Salut à tous !
C'est un blogueur à la fois navré par la performance et l'élimination du PSG et pas peu fier d'avoir eu tout bon à ses pronostiques sur ces quarts de finale qui entame ce post.
Des quarts très serrés
Alors certes, il ne fallait pas être grand clerc pour prédire les qualifications du Bayern, face à Benfica, et surtout du Real face à Wolfsburg, même si elles ont été beaucoup plus ardues que prévues. Mais celle de l'Atletico, elle n'était pas forcément évidente, surtout face au Barça. L'Histoire ne se répète pas toujours, mais là elle a bien bégayé, et à deux niveaux : les hommes incroyablement vaillants de Diego Simeone ont réédité leur performance d'il y a deux ans, lorsqu'ils avaient déjà sorti le Barça au même stade de la compétition, et à peu près de la même manière (1-1, 1-0) ; et la malédiction du tenant du titre en C1 a encore frappé, comme c'est le cas depuis le doublé des Milanais d'Arigo Sacchi, en 1989. A cette époque, avant l'arrêt Bosman, les grands joueurs étaient beaucoup mieux répartis et, paradoxalement, il y avait souvent un club dominant, souvent dirigés par des entraîneurs de haut niveau, comme Sacchi ou, avant lui, Trappatoni avec la Juve, qui avaient beaucoup plus d'impact sur la performance de leur équipe, puisque les équipes étaient moins fortes. Il y avait aussi une densité moins importante de très gros clubs en C1 puisqu'il n'y avait qu'un représentant par pays, et non 4 Anglais, 4 Espagnols, 4 Allemands, 3 Italiens... il n'était pas rare de retrouver des clubs néerlandais, belges ou provenant de l'est de l'Europe dans les derniers tours. Du coup, conserver son titre était beaucoup moins ardu.
Désormais, les meilleurs clubs du monde sont tous extrêmement proches les uns des autres, se sont plus des sélections mondiales des plus grands joueurs actuels que des clubs à l'ancienne, et les matches se jouent donc sur des détails infimes, ce qui augmente très nettement la part de la réussite dans les résultats finaux. Le Barça est indiscutablement la meilleure équipe du monde, mais sur deux matches, face à des Matelassiers survoltés, il a sauté. Pour un but, un oubli sur Torres à l'aller. Un détail. Les quarts de finale d'avant l'arrêt Bosman étaient beaucoup moins équilibrés, aucun des quatre qualifiés n'a gagné ses deux matches, aucun ne semble au dessus du lot. Le Real passe sur un mur mal placé de Wolfsburg sur le coup-franc de Ronaldo. Paris a payé la blessure de Verratti dans les grandes largeurs. Des détails.
La Verratti dépendance
Oui, selon moi ça a tenu à ça, cette élimination qui fait hurler les médias comme si un enfant avait disparu. La blessure de Verratti, comme je l'avais dis lors de mon dernier post, a considérablement handicapé le PSG au Parc des Princes, puisqu'il devait faire le jeu et qu'il ne le fait jamais aussi bien qu'avec son génie italien. Sans lui, il perd 40 % de son pouvoir créatif, notamment dans l'avant-dernière passe, et Motta, son architecte tactique des dernières saisons, se retrouve livré à lui-même et à sa baisse physique du à son âge. Et il devait aussi faire le jeu au retour puisqu'il était éliminé au coup d'envoi, ce qui n'aurait pas été le cas s'il l'avait emporté à l'aller, comme contre Chelsea. Et comme Blanc, en recrutant Stambouli pour faire le nombre, s'est planté dans son plan B, il a été contraint d'improviser après la suspension de Matuidi. Trop affaibli au milieu, lui qui n'a jamais brillé par son génie tactique, notamment en cours de match, il nous a pondu un compo cataclysmique avec cette désormais fameuse défense à 5, qui a laissé l'initiative au milieu à City, et qui a encore plus isolé les deux attaquants. Un dispositif totalement inédit en quart de finale de C1, face à un adversaire malgré tout redoutable ? Une erreur de débutant, tout simplement, une erreur de jugement majeure, due à la panique. Le PSG jouait sa saison sur ce match, on le voit bien aux réactions délirantes des médias, malgré tous les records battus en championnat, Blanc le savait, et il a craqué sous la pression. Comme il l'avait fait à l'Euro 2012, lorsqu'il s'était s'agit d'affronter la grande Espagne en quart de finale, là aussi, et qu'il avait aligné Mathieu Debuchy au poste de milieu droit, devant Anthony Réveillère, pour contrer notamment les montées de Jordi Alba. Peine perdue, le futur latéral barcelonais avait offert le premier but à Xabi Alonso, auteur d'un doublé, suite à un débordement d'école dans son couloir, et la France, démunie offensivement, n'avait pas existé (0-2). On reproche souvent à Blanc de ne jamais rien tenter tactiquement, de trop tarder dans ses changements, mais c'est peut-être mieux ainsi : quand il improvise, c'est encore pire. Et je ne parle pas de la non titularisation de Lucas au profit d'un Cavani une nouvelle fois hors-sujet, alors que le Brésilien avait été si convaincant contre Chelsea... Là encore, incompréhensible.
Alors oui il y a une Verratti dépendance, mais n'y a-t-il pas une Messi dépendance au barça ? Et Ronaldo au Real ? Et Griezmann à l'Atletico ? Enlevez son meilleur joueur à chaque équipe, et vous verrez la différence.
Paris trop diminué
Analyser cette élimination n'est donc pas une tâche facile parce que si City a eu des absences, avec Sterling et Kompany, Paris, notamment au match retour, n'a pas pu jouer avec ce qui a constitué son point fort pendant quatre ans, à savoir son milieu de terrain. Je serais le premier à hurler avec les loups si le PSG avait été éliminé avec sur le terrain son trio majeur, Verratti-Motta-Matuidi. En deuxième mi-temps, il évoluait avec Rabiot, Marquinhos et Di Maria au milieu... pas de mauvais joueurs, évidemment, mais qui n'avaient jamais joué ensemble dans ce secteur. Comment peut-on donc affirmer que le PSG a disputé sa qualification en pleine possession de ses moyens ? L'an passé déjà, il avait déjà du affronter le Barça au Camp Nou avec Rabiot et Cabaye au milieu... le club parisien avait pourtant tout fait cette année pour être débarrassé du championnat et arriver aux quarts de finale frais et dispo, et surtout au complet. Sans succès. Pastore aurait pu également aider s'il avait pu jouer plus régulièrement ces dernières semaines... difficile de ne pas affirmer que les attaquants parisiens, ainsi que Di Maria, n'auraient pas profité d'un milieu d'une meilleure qualité pour plus briller.
Reste ces quatre quarts de finale d'affilée, performance inégalée par un club français, et qui place le PSG à la 6e place européenne sur la décennie actuelle au nombre de points pris, devant Arsenal, l'Atletico, la Juve... et loin devant City. Les perfs sur une saison après une série d'échecs c'est bien, la régularité sur quatre ans, c'est pas mal non plus, je crois.
L'Atletico favori ?
Quant à City, face à une adversité aussi faible, il n'a pas eu à forcer son talent, en marquant sur son seul tir cadré au retour. Dominé dans la possession et les occasions sur les deux matches, uniquement porté par un De Bruyne qui va peut-être enfin être reconnu à sa juste valeur, le club mancunien arrive presque par hasard en demi-finales. Ça ressemble fortement à la chance d'un futur vainqueur, un peu comme Chelsea il y a 4 ans. Malgré tout, s'il y a un club qui m'a impressionné lors de ces quarts, c'est l'Atletico. Le futur vainqueur se dévoile souvent en quarts de finale, je mettrais donc bien une pièce sur les partenaires d'Antoine Griezmann, enfin brillant face au Barça. Surtout face à ce City là, un Bayern aussi faible derrière et un Real aussi inconstant, capable de perdre à Wolfsburg après avoir gagné le Clasico...
Pour le tirage, on peut rêver d'une chose qui entraînera une autre : City rencontrerait le Bayern (ce qui obligerait Guardiola à éliminer son futur club...) et donc l'Atletico, le Real, pour un derby madrilène brûlant. Une chance sur trois, c'est pas mal.
Les Français toujours moyens
Pour finir, et comme souvent à cette période de l'année malheureusement, je vais revenir sur le bilan des clubs français en Coupe d'Europe cette saison. Pour la première fois depuis 2013, le bilan est légèrement positif (18 victoires, 17 défaites en 51 matches). Pas de quoi faire des bonds de cabri, mais c'est tout de même mieux que l'an dernier (14 v., 16 d. en 44 m.) et surtout qu'en 2014 (14 v., 21 d. en 40 m.). Reste que sur la décennie actuelle, le bilan est toujours mauvais (99 v., 105 d. en 277 m.). Cette saison, trois clubs sur six terminent avec un bilan positif (je ne compte pas les tours préliminaires avant barrages de C1 et C3) : Paris (6 v., 2 n., 2 d.), et les deux qualifiés pour les 16es en C3, Saint-Étienne (4 v., 4 n., 2 d.) et Marseille (4 v., 1 n., 3 d.). Monaco (2 v., 3 n., 3 d.) et surtout Lyon (1 v., 1 n., 4 d.) et Bordeaux (1 v., 4 n., 3 d.) plombent largement le bilan. Sur la décennie, à la victoire à 2 points of course, c'est le PSG qui est en tête à la moyenne de points (1,33). La nouveauté, c'est que pour la première fois de l'Histoire, le club parisien passe en tête au bilan général depuis le début des Coupes d'Europe, avec 240 points pris en 189 matches, devant Lyon (239 pts en 205 m.), Bordeaux (217/184), Marseille (208/190) et Monaco (178/163). Pas mal pour un club créé en 1970 et qui n'a commencé à fréquenter l'Europe qu'en 1982... à la moyenne de points, il n'est devancé que par Reims (1,29 contre 1,27), devant... Bastia (1,23), Bordeaux (1,18) et Strasbourg (1,17). Lyon suit avec 1,16, Marseille et Monaco sont 10e et 11e avec 1,09.
Chez les pays adverses, à noter la performance des Italiens sur les années 2010 : en 20 matches contre des clubs français, ils en ont gagné 14 et perdu seulement 1 ! Les Anglais, en 8 matches cette saison, ne se sont pas baladés contre nos clubs (3 victoires, 2 défaites), et les Espagnols non plus d'ailleurs (4 v., 2 n., 2 d.) même si au final ils l'emportent. Le plus inquiétant restent nos "performances" contre les Belges (2 n., 2 d.) et les Suisses (1 v., 1 n., 2 d.)... mais aussi les Russes (2 n., 2 d.) et les Portugais (1 v., 1 d.), nos adversaires directs au classement UEFA. Dommage là aussi que Paris ne soit pas allé plus loin, la précieuse 5e place s'éloigne encore une fois. Mais les points UEFA ne devraient pas reposer sur leurs uniques épaules, normalement... la force des Portugais, c'est de pouvoir compter sur trois, voire quatre clubs compétitifs sur le plan européen. La Ligue 1 est loin d'être dans ce cas.
A plus tard !
C'est un blogueur à la fois navré par la performance et l'élimination du PSG et pas peu fier d'avoir eu tout bon à ses pronostiques sur ces quarts de finale qui entame ce post.
Des quarts très serrés
Alors certes, il ne fallait pas être grand clerc pour prédire les qualifications du Bayern, face à Benfica, et surtout du Real face à Wolfsburg, même si elles ont été beaucoup plus ardues que prévues. Mais celle de l'Atletico, elle n'était pas forcément évidente, surtout face au Barça. L'Histoire ne se répète pas toujours, mais là elle a bien bégayé, et à deux niveaux : les hommes incroyablement vaillants de Diego Simeone ont réédité leur performance d'il y a deux ans, lorsqu'ils avaient déjà sorti le Barça au même stade de la compétition, et à peu près de la même manière (1-1, 1-0) ; et la malédiction du tenant du titre en C1 a encore frappé, comme c'est le cas depuis le doublé des Milanais d'Arigo Sacchi, en 1989. A cette époque, avant l'arrêt Bosman, les grands joueurs étaient beaucoup mieux répartis et, paradoxalement, il y avait souvent un club dominant, souvent dirigés par des entraîneurs de haut niveau, comme Sacchi ou, avant lui, Trappatoni avec la Juve, qui avaient beaucoup plus d'impact sur la performance de leur équipe, puisque les équipes étaient moins fortes. Il y avait aussi une densité moins importante de très gros clubs en C1 puisqu'il n'y avait qu'un représentant par pays, et non 4 Anglais, 4 Espagnols, 4 Allemands, 3 Italiens... il n'était pas rare de retrouver des clubs néerlandais, belges ou provenant de l'est de l'Europe dans les derniers tours. Du coup, conserver son titre était beaucoup moins ardu.
Désormais, les meilleurs clubs du monde sont tous extrêmement proches les uns des autres, se sont plus des sélections mondiales des plus grands joueurs actuels que des clubs à l'ancienne, et les matches se jouent donc sur des détails infimes, ce qui augmente très nettement la part de la réussite dans les résultats finaux. Le Barça est indiscutablement la meilleure équipe du monde, mais sur deux matches, face à des Matelassiers survoltés, il a sauté. Pour un but, un oubli sur Torres à l'aller. Un détail. Les quarts de finale d'avant l'arrêt Bosman étaient beaucoup moins équilibrés, aucun des quatre qualifiés n'a gagné ses deux matches, aucun ne semble au dessus du lot. Le Real passe sur un mur mal placé de Wolfsburg sur le coup-franc de Ronaldo. Paris a payé la blessure de Verratti dans les grandes largeurs. Des détails.
La Verratti dépendance
Oui, selon moi ça a tenu à ça, cette élimination qui fait hurler les médias comme si un enfant avait disparu. La blessure de Verratti, comme je l'avais dis lors de mon dernier post, a considérablement handicapé le PSG au Parc des Princes, puisqu'il devait faire le jeu et qu'il ne le fait jamais aussi bien qu'avec son génie italien. Sans lui, il perd 40 % de son pouvoir créatif, notamment dans l'avant-dernière passe, et Motta, son architecte tactique des dernières saisons, se retrouve livré à lui-même et à sa baisse physique du à son âge. Et il devait aussi faire le jeu au retour puisqu'il était éliminé au coup d'envoi, ce qui n'aurait pas été le cas s'il l'avait emporté à l'aller, comme contre Chelsea. Et comme Blanc, en recrutant Stambouli pour faire le nombre, s'est planté dans son plan B, il a été contraint d'improviser après la suspension de Matuidi. Trop affaibli au milieu, lui qui n'a jamais brillé par son génie tactique, notamment en cours de match, il nous a pondu un compo cataclysmique avec cette désormais fameuse défense à 5, qui a laissé l'initiative au milieu à City, et qui a encore plus isolé les deux attaquants. Un dispositif totalement inédit en quart de finale de C1, face à un adversaire malgré tout redoutable ? Une erreur de débutant, tout simplement, une erreur de jugement majeure, due à la panique. Le PSG jouait sa saison sur ce match, on le voit bien aux réactions délirantes des médias, malgré tous les records battus en championnat, Blanc le savait, et il a craqué sous la pression. Comme il l'avait fait à l'Euro 2012, lorsqu'il s'était s'agit d'affronter la grande Espagne en quart de finale, là aussi, et qu'il avait aligné Mathieu Debuchy au poste de milieu droit, devant Anthony Réveillère, pour contrer notamment les montées de Jordi Alba. Peine perdue, le futur latéral barcelonais avait offert le premier but à Xabi Alonso, auteur d'un doublé, suite à un débordement d'école dans son couloir, et la France, démunie offensivement, n'avait pas existé (0-2). On reproche souvent à Blanc de ne jamais rien tenter tactiquement, de trop tarder dans ses changements, mais c'est peut-être mieux ainsi : quand il improvise, c'est encore pire. Et je ne parle pas de la non titularisation de Lucas au profit d'un Cavani une nouvelle fois hors-sujet, alors que le Brésilien avait été si convaincant contre Chelsea... Là encore, incompréhensible.
Alors oui il y a une Verratti dépendance, mais n'y a-t-il pas une Messi dépendance au barça ? Et Ronaldo au Real ? Et Griezmann à l'Atletico ? Enlevez son meilleur joueur à chaque équipe, et vous verrez la différence.
Paris trop diminué
Analyser cette élimination n'est donc pas une tâche facile parce que si City a eu des absences, avec Sterling et Kompany, Paris, notamment au match retour, n'a pas pu jouer avec ce qui a constitué son point fort pendant quatre ans, à savoir son milieu de terrain. Je serais le premier à hurler avec les loups si le PSG avait été éliminé avec sur le terrain son trio majeur, Verratti-Motta-Matuidi. En deuxième mi-temps, il évoluait avec Rabiot, Marquinhos et Di Maria au milieu... pas de mauvais joueurs, évidemment, mais qui n'avaient jamais joué ensemble dans ce secteur. Comment peut-on donc affirmer que le PSG a disputé sa qualification en pleine possession de ses moyens ? L'an passé déjà, il avait déjà du affronter le Barça au Camp Nou avec Rabiot et Cabaye au milieu... le club parisien avait pourtant tout fait cette année pour être débarrassé du championnat et arriver aux quarts de finale frais et dispo, et surtout au complet. Sans succès. Pastore aurait pu également aider s'il avait pu jouer plus régulièrement ces dernières semaines... difficile de ne pas affirmer que les attaquants parisiens, ainsi que Di Maria, n'auraient pas profité d'un milieu d'une meilleure qualité pour plus briller.
Reste ces quatre quarts de finale d'affilée, performance inégalée par un club français, et qui place le PSG à la 6e place européenne sur la décennie actuelle au nombre de points pris, devant Arsenal, l'Atletico, la Juve... et loin devant City. Les perfs sur une saison après une série d'échecs c'est bien, la régularité sur quatre ans, c'est pas mal non plus, je crois.
L'Atletico favori ?
Quant à City, face à une adversité aussi faible, il n'a pas eu à forcer son talent, en marquant sur son seul tir cadré au retour. Dominé dans la possession et les occasions sur les deux matches, uniquement porté par un De Bruyne qui va peut-être enfin être reconnu à sa juste valeur, le club mancunien arrive presque par hasard en demi-finales. Ça ressemble fortement à la chance d'un futur vainqueur, un peu comme Chelsea il y a 4 ans. Malgré tout, s'il y a un club qui m'a impressionné lors de ces quarts, c'est l'Atletico. Le futur vainqueur se dévoile souvent en quarts de finale, je mettrais donc bien une pièce sur les partenaires d'Antoine Griezmann, enfin brillant face au Barça. Surtout face à ce City là, un Bayern aussi faible derrière et un Real aussi inconstant, capable de perdre à Wolfsburg après avoir gagné le Clasico...
Pour le tirage, on peut rêver d'une chose qui entraînera une autre : City rencontrerait le Bayern (ce qui obligerait Guardiola à éliminer son futur club...) et donc l'Atletico, le Real, pour un derby madrilène brûlant. Une chance sur trois, c'est pas mal.
Les Français toujours moyens
Pour finir, et comme souvent à cette période de l'année malheureusement, je vais revenir sur le bilan des clubs français en Coupe d'Europe cette saison. Pour la première fois depuis 2013, le bilan est légèrement positif (18 victoires, 17 défaites en 51 matches). Pas de quoi faire des bonds de cabri, mais c'est tout de même mieux que l'an dernier (14 v., 16 d. en 44 m.) et surtout qu'en 2014 (14 v., 21 d. en 40 m.). Reste que sur la décennie actuelle, le bilan est toujours mauvais (99 v., 105 d. en 277 m.). Cette saison, trois clubs sur six terminent avec un bilan positif (je ne compte pas les tours préliminaires avant barrages de C1 et C3) : Paris (6 v., 2 n., 2 d.), et les deux qualifiés pour les 16es en C3, Saint-Étienne (4 v., 4 n., 2 d.) et Marseille (4 v., 1 n., 3 d.). Monaco (2 v., 3 n., 3 d.) et surtout Lyon (1 v., 1 n., 4 d.) et Bordeaux (1 v., 4 n., 3 d.) plombent largement le bilan. Sur la décennie, à la victoire à 2 points of course, c'est le PSG qui est en tête à la moyenne de points (1,33). La nouveauté, c'est que pour la première fois de l'Histoire, le club parisien passe en tête au bilan général depuis le début des Coupes d'Europe, avec 240 points pris en 189 matches, devant Lyon (239 pts en 205 m.), Bordeaux (217/184), Marseille (208/190) et Monaco (178/163). Pas mal pour un club créé en 1970 et qui n'a commencé à fréquenter l'Europe qu'en 1982... à la moyenne de points, il n'est devancé que par Reims (1,29 contre 1,27), devant... Bastia (1,23), Bordeaux (1,18) et Strasbourg (1,17). Lyon suit avec 1,16, Marseille et Monaco sont 10e et 11e avec 1,09.
Chez les pays adverses, à noter la performance des Italiens sur les années 2010 : en 20 matches contre des clubs français, ils en ont gagné 14 et perdu seulement 1 ! Les Anglais, en 8 matches cette saison, ne se sont pas baladés contre nos clubs (3 victoires, 2 défaites), et les Espagnols non plus d'ailleurs (4 v., 2 n., 2 d.) même si au final ils l'emportent. Le plus inquiétant restent nos "performances" contre les Belges (2 n., 2 d.) et les Suisses (1 v., 1 n., 2 d.)... mais aussi les Russes (2 n., 2 d.) et les Portugais (1 v., 1 d.), nos adversaires directs au classement UEFA. Dommage là aussi que Paris ne soit pas allé plus loin, la précieuse 5e place s'éloigne encore une fois. Mais les points UEFA ne devraient pas reposer sur leurs uniques épaules, normalement... la force des Portugais, c'est de pouvoir compter sur trois, voire quatre clubs compétitifs sur le plan européen. La Ligue 1 est loin d'être dans ce cas.
A plus tard !