Salut à tous,
Quelques jours après le tirage au sort de la Ligue des Champions, penchons nous un peu plus sur le futur adversaire du PSG en huitièmes de finale : le Bayer Leverkusen.
Si facile que ça ?
Évidemment, du haut de leur grande connaissance du football, les experts de tous poils ont décidé qu'il s'agissait d'un tirage favorable - par rapport à City ou Arsenal, certes - et que le PSG était déjà en quarts de finale. Il est vrai que le football français a si peu souffert dans son histoire lors de ses nombreuses confrontations avec celui de son voisin qu'il est en droit de dénigrer ce dernier sans risque, et de le considérer comme négligeable...
En France, si vous n'êtes pas un club anglais, le Barça ou le Real, vous n'êtes rien. La Ligue des Champions a tellement phagocyté l'attention médiatique sur elle même que quiconque n'y brille pas régulièrement n'est que quantité négligeable. Comme pour tout le reste, dans les médias d'aujourd'hui, c'est tout ou rien. Soit vous êtes un cador, soit vous êtes nul. Il n'y a pas de bons clubs européens apparemment, juste des géniaux ou des médiocres. Et la
Quelques jours après le tirage au sort de la Ligue des Champions, penchons nous un peu plus sur le futur adversaire du PSG en huitièmes de finale : le Bayer Leverkusen.
Si facile que ça ?
Évidemment, du haut de leur grande connaissance du football, les experts de tous poils ont décidé qu'il s'agissait d'un tirage favorable - par rapport à City ou Arsenal, certes - et que le PSG était déjà en quarts de finale. Il est vrai que le football français a si peu souffert dans son histoire lors de ses nombreuses confrontations avec celui de son voisin qu'il est en droit de dénigrer ce dernier sans risque, et de le considérer comme négligeable...
En France, si vous n'êtes pas un club anglais, le Barça ou le Real, vous n'êtes rien. La Ligue des Champions a tellement phagocyté l'attention médiatique sur elle même que quiconque n'y brille pas régulièrement n'est que quantité négligeable. Comme pour tout le reste, dans les médias d'aujourd'hui, c'est tout ou rien. Soit vous êtes un cador, soit vous êtes nul. Il n'y a pas de bons clubs européens apparemment, juste des géniaux ou des médiocres. Et la
logique ne saurait être bousculée, surtout quand elle est soutenue par des esprits aussi brillants...
C'est comme ça que personne n'a vu venir Malaga et Dortmund l'an passé, Schalke en 2011, Lyon en 2010, Porto ou Monaco auparavant... autant de clubs de bon niveau capables, sur quelques semaines, de rivaliser avec les tous meilleurs et d'atteindre le dernier carré de la plus grande des compétitions de club au monde. Leverkusen a le profil pour les imiter.
Les "spécialistes" n'ont évidemment retenu que les deux branlées (0-5, 2-4) reçues contre Manchester pour juger l'équipe de Sami Hyypiä. Sans voir qu'en championnat, où Leverkusen est deuxième, à sept points du Bayern mais aussi avec cinq points d'avance sur Dortmund, le Bayer n'a perdu aucun match contre ces deux cadors du football européen, se payant même le luxe d'aller s'imposer récemment chez le second, qui comptait certes nombre d'absents (0-1). Mais la moyenne de points de Leverkusen peut également faire réfléchir : elle est de 2,31 par match. Celle du PSG, dans un championnat plus fermé mais sans doute plus facile, est de 2,39. L'écart n'est donc pas si énorme entre les deux formations.
Une ligne d'attaque redoutable
Penchons nous un peu plus sur le profil de cette équipe, qui semble être à la fois parfait et piégeux pour le PSG. Parfait, parce qu'il s'agit d'une équipe typique du championnat allemand, c'est-à-dire qui marque beaucoup (2 par match en championnat) mais qui encaisse aussi beaucoup de buts, puisqu'elle possède la deuxième pire défense des 16 qualifiés pour les 8es de finale (10 buts, contre 5 au PSG), à égalité avec Manchester City et devant Galatasaray (14). Mais elle possède aussi la deuxième défense d'Allemagne, derrière le Bayern, avec 15 buts en 16 matches. Mais c'est une équipe qui joue, et qui ne se retranchera pas en défense comme la plupart des adversaires des Parisiens. Il y aura donc sans doute de la place pour marquer.
Si le système à deux pointes est toujours en vogue en Allemagne, ce n'est pas le cas des cadors, que ce soit le Bayern, Dortmund, Schalke et donc Leverkusen. Le Bayer évolue en 4-3-3, avec deux ailiers extrêmement performants. Sa ligne d'attaque est peut-être son point fort, même si son milieu, qui compte dans ses rangs deux internationaux allemands, Lars Bender (surveillé de près par Manchester) et Simon Rolfes, son capitaine, très expérimenté (31 ans) et volontiers buteur (5 buts cette saison, dont trois en C1), n'est pas en reste.
En attaque, donc, le buteur se nomme Stefan Kiessling, et ce qualificatif n'est pas un vain mot. Parfois moqué pour sa silhouette dégingandée et sa grande taille (1m91), il a déjà marqué 13 fois cette saison (9 en championnat, 2 en C1 et 2 en coupe). Il fut le meilleur buteur du dernier championnat, avec 25 buts, lui qui était le dauphin de Dzeko en 2009/10, avec 21 buts. Buteur moyen lors de ses premières années dans l'élite, le joueur formé à Nuremberg a marqué 78 buts depuis 2009 rien qu'en championnat, et tourne à une moyenne de 0,56 but par match. Rarement sélectionné, compte tenu de la concurrence (Gomez, Klose...) il est pourtant un joueur complet, mais méconnu, malgré le buzz de son but fantôme accordé à Hoffenheim le 18 octobre dernier (1-2) : en plus de ses buts, il est un excellent passeur. Il compte trois "assists" cette année, 7 l'année dernière et quatre lors des deux saisons précédentes. Pas mal pour une grande tige soit-disant maladroite...
Le danger vient des côtés
S'il marque beaucoup, il n'est pas le seul dans son équipe. Sydney Sam, par exemple, son ailier gauche, a presque marqué autant que lui cette saison (11). Rapide, bon dribbleur, il est lui aussi international (5 sélections) et se montre également excellent passeur (5 en championnat). Le troisième "phénomène" de cette équipe se nomme Heung-min Son, un représentant extrêmement brillant de la colonie asiatique qui peuple les effectifs allemands, avec succès en général. Le jeune ailier (21 ans) n'a jamais joué en Asie, lui qui a été repéré très jeune par Hambourg, où il a débuté en pro, en octobre 2010. Huit matches plus tard, il était en sélection, un attaquant qu'il faudra surveiller lors de la prochaine Coupe du Monde.
Très bon l'an dernier avec Hambourg (12 buts, dont un doublé à Dortmund), il est transféré cet été pour 10 millions d'euros à Leverkusen, où, après un petit temps d'adaptation, il est sur le point de faire oublier André Schürle, parti à Cheslea. Sept fois buteur, notamment à Dortmund encore une fois (0-1), il sera un élément clé de cette confrontation. En effet, et
c'est pour ça que je parlais de piège, une des caractéristiques du PSG cette saison, c'est à la fois de maîtriser le cœur du jeu grâce à ses trois milieux de terrain, mais aussi d'évoluer avec des latéraux extrêmement offensifs, ce qui permet à ses ailiers, notamment Cavani, de pouvoir repiquer dans l'axe pour se comporter comme les véritables avant-centres du PSG, plus qu'Ibrahimovic. Il n'est ainsi pas rare de voir Van der Wiel évoluer plus haut que Verratti, même en phase défensive, histoire de récupérer le ballon le plus rapidement possible.
Hors, si le latéral néerlandais est performant offensivement, il l'est nettement moins défensivement, ce qui explique sa saison dernière assez médiocre, dans un système où le PSG évoluait souvent assez bas pour partir en contre. Si Leverkusen parvient à faire exister ses deux ailiers, et ainsi obliger Van der Wiel et Maxwell - ou Digne - à défendre, et donc à la fois s'exposer défensivement et ne pas apporter offensivement, le PSG sera en danger. J'attends sérieusement de voir Sam ou Son - ils permutent souvent - face au Néerlandais en un contre un. En tous cas il aura plus de travail qu'en Ligue 1 où, en dehors des Verts, peu d'équipes ne présente des ailiers suffisamment percutants pour l'empêcher de régner dans son couloir.
Mais si le PSG parvient à maîtriser le milieu et priver de ballon les deux ailiers du Bayer, il peut espérer faire mal à sa défense, où continue de sévir l'ancien Montpelliérain Emir Spahic, associé au Turc Omer Toprak, qui aime également marquer (deux buts en C1, notamment à Manchester), et passer ce tour. Mais imaginer que c'est gagné d'avance serait synonyme d'élimination à coup presque sûr. Attention donc !
A plus
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