Salut à tous !
Au lendemain de cette victoire des Bleus enfantée largement dans la douleur - logique pour une entrée en matière, pour une équipe relativement jeune - je vais me lancer à mon tour dans l'exercice si peu objectif de la notation des joueurs. Souhaitez moi bonne chance et soyez indulgents, merci...
Lloris (7) : Ou l'art de réussir à noter un gardien lorsqu'il n'a (quasiment) rien eu à faire. Hormis cet arrêt réflexe étonnant à bout portant face à son futur bourreau sur penalty, Stancu, dès la 4e minute - mais est-ce lui qui a sorti un grand arrêt ou est-ce l'attaquant de Gençlerbirligi qui s'est manqué ? - et ce penalty où il ne peut rien, le capitaine des Bleus n'a eu qu'à gérer quelques dégagements. Cet arrêt, qui a permit aux Français de ne pas partir d'entrée avec un lourd handicap, lui garanti malgré tout une bonne note.
Sagna (5,5) : D'accord, ce n'est pas Dani Alves, même si on l'a parfois vu franchir la ligne médiane, au point de presque offrir un but à Griezmann en première mi-temps. Mais, même si les Roumains ont moins attaqué de son côté que de celui d'Evra, il a relativement bien
Au lendemain de cette victoire des Bleus enfantée largement dans la douleur - logique pour une entrée en matière, pour une équipe relativement jeune - je vais me lancer à mon tour dans l'exercice si peu objectif de la notation des joueurs. Souhaitez moi bonne chance et soyez indulgents, merci...
Lloris (7) : Ou l'art de réussir à noter un gardien lorsqu'il n'a (quasiment) rien eu à faire. Hormis cet arrêt réflexe étonnant à bout portant face à son futur bourreau sur penalty, Stancu, dès la 4e minute - mais est-ce lui qui a sorti un grand arrêt ou est-ce l'attaquant de Gençlerbirligi qui s'est manqué ? - et ce penalty où il ne peut rien, le capitaine des Bleus n'a eu qu'à gérer quelques dégagements. Cet arrêt, qui a permit aux Français de ne pas partir d'entrée avec un lourd handicap, lui garanti malgré tout une bonne note.
Sagna (5,5) : D'accord, ce n'est pas Dani Alves, même si on l'a parfois vu franchir la ligne médiane, au point de presque offrir un but à Griezmann en première mi-temps. Mais, même si les Roumains ont moins attaqué de son côté que de celui d'Evra, il a relativement bien
bouclé son couloir, et c'est, je crois, pourquoi Deschamps lui fait confiance. A voir maintenant face à une adversité plus relevée...
Rami (4,5) : Avec lui, on sait qu'il peut toujours se passer quelque chose, et ce n'est pas un compliment lorsqu'on parle d'un stoppeur. Malgré son expérience parmi de bons clubs des meilleurs championnats du monde (Valence, Milan, Séville...), malgré la Ligue Europa remportée cette saison, le Sévillan transpire la fébrilité et le potentiel comique de ses relances est indéniable. Du pur Rami, qui n'a pas fait d'erreur notable face à Florin Andone, le meilleur buteur de la... 2e division espagnole, mais qui, à mon avis, risque fort d'exploser en vol dès que le niveau s’élèvera. Comme en 2012.
Koscielny (5,5) : Le désormais patron défensif des Bleus, puisqu'Evra n'y parvient pas, a fait le job dans l'axe, coincé entre les lacunes tactiques de Rami et les courants d'air pris par son latéral gauche. Problème, comme lui non plus n'excelle pas dans l'art de la relance, même s'il ne se prend pas pour un autre et prends moins risque que son collègue, le ballon a eu du mal à repartir proprement. C'est là aussi que Varane manque cruellement...
Evra (3) : Le football nous réserve parfois des mystères insondables. Comment ce joueur, à 35 ans, a-t-il pu récemment prolonger avec un des meilleurs clubs du monde, la Juventus ? Comment a-t-il pu aligner plus de 10 ans dans les meilleurs clubs du monde depuis son arrivée à Manchester, en janvier 2006, avec de telles lacunes dans les duels, et un apport offensif aussi faible ? Quel est le point fort de ce joueur, hormis ses supposées qualités de leader de vestiaire ? Comme aucun autre latéral gauche n'a-t-il jamais pu le supplanter en sélection, avec un tel passif sportif et extra sportif ? En tous cas hier, Popa et Sapuranu se sont bien amusés dans son couloir, et il a concédé un penalty qui aurait pu avoir, déjà, de graves conséquences. Deschamps ne peut pas se satisfaire d'une telle performance qui déséquilibre à ce point son bloc...
Kanté (6,5) : Ce garçon, qui signait hier sa 5e sélection seulement, découvre le haut niveau depuis un an et devrait disputer son premier match de Coupe d'Europe au printemps prochain, avec Leicester ou un autre club. Un véritable rêve, qui s'est perpétué hier, avec une performance solide à un poste qu'il ne découvre pourtant que depuis deux matches. La sentinelle des Bleus a certes eu du mal, parfois, à se défaire du pressing constant des Roumains, mal épaulé par ses partenaires du milieu, mais que de ballons grattés ! Une valeur sûre, déjà.
Pogba (4,5) : Deschamps a manifestement demandé à ses deux pistons de plus défendre et donc moins attaquer pour mieux protéger sa défense si affaiblie par les absences, et ça s'est senti. Comme son partenaire parisien, il a semblé évoluer avec le frein à main. Il a parfois fallu le chercher sur le terrain pour savoir s'il était encore là, même si son jeu long, pour renverser le jeu, a souvent fait merveille et aéré un peu les débats. Dommage qu'on n'ait pas pu le voir plus sur le plan offensif, mais Zidane aussi avait été mauvais jusqu'en finale en 98...
Matuidi (5) : Même constat que son collègue turinois. Toujours aussi accrocheur, il s'est moins porté vers l'avant qu'à l'ordinaire, même s'il aurait pu marquer dès les premières minutes. Ce qui a sans doute privé ses attaquants, si isolés, de son soutien habituel. Son déchet technique lui a aussi, parfois fait perdre quelques ballons, mais il demeure indispensable dans l'état d'esprit, et on sait qu'il peut marquer à tout moment...
Griezmann (4) : Une nouvelle victime de la plaie actuelle des grands tournois, le syndrome "saison longue en Ligue des Champions". Comment peut-on espérer briller en juin quand on vient de signer 54 matches de haute lutte, entre le championnat d'Espagne et la C1, et qu'on n'a pas pu suivre la même préparation que ses partenaires à cause de la finale tardive de la Ligue des Champions ? Cette dernière vampirise les énergies des meilleurs joueurs de la planète, les performances moyennes de Messi et Ronaldo depuis 10 ans dans les grands tournois en est la meilleure preuve. Malgré sa performance fantomatique, le Madrilène aurait pu marquer deux fois avant la pause, avec un peu plus de réussite, et sûrement obtenir un 7 ou un 8. Comme quoi...
Payet (9) : Voilà un joueur qui n'a pas été embêté par les matches européens cette saison - 38 au total avec West Ham -, et ça se voit. Le seul à se dépêtrer avec une aisance folle du pressing constant des Roumains tout au long du match, à offrir des solutions à ses partenaires, à jouer verticalement. Quelle technique, quelle vista ! Où était ce Payet (29 ans) durant les 10 premières années de sa carrière ? Après ce but offert à Giroud (58e) et ce but splendide du gauche (89), l'ancien Marseillais se présente désormais comme une possible révélation de cet Euro. Dommage qu'il n'ait pas tenté plus souvent sa chance avant cet exploit, alors qu'il en a eu, selon moi, plusieurs fois l'opportunité. Il devient un habitué des buts tardifs et décisifs. Pourvu que ça dure !
Giroud (7) : Sans ce but, offert par Payet et aussi pas mal par le gardien roumain, nettement fautif sur sa sortie qui n'en était pas vraiment une, il aurait selon moi manqué son match. Peu trouvé dans le jeu, il a manqué deux têtes en première mi-temps qui auraient pu soulager son équipe plus tôt dans le match. Son abnégation est indéniable, il empile les buts depuis le printemps avec les Bleus, et son intérim de Benzema est pour l'instant parfaitement réussi, mais il ne pourra pas continuer à briller dans cet Euro sans un peu plus de soutien offensif, puisqu'il ne pourra jamais marquer tout seul. Espérons que la réussite ne le quitte pas !
Voilà, vivement la suite à présent ! A plus tard !
Rami (4,5) : Avec lui, on sait qu'il peut toujours se passer quelque chose, et ce n'est pas un compliment lorsqu'on parle d'un stoppeur. Malgré son expérience parmi de bons clubs des meilleurs championnats du monde (Valence, Milan, Séville...), malgré la Ligue Europa remportée cette saison, le Sévillan transpire la fébrilité et le potentiel comique de ses relances est indéniable. Du pur Rami, qui n'a pas fait d'erreur notable face à Florin Andone, le meilleur buteur de la... 2e division espagnole, mais qui, à mon avis, risque fort d'exploser en vol dès que le niveau s’élèvera. Comme en 2012.
Koscielny (5,5) : Le désormais patron défensif des Bleus, puisqu'Evra n'y parvient pas, a fait le job dans l'axe, coincé entre les lacunes tactiques de Rami et les courants d'air pris par son latéral gauche. Problème, comme lui non plus n'excelle pas dans l'art de la relance, même s'il ne se prend pas pour un autre et prends moins risque que son collègue, le ballon a eu du mal à repartir proprement. C'est là aussi que Varane manque cruellement...
Evra (3) : Le football nous réserve parfois des mystères insondables. Comment ce joueur, à 35 ans, a-t-il pu récemment prolonger avec un des meilleurs clubs du monde, la Juventus ? Comment a-t-il pu aligner plus de 10 ans dans les meilleurs clubs du monde depuis son arrivée à Manchester, en janvier 2006, avec de telles lacunes dans les duels, et un apport offensif aussi faible ? Quel est le point fort de ce joueur, hormis ses supposées qualités de leader de vestiaire ? Comme aucun autre latéral gauche n'a-t-il jamais pu le supplanter en sélection, avec un tel passif sportif et extra sportif ? En tous cas hier, Popa et Sapuranu se sont bien amusés dans son couloir, et il a concédé un penalty qui aurait pu avoir, déjà, de graves conséquences. Deschamps ne peut pas se satisfaire d'une telle performance qui déséquilibre à ce point son bloc...
Kanté (6,5) : Ce garçon, qui signait hier sa 5e sélection seulement, découvre le haut niveau depuis un an et devrait disputer son premier match de Coupe d'Europe au printemps prochain, avec Leicester ou un autre club. Un véritable rêve, qui s'est perpétué hier, avec une performance solide à un poste qu'il ne découvre pourtant que depuis deux matches. La sentinelle des Bleus a certes eu du mal, parfois, à se défaire du pressing constant des Roumains, mal épaulé par ses partenaires du milieu, mais que de ballons grattés ! Une valeur sûre, déjà.
Pogba (4,5) : Deschamps a manifestement demandé à ses deux pistons de plus défendre et donc moins attaquer pour mieux protéger sa défense si affaiblie par les absences, et ça s'est senti. Comme son partenaire parisien, il a semblé évoluer avec le frein à main. Il a parfois fallu le chercher sur le terrain pour savoir s'il était encore là, même si son jeu long, pour renverser le jeu, a souvent fait merveille et aéré un peu les débats. Dommage qu'on n'ait pas pu le voir plus sur le plan offensif, mais Zidane aussi avait été mauvais jusqu'en finale en 98...
Matuidi (5) : Même constat que son collègue turinois. Toujours aussi accrocheur, il s'est moins porté vers l'avant qu'à l'ordinaire, même s'il aurait pu marquer dès les premières minutes. Ce qui a sans doute privé ses attaquants, si isolés, de son soutien habituel. Son déchet technique lui a aussi, parfois fait perdre quelques ballons, mais il demeure indispensable dans l'état d'esprit, et on sait qu'il peut marquer à tout moment...
Griezmann (4) : Une nouvelle victime de la plaie actuelle des grands tournois, le syndrome "saison longue en Ligue des Champions". Comment peut-on espérer briller en juin quand on vient de signer 54 matches de haute lutte, entre le championnat d'Espagne et la C1, et qu'on n'a pas pu suivre la même préparation que ses partenaires à cause de la finale tardive de la Ligue des Champions ? Cette dernière vampirise les énergies des meilleurs joueurs de la planète, les performances moyennes de Messi et Ronaldo depuis 10 ans dans les grands tournois en est la meilleure preuve. Malgré sa performance fantomatique, le Madrilène aurait pu marquer deux fois avant la pause, avec un peu plus de réussite, et sûrement obtenir un 7 ou un 8. Comme quoi...
Payet (9) : Voilà un joueur qui n'a pas été embêté par les matches européens cette saison - 38 au total avec West Ham -, et ça se voit. Le seul à se dépêtrer avec une aisance folle du pressing constant des Roumains tout au long du match, à offrir des solutions à ses partenaires, à jouer verticalement. Quelle technique, quelle vista ! Où était ce Payet (29 ans) durant les 10 premières années de sa carrière ? Après ce but offert à Giroud (58e) et ce but splendide du gauche (89), l'ancien Marseillais se présente désormais comme une possible révélation de cet Euro. Dommage qu'il n'ait pas tenté plus souvent sa chance avant cet exploit, alors qu'il en a eu, selon moi, plusieurs fois l'opportunité. Il devient un habitué des buts tardifs et décisifs. Pourvu que ça dure !
Giroud (7) : Sans ce but, offert par Payet et aussi pas mal par le gardien roumain, nettement fautif sur sa sortie qui n'en était pas vraiment une, il aurait selon moi manqué son match. Peu trouvé dans le jeu, il a manqué deux têtes en première mi-temps qui auraient pu soulager son équipe plus tôt dans le match. Son abnégation est indéniable, il empile les buts depuis le printemps avec les Bleus, et son intérim de Benzema est pour l'instant parfaitement réussi, mais il ne pourra pas continuer à briller dans cet Euro sans un peu plus de soutien offensif, puisqu'il ne pourra jamais marquer tout seul. Espérons que la réussite ne le quitte pas !
Voilà, vivement la suite à présent ! A plus tard !
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