuls, avec le Portugal, à n'avoir récolté que 3 points lors de ce premier tour. Merci au merveilleux et si lumineux système des 4 meilleurs 3es... vivement le prochain Euro.
Si ce passage à 24 équipes a permis, logiquement, d'ouvrir la porte à de nombreuses nouvelles nations, qui se sont d'ailleurs toutes bien comportées, si ce n'est au niveau du jeu, puisqu'elles ont quasiment toutes passé leur temps dans les 16 mètres à défendre en attente d'un contre, au moins au niveau des résultats, 3 des 4 bizuts ayant passé le cut (Irlande du Nord, Pays de Galles et Islande, seule l'Albanie restant à quai), il aura surtout permis aux grosses équipes d'éviter une élimination précoce. Le passage à six poules leur a évité de s'affronter prématurément, déjà, et la qualification de 16 équipes sur 24 leur a évité de trop suer pour passer au tour suivant, notamment le Portugal, troisième de sa poule derrière les terribles Hongrois et Islandais (!) et sans gagner le moindre match... du coup, tous les gros sont là.
Je dirais même plus : hormis ces mêmes lusitaniens, qui sont récompensés de leur "splendide" parcours en se retrouvant dans la partie de tableau la plus favorable, et de loin, avec pour seuls écueils leur prochain adversaire croate - la meilleure équipe de ce premier tour, selon moi, ce qui ne lui garantie rien - peut-être les Gallois de Bale en quart et éventuellement la Belgique, en demi-finale, tous les gros se retrouvent du m^me côté. La France, l'Espagne et l'Italie, qui elles se sont qualifiées avant même leur troisième match, se retrouve coincées ensemble dans le même tableau, en compagnie de l'Allemagne et de l'Angleterre... le charme des tableaux pré établis. On aura donc un finaliste surprise, face à un survivant, probablement un très gros mais qui aura du batailler pour arriver au Stade de France.
Le Real Madrid bien représenté, pas la Ligue 1
On l'a vu, on a peu de buts mais on a quand même des buteurs en forme, avec déjà deux joueurs à 3 buts - Bale et Morata - suivis de 7 joueurs à 2 buts - Lukaku, Perisic, Payet, Dzsudzsak, Ronaldo, Nani et Stancu. Par clubs, le champion d'Europe, dont la victoire en C1, aidée par un parcours clément et une victoire heureuse aux tirs aux buts, justifie pourtant pleinement son rang, puisque ses pensionnaires ont déjà inscrit 7 buts, sachant qu'il manque Benzema dans le lot. Suivent trois équipes à 3 buts, l'Inter Milan et... deux équipes turques, le Fenerbahce et Bursaspor, 11e de son championnat ! Le premier profite des deux buts du Portugais Nani, et l'autre de ceux du Hongrois Dzsudzsak et de celui du Tchèque Necid. La Toto Super Lig qui se comporte particulièrement bien, puisqu'elle se classe 4e des championnats les plus représentés, avec 9 buts, soit plus que l'Allemagne (6) et derrière l'Angleterre (17), l'Espagne (12) et l'Italie (10) !
Et le championnat de France me direz vous ? Rien, nada. Malgré 22 représentants - dont 5 gardiens -, soit le 8e contingent du lot, aucun d'entre eux n'a réussi à marquer. Ibrahimovic et Sigthorsson, malgré un temps de jeu conséquent, sont resté muets, tandis que Grosicki, Eder et surtout Batshuayi ont très peu joué... le seul joueur de Ligue 1 ayant brillé, finalement, c'est Subasic, le gardien croate, qui a stoppé le penalty de Ramos contre l'Espagne... malgré tout tout n'est pas perdu, ils sont encore 18 qualifiés pour les 8es, dont 5 gardiens, encore. A noter que dans le même temps, les championnats russes (3), suisses (2), écossais, hongrois, néerlandais, tchèques, suédois, et même chinois et qataris sont représentés dans le classement... il serait temps de rapidement réparer cette anomalie. Si c'en est bien une...
Bonne nouvelle, on a également deux passeurs à 2 unités, Hazard (Belgique) et Ramsey (Galles). L'Euro est pauvre en buts, mais le taux de buts sur passes décisives dans le jeu est très élevé (71,6 %), ce qui est un gage de qualité de jeu. Si on cumule buts et passes, Bale et Morata sont rejoints en tête des joueurs les plus décisifs par Payet, Perisic, Ronaldo (2+1) et Ramsey (1+2). Par équipe, la Croatie, l'Espagne (5+4) et le Pays de Galles (6+3) sont les équipes qui se comportent le mieux, devant la Belgique, la France et le Portugal (4+4).
Voilà, espérons que les matches à éliminations directes se montreront plus ébouriffants, mais ce n'est pas la tendance des derniers grands tournois (2,2 buts en 2014, 2,14 à l'Euro 2012...). En tous cas sur le papier ils sont alléchants. A plus tard !
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