Salut à tous !
C'était déjà la fin des matches allers en Ligue des Champions hier, et c'est donc l'occasion de pouvoir dessiner quelques tendances, après que chaque équipes se soient déjà affrontées une fois dans chaque poule.
Bilan catastrophique pour la France
D'abord, un constat : ce n'est pas cette année que la France améliorera son indice UEFA. D'habitude, le bilan français en C1 est moyen pendant les poules, puis s'effondre lors des derniers tours (8 victoires, 10 défaites l'année dernière, 8 succès, 11 défaites l'année d'avant...). Cette fois, elle ne va probablement pas attendre les huitièmes de finale pour voir ses chiffres baisser. Avec deux victoires (celle du PSG), un nul et déjà six défaites (en neuf matches !), la France est tout simplement, à la moyenne, une des pires nations de la compétition, derrière la Croatie et ses trois défaites, fournies par le Dinamo Zagreb, la Turquie (un nul, deux défaites pour Galatasaray), la Belgique (même bilan que les Turcs pour Anderlecht) ou le Danemark (idem pour Nordsjaelland). La Russie n'est également pas au mieux, mais quand même un peu mieux (deux victoires, quatre défaites). Chez les pays représentés par au moins trois clubs, comme c'est notre cas (mais pour combien de temps ?), personne ne fait pire. L'Espagne se balade, malgré la défaite du Real hier (dix victoires, deux défaites), l'Allemagne également (six succès, deux nuls et une seule défaite), tandis que l'Angleterre (6/2/4) et le Portugal (4/1/4) patinent, mais gardent quand même un bilan positif ou équilibré. Seule la France est en négatif, et très nettement.
Alors oui le niveau de la Ligue des Champions est élevé, mais il l'est pour tout le monde. Perdre contre le Bayern ou Arsenal, ça arrive à tout le monde. Mais perdre contre le BATE Borisov ou Olympiakos, et à domicile en plus... c'est vraiment très dommageable. Si Lille et Montpellier avaient gagné ces deux matches nettement à leurs portées, le bilan français serait équilibré. Ces deux équipes étaient-elles armées pour disputer cette compétition ? On pouvait quand même le penser pour le LOSC, même si le tirage au sort ne l'avait pas épargné. On savait en revanche que ce serait très dur pour Montpellier, qui a fournit trois très bons matches, peut-être les meilleurs de sa saison par ailleurs très difficile en Ligue 1, mais récolté qu'un seul point. La faute à un manque criant - et logique - d'expérience et de rigueur défensive, son point fort l'année dernière...
Lille et Montpellier ont-ils le niveau ?
Je n'ai pas le souvenir d'une année où deux des trois représentants français seraient déjà quasiment éliminés après trois journées, très franchement. Est-ce que Lyon et Marseille, habitués des dernières éditions de la Ligue des Champions et huitièmes de finaliste l'année dernière, voire même quart de finaliste pour Marseille, auraient fait mieux que Lille et Montpellier ? Rien n'est moins sûr, mais on peut quand même le penser. En dehors d'une indéniable expérience européenne et internationale, ils auraient été tous deux mieux protégés lors du tirage au sort, d'un chapeau au moins. Les deux auraient probablement figuré dans le deuxième chapeau, avec donc un statut de seconde tête de série, quand Lille était dans le troisième et le champion de France, dans le quatrième ! Forcément, ça aide, même si ça ne garantit rien.
Je ne vais pas revenir sur l'idée que le turn-over en tête de la Ligue 1 nuit à notre indice UEFA, la démonstration me semble assez concluante, au moins sur cette saison. Lille et Montpellier peuvent encore se rattraper, et peut-être accrocher, chacune, une place en Ligue Europa au printemps prochain, en terminant troisièmes de leurs poules. Mais même si Montpellier bat l'Olympiakos à Athènes, et même si Lille bat Borisov au Bélarus, il faudra encore espérer qu'ils battent des équipes comme Schalke, Arsenal, Valence ou le Bayern pour véritablement rétablir le bilan Français en C1 cette saison. Aujourd'hui, mais on le savait déjà au moment du tirage, c'est une tâche qui paraît difficile, mais à la portée de représentants de la Ligue 1, normalement. Mais, compte tenu des performances lilloises et héraultaises... ce serait un exploit (1 point sur 12 contre ces 4 clubs pour nos deux représentants).
Et le PSG dans tout ça ? Il était dans le même chapeau que Lille mais a bénéficié d'un meilleur tirage, il faut le dire. Porto et Kiev, c'est autre chose que le Bayern et Valence. Mais, malgré sa courte défaite au Portugal (Porto a réussi son meilleur démarrage depuis 1996 en C1, avec trois succès en trois matches), il a fait le job. Convaincant contre Kiev (4-1), il a assuré l'essentiel hier en Croatie (0-2), face à une équipe d'une infinie faiblesse, qui a perdu ses trois matches cette saison malgré son statut de leader de son championnat, qui en avait pris sept il y a presque un an contre Lyon, et contre qui le PSG n'aura pas d'autre choix que de l'emporter lors du match retour à Paris. Avec 9 points, et si Kiev ne bat pas Porto, ce qui est concevable, la qualification parisienne sera quasiment assurée. Une bonne nouvelle, mais qui ne rattrapera pas le bilan français. Surtout que derrière il faudra aller à Kiev et recevoir Porto... pas simple.
L'Allemagne, futur meilleur championnat d'Europe ?
Je l'ai dit un peu plus haut, les clubs allemands sont impressionnants dans cette édition, avec un bilan quasi inverse du notre (six succès, une seule défaite, celle du Bayern à Borisov). Ce n'est qu'une tendance sur trois matches, mais que Dortmund et Schalke, des seconds couteaux du championnat allemand cette saison puisqu'ils pointent respectivement à 12 et 7 points du Bayern, aient battu à la régulière le Real Madrid et Arsenal sur sa pelouse, hier soir, démontre que la Bundesliga n'est sans doute plus ce championnat sympathique où les stades sont pleins, riches en but et en frappes lointaines, mais qui n'existe pas au niveau européen en dehors des bonnes années du Bayern, si l'on excepte la demi-finale de Schalke il y a deux saisons, la finale de Leverkusen il y a 10 ans ou la victoire de Dortmund il y a 15 ans. Un bilan européen comparable au notre, en fait... mais sans le Bayern.
Il faut quand même noter que le championnat allemand est le seul en Europe, et notamment dans les principales ligues du continent, à ne pas être endetté. Les clubs allemands sont bien gérés, sont sains, et reposent sur un triptyque simple : résultats, recettes au guichet, merchandising. On l'a vu, le premier fonctionnait moyennement, mais les deux autres carburent à plein régime, et depuis longtemps. Des stades pleins, remplis et satisfaits par un excellent spectacle, un amour du football qui permet aux ventes de maillot de foisonner... et hormis Schalke, aucun club n'appartient à un milliardaire quelconque. Les clubs allemands appartiennent à eux-mêmes, et perdurent d'eux-même. C'est ce qui me fait penser qu'en cette période de crise, qui frappe tous ses voisins, et notamment l'Espagne et l'Italie, le football allemand de clubs, au moins, est sans doute celui qui dominera l'Europe dans les années à venir.
Pourquoi pas ? Les joueurs parlent souvent de l'ambiance quand ils partent jouer en Angleterre, mais celles en Allemagne sont au moins comparable. Quel plaisir ça doit être de jouer dans le stade de Dortmund, et son mur de 25 000 places ! De plus, un à un, et hormis le Real et Barcelone, qui vivent dans une bulle malgré des dettes astronomiques, les grands clubs italiens et espagnols souffrent d'une crise terrible, et risquent fort de ne plus être compétitifs au niveau européen. L'Italie, cette saison, ne compte que deux clubs, qui n'ont gagné qu'un match cette saison et signé quatre nuls, pour une défaite. Bref, elle fait moins bien que l'Ukraine (3/1/2) et aussi bien que l’Écosse ou la Roumanie (1/1/1). La Juve s'est montrée incapable de gagner à Nordsjaelland, qui a même mené au score... le Milan AC, lui, a été logiquement battu, hier, par Malaga (1-0), autre grand malade qui réussit, certes, d'excellents débuts dans la compétition (trois victoires), mais qu'on imagine mal dominer le football européen lors des prochaines saisons, du moins tant que le club aura du mal à payer ses joueurs... Si Platini parvient à appliquer son fair-play financier, tous ces clubs vivant sur de l'argent qu'ils n'ont pas vont disparaître du plateau, laissant la place aux clubs sains... dont les Allemands, et la plupart des clubs français et Anglais.
Voilà, maintenant il reste autant de matches à jouer que durant ces matches allers, et ces tendances seront peut-être nettement bousculées, qui sait ? On en reparlera en temps voulu.
A plus tard, et n'hésitez pas à réagir !
C'était déjà la fin des matches allers en Ligue des Champions hier, et c'est donc l'occasion de pouvoir dessiner quelques tendances, après que chaque équipes se soient déjà affrontées une fois dans chaque poule.
Bilan catastrophique pour la France
D'abord, un constat : ce n'est pas cette année que la France améliorera son indice UEFA. D'habitude, le bilan français en C1 est moyen pendant les poules, puis s'effondre lors des derniers tours (8 victoires, 10 défaites l'année dernière, 8 succès, 11 défaites l'année d'avant...). Cette fois, elle ne va probablement pas attendre les huitièmes de finale pour voir ses chiffres baisser. Avec deux victoires (celle du PSG), un nul et déjà six défaites (en neuf matches !), la France est tout simplement, à la moyenne, une des pires nations de la compétition, derrière la Croatie et ses trois défaites, fournies par le Dinamo Zagreb, la Turquie (un nul, deux défaites pour Galatasaray), la Belgique (même bilan que les Turcs pour Anderlecht) ou le Danemark (idem pour Nordsjaelland). La Russie n'est également pas au mieux, mais quand même un peu mieux (deux victoires, quatre défaites). Chez les pays représentés par au moins trois clubs, comme c'est notre cas (mais pour combien de temps ?), personne ne fait pire. L'Espagne se balade, malgré la défaite du Real hier (dix victoires, deux défaites), l'Allemagne également (six succès, deux nuls et une seule défaite), tandis que l'Angleterre (6/2/4) et le Portugal (4/1/4) patinent, mais gardent quand même un bilan positif ou équilibré. Seule la France est en négatif, et très nettement.
Alors oui le niveau de la Ligue des Champions est élevé, mais il l'est pour tout le monde. Perdre contre le Bayern ou Arsenal, ça arrive à tout le monde. Mais perdre contre le BATE Borisov ou Olympiakos, et à domicile en plus... c'est vraiment très dommageable. Si Lille et Montpellier avaient gagné ces deux matches nettement à leurs portées, le bilan français serait équilibré. Ces deux équipes étaient-elles armées pour disputer cette compétition ? On pouvait quand même le penser pour le LOSC, même si le tirage au sort ne l'avait pas épargné. On savait en revanche que ce serait très dur pour Montpellier, qui a fournit trois très bons matches, peut-être les meilleurs de sa saison par ailleurs très difficile en Ligue 1, mais récolté qu'un seul point. La faute à un manque criant - et logique - d'expérience et de rigueur défensive, son point fort l'année dernière...
Lille et Montpellier ont-ils le niveau ?
Je n'ai pas le souvenir d'une année où deux des trois représentants français seraient déjà quasiment éliminés après trois journées, très franchement. Est-ce que Lyon et Marseille, habitués des dernières éditions de la Ligue des Champions et huitièmes de finaliste l'année dernière, voire même quart de finaliste pour Marseille, auraient fait mieux que Lille et Montpellier ? Rien n'est moins sûr, mais on peut quand même le penser. En dehors d'une indéniable expérience européenne et internationale, ils auraient été tous deux mieux protégés lors du tirage au sort, d'un chapeau au moins. Les deux auraient probablement figuré dans le deuxième chapeau, avec donc un statut de seconde tête de série, quand Lille était dans le troisième et le champion de France, dans le quatrième ! Forcément, ça aide, même si ça ne garantit rien.
Je ne vais pas revenir sur l'idée que le turn-over en tête de la Ligue 1 nuit à notre indice UEFA, la démonstration me semble assez concluante, au moins sur cette saison. Lille et Montpellier peuvent encore se rattraper, et peut-être accrocher, chacune, une place en Ligue Europa au printemps prochain, en terminant troisièmes de leurs poules. Mais même si Montpellier bat l'Olympiakos à Athènes, et même si Lille bat Borisov au Bélarus, il faudra encore espérer qu'ils battent des équipes comme Schalke, Arsenal, Valence ou le Bayern pour véritablement rétablir le bilan Français en C1 cette saison. Aujourd'hui, mais on le savait déjà au moment du tirage, c'est une tâche qui paraît difficile, mais à la portée de représentants de la Ligue 1, normalement. Mais, compte tenu des performances lilloises et héraultaises... ce serait un exploit (1 point sur 12 contre ces 4 clubs pour nos deux représentants).
Et le PSG dans tout ça ? Il était dans le même chapeau que Lille mais a bénéficié d'un meilleur tirage, il faut le dire. Porto et Kiev, c'est autre chose que le Bayern et Valence. Mais, malgré sa courte défaite au Portugal (Porto a réussi son meilleur démarrage depuis 1996 en C1, avec trois succès en trois matches), il a fait le job. Convaincant contre Kiev (4-1), il a assuré l'essentiel hier en Croatie (0-2), face à une équipe d'une infinie faiblesse, qui a perdu ses trois matches cette saison malgré son statut de leader de son championnat, qui en avait pris sept il y a presque un an contre Lyon, et contre qui le PSG n'aura pas d'autre choix que de l'emporter lors du match retour à Paris. Avec 9 points, et si Kiev ne bat pas Porto, ce qui est concevable, la qualification parisienne sera quasiment assurée. Une bonne nouvelle, mais qui ne rattrapera pas le bilan français. Surtout que derrière il faudra aller à Kiev et recevoir Porto... pas simple.
L'Allemagne, futur meilleur championnat d'Europe ?
Je l'ai dit un peu plus haut, les clubs allemands sont impressionnants dans cette édition, avec un bilan quasi inverse du notre (six succès, une seule défaite, celle du Bayern à Borisov). Ce n'est qu'une tendance sur trois matches, mais que Dortmund et Schalke, des seconds couteaux du championnat allemand cette saison puisqu'ils pointent respectivement à 12 et 7 points du Bayern, aient battu à la régulière le Real Madrid et Arsenal sur sa pelouse, hier soir, démontre que la Bundesliga n'est sans doute plus ce championnat sympathique où les stades sont pleins, riches en but et en frappes lointaines, mais qui n'existe pas au niveau européen en dehors des bonnes années du Bayern, si l'on excepte la demi-finale de Schalke il y a deux saisons, la finale de Leverkusen il y a 10 ans ou la victoire de Dortmund il y a 15 ans. Un bilan européen comparable au notre, en fait... mais sans le Bayern.
Il faut quand même noter que le championnat allemand est le seul en Europe, et notamment dans les principales ligues du continent, à ne pas être endetté. Les clubs allemands sont bien gérés, sont sains, et reposent sur un triptyque simple : résultats, recettes au guichet, merchandising. On l'a vu, le premier fonctionnait moyennement, mais les deux autres carburent à plein régime, et depuis longtemps. Des stades pleins, remplis et satisfaits par un excellent spectacle, un amour du football qui permet aux ventes de maillot de foisonner... et hormis Schalke, aucun club n'appartient à un milliardaire quelconque. Les clubs allemands appartiennent à eux-mêmes, et perdurent d'eux-même. C'est ce qui me fait penser qu'en cette période de crise, qui frappe tous ses voisins, et notamment l'Espagne et l'Italie, le football allemand de clubs, au moins, est sans doute celui qui dominera l'Europe dans les années à venir.
Pourquoi pas ? Les joueurs parlent souvent de l'ambiance quand ils partent jouer en Angleterre, mais celles en Allemagne sont au moins comparable. Quel plaisir ça doit être de jouer dans le stade de Dortmund, et son mur de 25 000 places ! De plus, un à un, et hormis le Real et Barcelone, qui vivent dans une bulle malgré des dettes astronomiques, les grands clubs italiens et espagnols souffrent d'une crise terrible, et risquent fort de ne plus être compétitifs au niveau européen. L'Italie, cette saison, ne compte que deux clubs, qui n'ont gagné qu'un match cette saison et signé quatre nuls, pour une défaite. Bref, elle fait moins bien que l'Ukraine (3/1/2) et aussi bien que l’Écosse ou la Roumanie (1/1/1). La Juve s'est montrée incapable de gagner à Nordsjaelland, qui a même mené au score... le Milan AC, lui, a été logiquement battu, hier, par Malaga (1-0), autre grand malade qui réussit, certes, d'excellents débuts dans la compétition (trois victoires), mais qu'on imagine mal dominer le football européen lors des prochaines saisons, du moins tant que le club aura du mal à payer ses joueurs... Si Platini parvient à appliquer son fair-play financier, tous ces clubs vivant sur de l'argent qu'ils n'ont pas vont disparaître du plateau, laissant la place aux clubs sains... dont les Allemands, et la plupart des clubs français et Anglais.
Voilà, maintenant il reste autant de matches à jouer que durant ces matches allers, et ces tendances seront peut-être nettement bousculées, qui sait ? On en reparlera en temps voulu.
A plus tard, et n'hésitez pas à réagir !
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