Salut à tous,
Alors, ça fait du bien non, cette finale qui se présente à nous ce soir ? Ce n’est pas parce que je vous ai oublié ces derniers jours que je ne vais pas me fendre d'un article pour parler un peu de ce match excitant, et qui pourrait sacrer championne d'Europe la génération la plus improbable de l'histoire de l'équipe de France... et aussi du Portugal.
La défense en chantier
En effet, on a l'impression qu'on s'apprête à assister à une finale entre deux outsiders de la compétition. Alors certes, on parlait de la France comme d'un possible vainqueur, mais surtout par rapport à sa bonne Coupe du Monde 2014 et à ses résultats amicaux plutôt emballants cette année, et surtout parce qu'elle allait évoluer à domicile, ce qui n'est pas un avantage négligeable, même si aucun pays organisateur n'a remporté son Euro depuis... 1984. Depuis, la RFA en 88, la Suède en 92, l'Angleterre en 96, les Pays-Bas en 2000 et le Portugal en 2004 avaient tous atteint au moins le dernier carré, voire la finale pour les partenaires de Luis Figo et du jeune Ronaldo. Si ce n'est pas une garantie absolue de victoire, c'est en tous cas un beau marche pied pour réussir un bon tournoi. Surtout quand le calendrier est particulièrement favorable (un troisième de groupe en huitièmes, puis forcément un deuxième en quart, une semaine de repos avant les huitièmes puis les quarts...).
En revanche, on pouvait douter de sa capacité à priver l'Espagne, tenant du titre, ou l'Allemagne, championne du monde, d'un nouveau triomphe, en raison des nombreuses absences qui ont marqué les dernières semaines de sa préparation. En effet, en plus de s'être privée de son meilleur attaquant (Benzema), elle a du enregistrer les forfaits de Debuchy, Varane, Zouma et Mathieu, ainsi que de la suspension préventive - à tort, une injustice flagrante pour ce garçon qui ne méritait pas un tel sort au vu des services rendus - de Sakho. Et ça, ce n'était qu'en défense, puisqu'il manque également au milieu Lassana Diarra, qui avait mis tout le monde d'accord au poste de sentinelle... qui de toutes façons n'existe apparemment plus dans cette équipe, désormais organisée dans un 4-2-3-1 dont plus personne ne voulait entendre parler il y a seulement quelques jours.
Les Bleus sont donc partis avec un système défensif ravagé, après avoir finalement appelé en renforts Umtiti, qui était réserviste, et Rami, qui lui était en vacances, et qui a finalement entamé la compétition comme... titulaire, histoire de laisser Koscielny évoluer de son côté favori, le gauche. Et après des performances extrêmement inquiétantes sur le plan défensif, bizarrement rehaussées par une passe décisive contre l'Albanie (2-0) et une relance elle aussi décisive sur le deuxième but de Griezmann contre l'Irlande (2-1), il a du laisser sa place pour suspension en défense centrale. A qui ? A l'expérimenté Mangala, fort de ses 7 sélections, ses 30 matches de Ligue des Champions et ses 48 matches de Premier League, logiquement ? Ah non tiens, Deschamps fera finalement confiance à Umtiti, zéro sélections et 7 matches de C1 pour toute expérience internationale. Avec en plus le désavantage de faire changer Koscielny de côté. Côté pari risqué, ça se posait là.
Et pourtant, après un premier match marqué par une timidité extrême, et pas seulement dans les relances, dans les duels aussi, le futur Barcelonais, que j'imaginais mal détrôner Mascherano dans la défense de Luis Enrique, a plus qu'assuré face à l'Allemagne, il a impressionné. Intraitable dans les duels, il a surtout brillé par ses montés et la qualité de ses relances. Bref, ce total bizut du haut niveau a sorti un match exactement comme il le fallait, et même plus. Complètement improbable.
Du 4-3-3 au 4-2-3-1
D'une manière générale, la performance générale des Bleus est complètement illisible. Pendant trois ans et demi, à partir du fameux France-Ukraine de novembre 2013 (3-0), elle a évolué dans un système qui donnait satisfaction à tout le monde, du sélectionneur aux médias en passant par les joueurs, le 4-3-3. Face à l'Albanie, pour faire tourner et mettre Payet au cœur du jeu tout en faisant souffler Griezmann, Deschamps tente le 4-2-3-1 qui avait pourtant déjà échoué face à l'Albanie, un an plus tôt (0-1). Face au nouvel échec qui s'annonce, le sélectionneur repasse en 4-3-3 à la pause, la France joue mieux et fini par s'imposer (2-0). Oublié le 4-2-3-1 ? Que nenni. Face à l'Irlande, les Bleus piétinent face à une Irlande bien en place et qui mène à la pause (0-1). La Dèche repasse en 4-2-3-1 avec l'entrée de Coman, les Irlandais, qui ont eu trois jours de moins de récupération, se désagrègent défensivement, exactement comme ils l'avaient fait contre la Belgique en poule (0-3), et tout d'un coup tout le monde trouve le 4-2-3-1 génial. Allez comprendre.
Du coup, Deschamps change encore de système de départ en conservant le 4-2-3-1 de la fin du match face aux Verts, mais avec Sissoko à la place de Coman. Je ne sais pas qui a trouvé que Sissoko, avec sa technique de terrassier, ferait un bon ailier, mais apparemment il a convaincu tout le monde. En fait d'ailier, il s'agit surtout d'un second latéral qui sécurise le couloir de Sagna, qui n'était pourtant pas le plus poreux des deux... je ne sais pas si vous me suivez, même moi j'ai du mal. Rassurez vous, c'est là que les essais se terminent. Mais avouez tout de même que cette multitude changements ne respire pas la maturité tactique ni la sérénité. Mais c'est passé. A chaque fois de façon ric-rac, hormis contre l'Islande, mais il n'y a que le résultat qui compte, parait-il.
La chance tourne
C'est le point commun que la France partage avec son hôte de ce soir. Le Portugal, qui s'appuie peut-être sur sa plus faible génération sur le plan des individualités depuis 20 ans - suffit de revisionner ses matches des Euros 96, 2000 et 2004 pour s'en rendre compte -, qui s'est qualifié dans le groupe le moins difficile qui soit - Albanie, Danemark, Serbie, Arménie - et qui a franchit sa redoutable poule - Autriche, Hongrie, Islande - au prix de trois nuls et d'une troisième place miraculeuse, a bataillé ensuite pour éliminer des Croates pourtant favoris, après le pire match du tournoi sans doute (1-0 a.p.), puis une Pologne qui avait pourtant ouvert le score (1-1, 5-3 tab) et enfin des Gallois privés de leur passeur Ramsey (2-0). Un parcours du combattant qui forge un groupe, le rendant mentalement fort et presque invincible...
La Selecao qui a eu deux phases dans cet Euro. Durant les trois matches de sa poule, elle a largement dominé ses adversaires, frappant 69 fois face à l'Islande (1-1), l'Autriche (0-0 et un penalty raté par Ronaldo) et la Hongrie, qui a mené à trois reprises sur trois tirs lointains, dont deux déviés, tandis que le Portugal égalisait à chaque fois sur trois buts superbes, dont un doublé de sa star (3-3). Bref, au premier tour, le Portugal était maudit, mais il a bien appris sa leçon. A partir des huitièmes, il s'est refermé sur lui-même. Carvalho écarté en défense, au profit de Fonte puis Alves, avec la blessure de Pepe, Moutinho mis sur le banc au profit du plus obscur Adrien Silva, il ne domine plus outrageusement - et vainement - et attend patiemment la première erreur de son adversaire, avec succès à chaque fois. Bref un profil cynique, bien dans l'heure du temps, à l'époque des Mourinho et autre Simeone, et surtout qui a permit de faire tourner la chance dans le bon sens. Depuis, le Portugal n'impressionne plus personne mais se qualifie à chaque fois, en donnant l'impression que rien ne peut lui arriver.
Deux blocs soudés
Bref, deux équipes improbables, qui n'ont impressionné aucun observateur neutre, si l'on excepte la démonstration française face à l'Islande. Objectivement, hormis Griezmann et Ronaldo, et éventuellement Pogba ou Pepe, combien de joueurs de ces équipes pourraient se targuer d'être le meilleur d'Europe à son poste ? Il s'agit certes de collectifs soudés, à l'état d'esprit pour l'heure exemplaire, forgé dans la difficulté. Mais ce sont aussi deux équipes dont les défauts sautent aux yeux, la défense côté français, l'animation et l'efficacité offensive côté lusitanien, du moins jusque là (ne nous portons pas trop malheur non plus...). Deux équipes qui ont battu des équipes qui leur était indiscutablement supérieures sur le papier (l'Allemagne, qui a dominé la France tactiquement et techniquement, sans être aidée par la réussite ni les évènements, ou la Croatie pour le Portugal). Deux équipes qui ont signé des matches aux scenarii serrés et à la conclusion souvent tardive, dans un Euro il est vrai avare en scores larges.
Un match plus indécis qu'il n'y paraît. La certitude qui semble habiter à la fois les médias et l'opinion que la finale est gagnée d'avance me fait très peur, parce que c'est exactement ce qu'espèrent les Portugais : que leur hôte les sous-estime. Ronaldo, pour qui c'est peut-être la dernière chance de remporter un trophée avec son pays, ne vise rien d'autre que la victoire, et il a pris l'habitude de réaliser ses objectifs durant sa longue carrière. Cette équipe va se laisser dominer, et à mon avis il ne faudra pas beaucoup d'occasions à son buteur pour crucifier des Bleus trop confiants.
Espérons que cette jeune équipe, insouciante, un peu folle et si imprévisible, qui a eu la possession durant tout le tournoi avant de signer un match d'équipe de CFA 2 en Coupe de France face à un club pro, en demi-finale face à l'Allemagne, saura garder ses nerfs pour imposer son jeu et pourra compter, croisons les doigts, sur un nouveau grand match de sa nouvelle star, Antoine Griezmann. Ce serait le titre le plus improbable de notre histoire, encore une fois. Mais ça ne nous empêchera pas de le célébrer, s'il survient.
Allez les Bleus ! Et à lundi !
Alors, ça fait du bien non, cette finale qui se présente à nous ce soir ? Ce n’est pas parce que je vous ai oublié ces derniers jours que je ne vais pas me fendre d'un article pour parler un peu de ce match excitant, et qui pourrait sacrer championne d'Europe la génération la plus improbable de l'histoire de l'équipe de France... et aussi du Portugal.
La défense en chantier
En effet, on a l'impression qu'on s'apprête à assister à une finale entre deux outsiders de la compétition. Alors certes, on parlait de la France comme d'un possible vainqueur, mais surtout par rapport à sa bonne Coupe du Monde 2014 et à ses résultats amicaux plutôt emballants cette année, et surtout parce qu'elle allait évoluer à domicile, ce qui n'est pas un avantage négligeable, même si aucun pays organisateur n'a remporté son Euro depuis... 1984. Depuis, la RFA en 88, la Suède en 92, l'Angleterre en 96, les Pays-Bas en 2000 et le Portugal en 2004 avaient tous atteint au moins le dernier carré, voire la finale pour les partenaires de Luis Figo et du jeune Ronaldo. Si ce n'est pas une garantie absolue de victoire, c'est en tous cas un beau marche pied pour réussir un bon tournoi. Surtout quand le calendrier est particulièrement favorable (un troisième de groupe en huitièmes, puis forcément un deuxième en quart, une semaine de repos avant les huitièmes puis les quarts...).
En revanche, on pouvait douter de sa capacité à priver l'Espagne, tenant du titre, ou l'Allemagne, championne du monde, d'un nouveau triomphe, en raison des nombreuses absences qui ont marqué les dernières semaines de sa préparation. En effet, en plus de s'être privée de son meilleur attaquant (Benzema), elle a du enregistrer les forfaits de Debuchy, Varane, Zouma et Mathieu, ainsi que de la suspension préventive - à tort, une injustice flagrante pour ce garçon qui ne méritait pas un tel sort au vu des services rendus - de Sakho. Et ça, ce n'était qu'en défense, puisqu'il manque également au milieu Lassana Diarra, qui avait mis tout le monde d'accord au poste de sentinelle... qui de toutes façons n'existe apparemment plus dans cette équipe, désormais organisée dans un 4-2-3-1 dont plus personne ne voulait entendre parler il y a seulement quelques jours.
Les Bleus sont donc partis avec un système défensif ravagé, après avoir finalement appelé en renforts Umtiti, qui était réserviste, et Rami, qui lui était en vacances, et qui a finalement entamé la compétition comme... titulaire, histoire de laisser Koscielny évoluer de son côté favori, le gauche. Et après des performances extrêmement inquiétantes sur le plan défensif, bizarrement rehaussées par une passe décisive contre l'Albanie (2-0) et une relance elle aussi décisive sur le deuxième but de Griezmann contre l'Irlande (2-1), il a du laisser sa place pour suspension en défense centrale. A qui ? A l'expérimenté Mangala, fort de ses 7 sélections, ses 30 matches de Ligue des Champions et ses 48 matches de Premier League, logiquement ? Ah non tiens, Deschamps fera finalement confiance à Umtiti, zéro sélections et 7 matches de C1 pour toute expérience internationale. Avec en plus le désavantage de faire changer Koscielny de côté. Côté pari risqué, ça se posait là.
Et pourtant, après un premier match marqué par une timidité extrême, et pas seulement dans les relances, dans les duels aussi, le futur Barcelonais, que j'imaginais mal détrôner Mascherano dans la défense de Luis Enrique, a plus qu'assuré face à l'Allemagne, il a impressionné. Intraitable dans les duels, il a surtout brillé par ses montés et la qualité de ses relances. Bref, ce total bizut du haut niveau a sorti un match exactement comme il le fallait, et même plus. Complètement improbable.
Du 4-3-3 au 4-2-3-1
D'une manière générale, la performance générale des Bleus est complètement illisible. Pendant trois ans et demi, à partir du fameux France-Ukraine de novembre 2013 (3-0), elle a évolué dans un système qui donnait satisfaction à tout le monde, du sélectionneur aux médias en passant par les joueurs, le 4-3-3. Face à l'Albanie, pour faire tourner et mettre Payet au cœur du jeu tout en faisant souffler Griezmann, Deschamps tente le 4-2-3-1 qui avait pourtant déjà échoué face à l'Albanie, un an plus tôt (0-1). Face au nouvel échec qui s'annonce, le sélectionneur repasse en 4-3-3 à la pause, la France joue mieux et fini par s'imposer (2-0). Oublié le 4-2-3-1 ? Que nenni. Face à l'Irlande, les Bleus piétinent face à une Irlande bien en place et qui mène à la pause (0-1). La Dèche repasse en 4-2-3-1 avec l'entrée de Coman, les Irlandais, qui ont eu trois jours de moins de récupération, se désagrègent défensivement, exactement comme ils l'avaient fait contre la Belgique en poule (0-3), et tout d'un coup tout le monde trouve le 4-2-3-1 génial. Allez comprendre.
Du coup, Deschamps change encore de système de départ en conservant le 4-2-3-1 de la fin du match face aux Verts, mais avec Sissoko à la place de Coman. Je ne sais pas qui a trouvé que Sissoko, avec sa technique de terrassier, ferait un bon ailier, mais apparemment il a convaincu tout le monde. En fait d'ailier, il s'agit surtout d'un second latéral qui sécurise le couloir de Sagna, qui n'était pourtant pas le plus poreux des deux... je ne sais pas si vous me suivez, même moi j'ai du mal. Rassurez vous, c'est là que les essais se terminent. Mais avouez tout de même que cette multitude changements ne respire pas la maturité tactique ni la sérénité. Mais c'est passé. A chaque fois de façon ric-rac, hormis contre l'Islande, mais il n'y a que le résultat qui compte, parait-il.
La chance tourne
C'est le point commun que la France partage avec son hôte de ce soir. Le Portugal, qui s'appuie peut-être sur sa plus faible génération sur le plan des individualités depuis 20 ans - suffit de revisionner ses matches des Euros 96, 2000 et 2004 pour s'en rendre compte -, qui s'est qualifié dans le groupe le moins difficile qui soit - Albanie, Danemark, Serbie, Arménie - et qui a franchit sa redoutable poule - Autriche, Hongrie, Islande - au prix de trois nuls et d'une troisième place miraculeuse, a bataillé ensuite pour éliminer des Croates pourtant favoris, après le pire match du tournoi sans doute (1-0 a.p.), puis une Pologne qui avait pourtant ouvert le score (1-1, 5-3 tab) et enfin des Gallois privés de leur passeur Ramsey (2-0). Un parcours du combattant qui forge un groupe, le rendant mentalement fort et presque invincible...
La Selecao qui a eu deux phases dans cet Euro. Durant les trois matches de sa poule, elle a largement dominé ses adversaires, frappant 69 fois face à l'Islande (1-1), l'Autriche (0-0 et un penalty raté par Ronaldo) et la Hongrie, qui a mené à trois reprises sur trois tirs lointains, dont deux déviés, tandis que le Portugal égalisait à chaque fois sur trois buts superbes, dont un doublé de sa star (3-3). Bref, au premier tour, le Portugal était maudit, mais il a bien appris sa leçon. A partir des huitièmes, il s'est refermé sur lui-même. Carvalho écarté en défense, au profit de Fonte puis Alves, avec la blessure de Pepe, Moutinho mis sur le banc au profit du plus obscur Adrien Silva, il ne domine plus outrageusement - et vainement - et attend patiemment la première erreur de son adversaire, avec succès à chaque fois. Bref un profil cynique, bien dans l'heure du temps, à l'époque des Mourinho et autre Simeone, et surtout qui a permit de faire tourner la chance dans le bon sens. Depuis, le Portugal n'impressionne plus personne mais se qualifie à chaque fois, en donnant l'impression que rien ne peut lui arriver.
Deux blocs soudés
Bref, deux équipes improbables, qui n'ont impressionné aucun observateur neutre, si l'on excepte la démonstration française face à l'Islande. Objectivement, hormis Griezmann et Ronaldo, et éventuellement Pogba ou Pepe, combien de joueurs de ces équipes pourraient se targuer d'être le meilleur d'Europe à son poste ? Il s'agit certes de collectifs soudés, à l'état d'esprit pour l'heure exemplaire, forgé dans la difficulté. Mais ce sont aussi deux équipes dont les défauts sautent aux yeux, la défense côté français, l'animation et l'efficacité offensive côté lusitanien, du moins jusque là (ne nous portons pas trop malheur non plus...). Deux équipes qui ont battu des équipes qui leur était indiscutablement supérieures sur le papier (l'Allemagne, qui a dominé la France tactiquement et techniquement, sans être aidée par la réussite ni les évènements, ou la Croatie pour le Portugal). Deux équipes qui ont signé des matches aux scenarii serrés et à la conclusion souvent tardive, dans un Euro il est vrai avare en scores larges.
Un match plus indécis qu'il n'y paraît. La certitude qui semble habiter à la fois les médias et l'opinion que la finale est gagnée d'avance me fait très peur, parce que c'est exactement ce qu'espèrent les Portugais : que leur hôte les sous-estime. Ronaldo, pour qui c'est peut-être la dernière chance de remporter un trophée avec son pays, ne vise rien d'autre que la victoire, et il a pris l'habitude de réaliser ses objectifs durant sa longue carrière. Cette équipe va se laisser dominer, et à mon avis il ne faudra pas beaucoup d'occasions à son buteur pour crucifier des Bleus trop confiants.
Espérons que cette jeune équipe, insouciante, un peu folle et si imprévisible, qui a eu la possession durant tout le tournoi avant de signer un match d'équipe de CFA 2 en Coupe de France face à un club pro, en demi-finale face à l'Allemagne, saura garder ses nerfs pour imposer son jeu et pourra compter, croisons les doigts, sur un nouveau grand match de sa nouvelle star, Antoine Griezmann. Ce serait le titre le plus improbable de notre histoire, encore une fois. Mais ça ne nous empêchera pas de le célébrer, s'il survient.
Allez les Bleus ! Et à lundi !