Salut à tous,
Hier a repris, enfin, ce que nous attendions depuis trois longs mois, à admirer d'un œil incrédule les tentatives désespérées et maladroites par les joueurs de Ligue 1 de domptage de pelouses qui n'en ont que le nom, à l'érosion d'une moyenne de buts déjà pas très aérienne, et à la confirmation que n'existe plus pour les "techniciens" français d'un seul leitmotiv, un virus inoculé par Aimé Jacquet et son 4-3-2-1 de 98, à savoir le fameux "bloc-équipe". Celui qui nous a certes permis, et j'ai été le premier à le fêter sur les Champs-Elysées, de devenir champion du monde. Mais aussi de nous endormir devant France-Paraguay et France-Italie, et de nous garantir 15 ans de purges entre équipes de contre en Ligue 1. La France qui est le seul pays européen à ne pas avoir été contaminé par le grand Barça sur le plan du jeu. C'est bien dommage.
En C1, ça joue
Bref, voici notre première injection de véritable football en 2014. Des pelouses a priori impeccables, des joueurs de foot habiles, intelligents, du jeu, des prises de risques, des buts, de très beaux buts quand même... hier soir, le PSG et le Barça ont marqué six buts. A l'extérieur. Et pas sur la pelouse de l'ASPTT Chamoux-les-eaux, chez le deuxième du championnat d'Allemagne et Manchester City, qu'on annonçait quasiment favori de cette confrontation avec des Catalans qui avaient été persécutés par le Bayern au printemps 2013 (0-4, 0-3). Un Bayern que City a vaincu sur sa pelouse, à l'automne dernier (2-3). Sur ces six buts, deux penalties. Les autres, des merveilles de démonstration collectives. Pas des buts de la tête sur corner, pas des contre-attaques, non, des attaques placées, des débordement de latéraux, des centres en retrait... et même sur le penalty parisien, l'action qui amène la faute de l'inénarrable Emir Spahic est superbe. Combien de fois voit-on ce genre d'actions en Ligue 1 ? Et même dans les autres championnats ? Avant ces huitièmes de finale, la moyenne de buts en C1 cette saison montait à 2,89 par matches. L'an passé, elle était à 2,94, et à 2,84 en 2010-11. Hormis la Liga (2-88) et surtout l'Allemagne (3,19 !), les grands championnats sont loin de ces chiffres. Quand les grands clubs s'affrontent en C1, ils font du jeu, et hormis quand Mourinho est dans le coup, il est rare qu'ils affrontent des équipes recroquevillées sur elles-même, parfois à cinq derrière, comme on en rencontre souvent en Ligue 1. Le Barça et le Real aussi affrontent souvent ce genre d'équipes à un ou deux attaquants, les Italiens aussi. Dimanche, José Anigo, l'entraîneur de Marseille hein, pas de Valenciennes, a décidé d'instaurer un 5-3-1-1 pour contrer la terrible équipe de Saint-Étienne... on a vu le résultat. Pas de quoi inciter les chaines de télé de réinjecter 600 millions dans un tel spectacle.
Milan pas favori
Que dire de ces huitièmes de finale ? Que si l'Allemagne a placé quatre clubs, une performance exceptionnelle, elle en a déjà très certainement perdu un hier soir, et qu'on voit mal Schalke créer la surprise face au Real, malgré sa bonne forme actuelle. Dortmund, lui, est favori face au Zenit, qui me parait pourtant capable de créer la surprise. Ce soir, deux affiches me semblent assez déséquilibrées, mais sur le papier seulement. Certes, Milan, qui en est à recruter des joueurs chez le dernier du championnat d'Angleterre, avec Taarabt (Fulham), est tombé à un niveau extrêmement préoccupant, si ce n'est le talent exceptionnel de Mario Balotelli, qui semble presque tenir à lui seul le Milan dans ses bras, avec les éclairs de génie de Kaka. Mais attention à la culture européenne du club lombard, qui a peu d'équivalent. On a vu hier soir avec Barcelone que l'expérience, collective notamment, de ce genre de confrontations peut faire basculer une rencontre. Mais du collectif, Milan n'en montre pas beaucoup en ce moment.
Et l'Atletico Madrid, qui patine un peu en ce moment, est un très gros morceaux pour les hommes de Clarence Seedorf. Trop gros ? Peut-être, même si un suiveur du foot lambda aurait du mal à identifier les trois quarts de son équipe-type, qui ne compte que très peu de joueurs reconnus mondialement. Courtois, Godin, Arda Turan, Costa, Villa... oui ça nous dit vaguement quelque chose... mais l'Atletico est un monstre collectif, une bête à 11 têtes qui ne lâche rien, et qui compte sur les coups de génie de Diego Costa, et l'abattage au milieu des méconnus Raul Garcia et Koke, ce qui lui permet également de concurrencer à la régulière le Real et le Barça en championnat. Mi-février, ces trois clubs sont à égalité de point (60). Une sacrée performance.
Le défi d'Arsenal
L'autre duel oppose Arsenal et le Bayern. L'an passé, les Allemands étaient venu se balader à l'Emirates (1-3) avant de sérieusement se relâcher au retour, au point de craindre pour leur qualification (0-2). Si le Bayern semble encore avoir progressé cette saison, ce qui paraissait impossible après son triomphe absolu de l'année dernière, Arsenal semble également mieux armé. Giroud, certes dans la tourmente en ce moment, marque plus que l'année dernière, Özil, certes critiqué ces dernières semaines, est un joueur de classe mondiale qui a haussé le niveau de cette équipe sur le plan technique, et Ramsey et Wilshere ont pris une autre dimension, tout comme Oxlade-Chamberlain. Quant à Podolski, c'est un joker d'une qualité très largement sous-estimée. Seule le défense inquiète toujours autant, ce qui parait problématique quand on affronte le Bayern, même privé de Ribéry. Munich reste favori, mais encore une fois il ne devra pas sous-estimer les Gunners, qui paraissent capables de battre n'importe qui.
La suite ? Si Manchester United est inquiété par l'Olympiakos, c'est qu'il a vraiment beaucoup perdu en six mois. Même chose pour Chelsea face à Galatasaray, il n'y a pas match. Bref, les huitièmes de finale semblent déjà se dessiner, même si des surprises, il y en aura forcément, c'est la loi du genre et du système de coupe. Paris et Barcelone y seront probablement évidemment, tout comme Chelsea, United et le Real. L'Atletico, le Bayern et Dortmund sont également en position de force sur le papier. Du gros, du très gros. En quart, le PSG verra encore un très grand club venir à Paris. That is football !
A plus tard !
Hier a repris, enfin, ce que nous attendions depuis trois longs mois, à admirer d'un œil incrédule les tentatives désespérées et maladroites par les joueurs de Ligue 1 de domptage de pelouses qui n'en ont que le nom, à l'érosion d'une moyenne de buts déjà pas très aérienne, et à la confirmation que n'existe plus pour les "techniciens" français d'un seul leitmotiv, un virus inoculé par Aimé Jacquet et son 4-3-2-1 de 98, à savoir le fameux "bloc-équipe". Celui qui nous a certes permis, et j'ai été le premier à le fêter sur les Champs-Elysées, de devenir champion du monde. Mais aussi de nous endormir devant France-Paraguay et France-Italie, et de nous garantir 15 ans de purges entre équipes de contre en Ligue 1. La France qui est le seul pays européen à ne pas avoir été contaminé par le grand Barça sur le plan du jeu. C'est bien dommage.
En C1, ça joue
Bref, voici notre première injection de véritable football en 2014. Des pelouses a priori impeccables, des joueurs de foot habiles, intelligents, du jeu, des prises de risques, des buts, de très beaux buts quand même... hier soir, le PSG et le Barça ont marqué six buts. A l'extérieur. Et pas sur la pelouse de l'ASPTT Chamoux-les-eaux, chez le deuxième du championnat d'Allemagne et Manchester City, qu'on annonçait quasiment favori de cette confrontation avec des Catalans qui avaient été persécutés par le Bayern au printemps 2013 (0-4, 0-3). Un Bayern que City a vaincu sur sa pelouse, à l'automne dernier (2-3). Sur ces six buts, deux penalties. Les autres, des merveilles de démonstration collectives. Pas des buts de la tête sur corner, pas des contre-attaques, non, des attaques placées, des débordement de latéraux, des centres en retrait... et même sur le penalty parisien, l'action qui amène la faute de l'inénarrable Emir Spahic est superbe. Combien de fois voit-on ce genre d'actions en Ligue 1 ? Et même dans les autres championnats ? Avant ces huitièmes de finale, la moyenne de buts en C1 cette saison montait à 2,89 par matches. L'an passé, elle était à 2,94, et à 2,84 en 2010-11. Hormis la Liga (2-88) et surtout l'Allemagne (3,19 !), les grands championnats sont loin de ces chiffres. Quand les grands clubs s'affrontent en C1, ils font du jeu, et hormis quand Mourinho est dans le coup, il est rare qu'ils affrontent des équipes recroquevillées sur elles-même, parfois à cinq derrière, comme on en rencontre souvent en Ligue 1. Le Barça et le Real aussi affrontent souvent ce genre d'équipes à un ou deux attaquants, les Italiens aussi. Dimanche, José Anigo, l'entraîneur de Marseille hein, pas de Valenciennes, a décidé d'instaurer un 5-3-1-1 pour contrer la terrible équipe de Saint-Étienne... on a vu le résultat. Pas de quoi inciter les chaines de télé de réinjecter 600 millions dans un tel spectacle.
Milan pas favori
Que dire de ces huitièmes de finale ? Que si l'Allemagne a placé quatre clubs, une performance exceptionnelle, elle en a déjà très certainement perdu un hier soir, et qu'on voit mal Schalke créer la surprise face au Real, malgré sa bonne forme actuelle. Dortmund, lui, est favori face au Zenit, qui me parait pourtant capable de créer la surprise. Ce soir, deux affiches me semblent assez déséquilibrées, mais sur le papier seulement. Certes, Milan, qui en est à recruter des joueurs chez le dernier du championnat d'Angleterre, avec Taarabt (Fulham), est tombé à un niveau extrêmement préoccupant, si ce n'est le talent exceptionnel de Mario Balotelli, qui semble presque tenir à lui seul le Milan dans ses bras, avec les éclairs de génie de Kaka. Mais attention à la culture européenne du club lombard, qui a peu d'équivalent. On a vu hier soir avec Barcelone que l'expérience, collective notamment, de ce genre de confrontations peut faire basculer une rencontre. Mais du collectif, Milan n'en montre pas beaucoup en ce moment.
Et l'Atletico Madrid, qui patine un peu en ce moment, est un très gros morceaux pour les hommes de Clarence Seedorf. Trop gros ? Peut-être, même si un suiveur du foot lambda aurait du mal à identifier les trois quarts de son équipe-type, qui ne compte que très peu de joueurs reconnus mondialement. Courtois, Godin, Arda Turan, Costa, Villa... oui ça nous dit vaguement quelque chose... mais l'Atletico est un monstre collectif, une bête à 11 têtes qui ne lâche rien, et qui compte sur les coups de génie de Diego Costa, et l'abattage au milieu des méconnus Raul Garcia et Koke, ce qui lui permet également de concurrencer à la régulière le Real et le Barça en championnat. Mi-février, ces trois clubs sont à égalité de point (60). Une sacrée performance.
Le défi d'Arsenal
L'autre duel oppose Arsenal et le Bayern. L'an passé, les Allemands étaient venu se balader à l'Emirates (1-3) avant de sérieusement se relâcher au retour, au point de craindre pour leur qualification (0-2). Si le Bayern semble encore avoir progressé cette saison, ce qui paraissait impossible après son triomphe absolu de l'année dernière, Arsenal semble également mieux armé. Giroud, certes dans la tourmente en ce moment, marque plus que l'année dernière, Özil, certes critiqué ces dernières semaines, est un joueur de classe mondiale qui a haussé le niveau de cette équipe sur le plan technique, et Ramsey et Wilshere ont pris une autre dimension, tout comme Oxlade-Chamberlain. Quant à Podolski, c'est un joker d'une qualité très largement sous-estimée. Seule le défense inquiète toujours autant, ce qui parait problématique quand on affronte le Bayern, même privé de Ribéry. Munich reste favori, mais encore une fois il ne devra pas sous-estimer les Gunners, qui paraissent capables de battre n'importe qui.
La suite ? Si Manchester United est inquiété par l'Olympiakos, c'est qu'il a vraiment beaucoup perdu en six mois. Même chose pour Chelsea face à Galatasaray, il n'y a pas match. Bref, les huitièmes de finale semblent déjà se dessiner, même si des surprises, il y en aura forcément, c'est la loi du genre et du système de coupe. Paris et Barcelone y seront probablement évidemment, tout comme Chelsea, United et le Real. L'Atletico, le Bayern et Dortmund sont également en position de force sur le papier. Du gros, du très gros. En quart, le PSG verra encore un très grand club venir à Paris. That is football !
A plus tard !