mercredi 15 février 2012

La revanche d'Obraniak

Salut à tous,

Comme ont pu le constater les initiés, on a eu droit, ce week-end, à une nouvelle journée tronquée par le froid, mais dans de moins grandes largeurs que la semaine précédente. Problème, ce match Evian-T-G/Marseille risque de ne pas être joué de suite, vu l'agenda de ministre des Phocéens, qualifiés dans quatre compétitions... alors que les trois matches manquants de la journée précédente seront joués dès le 22 février prochain. En attendant, le classement de la Ligue 1, qui aurait profité d'un calendrier moins ubuesque, donc allégé, puisque chamboulé tous les ans à cause du froid, ne ressemble pas à grand chose.

Grâce aux contre-performances à domicile de Lille (4-5 contre Bordeaux, deuxième défaite à domicile, la première depuis la deuxième journée, contre Montpellier) et Lyon (1-2 contre Caen, 8e défaite au total des Gones, soit deux de plus que Brest, 12e), Paris et surtout Montpellier ont encore accru leur avance en tête du championnat. Mais le LOSC et Marseille n'auraient-il pas eux aussi créé un petit trou avec Lyon et Rennes, s'ils avaient joué leurs matches respectifs à Sochaux et à Annecy, réduisant du même coup l'écart avec le duo de tête à 7 ou 8 points ? Certes, ces matches se joueront bien un jour, mais en attendant la lecture du classement n'est pas évidente. Auxerre et Sochaux sont derniers, du coup Ajaccio, 17e, et Nice, 18e, ont du soucis à se faire... ou pas.

On a eu droit à 22 buts en 9 matches, une moyenne (2,44) toujours inférieure à la moyenne générale (2,52), pour la quatrième fois d'affilée, la sixième fois en sept journées. Surtout, si on enlève les 9 buts du match Lille-Bordeaux, on tombe à 13 buts en 8 matches... le désir de revanche de Ludovic Obraniak et les largesses des deux défenses, en particulier de David Rozenhal, pourtant auteur du premier but lillois, et des trois défenseurs centraux bordelais, nous ont sauvé d'une journée catastrophique, qui n'a pourtant vu qu'un seul 0-0, mais surtout du retour en tête des 1-0 (3), à égalité avec les anciens leaders, les 1-1 (39 chacun). Il faut dire que sur les dix dernières journées, il y a eu 22 1-0, contre... six 1-1. Sur les matches retours, il y a déjà eu dix 1-0 (27,78 %) contre quatre 1-1 (11 %). Il est donc logique de voir la moyenne de buts sur cette période flirter avec les canons des saisons précédentes (2,36), et ce même si les 0-0 sont toujours aussi peu nombreux (3)...

Au classement, si on ne regarde donc pas la colonne "matches", qui en donne une autre perspective, Montpellier, deuxième à un petit point du PSG, compte désormais dix longueurs d'avance sur Lille, Lyon et Rennes, qui suivent les sudistes au classement. A noter que l'an passé, où nous n'avions aucun match en retard à la même époque malgré un hiver particulièrement long et rigoureux, Lille comptait cinq points d'avance sur Rennes, six sur Marseille et sept sur Paris et Lyon. Un classement donc plus serré, mais pas tant que ça. Cependant, les six premiers comptaient 235 points au total, contre 254 aujourd'hui, soit plus de trois points en moins par équipe. Ainsi, avec ses 50 points, le PSG aurait été seul leader avec 10 points d'avance, mais cette saison ses poursuivants sont beaucoup plus performants que l'an passé...

Montpellier a également accru son avance à domicile (31 points contre 28 pour Paris) et au classement des attaques (45), devant Lille, 40, et le PSG, 38, tandis que ce dernier reste leader à l'extérieur (22 points, devant Rennes, 19 avec un match en plus, et Montpellier et Saint-Etienne, 18) et au niveau des défenses (19), devant Marseille (21) et Brest (22). Les deux clubs, qui vont s'affronter ce week-end dans un match très intéressant même s'il ne devrait pas être plus décisif que le match aller, remporté par les Parisiens (0-3), sont déjà leaders des matches retours. Mais le MHSC a remporté tous ses matches en 2012 et n'a pas encore encaissé de buts...

Chez les buteurs, on peut déjà considérer Olivier Giroud comme futur meilleur buteur. Ce dernier a de nouveau marqué ce week-end (16 buts), et ses poursuivants sont toujours aussi inconstants (Nene, 11, Gameiro, 10, Hazard, Rémy et Kembo, 9). Seul le Belge de Lille a marqué ce week-end. Les Africains, qui avaient été logiquement discret durant les trois premières journées en raison de la CAN, sont de retour, et ont marqué trois fois ce week-end, contrairement aux Brésiliens, qui ont pris froid pour la première fois cet hiver. Mais ils comptent encore 9 buts d'avance sur les Argentins, qui ont marqué deux fois (Gentiletti, Lisandro Lopez). Grosse performance des Européens, qui ont marqué six fois, et sont revenus à sept longueurs des Sud-Américains. C'est une bonne nouvelle, car rappelons que la dernière fois que les Européens ont dominé le classement des buteurs, c'était avant l'arrêt Bosman, il y a 15 ans, lorsque la Ligue 1 faisait jeu égal avec les autres grands championnats en Coupe d'Europe, plaçant chaque année son champion en demi-finale de C1, et remportant deux trophées. Depuis, les forces se sont diamétralement inversées, et la Ligue 1 est larguée.

Sur ces six buts européens, il y en a eu quatre lors de Lille-Bordeaux, un pour les Nordistes Rozenhal et Hazard, et deux pour le Bordelais Ludovic Obraniak, désormais Polonais et bien parti pour disputer l'Euro, à ce rythme là. Le cas de l'ancien messin est intéressant : le joueur, qui a passé six saisons à Lille, dont les deux ou trois dernières en tant que remplaçant de luxe, est devenu le deuxième joueur cette saison à inscrire un doublé contre un de ses anciens clubs,, à chaque fois sur leur ancienne pelouse, après Niculae (Nancy) à Auxerre. Les deux joueurs sont d'ailleurs leaders du classement officieux des "revanchards" avec ces deux buts, qui en compte 25 au total, soit 4,5 %. Si Auxerre est l'équipe qui a encaissé le plus de buts de ses anciens ressortissants cette saison (4), Lille n'avait encore jamais vécu cette mésaventure. Rappelons que Lyon et Paris en sont à un, Montpellier à 2, et que 9 équipes, dont Marseille, n'ont pas encore vu un de leurs anciens joueurs les "trahir".

Les "jeunes" se sont une nouvelle fois signalé ce week-end, avec 3 buts des moins de 21 ans, dont un du leader, Eden Hazard (9), et les premiers de Boly (Auxerre) et Kakuta (Dijon), quand les plus de 31 ans hibernent toujours sur ces terrains douloureux pour leurs vieilles jambes... Les milieux flambent également, puisqu'ils ont marqué 9 fois, 5 du droit et 4 du gauche. Comme toujours, le jeu de tête pour les milieux reste accessoire (10,55 %), mais ça ne les empêchent pas d'avoir marqué plus de 43 % des buts, soit presque autant que les attaquants (45,32 %) !

Autre phénomène "étrange" : la saison de Bordeaux, anonyme neuvième malgré un net redressement depuis trois mois, mais qui présente la particularité d'être l'équipe ayant été le plus longtemps en tête au score cette saison, avec 722 minutes, soit plus de 31 minutes par matches ! Les Girondins devancent Montpellier (708), Lyon (671) et Marseille (650), Paris n'étant que 6e, avec 634 minutes, soit 27,6 minutes par rencontre. En soustrayant le temps passé en tête et le temps où les équipes ont été menées, c'est Marseille qui mène avec un solde positif de 424, devant Montpellier (416), Bordeaux (364) et Paris (358), qui ne maîtrise donc pas vraiment ses matches mais qui se rattrape souvent dans le dernier quart d'heure, qu'il domine avec cinq points récupérés, comme Lyon et Saint-Étienne. Si on enlevait ce dernier quart d'heure, Montpellier compterait trois points d'avance au classement, au lieu d'un de retard.

Avant de terminer ce post, place à mon équipe type décisive !



A plus tard !

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