Salut à tous,
En attendant mon traditionnel post récapitulatif de cette 24e journée, profitons que nos esprits se soient quelque peu refroidis pour revenir sur le sommet de la Ligue 1 qui a mobilisé notre dimanche soir. On peut d'ailleurs s'inquiéter pour Canal +, d'habitude assez prompt pour trouver des noms crétins qui finissent en o à ces "chocs" qui émaillent la Ligue 1, histoire de faire écho avec le Classico (l'Atlantico, l'Olympico...) mais qui cette fois a déclaré forfait devant la difficulté de la tâche. J'imagine déjà la réunion la semaine dernière au sein du service des sports de la chaîne cryptée, le brainstorming intense mené par le spécialiste du genre, Hervé Mathoux (qui ne semble pourtant pas toujours assumer ses "trouvailles"...), et les quelques propositions pathétiques qui en ont découlé, du genre "Opposito", Laurentroberto"... bon les gars on laisse tomber. Pour cette fois.
Tant pis, même sans nom à la con, ce choc a tenu toutes ses promesses, et ce n'est pas peu dire. En effet, il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que Montpellier, qui n'est certes pas assis sur le même tas de billet que son adversaire - on l'aura bien compris, vu comment cette information ébouriffante a été répétée 50 fois par jour dans tous les médias, histoire de délester définitivement les Héraultais du moindre début d'une queue de pression dans ce match - mais qui avait gagné tous ses matches en 2012, tout en encaissant aucun but, et qui évolue avec les mêmes joueurs et la même tactique depuis trois ou quatre ans, allait se montrer supérieure collectivement à un PSG qui a subit de nombreux bouleversements, à tous les niveaux, depuis huit mois maintenant, et notamment cet hiver. L'étonnement surjoué des commentateurs de Canal mais aussi de tous les observateurs "objectifs" de cette rencontre ne saura donc que provoquer le mien, d'étonnement. C'est plutôt l'inverse qui m'aurait interloqué, pour tout vous dire.
Pourtant, individuellement, aucune des recrues parisiennes ne déçoit vraiment pour le moment, à l'image des débuts réussis d'Alex, auteur d'un coup-franc superbe, dénigré de façon surréaliste par Christophe Dugarry et consorts, qui n'ont pas hésité à attribuer le mérite de ce but à la qualité du ballon, qui n'a donc été facétieux que sur ce tir, et non sur les centres victorieux d'Hilton et de Giroud, donc... qu'un joueur parisien ose lever le ballon dans les airs dans une action réussie, et son geste sera aussitôt taxé de "chanceux". Une des nombreuses facettes de la différence de traitement subit par le club parisien depuis que ce dernier a décidé de s'arracher de l'anonymat de la Ligue 1 en profitant des énormes moyens économiques de son nouveau propriétaire, ce qu'aucun autre club français n'aurait osé faire dans le même contexte, ça va de soit. Y a qu'à Paris qu'on ose dépenser l'argent qu'on possède, c'est bien connu ! Donnez le à Loulou Nicollin, et vous verrez que les poubelles seront beaucoup mieux ramassées dans l'Hérault, ça ne loupera pas.
C'est vrai, donc, Montpellier a dominé collectivement son adversaire, mais ne s'est pourtant pas créé plus d'occasions que son adversaire, qui a bousculé l'équipe héraultaise durant 25 bonnes minutes après la bonne entame de cette dernière, sous l'impulsion d'un duo Bédimo-Utaka assez épatant, face à un Bisevac qui n'a pas démérité mais qui était un peu esseulé dans le système sans milieu excentré de Carlo Ancelotti, et qui en a profité pour marquer par Alex. Sous l'eau depuis un petit moment, Montpellier a pourtant égalisé dans la foulée, sur une petite faute de main, selon moi, de Sirigu, par ailleurs énorme dans ce match, comme souvent. En deuxième mi-temps, les Parisiens ont souffert par manque d'automatismes, et ont souvent vu leurs ailes une nouvelle fois souvent débordées. Le "sapin de Noël" de l'entraîneur transalpin a des avantages, mais aussi des inconvénients, du moins s'il n'est pas encore bien huilé, face à des équipes dotées de bon techniciens sur les côtés, et notamment des latéraux très actifs. Ménez et Nene plus recentrés, Sissoko et Matuidi qui restent des axiaux, Maxwell, intéressant offensivement mais dont le couloir a vu naître les deux centres décisifs montpelliérains, et Bisevac ont souvent du écoper comme ils ont pu. Sur ce plan là aussi, il reste beaucoup de travail aux Parisiens pour maîtriser leur nouveau système. Ce qui n'a pas empêché l'envoyé spécial de l'Equipe d'oser affirmer que ce n'était pas mieux qu'avec Kombouaré. Ancelotti a dirigé 8 matches à Paris, Tonio, 134.
En attendant, les Parisiens se sont quand même créé de grosses occasions, comme ces deux opportunités énormes dans la surface pour Maxwell puis Pastore, qui ont frappé à côté alors qu'ils étaient dans des positions idéales. Mais, comme à Nice (0-0), ou les Parisiens s'étaient créé là aussi des occasions très importantes mais aussitôt passées à l'As par les médias, qui ont prétendu, avec succès, que le PSG avait été capable de se montrer dangereux pendant 90 minutes, là encore ces frappes qui auraient du être victorieuses n'ont semble-t-il pas été considérées dans l'analyse de ce match : selon les médias, seul Montpellier a été dangereux, et aurait du largement gagner. Ben non, désolé, Paris, avec un peu plus d'efficacité, aurait tout aussi bien pu s'imposer.
En football, il y a l'impression visuelle, influencée ou non par les commentaires du match, mais aussi par la fluidité du jeu supérieure d'une équipe par rapport à l'autre, et puis il y a la réalité. Paris, malgré des manques qui ne sont pas scandaleux compte tenu du fait qu'il s'agit d'une équipe très neuve, à la tactique toute aussi récente, a livré le même genre de match que face à Lyon, il y a quelques mois. Le sextuple champion de France avait longtemps semblé dominer les débats, collectivement notamment, avant de s'incliner sur un exploit de Pastore, puis sur un coup-franc de Nene exploité par Jallet, en toute fin de match (2-0). Mais dites moi quel club, dans le monde, est capable de créer en quelques semaines une grande équipe au jeu fluide, léché et aux automatismes confirmés ? Ça amuse les médias et les pourfendeurs - si nombreux - du PSG de relever des choses pourtant facilement explicables, mais ça ne fait pas pour autant avancer le débat.
S'ils avaient voulu un peu dévier des éléments de langage qui ont fourni toutes les analyses de ce match, on aurait pu relever, tout de même, la force de caractère d'une équipe qui a souvent été en difficulté dans ses matches par manque d'automatismes, on l'a dit, mais qui est beaucoup plus souvent revenue au score qu'elle n'en avait l'habitude depuis 15 ans. En clair, à la "grande" époque parisienne, celle où le PSG était parfois concerné par la lutte pour le maintien ou pour la 9e place, il aurait perdu ce match. Beaucoup de supporters parisiens, qui connaissent trop bien leur club, ont du zapper lorsqu'Utaka a trompé Sirigu, et ainsi rater le but d'Hoarau, sur un nouveau travail exceptionnel de Jérémy Ménez (8e passe décisive dans le jeu), qui devra toujours donner plus de buts que les autres pour que les observateurs daignent reconnaître son côté décisif. Bref, le PSG est revenu dans un contexte difficile, comme face à Bilbao (4-2), Caen (4-2), Evian (3-1)... et ce genre d'état d'esprit pourrait bien lui être utile pour la suite. A condition, bien sûr, de maîtriser un peu plus ses matches, et de moins gâcher face au but.
Paris est aussi la première équipe à marquer un but à Montpellier en 2012. Enfin, grâce notamment à la prestation des plus convaincantes d'Alex mais aussi de Sirigu, Olivier Giroud, qui a été bon par ailleurs, n'a pas marqué ce week-end, comme à l'aller d'ailleurs (0-3). La défense parisienne l'a bien surveillé, ce qui lui a d'ailleurs peut-être coûté sur les buts de Belhanda et Utaka, complètement oubliés sur ces deux centres... Bref, contrairement à ce qu'on pourrait croire si on écoute tout ce qui se dit, tout n'est pas à jeter du côté Parisien. Avec 51 points, le PSG reste un leader des plus acceptables, même si sa position, du fait de la saison exceptionnelle de Montpellier, reste des plus précaires. Si les Parisiens parviennent à conserver cette première place après leur déplacement des plus compliqué à Lyon - on voit mal l'OL s'incliner trois fois d'affilée... - tandis que Montpellier recevra Bordeaux, là sera l'exploit. A Gerland, la meilleure défense du championnat devra faire moins de cadeaux, laisser moins d'espaces sur les côtés... et se montrer plus réaliste devant. Mais Montpellier, on l'a peu dit là aussi, devra dépasser la déception d'être passé tout près d'une victoire qui lui aurait offert la première place, avec l'opportunité d'accentuer son avance lors de la journée suivante, face à des Bordelais qui marchent sur l'eau en ce moment. Bref, on a hâte d'y être !
A plus tard !
En attendant mon traditionnel post récapitulatif de cette 24e journée, profitons que nos esprits se soient quelque peu refroidis pour revenir sur le sommet de la Ligue 1 qui a mobilisé notre dimanche soir. On peut d'ailleurs s'inquiéter pour Canal +, d'habitude assez prompt pour trouver des noms crétins qui finissent en o à ces "chocs" qui émaillent la Ligue 1, histoire de faire écho avec le Classico (l'Atlantico, l'Olympico...) mais qui cette fois a déclaré forfait devant la difficulté de la tâche. J'imagine déjà la réunion la semaine dernière au sein du service des sports de la chaîne cryptée, le brainstorming intense mené par le spécialiste du genre, Hervé Mathoux (qui ne semble pourtant pas toujours assumer ses "trouvailles"...), et les quelques propositions pathétiques qui en ont découlé, du genre "Opposito", Laurentroberto"... bon les gars on laisse tomber. Pour cette fois.
Tant pis, même sans nom à la con, ce choc a tenu toutes ses promesses, et ce n'est pas peu dire. En effet, il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que Montpellier, qui n'est certes pas assis sur le même tas de billet que son adversaire - on l'aura bien compris, vu comment cette information ébouriffante a été répétée 50 fois par jour dans tous les médias, histoire de délester définitivement les Héraultais du moindre début d'une queue de pression dans ce match - mais qui avait gagné tous ses matches en 2012, tout en encaissant aucun but, et qui évolue avec les mêmes joueurs et la même tactique depuis trois ou quatre ans, allait se montrer supérieure collectivement à un PSG qui a subit de nombreux bouleversements, à tous les niveaux, depuis huit mois maintenant, et notamment cet hiver. L'étonnement surjoué des commentateurs de Canal mais aussi de tous les observateurs "objectifs" de cette rencontre ne saura donc que provoquer le mien, d'étonnement. C'est plutôt l'inverse qui m'aurait interloqué, pour tout vous dire.
Pourtant, individuellement, aucune des recrues parisiennes ne déçoit vraiment pour le moment, à l'image des débuts réussis d'Alex, auteur d'un coup-franc superbe, dénigré de façon surréaliste par Christophe Dugarry et consorts, qui n'ont pas hésité à attribuer le mérite de ce but à la qualité du ballon, qui n'a donc été facétieux que sur ce tir, et non sur les centres victorieux d'Hilton et de Giroud, donc... qu'un joueur parisien ose lever le ballon dans les airs dans une action réussie, et son geste sera aussitôt taxé de "chanceux". Une des nombreuses facettes de la différence de traitement subit par le club parisien depuis que ce dernier a décidé de s'arracher de l'anonymat de la Ligue 1 en profitant des énormes moyens économiques de son nouveau propriétaire, ce qu'aucun autre club français n'aurait osé faire dans le même contexte, ça va de soit. Y a qu'à Paris qu'on ose dépenser l'argent qu'on possède, c'est bien connu ! Donnez le à Loulou Nicollin, et vous verrez que les poubelles seront beaucoup mieux ramassées dans l'Hérault, ça ne loupera pas.
C'est vrai, donc, Montpellier a dominé collectivement son adversaire, mais ne s'est pourtant pas créé plus d'occasions que son adversaire, qui a bousculé l'équipe héraultaise durant 25 bonnes minutes après la bonne entame de cette dernière, sous l'impulsion d'un duo Bédimo-Utaka assez épatant, face à un Bisevac qui n'a pas démérité mais qui était un peu esseulé dans le système sans milieu excentré de Carlo Ancelotti, et qui en a profité pour marquer par Alex. Sous l'eau depuis un petit moment, Montpellier a pourtant égalisé dans la foulée, sur une petite faute de main, selon moi, de Sirigu, par ailleurs énorme dans ce match, comme souvent. En deuxième mi-temps, les Parisiens ont souffert par manque d'automatismes, et ont souvent vu leurs ailes une nouvelle fois souvent débordées. Le "sapin de Noël" de l'entraîneur transalpin a des avantages, mais aussi des inconvénients, du moins s'il n'est pas encore bien huilé, face à des équipes dotées de bon techniciens sur les côtés, et notamment des latéraux très actifs. Ménez et Nene plus recentrés, Sissoko et Matuidi qui restent des axiaux, Maxwell, intéressant offensivement mais dont le couloir a vu naître les deux centres décisifs montpelliérains, et Bisevac ont souvent du écoper comme ils ont pu. Sur ce plan là aussi, il reste beaucoup de travail aux Parisiens pour maîtriser leur nouveau système. Ce qui n'a pas empêché l'envoyé spécial de l'Equipe d'oser affirmer que ce n'était pas mieux qu'avec Kombouaré. Ancelotti a dirigé 8 matches à Paris, Tonio, 134.
En attendant, les Parisiens se sont quand même créé de grosses occasions, comme ces deux opportunités énormes dans la surface pour Maxwell puis Pastore, qui ont frappé à côté alors qu'ils étaient dans des positions idéales. Mais, comme à Nice (0-0), ou les Parisiens s'étaient créé là aussi des occasions très importantes mais aussitôt passées à l'As par les médias, qui ont prétendu, avec succès, que le PSG avait été capable de se montrer dangereux pendant 90 minutes, là encore ces frappes qui auraient du être victorieuses n'ont semble-t-il pas été considérées dans l'analyse de ce match : selon les médias, seul Montpellier a été dangereux, et aurait du largement gagner. Ben non, désolé, Paris, avec un peu plus d'efficacité, aurait tout aussi bien pu s'imposer.
En football, il y a l'impression visuelle, influencée ou non par les commentaires du match, mais aussi par la fluidité du jeu supérieure d'une équipe par rapport à l'autre, et puis il y a la réalité. Paris, malgré des manques qui ne sont pas scandaleux compte tenu du fait qu'il s'agit d'une équipe très neuve, à la tactique toute aussi récente, a livré le même genre de match que face à Lyon, il y a quelques mois. Le sextuple champion de France avait longtemps semblé dominer les débats, collectivement notamment, avant de s'incliner sur un exploit de Pastore, puis sur un coup-franc de Nene exploité par Jallet, en toute fin de match (2-0). Mais dites moi quel club, dans le monde, est capable de créer en quelques semaines une grande équipe au jeu fluide, léché et aux automatismes confirmés ? Ça amuse les médias et les pourfendeurs - si nombreux - du PSG de relever des choses pourtant facilement explicables, mais ça ne fait pas pour autant avancer le débat.
S'ils avaient voulu un peu dévier des éléments de langage qui ont fourni toutes les analyses de ce match, on aurait pu relever, tout de même, la force de caractère d'une équipe qui a souvent été en difficulté dans ses matches par manque d'automatismes, on l'a dit, mais qui est beaucoup plus souvent revenue au score qu'elle n'en avait l'habitude depuis 15 ans. En clair, à la "grande" époque parisienne, celle où le PSG était parfois concerné par la lutte pour le maintien ou pour la 9e place, il aurait perdu ce match. Beaucoup de supporters parisiens, qui connaissent trop bien leur club, ont du zapper lorsqu'Utaka a trompé Sirigu, et ainsi rater le but d'Hoarau, sur un nouveau travail exceptionnel de Jérémy Ménez (8e passe décisive dans le jeu), qui devra toujours donner plus de buts que les autres pour que les observateurs daignent reconnaître son côté décisif. Bref, le PSG est revenu dans un contexte difficile, comme face à Bilbao (4-2), Caen (4-2), Evian (3-1)... et ce genre d'état d'esprit pourrait bien lui être utile pour la suite. A condition, bien sûr, de maîtriser un peu plus ses matches, et de moins gâcher face au but.
Paris est aussi la première équipe à marquer un but à Montpellier en 2012. Enfin, grâce notamment à la prestation des plus convaincantes d'Alex mais aussi de Sirigu, Olivier Giroud, qui a été bon par ailleurs, n'a pas marqué ce week-end, comme à l'aller d'ailleurs (0-3). La défense parisienne l'a bien surveillé, ce qui lui a d'ailleurs peut-être coûté sur les buts de Belhanda et Utaka, complètement oubliés sur ces deux centres... Bref, contrairement à ce qu'on pourrait croire si on écoute tout ce qui se dit, tout n'est pas à jeter du côté Parisien. Avec 51 points, le PSG reste un leader des plus acceptables, même si sa position, du fait de la saison exceptionnelle de Montpellier, reste des plus précaires. Si les Parisiens parviennent à conserver cette première place après leur déplacement des plus compliqué à Lyon - on voit mal l'OL s'incliner trois fois d'affilée... - tandis que Montpellier recevra Bordeaux, là sera l'exploit. A Gerland, la meilleure défense du championnat devra faire moins de cadeaux, laisser moins d'espaces sur les côtés... et se montrer plus réaliste devant. Mais Montpellier, on l'a peu dit là aussi, devra dépasser la déception d'être passé tout près d'une victoire qui lui aurait offert la première place, avec l'opportunité d'accentuer son avance lors de la journée suivante, face à des Bordelais qui marchent sur l'eau en ce moment. Bref, on a hâte d'y être !
A plus tard !
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