lundi 6 juin 2016

A l'heure de l'Euro

Salut à tous,

A quatre jours du début de l'Euro, et si on se lançait dans un petit briefing de ce qui nous attends en ce mois de juin lumineux et apaisé ?

Le nivellement par le bas

Tout d'abord, on peut constater que grâce à Michel Platini, qui a permit à quasiment un pays européen sur deux de se qualifier sur l'Euro (24 sur 54...), on va pouvoir savourer quelques belles affiches qui ne nous auraient, d'ordinaire, pas vraiment mobilisé pour les regarder à la base : Albanie-Roumanie, Slovaquie-Pays de Galles, Irlande du Nord-Pologne, Islande-Hongrie... des "affiches" entre troisièmes couteaux européens qui vont certes pouvoir prendre un peu d'expérience, mais dont la présence me fait sérieusement douter du niveau général de cet Euro. Le championnat d'Europe qu'on prétend souvent de meilleur niveau que la Coupe du Monde, à tort à mon avis, ben là c'est sûr, ça va vraiment être moins bien.

Ce genre d'affiches, d'ailleurs, vont plus souvent se répéter que ce qu'on pourrait appeler des "chocs" : à part Belgique-Italie dans le groupe E, je n'en vois aucun. Et encore, l'émergence de la Belgique est très récente, puisqu'elle n'avait plus participé à l'Euro depuis
qu'elle l'avait organisé avec les Pays-bas en 2000... en revanche, je me rappelle qu'on s'était un peu plus régalé en termes de gros matches au premier tour en 2012 : Allemagne, Portugal et Pays-Bas dans le groupe B, Espagne-Italie dans le C, Angleterre-France dans le D... ça avait une autre tronche. Merci Platoche, et bonne retraite.

Le pire, c'est que ce vaste élargissement va certes permettre à 4 pays de disputer leur 1er Euro (Galles, Irlande du Nord, Albanie et Islande), et même pour les deux derniers leur tout premier  tournoi, mais ça n'a même pas garanti à la compétition de pouvoir compter sur tous ses habitués, dont des anciens vainqueurs, les Pays-bas, le Danemark ou la Grèce, mais aussi la Serbie, l’Écosse, seule équipe des iles britanniques à ne pas avoir passé le cut... Bref, le résultat de cette réforme a certes grandement aidé Platini à se faire élire et réélire à la tête de l'UEFA grâce aux votes des petites pays, mais pas vraiment à nous promettre un mois de football de haute volée.

Et je ne vous parle pas de la conséquence directe de cet agrandissement de 16 à 24 : les 4 meilleurs troisièmes se qualifieront - ce qui permettra à des équipes ayant perdu deux fois de se qualifier avec un seul succès... - et seront versés en huitièmes selon une méthode complètement incompréhensible, quand avant les deux premiers se qualifiaient, point. Attention aux migraines, prévoyez de l'aspirine.

En même temps on risque fort de voire des buts, ce qui reste l'essentiel en football. Mais le nombre de buts ne mesure pas le niveau d'une compétition : le championnat européen le plus riche en buts est le Luxembourg (3,32), devant Malte (3,19).

La France faussement à l'abri

Commençons par le groupe A, celui de la France, et qui ne nous fait tellement pas rêver qu'il nous donne l'impression d'une formalité. Roumanie, Albanie, Suisse... ça ressemble à un groupe de qualifications - c'est le cas de toutes les poules - mais non, c'est bien une poule d'Euro. Il sera donc apparemment facile de battre à Saint-Denis la Roumanie, qui n'a encaissé que 2 buts en 10 matches éliminatoires, soit le meilleur chiffre tous groupes confondus. Alors certes, face aux terribles attaquants de l'Irlande du Nord, vainqueur du groupe, de la Hongrie, de la Finlande, des Iles Féroé et de la Grèce, bonne dernière (!), c'est une performance à relativiser, surtout qu'en trois matches préparatoires elle en a déjà encaissé 6 en 3 rencontres, dont 4 contre l'Ukraine (3-4). Mais vu qu' elle en marqué 9 dans le même temps... au final, cette équipe, menée par le jeune milieu offensif du Steaua Stanciu (23 ans, 5 sélections, 4 buts) ou l'ancien Nantais Keserü ne paie pas de mine mais les hommes de Deschamps auraient torts de se croire à l'abri.

Même chose pour l'Albanie, totalement bizut à ce niveau, et qui ne compte pour ainsi dire aucun joueur véritablement marquant. Son capitaine Lorik Cana, bientôt 33 ans, pourrait être celui là mais il sort d'une saison compliquée à Nantes. Attention tout de même à Armando Sadiku, auteur de 12 buts avec le FC Zürich et Vaduz en championnat de Suisse... plus sérieusement, les Bleus faisaient moins les malins il y a un an, lorsqu'ils concédaient une défaite assez honteuse à Elbasan (1-0), la seule de leur Histoire face à cet adversaire, qui les avait déjà tenu en échec à l'aller, en novembre 2014 à Rennes (1-1)... une chose est sure, il faudra faire mieux.

Enfin, notre plus sérieux adversaire, à priori, se nomme la Suisse. Un adversaire que nous avions certes éparpillé façon puzzle au dernier Mondial (5-2), un évènement qui se répète souvent puisque depuis juin 2004 et un premier duel déjà en notre faveur (3-1), les deux équipes se sont affrontées deux fois en Coupe du Monde (2006 et 2014) ainsi que lors des éliminatoires pour le Mondial allemand. Hormis ces deux succès déjà évoqués, les Helvètes nous ont souvent tenu en échec, deux fois lors de ces fameux éliminatoires, mais aussi en Allemagne, en 2006 (0-0). Alors certes, la Suisse ne nous a plus battu depuis un match amical en 1992 (2-1) mais elle s'est aisément qualifiée pour cet Euro, deuxième derrière une Angleterre impériale mais avec une nette avance sur la Slovénie et avec 24 buts inscrits en 10 matches, seuls les Polonais (33) et les Anglais (31) ont fait mieux. Alors attention à cette jeune équipe, emmenée par quelques talents comme Dzemaili, Xhaka, Shaqiri, Mehmedi ou Embolo...

Je ne dis pas que dans un système où vous avez deux chances sur 3 de vous qualifier la France est en danger, mais ne pas finir premier de cette poule pourrait lui poser des problèmes ensuite...

Les Gallois défient l'Angleterre

Le groupe B n'est certes pas d'un chic fo, mais paraît être un des plus relevés. L'Angleterre, meilleure équipe des éliminatoires avec un 10 sur 10 et 31 buts marqués pour seulement 3 encaissés, font figures de favoris. Alors oui, comme souvent depuis l'arrêt Bosman, rares sont ses éléments étant titulaires dans les meilleurs clubs du pays (Hart à City, Cahill à Cheslea, Carrick et Rooney à Manchester, Wilshere à Arsenal...), mais plutôt chez des "seconds couteaux" (Alli et Kane à Tottenham, Clyne, Lallana, Milner, Sturridge et Barkley à Liverpool, Vardy et Drinkwater à Leicester...). Mais sur le papier le talent est là, et le duel, samedi à Marseille avec la Russie, deuxième dans son groupe derrière l'Autriche mais devant la Suède) s'annonce être le seul écueil sur leur route pour les huitièmes. Les deux équipes qui ne se sont affrontées que deux fois, lors des éliminatoires de l'Euro 2008, avec à la clé une victoire chacun... mais les Russes peuvent compter sur une grosse génération qui brille souvent en Ligue des Champions, notamment Shatov et le buteur Dzyuba (27 ans, 1m94, 88 kilos), auteur de 30 buts cette saisons dont 6 en C1 et 7 en sélection. Un poète.

Derrière ce beau monde, deux outsiders à ne pas négliger. La Slovaquie n'est désormais plus le parent pauvre de l'ancienne Tchécoslovaquie, elle a prouvé, avec son 8e de finale lors du Mondial 2010, ainsi que lors des éliminatoires, où elle n'a terminé qu'à 5 points du leader espagnol et devant l'Ukraine, qu'elle était désormais plus que compétitive, au moins autant que les Tchèques. Son milieu offensif, Valdimir Weiss, a ainsi terminé deuxième passeur des éliminatoires, avec 6 unités. Peu de grands noms, si ce n'est Skrtel (Liverpool) mais un groupe solide. Enfin, que dire du Pays de Galles ? Qualifié directement derrière la Belgique et devant la Bosnie, il est une des grandes surprises du plateau. Hormis Gareth Bale, aucun joueur de renom, si ce n'est Ramsey (Arsenal) et Williams (Swansea)... composée de beaucoup de joueurs évoluant dans les divisions inférieures en Angleterre, l'équipe de Chris Coleman jouera son gros match - et pourquoi pas sa qualification - contre le grand ennemi anglais, le 16 à Lens. Le Pays de Galles n'a plus battu son voisin depuis 1984, et a concédé contre celui-ci 66 défaites pour 14 succès en 101 matches...

L'Allemagne grande favorite

Au sein du groupe C, derrière l'Allemagne championne du monde, qu'on imagine mal trébucher, on retrouve les deux co organisateurs du dernier Euro, la Pologne et l'Ukraine. Là encore, chez ces deux équipes, rien de génial mais du solide. Mais elles ne sont pas dénuées de talent : Lewandowski sera certes moins bien entouré qu'au Bayern, mais tous les espoirs de son pays reposeront sur lui qui a marqué 44 fois cette saison, dont 9 en C1, et qui a terminé en tête des buteurs lors des éliminatoires avec 13 buts en 10 matches ! La question est, est-ce que Grosicki, Wszolek ou Milik vont réussir à le mettre dans de bonnes conditions... chez les Ukrainiens, c'est un peu l'inverse. Particulièrement bien outillés sur les côtés, avec le duo Yarmolenko-Konoplyanka pour marquer mais aussi pour servir, les hommes de Fomenko le sont beaucoup moins en pointe, avec aucun joueur de calibre international. Troisième de son groupe de qualification derrière l'Espagne et la Slovaquie, elle a du s'arracher pour sortir la Slovénie lors des barrages (2-0, 1-1).

Pour l'Allemagne en revanche, même si l'absence de Marco Reus, comme au Brésil, posera un problème, le talent est partout. En défense (Neuer, Hummels, Boateng...), au milieu (Götze, Kroos, Özil...) et bien sûr en attaque, avec Müller ou Gomez. Alors oui, la Mannschaft n'a pas brillé depuis son sacre brésilien : qualification pas si aisée malgré la première place devant la Pologne, déjà, avec 2 défaites à la clé, en Pologne (2-0) et en Irlande (1-0), qui l'avait tenue en échec à l'aller (1-1) mais aussi une récente face à la Slovaquie, en amical (1-3). Pour se qualifier ça devrait le faire, ensuite...

Dernier membre du quatuor, l'Irlande du Nord risque fort de compter les points et d'arbitrer tout ça. Elle qui joue son premier Euro et qui n'avait plus disputé de grand tournoi depuis sa troisième et dernière Coupe du Monde, en 1986, l'Ulster ne compte, on peut le dire, sur aucun joueur connu dans son effectif, si ce n'est Jonny Evans (WBA) ou Steven Davis (Southampton). Une équipe évidemment riche en joueurs évoluant en Angleterre, dans différentes divisions, ou en Écosse, pour le buteur Josh Magennis (10 buts avec Kilmarnock). Alors oui, cette formation a terminé devant la Roumanie et la Hongrie en éliminatoires... mais c'est une des plus grosses cotes du tournoi. Et une garantie de belle ambiance dans les stades.

L'Espagne tient à son double titre

Comme l'Allemagne, la Roja, double tenante du titre, semble à l'abri de toute mésaventure dans le groupe D. Alors c'est vrai que la Croatie, la Turquie et la République Tchèque ne manquent pas de talent. Mais les premiers ne l'ont battue qu'une fois en 5 confrontations, la première, en 1994, même chose pour les Turcs dont l'unique succès face à l'Espagne remonte à 1954, quand les Tchèques, leur premier adversaire le 13 à Toulouse, n'ont encore jamais réussi cet exploit, en 4 duels... les hommes de Del Bosque qui restent certes sur un très gros échec au Brésil, mais qui n'ont pas tremblé en qualifications, avec 9 succès et un nul, et 3 buts encaissés, et comptent dans leurs rangs des éléments expérimentés (Casillas, Piqué, Ramos, Busquets, Fabregas, Iniesta, Silva...) mais aussi une nouvelle génération enthousiasmante, à l'image d'Isco, Koke, Morata ou Nolito, qui ont mis dehors le mythique Fernando Torres, buteur lors des deux dernières finales de l'Euro. Le seul point faible de cette équipe semble son gardien, si Casillas est conservé comme titulaire après sa saison médiocre avec Porto.

Les trois autres membres de ce groupe C semblent en revanche assez proches. La Croatie parait malgré tout au dessous, si l'on observe son effectif classieux : Subasic, Kovacic, Modric, Rakitic, Perisic, Kalinic, Mandzukic... de quoi pratiquer un football très chic. Seule la défense paraît en dessous chez cette équipe qui s'est qualifiée de justesse, derrière l'Italie et avec un petit point d'avance sur la Norvège. Les Turcs et les Tchèques, eux, se connaissent très bien, puisqu'ils figuraient dans le même groupe. Les seconds l'avaient emporté, devant l'Islande, tandis que la Turquie s'était qualifiée en tant que meilleur troisième grâce à un but in extremis de Selcuk Inan contre l'Islande (1-0). Lors de leurs deux confrontations, les deux équipes s'étaient toutes deux imposées à l'extérieur (1-2 en Turquie, 0-2 en République Tchèque un an plus tard). Les retrouvailles, le 21 à Lens, devraient être intéressantes. Les Slaves qui pourront compter sur un effectif expérimenté, voire vieillissant (Kadlec, Hubnik, Sivok, Plasil, Rosicky, Lafata...), malgré quelques belles promesses, notamment Krejci (23 ans), le passeur du Sparta Prague. Chez les Turcs, qui se sont privés de Erding, le plus grand talent se nomme Calhanoglu, le tireur de coup-francs de Leverkusen. Il faudra aussi surveiller l'ancien buteur de Galatasaray, désormais exilé en Chine, Burak Yilmaz, et aussi plusieurs joueurs de grande valeur comme Can (Liverpool).

Le duel belgo-italien

Si les derniers matches - peut-être - disputés par Zlatan Ibrahimovic sur le seul français, avec sa sélection de Suède, seront très certainement scrutés à la loupe, le sel du groupe E sera également dans le duel entre deux nations majeures du football européen, la Belgique et l'Italie. Certes, la Belgique, quart de finaliste du dernier mondial, ne s'était plus qualifiée sur le terrain pour un Euro depuis 1984, organisé en France également, et l'Italie est privée de plusieurs joueurs d'importance, notamment Verratti ou Montolivo, mais il s'agira tout de même d'un duel entre le 1er et le 7e pays européen au classement FIFA, qui restent sur deux victoires chacune lors de leurs quatre derniers affrontements. Finaliste de la dernière édition, l'Italie, qui reste également sur un échec au 1er tour au Brésil, est diminuée, et devra jouer un grand tournoi sans Pirlo pour la première fois depuis le Mondial 2002, mais c'est généralement dans cette position de relative faiblesse, quand on ne l'attend pas, qu'elle est la plus efficace. Et si elle manque encore d'un buteur implacable comme elle en a eu souvent dans sa riche histoire, la Squadra Azzura n'est pas pour autant démunie : El Shaarawy, Immobile, Pellé ou Zaza savent marquer des buts. Et Chiellini, Barzagli et Bonucci, devant Buffon (38 ans), savent particulièrement bien défendre.

Et que dire de la Belgique, riche d'une génération comme elle en a peut-être jamais connue ? Finaliste en 1980 en Italie contre la RFA (1-2), elle semble peut-être un peu lourde derrière, avec Alderweireld ou Vertonghen, et en l'absence de son capitaine, Kompany, mais son milieu et son attaque sont peut-être sans équivalents sur le plateau. Benteke, Lukaku ou Batshuayi, ce n'est pas mal pour choisir une pointe, qui se régalera peut-être des accélérations et des offrandes de Ferreira Carrasco, Hazard, Mertens, De Bruyne... sans parler de la présence physique de Fellaini et Witsel à la récupération et dans les deux surfaces ! Bref, si elle n'a pas brillé lors de ses matches amicaux, elle n'a pas tremblé dans son groupe de qualifications, qu'elle a remporté devant les Gallois et les Bosniens sans coups férir. Elle fait aujourd'hui partie des vrais favoris d'un tournoi qui se déroule à ses portes.

Ces deux équipes devront cependant se défaire de deux équipes piégeuses, et c'est peut-être ce qui fait de ce groupe le plus relevé, peut-être. La Suède d'Ibra bien sûr, le grand Zlatan semble seul dans cette équipe, qualifiée péniblement lors des barrages face au voisin danois (2-1, 2-2), après avoir terminé derrière l'Autriche et la Russie, mais c'est relativement trompeur : Guidetti, Larsson, Kujovic ou Ekdal sont moins connus que le désormais ex Parisien, mais il ne manquent pas de ballon. Quant aux Irlandais, troisièmes de leur groupe derrière l'Allemagne et la Pologne et devant l’Écosse, et également passés par les barrages contre la Bosnie (1-1, 2-0), elle ne compte elle aussi qu'une seule star, le vieillissant Robbie Keane (35 ans), toujours redoutable avec les Los Angeles Galaxy. Mais le latéral droit Coleman ou les ailiers McClean et McGeady seront à surveiller.

Le Portugal devra gérer l'Autriche-Hongrie

Encore une équipe dont le porte étendard semble éclipser le reste de son équipe. Le Portugal sans Ronaldo serait-il à cet Euro ? Et si oui, en serait-il un des favoris ? Très peu probable. Si Pepe, Moutinho ou Quaresma ne sont pas des inconnus, cette équipe, assez jeune, semble aussi en retrait sur le plan des individualités que prometteuse. Qualifiée devant l'Albanie, le Danemark et la Serbie, avec 7 succès et une défaite, la sélection lusitanienne s'est inclinée deux fois lors de ses duels avec la France (2-1, 1-0), et n'a marqué que 11 fois en 8 matches, dont 5 pour le buteur madrilène. Si ce dernier, comme souvent lors des grands tournois, ne brille pas et ne porte pas son équipe, elle aura du mal à exister. Même si l'opposition dans ce groupe F semble peu encline à lui barrer la route.

Que ce soit l'Autriche, la Hongrie ou l'Islande, aucune de ces 3 nations n'a jamais passé un 1er tour lors d'un Euro avec poules. Ce sera donc une première pour une ou deux de ces équipes... les deux premières, au passé commun riche et mouvementé, se sont très souvent affrontées, avec un net avantage pour les seconds, grâce à leur génération fabuleuse des années 50 (66 succès contre 40). Et l'Autriche n'a plus battu sa voisine depuis 1996, en trois matches. Elles ne se sont d'ailleurs plus rencontrées depuis 2006... la Mannschaft, aisément qualifiée devant la Russie et la Suède, qui peut compter sur de bonnes sélections de jeunes depuis plusieurs années, et quelques joueurs remarquables comme Alaba, Fuchs, champion d'Angleterre avec Leicester, Harnik, Arnautovic ou Janko. La Hongrie semble plus en retrait niveau individualités, elle qu'on n'a plus vu lors d'un Euro depuis 1972 et lors d'un Mondial depuis 30 ans. Dominée par l'Irlande du Nord et la Roumanie dans son groupe, elle a d'ailleurs du écarter la Norvège en la battant deux fois (1-0, 2-1) pour rejoindre la France. On a beau chercher dans son effectif, difficile de trouver un joueur notable pour porter son équipe plus haut, mais qui sait ?

Ce n'est cependant pas le cas de l'Islande, quatrième larron de ce groupe et évidemment bizut dans un grand tournoi. Dotée de la meilleure génération de son Histoire depuis plusieurs années maintenant, elle peut compter sur plusieurs joueurs évoluant notamment en Angleterre (Sigurdsson), en Suisse (Bjarnason), en France (Sigthorsson), en Allemagne (Finnbogason)... et pas forcément pour cirer le banc. Deuxième de son groupe derrière la République Tchèque et devant la Turquie et les Pays-bas, excusez du peu, la formation scandinave a notamment battu deux fois les Bataves (2-0, 1-0), troisièmes du dernier Mondial. Si on cherche une surprise possible dans cet Euro, mettons une petite pièce sur ces Islandais qui n'auront rien à perdre et tout à gagner.

Voilà, sur ce à plus tard !

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