Salut à tous !
Nous y voici enfin, dans les derniers tours de Ligue des Champions. Après sept longs mois de compétition, de matches de poule parfois obscurs (vous vous souvenez du Astana-Galatasaray du 30 septembre dernier vous ? Moi non plus. Et après ça rigole sur la Ligue Europa...), plus des huitièmes plutôt déséquilibrés dans leur ensemble, et qui ont montré que la fracture entre les tous meilleurs clubs d'Europe et leurs poursuivants immédiats n'était pas près de se réduire, nous voici enfin dans les tours où sont réellement sensés s'affronter les meilleurs. Objectivement, hormis l'habituelle surprise, qui se nomme cette saison Wolfsburg, assez habile pour se faufiler dans un groupe homogène (PSV, Man U et CSKA) puis pour écarter en huitièmes un encore plus petit que lui, et de loin (la Gantoise), qui n'a pas sa place dans ce top huit européen ? Et surtout, qui manque-t-il à l'appel ? Arsenal, qui a eu la malchance de tomber sur le Barça en huitièmes, peut-être, ou la Juve, finaliste de la dernière édition écarté de justesse (2-2, 2-4 a.p.) par un Bayern chanceux au tour précédent. Surtout, le tirage très homogène de ces quarts de finale nous prive certes d'affiches véritablement tapageuses, hormis le duel des meilleurs ennemis du Real entre le Barça et l'Atletico, mais nous garantie presque à coup sûr des demi-finales de folie qui devraient opposer les trois présumés meilleurs clubs du monde, le Barça, le Real et le Bayern, au vainqueur de l'affiche entre les deux nouveaux riches du football européen, PSG-City. Sauf surprise, bien entendu, et elles ne sont pas rares à ce niveau de la compétition. Et si on se lançait dans quelques pronostiques ?
Commençons par les matches de ce soir...
FC Barcelone-Atletico Madrid
Pour le coup, l'examen du bilan entre les deux formations espagnoles n'est pas très intéressant, puisqu'il est gigantesque, et noyé dans l'Histoire. Les deux clubs s'affrontent quasiment sans discontinuer depuis mars 1929, et évidemment le Barça domine les débats, mais pas tant que ça : certes il s'est le plus imposé, mais s'est aussi beaucoup incliné (88
victoires, 61 défaites) et l'Atletico est devant sur sa pelouse (44 succès, 32 défaites). Malgré tout, les Catalans restent sur six victoires d'affilée et n'ont plus perdu contre les Matelassiers depuis 7 matches et... les quarts de finale de la C1 2014, marquée par une élimination des hommes de Tata Martino sur un but de Koke, après un nul (1-1) au Camp Nou à l'aller. Deux ans tout pile donc, qui pourraient donc donner à réfléchir au successeur du technicien argentin et actuel sélectionneur de l'Albiceleste. Surtout que, comme il y a deux ans, l'Atletico reçoit au retour. Le Barça reste sur trois victoires consécutives à Madrid mais attention tout de même...
Les hommes de Luis Enrique qui vont également devoir digérer un Clasico raté dans les grandes largeurs, alors que leur tendait les bras un succès presque aisé, à 11 contre 10, tandis que leur hôte de ce soir a récemment fait mordre la poussière aux hommes de Zidane (0-1), grâce à leur homme providentiel sur le plan offensif, Antoine Griezmann, 26 buts cette saison toutes compétitions confondues dont 24 avec son club, et 8 lors de ses 9 derniers matches. Seul bémol, il n'a plus marqué contre le Barça, qui le convoitait avant qu'il ne parte pour Madrid, depuis février 2014, et n'a marqué que 3 fois en 16 rencontres contre le géant catalan. Côté Barça, la MSN a semblé grippée ce week-end contre un Real survolté, mais totalise tout de même, toutes compétitions confondues, 107 buts, dont 43 pour Suarez et 37 pour Messi, sans parler de leurs 50 passes décisives... le meilleur trio offensif de l'Histoire, sans doute, mais qui ne peut exister complètement si le jeu du Barça est contré au milieu, on l'a vu ce week-end. Hors, le milieu de l'Atletico, constitué exclusivement de joueurs axiaux la plupart du temps (A.Fernandez, Gabi, Koke, Saul Niguez) est quasiment impassable cette saison. Aucun club n'a remporté la C1 deux fois de suite depuis le Milan AC, en 1989, soit avant la création de la Ligue des Champions. Et si cela se vérifiait encore cette semaine ? Mon avis : l'Atletico passe à 55 %.
Bayern Munich-Benfica Lisbonne
Sur le plan pur de l'Histoire du football, cette affiche fait rêver. Cinq Ligues des Champions, dont deux durant le présent siècle (2001, 2013), font face à deux trophées, qui ont malgré tout accumulé une épaisse couche de poussière (1961, 1962). Mais les Allemands totalisent 433 matches européens, dont 307 en C1, contre 392 et 226 pour les Portugais. Malgré cet impressionnant choc de pedigrees, le Bayern est largement favori de cette opposition. Même ses graves problèmes défensifs, dus à une avalanche de blessures en charnière centrale (Boateng, Badstuber, Benatia...) et qui ont bien failli lui couter la qualification contre la Juventus au tour précédent, pourraient bien ne pas peser dans la balance. Les bricolages de Guardiola dans l'axe (Kimmich, Alaba, Martinez...) devraient suffire face à une attaque lisboète certes en verve, Jonas comptant 32 buts cette saison toutes compétitions confondues, et son compère grec Mitroglou, 20. Mais ces deux derniers n'ont planté que deux buts chacun dans la compétition, contre le Galatasaray puis le Zenit pour le premier, contre Astana puis l'Atletico, tout de même, pour le second. Malgré leur forme actuelle (8 succès d'affilée toutes compétitions confondues, 52 buts inscrits en 18 matches en 2016), les leaders du championnat portugais vont avoir du mal à concurrencer un Bayern certes moins flamboyant depuis quelques semaines mais qui n'a perdu que trois fois cette saison, dont une seule fois en 2016, et qui a déjà marqué 102 buts en 41 matches ... même si la défense du Benfica se montre solide cette saison (32 buts en 41 matches, 9 en 8 matches en C1).
Malgré leur longue carrière respective dans les compétitions européennes, il s'agit d'une affiche assez rare : il s'agira seulement du 7e match entre les deux clubs, le dernier datant de décembre 1995, en Coupe UEFA. Au final, le Bayern n'a jamais perdu contre Benfica (4 succès, 2 nuls, 16 buts pour, 4 contre). Difficile d'imaginer que la première victoire portugaise se produise cette année. Mon avis : le Bayern passe à 70 %.
Paris-SG-Manchester City
Le match le plus symbolique de notre époque, qui n'aurait pas pu arriver il y a 15-20 ans, entre deux clubs qui subissaient les brimades de clubs plus malins et souvent plus équipés qu'eux sur le plan local et n'existait plus sur le plan européen avant que de gros investisseurs venus du Golfe Persique, les Emirats d'abord à City, en 2008, puis le Qatar au PSG, trois ans plus tard, ne changent la donne. Depuis, le deuxième club de Manchester est devenu le premier, avec deux titres de champion, deux places de vice champion, une Cup et deux League Cups, ainsi que 5 participations consécutives en C1, tandis que le PSG vient de remporter avec deux mois d'avance son quatrième titre d'affilée, lui qui n'en comptait que deux jusque là, détient jusqu'à présent tous les trophées nationaux, et n'a raté aucun des quatre derniers quarts de finale de C1, ce qu'aucun club français n'avait jamais réussit à faire. Deux projets différents dans la mesure ou les Qataris, qui n'ont changé que deux fois d'entraîneur en presque cinq ans, jouent plus sur la stabilité quand l'effectif anglais est souvent bouleversé, mais des résultats relativement similaires, même si City ne figure que pour la première fois à ce stade de la compétition.
Les deux clubs ne se sont affrontés qu'une fois, juste après l'arrivée des Emiratis dans le nord de l'Angleterre, durant la phase de poule de la Ligue Europa, et les Parisiens, futurs quarts de finaliste de l'épreuve contre Kiev (0-0, 0-3), après avoir éliminé Wolfsburg puis Braga, avaient ramené un bon nul de Manchester (0-0). City était encore loin de posséder un onze terrifiant (Ben Haïm, Ireland, Sturridge, Elano, Jô...) mais le PSG non plus (Bourillon, Sakho, Makelele, Pancrate, Rothen, Luyindula, Kezman, Giuly...). Aujourd'hui, le PSG est présenté comme le favori par les médias, mais l'absence de Pastore et surtout Verratti, et la méforme tenace de Motta, ainsi que les résultats en dents de scie depuis l'officialisation du titre, brouillent la vision qu'on pourrait avoir de la forme parisienne actuelle. Verratti avait véritablement porté le PSG contre Chelsea au Parc des Princes, et il manquera demain soir, et très sûrement mardi prochain... Rabiot avait donné le change au retour, mais c'était moins un match ou le PSG devait posséder le ballon et trouver des espaces dans des blocs renforcés, là ou Verratti est un des tous meilleurs au monde désormais. Son absence ne pourra pas ne pas être préjudiciable, et le club parisien devra trouver d'autres solutions, même si le bloc défensif mancunien n'est pas réputé infranchissable (53 buts en 48 matches, 9 en 8 matches en C1).
Surtout en l'absence de leur gardien, Joe Hart, et leur défenseur et capitaine, Vincent Kompany. Mais Otamendi n'est pas un perdreau de l'année, et dans ce genre de matches sa grinta sera précieuse aux côtés de Mangala. Au milieu, Yaya Touré manquera mais là encore, Pellegrini a des solutions avec Navas qui est redoutable en contre par sa vitesse, un Silva qui se recentre et un De Bruyne sous-côté. Enfin, que dire d'Agüero ? David Luiz, en grande difficulté depuis deux semaines, va passer un nouveau vrai test face à un cador européen à son poste, après son échec de l'an passé face à Neymar et Suarez. Je continue à dire qu'il n'est pas un vrai défenseur, et que lorsque le niveau s'élève vraiment, il a de vrai lacunes dans le duel et sur le plan tactique. Espérons qu'il me donnera tort face au meilleur buteur mancunien (22 buts en 34 matches). Mon avis : j'arrive pas à me décider. Tirs aux buts ?
Wolfsburg-Real Madrid
Que dire de ce match digne de la phase de poule ? Que le Real Madrid a rarement la main froide quand il s'agit des tirages au sort, après la Roma au tour précédent. Comment imaginer que le Real se plante dans ce duel ? Une preuve du déséquilibre entre le huitième de Bundesliga et le 3e de Liga, récent vainqueur du Clasico : il s'agit de la première confrontation entre les deux formations. Wolfsburg qui ne gagne plus depuis trois rencontres et la qualification contre la Gantoise, dont une défaite terrible à Leverkusen ce week-end (3-0), une autre à Hoffenheim, probable futur relégué (1-0), et un nul à domicile contre Darmstadt (1-1), face à un Real qui reste sur six succès consécutifs et 48 buts marqués en 16 matches en 2016... un Real dont le duo Benzema-Ronaldo, qui a offert le Clasico aux socios madrilènes, a marqué 67 buts et distribué 15 passes décisives, dont 12 pour le Portugais, par ailleurs meilleur buteur de la compétition cette saison (13 buts en 8 matches), comme en 2015 (10 buts, comme Messi et Neymar), 2014 (17 buts !), 2013 (12) et 2008 (8) et meilleur buteur de l'Histoire de la C1 (91 buts en 127 matches)...
Wolfsburg, qui vit une saison compliquée sur le plan national, ne compte aucun joueur à plus de 9 buts toutes compétitions confondues, mais 4 à au moins 8 buts, Draxler et Schürrle (8) et Dost et Kruse (9), ce dernier se chargeant souvent de la dernière passe (9). Mais la formation de Dieter Hecking, en bonne équipe allemande, prend vite l'eau derrière (50 buts en 39 matches, 8 en 8 rencontres en C1) et ça pourrait faire mal face à la BBC. Si Wolfsburg devait ne pas perdre ses deux matches, ce serait une des grosses surprises de ce tour. Mon avis : le Real passe à 85 %.
Vous n'êtes pas d'accord ? Vous voulez me mettre la misère dans les commentaires ? Allez-y, faites vous plaisir, ils sont là pour ça ! On en reparle dans une semaine !
Nous y voici enfin, dans les derniers tours de Ligue des Champions. Après sept longs mois de compétition, de matches de poule parfois obscurs (vous vous souvenez du Astana-Galatasaray du 30 septembre dernier vous ? Moi non plus. Et après ça rigole sur la Ligue Europa...), plus des huitièmes plutôt déséquilibrés dans leur ensemble, et qui ont montré que la fracture entre les tous meilleurs clubs d'Europe et leurs poursuivants immédiats n'était pas près de se réduire, nous voici enfin dans les tours où sont réellement sensés s'affronter les meilleurs. Objectivement, hormis l'habituelle surprise, qui se nomme cette saison Wolfsburg, assez habile pour se faufiler dans un groupe homogène (PSV, Man U et CSKA) puis pour écarter en huitièmes un encore plus petit que lui, et de loin (la Gantoise), qui n'a pas sa place dans ce top huit européen ? Et surtout, qui manque-t-il à l'appel ? Arsenal, qui a eu la malchance de tomber sur le Barça en huitièmes, peut-être, ou la Juve, finaliste de la dernière édition écarté de justesse (2-2, 2-4 a.p.) par un Bayern chanceux au tour précédent. Surtout, le tirage très homogène de ces quarts de finale nous prive certes d'affiches véritablement tapageuses, hormis le duel des meilleurs ennemis du Real entre le Barça et l'Atletico, mais nous garantie presque à coup sûr des demi-finales de folie qui devraient opposer les trois présumés meilleurs clubs du monde, le Barça, le Real et le Bayern, au vainqueur de l'affiche entre les deux nouveaux riches du football européen, PSG-City. Sauf surprise, bien entendu, et elles ne sont pas rares à ce niveau de la compétition. Et si on se lançait dans quelques pronostiques ?
Commençons par les matches de ce soir...
FC Barcelone-Atletico Madrid
Pour le coup, l'examen du bilan entre les deux formations espagnoles n'est pas très intéressant, puisqu'il est gigantesque, et noyé dans l'Histoire. Les deux clubs s'affrontent quasiment sans discontinuer depuis mars 1929, et évidemment le Barça domine les débats, mais pas tant que ça : certes il s'est le plus imposé, mais s'est aussi beaucoup incliné (88
victoires, 61 défaites) et l'Atletico est devant sur sa pelouse (44 succès, 32 défaites). Malgré tout, les Catalans restent sur six victoires d'affilée et n'ont plus perdu contre les Matelassiers depuis 7 matches et... les quarts de finale de la C1 2014, marquée par une élimination des hommes de Tata Martino sur un but de Koke, après un nul (1-1) au Camp Nou à l'aller. Deux ans tout pile donc, qui pourraient donc donner à réfléchir au successeur du technicien argentin et actuel sélectionneur de l'Albiceleste. Surtout que, comme il y a deux ans, l'Atletico reçoit au retour. Le Barça reste sur trois victoires consécutives à Madrid mais attention tout de même...
Les hommes de Luis Enrique qui vont également devoir digérer un Clasico raté dans les grandes largeurs, alors que leur tendait les bras un succès presque aisé, à 11 contre 10, tandis que leur hôte de ce soir a récemment fait mordre la poussière aux hommes de Zidane (0-1), grâce à leur homme providentiel sur le plan offensif, Antoine Griezmann, 26 buts cette saison toutes compétitions confondues dont 24 avec son club, et 8 lors de ses 9 derniers matches. Seul bémol, il n'a plus marqué contre le Barça, qui le convoitait avant qu'il ne parte pour Madrid, depuis février 2014, et n'a marqué que 3 fois en 16 rencontres contre le géant catalan. Côté Barça, la MSN a semblé grippée ce week-end contre un Real survolté, mais totalise tout de même, toutes compétitions confondues, 107 buts, dont 43 pour Suarez et 37 pour Messi, sans parler de leurs 50 passes décisives... le meilleur trio offensif de l'Histoire, sans doute, mais qui ne peut exister complètement si le jeu du Barça est contré au milieu, on l'a vu ce week-end. Hors, le milieu de l'Atletico, constitué exclusivement de joueurs axiaux la plupart du temps (A.Fernandez, Gabi, Koke, Saul Niguez) est quasiment impassable cette saison. Aucun club n'a remporté la C1 deux fois de suite depuis le Milan AC, en 1989, soit avant la création de la Ligue des Champions. Et si cela se vérifiait encore cette semaine ? Mon avis : l'Atletico passe à 55 %.
Bayern Munich-Benfica Lisbonne
Sur le plan pur de l'Histoire du football, cette affiche fait rêver. Cinq Ligues des Champions, dont deux durant le présent siècle (2001, 2013), font face à deux trophées, qui ont malgré tout accumulé une épaisse couche de poussière (1961, 1962). Mais les Allemands totalisent 433 matches européens, dont 307 en C1, contre 392 et 226 pour les Portugais. Malgré cet impressionnant choc de pedigrees, le Bayern est largement favori de cette opposition. Même ses graves problèmes défensifs, dus à une avalanche de blessures en charnière centrale (Boateng, Badstuber, Benatia...) et qui ont bien failli lui couter la qualification contre la Juventus au tour précédent, pourraient bien ne pas peser dans la balance. Les bricolages de Guardiola dans l'axe (Kimmich, Alaba, Martinez...) devraient suffire face à une attaque lisboète certes en verve, Jonas comptant 32 buts cette saison toutes compétitions confondues, et son compère grec Mitroglou, 20. Mais ces deux derniers n'ont planté que deux buts chacun dans la compétition, contre le Galatasaray puis le Zenit pour le premier, contre Astana puis l'Atletico, tout de même, pour le second. Malgré leur forme actuelle (8 succès d'affilée toutes compétitions confondues, 52 buts inscrits en 18 matches en 2016), les leaders du championnat portugais vont avoir du mal à concurrencer un Bayern certes moins flamboyant depuis quelques semaines mais qui n'a perdu que trois fois cette saison, dont une seule fois en 2016, et qui a déjà marqué 102 buts en 41 matches ... même si la défense du Benfica se montre solide cette saison (32 buts en 41 matches, 9 en 8 matches en C1).
Malgré leur longue carrière respective dans les compétitions européennes, il s'agit d'une affiche assez rare : il s'agira seulement du 7e match entre les deux clubs, le dernier datant de décembre 1995, en Coupe UEFA. Au final, le Bayern n'a jamais perdu contre Benfica (4 succès, 2 nuls, 16 buts pour, 4 contre). Difficile d'imaginer que la première victoire portugaise se produise cette année. Mon avis : le Bayern passe à 70 %.
Paris-SG-Manchester City
Le match le plus symbolique de notre époque, qui n'aurait pas pu arriver il y a 15-20 ans, entre deux clubs qui subissaient les brimades de clubs plus malins et souvent plus équipés qu'eux sur le plan local et n'existait plus sur le plan européen avant que de gros investisseurs venus du Golfe Persique, les Emirats d'abord à City, en 2008, puis le Qatar au PSG, trois ans plus tard, ne changent la donne. Depuis, le deuxième club de Manchester est devenu le premier, avec deux titres de champion, deux places de vice champion, une Cup et deux League Cups, ainsi que 5 participations consécutives en C1, tandis que le PSG vient de remporter avec deux mois d'avance son quatrième titre d'affilée, lui qui n'en comptait que deux jusque là, détient jusqu'à présent tous les trophées nationaux, et n'a raté aucun des quatre derniers quarts de finale de C1, ce qu'aucun club français n'avait jamais réussit à faire. Deux projets différents dans la mesure ou les Qataris, qui n'ont changé que deux fois d'entraîneur en presque cinq ans, jouent plus sur la stabilité quand l'effectif anglais est souvent bouleversé, mais des résultats relativement similaires, même si City ne figure que pour la première fois à ce stade de la compétition.
Les deux clubs ne se sont affrontés qu'une fois, juste après l'arrivée des Emiratis dans le nord de l'Angleterre, durant la phase de poule de la Ligue Europa, et les Parisiens, futurs quarts de finaliste de l'épreuve contre Kiev (0-0, 0-3), après avoir éliminé Wolfsburg puis Braga, avaient ramené un bon nul de Manchester (0-0). City était encore loin de posséder un onze terrifiant (Ben Haïm, Ireland, Sturridge, Elano, Jô...) mais le PSG non plus (Bourillon, Sakho, Makelele, Pancrate, Rothen, Luyindula, Kezman, Giuly...). Aujourd'hui, le PSG est présenté comme le favori par les médias, mais l'absence de Pastore et surtout Verratti, et la méforme tenace de Motta, ainsi que les résultats en dents de scie depuis l'officialisation du titre, brouillent la vision qu'on pourrait avoir de la forme parisienne actuelle. Verratti avait véritablement porté le PSG contre Chelsea au Parc des Princes, et il manquera demain soir, et très sûrement mardi prochain... Rabiot avait donné le change au retour, mais c'était moins un match ou le PSG devait posséder le ballon et trouver des espaces dans des blocs renforcés, là ou Verratti est un des tous meilleurs au monde désormais. Son absence ne pourra pas ne pas être préjudiciable, et le club parisien devra trouver d'autres solutions, même si le bloc défensif mancunien n'est pas réputé infranchissable (53 buts en 48 matches, 9 en 8 matches en C1).
Surtout en l'absence de leur gardien, Joe Hart, et leur défenseur et capitaine, Vincent Kompany. Mais Otamendi n'est pas un perdreau de l'année, et dans ce genre de matches sa grinta sera précieuse aux côtés de Mangala. Au milieu, Yaya Touré manquera mais là encore, Pellegrini a des solutions avec Navas qui est redoutable en contre par sa vitesse, un Silva qui se recentre et un De Bruyne sous-côté. Enfin, que dire d'Agüero ? David Luiz, en grande difficulté depuis deux semaines, va passer un nouveau vrai test face à un cador européen à son poste, après son échec de l'an passé face à Neymar et Suarez. Je continue à dire qu'il n'est pas un vrai défenseur, et que lorsque le niveau s'élève vraiment, il a de vrai lacunes dans le duel et sur le plan tactique. Espérons qu'il me donnera tort face au meilleur buteur mancunien (22 buts en 34 matches). Mon avis : j'arrive pas à me décider. Tirs aux buts ?
Wolfsburg-Real Madrid
Que dire de ce match digne de la phase de poule ? Que le Real Madrid a rarement la main froide quand il s'agit des tirages au sort, après la Roma au tour précédent. Comment imaginer que le Real se plante dans ce duel ? Une preuve du déséquilibre entre le huitième de Bundesliga et le 3e de Liga, récent vainqueur du Clasico : il s'agit de la première confrontation entre les deux formations. Wolfsburg qui ne gagne plus depuis trois rencontres et la qualification contre la Gantoise, dont une défaite terrible à Leverkusen ce week-end (3-0), une autre à Hoffenheim, probable futur relégué (1-0), et un nul à domicile contre Darmstadt (1-1), face à un Real qui reste sur six succès consécutifs et 48 buts marqués en 16 matches en 2016... un Real dont le duo Benzema-Ronaldo, qui a offert le Clasico aux socios madrilènes, a marqué 67 buts et distribué 15 passes décisives, dont 12 pour le Portugais, par ailleurs meilleur buteur de la compétition cette saison (13 buts en 8 matches), comme en 2015 (10 buts, comme Messi et Neymar), 2014 (17 buts !), 2013 (12) et 2008 (8) et meilleur buteur de l'Histoire de la C1 (91 buts en 127 matches)...
Wolfsburg, qui vit une saison compliquée sur le plan national, ne compte aucun joueur à plus de 9 buts toutes compétitions confondues, mais 4 à au moins 8 buts, Draxler et Schürrle (8) et Dost et Kruse (9), ce dernier se chargeant souvent de la dernière passe (9). Mais la formation de Dieter Hecking, en bonne équipe allemande, prend vite l'eau derrière (50 buts en 39 matches, 8 en 8 rencontres en C1) et ça pourrait faire mal face à la BBC. Si Wolfsburg devait ne pas perdre ses deux matches, ce serait une des grosses surprises de ce tour. Mon avis : le Real passe à 85 %.
Vous n'êtes pas d'accord ? Vous voulez me mettre la misère dans les commentaires ? Allez-y, faites vous plaisir, ils sont là pour ça ! On en reparle dans une semaine !
Benfica et City, 9 buts en 8 match de C1 chacun : le premier a une "défense solide" mais pas le second qui n'est pas réputé "infranchissable" et Wolfsbourg, 8 buts en 8 matchs de C1 (un de moins que Benfica) "prend vite l'eau derrière"... c'est pas un peu contradictoire ?
RépondreSupprimerPour Bayern - Benfica, je compte 6 LDC (4+2) et beaucoup de finales perdues dans les deux camps (probablement, mais à vérifier, les plus gros losers en finale de LDC avec la Juve).
Sinon, papier intéressant et argumenté. Curieux de voir si tu feras du 100% sur les pronos !
Arthur
Tu auras remarqué que sur les chiffres je ne mettais pas que ceux de la C1 ! Y a aussi ceux sur toute la saison, et là ils sont assez différents. Pour les C1, le Bayern en compte bien 5 (74, 75, 76, 2001 et 2013) et le Benfica deux.
SupprimerMoi aussi je suis curieux mais de toutes façons je ferais pas 100 % puisque je me suis pas mouillé pour Paris :p Sauf y a des tab...