Salut à tous !
Alors, ça fait du bien hein ? Je ne vais pas m'enflammer façon Pascal Praud sur iTélé, qui affirmait ce soir que c'est le premier bon match des Bleus depuis 2006 (on se demande comment on a pu disputer trois tournois depuis, et ce qu'étaient dans ce cas les victoires en Ukraine, en Bosnie, Allemagne ou en Angleterre ces dernières années, sinon des matches références, déjà, le plus souvent sans lendemain), mais c'est le genre de match qui donnent le sourire. Parce qu'ils montrent une chose : quand les joueurs le veulent, qu'ils croient en eux, qu'ils lâchent les chevaux, ils peuvent rivaliser avec les meilleurs, au moins ponctuellement. Sur la durée, c'est encore douteux. Rien ne vaut la régularité. Et un match, même un bon, ne reste qu'un match. Mais c'est un bon début.
Des débuts difficiles
Après une demi heure de jeu, difficile d'imaginer pourtant que les titres et les commentaires d'après-match allaient être aussi dithyrambiques. Baladée comme une vulgaire CFA face à une Ligue 1, la France n'a tout simplement pas vu le ballon durant le premier tiers du match, encaissant un premier but logique, quoiqu'un peut idiot. On peut regretter le manque de marquage de Sakho, mais le jeu appelle la faute, ça va très très vite et le défenseur est masqué sur cette action. Surtout, il a par ailleurs sorti une série d'interventions remarquables qui ont montré qu'actuellement, peu de défenseurs centraux français sont à son niveau actuellement. Il faudra juste se montrer plus attentif...
En attendant, la France souffrait, comme prévu. La sortie sur blessure de Silva n'a pas changé grand chose, son remplaçant, Cazorla, causant énormément de problèmes à Debuchy dans son couloir, Ménez jouant trop haut. Le problème Jordi Alba est insoluble : quand vous mettez deux joueurs bas face à lui, comme à l'Euro, il passe, et quand vous lui mettez un joueur dans le dos pour le forcer à défendre, il s'en fiche...
Devant, chaque (rare) récupération était quasi immédiatement suivie d'une perte de balle par précipitation, mais aussi grâce au très gros pressing haut des Espagnols, leur grande force, au-delà de la technique individuelle et collective. Ce but de Ramos a fait quand même penser à l'Espagne-France de l'Euro. Surtout quand, avant la mi-temps, Koscielny, dépassé par Pedro, concédait un penalty, comme à l'Euro. Mais si Xabi Alonso avait marqué, cette fois Lloris a sorti un grand arrêt devant un Fabregas hors sujet, même si son penalty n'est pas mal tiré. Mais Lloris est immense. Immense !
Entre temps, les Bleus avaient montré qu'ils pouvaient profiter de la relative faiblesse de la défense espagnole, privée de Piqué et Puyol dans l'axe, en inscrivant un but valable, par Ménez, mais refusé pour un hors-jeu inexistant. Sur ce cas précis, la vidéo aurait fait merveille... A la mi-temps, l'Espagne menait malgré tout 8 tirs à 1, mais la sensation que la France pouvait croire en ses chances était réelle.
Un deuxième acte exceptionnel
La reprise a été difficile, les Espagnols souhaitant faire courir un maximum les Français, et ils l'ont fait. La défense bleue a souffert, mais a tenu le choc. Et eut alors lieu un autre tournant du match, après le penalty arrêté par Lloris : la sortie de Arbeloa, à la place du très local Juanfran (50e). Le joueur de l'Atletico, contrairement à son prédécesseur du Real, est un véritable latéral, nettement plus porté vers l'avant. Il n'a pas vraiment mieux attaqué mais il était positionné plus haut, ce qui a profité à Ribéry, déjà très accrocheur avant la pause, mais qui ne parvenait pas forcément à se débarrasser d'Arbeloa, un vrai défenseur. Plus libre, Ribéry a pu alors démontrer tout son talent, et ça a participé à changer le match. Et c'est Juanfran qui perd le ballon sur l'égalisation, en tentant un grand pont inconscient sur Evra au milieu du terrain...
Il y eut également la sortie de Gonalons, trop juste pour ce niveau, et l'entrée en jeu de Valbuena, la France passant alors en 4-2-3-1. Un vrai choix tactique, offensif, le Marseillais se jetant allègrement dans les pieds de Xavi et Xabi Alonso pour les gêner dans leurs relances, et conservant intelligemment le ballon. Matuidi a également sorti une deuxième mi-temps exceptionnelle, et ça va être compliqué de le sortir de l'équipe après une telle performance. Bref, après ce quart d'heure difficile, la France est tout simplement devenue la maîtresse du ballon durant la dernière demi-heure, rien que ça. Le monde à l'envers ! Rarement on avait vu l'Espagne à ce point gênée et contrée, qui plus est sur sa pelouse. On avait vu la Croatie ou l'Italie y parvenir à l'Euro. La France s'ajoute désormais à cette liste.
Usée, l'Espagne ?
Il faut ajouter tout de même une chose : l'Espagne, qui possède plus de trentenaires que nous (seul Evra était dans ce cas dans nos rangs, contre Casillas, Xabi Alonso et Xavi), avait disputé un match au Bélarus il y a quatre jours, avec son équipe type, à 3000 kilomètres de là, tandis que la France faisait tourner son équipe type à domicile, contre le Japon. Même avec la défaite à encaisser, ça reste quand même un exercice nettement plus reposant que pour les Espagnols. Ça ressemble à un détail, mais si les Bleus ont fourni une grande dernière demi-heure, c'est aussi parce que la Roja a semblé manquer de souffle, de carburant. Elle voulu gérer, et aurait du le faire. Quand on voit qu'une équipe de cette expérience a réussi à prendre un but à la dernière minute des arrêts de jeu suite à un contre consécutif à un corner... c'est à peine croyable ! On n'a pas le souvenir d'un tel but concédé par la défense des Bleus de 98... on craignait d'ailleurs plutôt un but encaissé en contre par notre gardien dans ce match, pas l'inverse.
Enfin, que dire de Giroud, si souvent critiqué sur ce blog ? Qu'il a montré qu'il avait de réelles qualités de buteur, quand il est en confiance. Mais selon moi, ce rôle de remplaçant est idéal pour lui. Son manque de vitesse aurait posé des problèmes dans ce match. Mais quand la France a dominé, sa taille et sa présence a servi, on l'a vu.
Maintenant, quelques remarques :
Alors, ça fait du bien hein ? Je ne vais pas m'enflammer façon Pascal Praud sur iTélé, qui affirmait ce soir que c'est le premier bon match des Bleus depuis 2006 (on se demande comment on a pu disputer trois tournois depuis, et ce qu'étaient dans ce cas les victoires en Ukraine, en Bosnie, Allemagne ou en Angleterre ces dernières années, sinon des matches références, déjà, le plus souvent sans lendemain), mais c'est le genre de match qui donnent le sourire. Parce qu'ils montrent une chose : quand les joueurs le veulent, qu'ils croient en eux, qu'ils lâchent les chevaux, ils peuvent rivaliser avec les meilleurs, au moins ponctuellement. Sur la durée, c'est encore douteux. Rien ne vaut la régularité. Et un match, même un bon, ne reste qu'un match. Mais c'est un bon début.
Des débuts difficiles
Après une demi heure de jeu, difficile d'imaginer pourtant que les titres et les commentaires d'après-match allaient être aussi dithyrambiques. Baladée comme une vulgaire CFA face à une Ligue 1, la France n'a tout simplement pas vu le ballon durant le premier tiers du match, encaissant un premier but logique, quoiqu'un peut idiot. On peut regretter le manque de marquage de Sakho, mais le jeu appelle la faute, ça va très très vite et le défenseur est masqué sur cette action. Surtout, il a par ailleurs sorti une série d'interventions remarquables qui ont montré qu'actuellement, peu de défenseurs centraux français sont à son niveau actuellement. Il faudra juste se montrer plus attentif...
En attendant, la France souffrait, comme prévu. La sortie sur blessure de Silva n'a pas changé grand chose, son remplaçant, Cazorla, causant énormément de problèmes à Debuchy dans son couloir, Ménez jouant trop haut. Le problème Jordi Alba est insoluble : quand vous mettez deux joueurs bas face à lui, comme à l'Euro, il passe, et quand vous lui mettez un joueur dans le dos pour le forcer à défendre, il s'en fiche...
Devant, chaque (rare) récupération était quasi immédiatement suivie d'une perte de balle par précipitation, mais aussi grâce au très gros pressing haut des Espagnols, leur grande force, au-delà de la technique individuelle et collective. Ce but de Ramos a fait quand même penser à l'Espagne-France de l'Euro. Surtout quand, avant la mi-temps, Koscielny, dépassé par Pedro, concédait un penalty, comme à l'Euro. Mais si Xabi Alonso avait marqué, cette fois Lloris a sorti un grand arrêt devant un Fabregas hors sujet, même si son penalty n'est pas mal tiré. Mais Lloris est immense. Immense !
Entre temps, les Bleus avaient montré qu'ils pouvaient profiter de la relative faiblesse de la défense espagnole, privée de Piqué et Puyol dans l'axe, en inscrivant un but valable, par Ménez, mais refusé pour un hors-jeu inexistant. Sur ce cas précis, la vidéo aurait fait merveille... A la mi-temps, l'Espagne menait malgré tout 8 tirs à 1, mais la sensation que la France pouvait croire en ses chances était réelle.
Un deuxième acte exceptionnel
La reprise a été difficile, les Espagnols souhaitant faire courir un maximum les Français, et ils l'ont fait. La défense bleue a souffert, mais a tenu le choc. Et eut alors lieu un autre tournant du match, après le penalty arrêté par Lloris : la sortie de Arbeloa, à la place du très local Juanfran (50e). Le joueur de l'Atletico, contrairement à son prédécesseur du Real, est un véritable latéral, nettement plus porté vers l'avant. Il n'a pas vraiment mieux attaqué mais il était positionné plus haut, ce qui a profité à Ribéry, déjà très accrocheur avant la pause, mais qui ne parvenait pas forcément à se débarrasser d'Arbeloa, un vrai défenseur. Plus libre, Ribéry a pu alors démontrer tout son talent, et ça a participé à changer le match. Et c'est Juanfran qui perd le ballon sur l'égalisation, en tentant un grand pont inconscient sur Evra au milieu du terrain...
Il y eut également la sortie de Gonalons, trop juste pour ce niveau, et l'entrée en jeu de Valbuena, la France passant alors en 4-2-3-1. Un vrai choix tactique, offensif, le Marseillais se jetant allègrement dans les pieds de Xavi et Xabi Alonso pour les gêner dans leurs relances, et conservant intelligemment le ballon. Matuidi a également sorti une deuxième mi-temps exceptionnelle, et ça va être compliqué de le sortir de l'équipe après une telle performance. Bref, après ce quart d'heure difficile, la France est tout simplement devenue la maîtresse du ballon durant la dernière demi-heure, rien que ça. Le monde à l'envers ! Rarement on avait vu l'Espagne à ce point gênée et contrée, qui plus est sur sa pelouse. On avait vu la Croatie ou l'Italie y parvenir à l'Euro. La France s'ajoute désormais à cette liste.
Usée, l'Espagne ?
Il faut ajouter tout de même une chose : l'Espagne, qui possède plus de trentenaires que nous (seul Evra était dans ce cas dans nos rangs, contre Casillas, Xabi Alonso et Xavi), avait disputé un match au Bélarus il y a quatre jours, avec son équipe type, à 3000 kilomètres de là, tandis que la France faisait tourner son équipe type à domicile, contre le Japon. Même avec la défaite à encaisser, ça reste quand même un exercice nettement plus reposant que pour les Espagnols. Ça ressemble à un détail, mais si les Bleus ont fourni une grande dernière demi-heure, c'est aussi parce que la Roja a semblé manquer de souffle, de carburant. Elle voulu gérer, et aurait du le faire. Quand on voit qu'une équipe de cette expérience a réussi à prendre un but à la dernière minute des arrêts de jeu suite à un contre consécutif à un corner... c'est à peine croyable ! On n'a pas le souvenir d'un tel but concédé par la défense des Bleus de 98... on craignait d'ailleurs plutôt un but encaissé en contre par notre gardien dans ce match, pas l'inverse.
Enfin, que dire de Giroud, si souvent critiqué sur ce blog ? Qu'il a montré qu'il avait de réelles qualités de buteur, quand il est en confiance. Mais selon moi, ce rôle de remplaçant est idéal pour lui. Son manque de vitesse aurait posé des problèmes dans ce match. Mais quand la France a dominé, sa taille et sa présence a servi, on l'a vu.
Maintenant, quelques remarques :
- La France reste la bête noire de l'Espagne en match de compétition officielle (5 succès, 2 nuls, 1 défaite) ;
- Avec 54 sélections, Benzema rejoint Papin. En revanche, au niveau des buts, le rapport est de 1 à 2 (15 contre 30)... le Madrilène, très volontaire mais une nouvelle fois plus passeur que buteur ce soir, n'a plus marqué depuis 9 matches en Bleu, la plus longue disette de sa carrière.
- Cinq joueurs ayant participé à ce match (Sissoko, Gonalons, Koscielny, Matuidi et Sakho) comptaient moins de 10 sélections, et cinq autres (Debuchy, Giroud, Valbuena, Cabaye et Ménez) moins de 20, avant ce match. Une sacrée perf, quand même !
- Si Giroud a inscrit son deuxième but en 12 sélections, Franck Ribéry, lui, a adressé sa 5e passe décisive de l'année en Bleu (comme Benzema), ce qui porte son total à 13. Seuls, Henry (23), Kopa et Wiltord (20), Platini (19) et Zidane (18) ont fait mieux, et Djorkaeff, Pires et Tigana ont fait aussi bien.
Voilà, je vous laisse savourer ! A plus tard !
- Cinq joueurs ayant participé à ce match (Sissoko, Gonalons, Koscielny, Matuidi et Sakho) comptaient moins de 10 sélections, et cinq autres (Debuchy, Giroud, Valbuena, Cabaye et Ménez) moins de 20, avant ce match. Une sacrée perf, quand même !
- Si Giroud a inscrit son deuxième but en 12 sélections, Franck Ribéry, lui, a adressé sa 5e passe décisive de l'année en Bleu (comme Benzema), ce qui porte son total à 13. Seuls, Henry (23), Kopa et Wiltord (20), Platini (19) et Zidane (18) ont fait mieux, et Djorkaeff, Pires et Tigana ont fait aussi bien.
Voilà, je vous laisse savourer ! A plus tard !
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